Sébastien Chenu (RN): "On a un mur budgétaire devant nous"
Sébastien Chenu, député Rassemblement national du Nord, était l'invité de C'est pas tous les jours dimanche sur BFMTV.
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00:00Quelques mesures précises sur lesquelles je voudrais avoir votre regard, encore une fois dans la perspective de la nomination d'un gouvernement.
00:05Si un gouvernement, par exemple dirigé par Bernard Cazeneuve, décidait d'augmenter la fiscalité en disant il faut envoyer un geste sur la question de la justice fiscale,
00:14une augmentation d'impôts, soit pour les entreprises, soit sur les plus aisés, est-ce que ça vous pourriez topper et avaliser cet angle-là ?
00:23Mais ça dépend quelle fiscalité et pour faire quoi. La situation est dramatique, vous le savez bien, et d'ailleurs vous posez le problème justement puisqu'on a un mur budgétaire devant nous.
00:32Le déficit de l'État, 3 000 milliards d'euros, le déficit public, 3 000 milliards d'euros, la dette de l'État, 3 000 milliards d'euros, le déficit, 92 milliards d'euros.
00:41L'Union européenne nous dit qu'entre 4 et 7 ans, il va falloir trouver 110 milliards d'euros. Autrement dit, il faut trouver 25 milliards d'euros par an pendant 4 ans pour rentrer dans les clous.
00:50Et donc ça veut dire qu'il faut faire des économies. Moi je veux bien que d'un côté on fasse des économies, de l'autre côté on lève quelques impôts, auprès de qui, pour faire quoi ?
00:59Non mais par exemple, la droite dit que c'est une ligne rouge absolue, l'augmentation des impôts. Est-ce que pour vous ça en est une aussi ?
01:05Mais ça dépend. Je pense que les Français croulent sous l'impôt. Mais en revanche, on était favorable à une taxe sur les surprofits que la gauche n'a pas voulu voter.
01:11Je rappelle que le Rassemblement national, le groupe de Marine Le Pen à l'Assemblée a proposé une taxe sur les surprofits que la gauche a refusé de voter.
01:17Alors même que je crois que le modem y était attentif, une taxe sur les surprofits qui soit mesurée dans le temps...
01:23Un retour de l'ISF par exemple ?
01:25Non pas du tout. Ce n'est pas du tout ce qu'on a proposé.
01:27Non mais c'est une psy d'aventure.
01:29Ce n'est pas ce que nous proposons. Nous nous considérons qu'il faut un impôt sur la fortune financière.
01:33L'inverse de ce que fait Emmanuel Macron, qu'il fait sur la fortune immobilière, c'est-à-dire sur du patrimoine physique dont peuvent parfois hériter ou disposer des Français qui ne sont pas des millionnaires.
01:43En revanche, un impôt sur la fortune financière nous semble être beaucoup plus intéressant.