Sébastien Chenu, Vice-Président de l'Assemblée nationale, député RN du Nord, est l'invité du Face à Face sur BFMTV et RMC.
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00:00 Notre pays va de crise en crise et le président de la République surfe sur ces crises.
00:04 En fait, pourquoi ?
00:05 Comment ça il surfe sur ces crises ?
00:06 C'est-à-dire que le président de la République a peur en ce qui est du Conseil des agriculteurs,
00:10 il leur a menti.
00:11 Comment ça il leur a menti ?
00:12 C'est pour ça qu'aujourd'hui il les reçoit.
00:14 Comment ça il leur a menti ?
00:15 J'y viens.
00:16 D'abord il a peur, il a peur de faire un mauvais salon de l'agriculture, il les reçoit à
00:18 toute vitesse.
00:19 Gabriel Attal reçoit les jeunes agriculteurs.
00:21 Ils ont compris qu'en termes d'image, puisque ce sont des gens qui ne sont attachés qu'à
00:25 l'image, Gabriel Attal et le gouvernement, il n'y a que l'image et la com' qui les intéressent.
00:30 Donc ils se disent "ouh là là, notre image va en prendre un coup, vite recevons encore
00:32 une fois les agriculteurs".
00:33 Ils les reçoivent chaque année avant le salon de l'agriculture.
00:35 Ils insistent d'ailleurs tous les deux pour dire qu'ils les reçoivent parce qu'il y a
00:39 cette crise du monde agricole.
00:40 C'est eux-mêmes d'ailleurs qui insistent là-dessus.
00:42 Pourquoi il leur a menti ?
00:43 Ils ont menti parce que ce qu'ils ont raconté pour calmer les agriculteurs il y a 15 jours,
00:48 en réalité ce sont des balivernes.
00:50 Regardez, le calcul des retraites des agriculteurs, est-ce que les choses ont avancé ? Rien n'a
00:54 avancé.
00:55 Le traité du Mercosur...
00:56 Il n'y a pas de baguette magique pour changer les lois en 15 jours, c'est assez chouette.
01:01 Vous le savez, vous êtes vice-président de l'Assemblée nationale.
01:03 Non, non, non, la réforme des retraites des agriculteurs, ça a été annoncé il y a très
01:06 longtemps au moment de la réforme des retraites, au moment du débat sur la réforme des retraites,
01:09 ça n'est toujours pas réalisé.
01:11 Le Mercosur, on s'est rend compte de quoi ? Le 12, c'était il y a quelques jours, hier
01:18 ou avant-hier, au Parlement européen, à la Commission européenne, on entend les négociations
01:23 sur le Mercosur, continuent, bien entendu, on sait qu'il y a des gouvernements et des
01:28 chefs d'État qui ne sont pas d'accord, mais l'Union européenne continue à négocier
01:31 sur le Mercosur.
01:32 Ici, la France ne signe pas, il n'y a pas d'accord.
01:33 Donc on continue.
01:34 Emmanuel Macron, il a dit qu'il n'y a pas.
01:37 Donc c'est toujours la même logique.
01:39 Donc en fait, Emmanuel Macron à Paris dit "je me scandalise du Mercosur, c'est honteux,
01:43 on va regarder ça", et puis au Parlement européen, à la Commission de Bruxelles,
01:47 et bien on continue, pas de problème, on continue.
01:49 Mais il n'y a pas de traité aujourd'hui, il n'est pas signé.
01:50 En réalité, on continue la négociation, mais ce n'est pas visiblement ce que les
01:56 Européens entendent, en tous les cas, et ce n'est pas ce qui est relayé au Parlement
02:01 européen et à la Commission européenne.
02:02 Et j'ajoute une nouvelle chose sur les transpositions.
02:05 On s'aperçoit que la France continue à surtransposer.
02:08 On a découvert une transposition qui s'appelle le "nodu", c'est-à-dire en fait sur les
02:14 phyto, une transposition française inventée en France qui est encore plus dure que les
02:20 directives européennes.
02:21 Et bien ça continue.
02:22 Donc les agriculteurs, ils ont très bien compris qu'on les a baladés jusqu'à présent
02:26 et que s'ils ne montent pas le ton, s'ils ne poussent pas le gouvernement à bouger,
02:30 et bien on reviendra à la case départ, comme les Gilets jaunes sont revenus à la case
02:34 départ en leur temps.