Othman Nasrou (LR): "Je n'ai pas l'intention de participer à cette grande émission de téléréalité organisée par le président de la République"
Othman Nasrou, vice-président Les Républicains de la région Île-de-France, était l'invité du Live Week-End ce dimanche matin. Il s'est exprimé sur la nomination du prochain Premier ministre d'Emmanuel Macron.
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00:00Mais la réalité, c'est qu'il ne faut pas qu'on fasse semblant d'être en accord avec des gens avec lesquels nous sommes en désaccord.
00:04La noblesse de l'engagement politique, de la démocratie, et c'est ce que je reproche au macronisme qui a fait dieu en même temps,
00:09c'est précisément d'assumer des offres politiques claires, distinctes.
00:13Sinon, si tout se vaut, si tout était la même chose, il ne faut pas s'étonner que les Français qui sont légitimement en colère se tournent vers les extrêmes.
00:18Que ce soit le Rassemblement national, ou d'ailleurs, de manière plus dangereuse à mon avis au regard de ce qui se passe aujourd'hui
00:24parce qu'ils ont failli être aux portes du pouvoir, de la France insoumise.
00:27Ce que je veux essayer de vous dire, c'est que nous, nous voulons par exemple maîtriser la dépense publique.
00:30Nous voulons baisser les charges sur le travail.
00:32Il ne me semble pas, madame, que vous vouliez baisser les charges sur le travail.
00:36Il ne me semble pas que vous puissiez avoir un accord avec les écologistes sur la question du nucléaire.
00:39Il ne me semble pas que vous vouliez remettre des peines planchers et réduire la réponse pénale.
00:43Je n'entends pas d'ouverture dans votre discours.
00:45Comment on fait si personne ne veut ouvrir ? Et ça concerne tout le monde.
00:48Encore une fois, ce n'est pas vous personnellement, mais on a l'impression, et les Français le vivent un peu comme ça,
00:51que tout le monde reste sur ses prérogatives en disant, nous, on ne veut pas, on a nos lignes au roue, on n'avancera pas.
00:56C'est parce que le président de la République, on a fait une question de casting, une question de communication.
01:00Quand il a reçu d'ailleurs nos dirigeants avec Laurent Wauquiez, Bruno Retailleux, Annie Gennevard,
01:05et qu'ils l'ont interrogé sur sa position sur notre pacte législatif, parce que vous me parlez d'ouverture,
01:09nous, nous avons mis des idées concrètes. Je sais que ça n'intéresse plus personne dans notre pays,
01:12mais des mesures concrètes.
01:13Il a été salué par une partie du camp présidentiel.
01:16J'en suis ravi, mais le président de la République a répondu que ce sera au Premier ministre qu'il nommera
01:21de se prononcer sur la ligne politique. Mais on fait les choses totalement à l'envers.
01:25Et je crois d'ailleurs que c'est fait exprès.
01:26Donc pardon de vous dire que moi, je n'ai pas l'intention de participer à cette grande émission de téléréalité
01:30qu'a organisée le président de la République, alors que c'est sa responsabilité à lui de nommer un Premier ministre.
01:35Donc il serait temps qu'on arrête cette comédie. Il va choisir qui il voudra.
01:38Nous, nous sommes prêts à voter des textes qui vont dans le bon sens.
01:41Et ce qui est attendu aujourd'hui de la droite républicaine,
01:43c'est qu'elle fasse passer comme on l'avait essayé de le faire sur la loi Immigration,
01:46comme on a essayé de le faire avec la réforme des retraites qui était nécessaire,
01:49comme on aura essayé de le faire sans nous dissoudre dans le même temps qu'elle conduit le pays à cette impasse.