La grande interview : Maud Bregeon

  • le mois dernier
La députée Renaissance des Hauts-de-Seine, Maud Bregeon, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcript
00:008h12, c'est la grande interview CNews Europe 1 de Maude Bréjon.
00:05Bonjour Maude Bréjon.
00:06Bonjour.
00:06Merci d'être avec nous ce matin.
00:08Vous êtes députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:10On va parler évidemment de la situation politique du Premier ministre,
00:15du prochain Premier ministre.
00:16On dit que l'annonce est imminente, que ça se compte maintenant en jour.
00:19On verra, on va en parler dans un instant avec vous.
00:22Je voulais tout d'abord revenir sur l'information qui a bouleversé la France,
00:25qui a bouleversé les Français.
00:26Des Français bouleversés par la mort d'Éric Commine,
00:30le gendarme tué par un chauffard meurtrier multirécidiviste,
00:33bouleversé également par ce qu'a dit la femme d'Éric Commine.
00:37Eh bien, ce qu'elle a dit, c'est ça.
00:38La France a tué mon mari.
00:40Elle dit en réalité que le laxisme a tué mon mari.
00:43Est-ce que vous êtes d'accord avec elle ?
00:45Comment ne pas la comprendre ?
00:47Comment ne pas la comprendre ?
00:48Ces mots, je crois, nous ont tous glacés.
00:50Cette situation nous a tous glacés.
00:52Je voudrais d'abord dire une chose.
00:54Ce qui s'est passé n'est pas un fait divers.
00:57Ce qui s'est passé est un fait de société
00:59qui doit tous profondément nous interroger.
01:03Je ne crois pas que ce soit la France qui a tué son mari.
01:06Je pense que c'est effectivement des décisions de justice
01:10qui sont parfois peut-être pas suffisamment fermes.
01:13C'est une réponse pénale qui n'est pas à la hauteur.
01:16C'est la question de la récidive qu'on doit prendre davantage à bras le corps.
01:21On doit tous interroger tous les élus politiques que nous sommes.
01:26On a tendance à dire qu'on ne commande pas des situations judiciaires
01:29quand on est élu de la République.
01:31Je me suis toujours tenue tant que possible à cette ligne-là.
01:35Pour autant, aujourd'hui, la citoyenne que je suis est révoltée par ce qui s'est passé.
01:41C'est encore une fois intolérable.
01:44Ça aurait pu être peut-être demain nos frères, nos maris.
01:49Un refus d'obtempérer, il y en a des dizaines par jour.
01:52Ce n'est pas un fait divers.
01:55On va revenir sur le profil du chauffeur meurtrier.
01:58Je voulais vous entendre sur un autre extrait du message d'Harmonie Comine,
02:04la femme du gendarme.
02:05Elle dit « 1981 n'aurait jamais dû exister ».
02:08Comment est-ce que vous le traduisez ?
02:11On pourrait refaire l'histoire.
02:13Je pense qu'on a une responsabilité, encore une fois,
02:16collective au sein de la classe politique,
02:18de décisions qui n'ont pas été prises au gouvernement.
02:20C'est l'arrivée de la gauche au pouvoir.
02:21Bien sûr, je le comprends tout à fait.
02:24Je pense que les choses sont en réalité plus complexes que ça
02:26et qu'on doit effectivement regarder dans le rétroviseur et puis aller de l'avant.
02:31Aller de l'avant.
02:32Vous savez, on a tous fait une campagne législative.
02:35On va tous sur nos circonscriptions.
02:37Partout, les gens attendent davantage de fermeté,
02:40attendent des réponses de justice qui soient plus rapides, qui soient plus fermes.
02:44On a aujourd'hui, et on y viendra, une Assemblée nationale qui est souveraine,
02:49qui doit être en capacité de prendre des décisions
02:52pour répondre à ces attentes populaires,
02:54largement partagées au sein de la population française et qui sont légitimes.
02:58J'entends les téléspectateurs de CNews, j'entends les auditeurs d'Europe 1 se dire
03:02« Très bien, cette députée Renaissance, elle nous dit les Français veulent plus de sévérité,
03:07mais pourquoi il n'y en a pas ? »
03:09Vous êtes au pouvoir, Renaissance est au pouvoir
03:12et Emmanuel Macron est au pouvoir depuis sept ans maintenant.
03:14Je suis députée depuis deux ans et depuis deux ans, j'ai porté ce message
03:18du besoin de davantage de fermeté.
03:22Rappelez-vous quand on a fait la loi immigration, ce qu'on n'a pas entendu.
03:28La gauche nous a dit, une partie de la gauche nous a dit
03:31qu'on reprenait les thèses de l'extrême droite.
03:34Dès que vous allez trop loin sur des questions, encore une fois, d'ordre, de fermeté,
03:41vous avez une partie de la classe politique qui vous regarde bizarrement.
03:45Non, il faut oser encore une fois dire les choses.
03:47On a beaucoup avancé, on a mis davantage de budget dans la justice.
03:51Encore une fois, Gérald Darmanin a fait passer un certain nombre de lois
03:54telles que la loi immigration.
03:55On a besoin aujourd'hui d'aller plus loin et ce n'est plus une histoire de clivage gauche-droite.
04:01C'est la façon dont on doit être collectivement responsable
04:04pour répondre à ce qui sont des faits de société.
04:06Quand le journal L'Humanité, journal communiste, dit que c'est un accident du travail,
04:10la mort d'Éric Comines, c'est un clivage gauche-droite.
04:14Il y a encore ce clivage gauche-droite.
04:16C'est insupportable.
04:17Quelle insulte faite à la mémoire de cet homme, à sa famille,
04:22à l'ensemble des forces de l'ordre, à l'ensemble des forces de l'ordre
04:26qui connaissent très bien ce genre de situation pour les vivre quotidiennement.
04:29C'est absolument insupportable de pouvoir qualifier ça.
04:32Ce n'est pas un accident du travail, de même que ce n'est pas un fait divers.
04:36Et ceux qui colportent ce type d'appellation,
04:42au fond, dans leur refus de qualifier les choses et de les condamner à la mesure nécessaire,
04:48portent une part de responsabilité, peut-être,
04:51dans les prochains faits de société auxquels on pourrait être confronté.
04:54Vous parliez à l'instant, alors qu'on parlait d'insécurité,
04:56vous parliez à l'instant de la loi immigration.
04:58Le chauffard, chauffard meurtrier, appelons-le comme ça, est un Capverdien.
05:03Multi-condamné, six fois pour des délits routiers, quatre fois pour des violences.
05:07Est-ce qu'il a vocation à rester en France ?
05:09Non, et la loi immigration que nous avons votée avec Gérald Darmanin il y a quelques mois,
05:15maintenant bientôt un an, permet la reconduite à la frontière,
05:20le retour au pays d'origine de personnes qui sont dans ce type de situation.
05:25Donc vous souhaitez son retour au Cap-Vert, son expulsion vers le Cap-Vert ?
05:29Attendez, quand on est sur le territoire français et qu'on souhaite travailler,
05:34qu'on respecte les valeurs de la République, on y a sa place.
05:38Quand on est sur le sol français, qu'on ne respecte pas les valeurs françaises
05:42et qu'on enfreint la loi à plusieurs reprises, parce qu'on parle là de récidive,
05:48il est, il me semble, au fond de bon sens que d'être reconduit dans son pays d'origine.
05:54La France est généreuse, la France accueille.
05:57La France doit accueillir ceux qui sont légitimes à venir
06:00parce qu'ils doivent vivre des situations de guerre, par exemple, sur leur pays
06:03et qui, encore une fois, ne montrent pas de blanche.
06:05Lorsque ce n'est pas le cas, on doit faire évidemment preuve d'une fermeté
06:08et être parfaitement intraitable.
06:12On va parler des consultations pour Matignon.
06:14Emmanuel Macron devrait finir par annoncer le nom d'un Premier ministre.
06:17On parle de dimanche, début de semaine prochaine.
06:20Bon, j'imagine que vous n'avez pas ni la date ni l'heure.
06:23Je ne vous pose donc pas la question.
06:24En revanche, je vais vous demander, il faut qu'il ait quel profil,
06:27ce prochain Premier ministre ou cette prochaine Première ministre ?
06:30Le Premier ministre devra arriver à composer avec une Assemblée nationale
06:33extrêmement plurielle.
06:35On va tous devoir mettre de l'eau dans notre vin.
06:38Nous avons perdu la Macronie.
06:40Nous avons perdu les élections législatives.
06:42Mais force est de constater que ni les socialistes ni les Républicains
06:46n'ont aujourd'hui une majorité.
06:47Donc, on va devoir faire un pas vers l'autre.
06:49Moi, je rentre en circonscription, comme disent les gens.
06:52Les gens, ils me disent, mettez-vous d'accord.
06:54Mettez-vous autour de la table.
06:56N'imposez pas de par vos bêtises politiques au pays l'immobilisme ou l'instabilité.
07:01Et donc, je crois qu'on va avoir besoin de quelqu'un
07:03qui soit en capacité d'entendre les uns et les autres.
07:06Mais charge à nous aussi, charge à nous d'arriver à discuter
07:09et d'être un peu responsable.
07:10Je vais vous dire, on vit une situation qui est assez extraordinaire
07:13et un peu délirante.
07:15Quand j'entends Olivier Faure qui dit
07:16« Je ne veux pas d'un Premier ministre socialiste. »
07:18Sous-entendu, je ne veux pas de Bernard Cazeneuve.
07:20Et de l'autre, M. Wauquiez qui dit
07:22« Je ne veux pas d'un Premier ministre issu des Républicains. »
07:25Ça en dit long.
07:27Ça en dit long sur l'intérêt général qui mène et qui guide
07:34certains responsables politiques dans la période.
07:36En réalité, je crois que les Français attendent
07:38à ce que la gauche modérée et les socialistes
07:41et à ce que la droite de M. Wauquiez participent.
07:43Participe, peut-être pas à une coalition.
07:45Excusez-moi, Maude Bréjon, mais ni les Républicains, ni les socialistes.
07:50Ne veulent être associés au naufrage probable possible du macronisme.
07:55C'est ça, l'histoire.
07:55Il ne s'agit plus de macronisme.
07:58Et il ne s'agit pas là de soutenir le président de la République.
08:01On ne fera évidemment pas comme avant.
08:03Ce ne sera pas un gouvernement issu de nos rangs.
08:05Et d'ailleurs, le Premier ministre ne sera probablement pas issu de nos rangs.
08:09Il s'agit de la France.
08:10La question est, encore une fois, est-ce qu'on a envie d'avancer ?
08:14On parlait de régalien, on parlait de justice, on parlait de sécurité.
08:16Est-ce qu'on peut se permettre trois ans d'immobilisme ?
08:19Sur la dette, est-ce qu'on peut se permettre de laisser filer le déficit ?
08:22Je pense que non.
08:23Et je pense que chez M. Wauquiez, dans sa circonscription,
08:26les Français lui demanderont de participer,
08:29lui demanderont de contribuer à faire avancer le pays.
08:32Quand on veut prétendre aux plus grandes responsabilités,
08:35aux plus hautes fonctions de l'État,
08:37on ne laisse pas la France sur le côté au profit d'intérêts personnels.
08:41Parce qu'à un moment, il va falloir dire les choses.
08:43Et c'est quand même ça qu'on est en train d'observer aujourd'hui.
08:45Ségolène Royal a fait une offre de proposition.
08:47Elle dit, je suis prêt à former un gouvernement.
08:50Elle coche les cases, selon vous.
08:51C'est le Gorafi.
08:53Elle l'a dit hier.
08:55Oui, vous le commentez d'ailleurs avec un sourire en coin.
09:00Je me passerais de commenter les candidatures des uns et des autres.
09:05Et d'ailleurs, l'idée qu'on puisse se porter candidat à Matignon était un petit peu curieux.
09:11On est encore sous la Ve République.
09:13C'est le président qui fait ce choix,
09:15qui nomme fonction du contexte politique.
09:17Il y en a une qui s'est portée candidate,
09:19qui a été portée candidate, c'est Lucie Castex.
09:22Mais elle n'ira pas à Matignon.
09:24Elle a décidé de se mettre en retrait de la mairie de Paris.
09:26Alors, elle ne démissionne pas.
09:28Attention, pas folle pour parler vulgairement.
09:31Elle pourra retourner à la mairie de Paris quand elle le voudra
09:34et retrouver un poste quand elle l'aura décidé.
09:37Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:38C'est formidable, la fonction publique, on peut la quitter comme ça et y retourner.
09:43En tout cas, elle semble prendre goût à la politique.
09:45Votre commentaire ?
09:46Je ne ferai pas de commentaire sur sa situation personnelle.
09:49J'espère que tout ça, évidemment, sous contrôle et correctement géré
09:54aux côtés de Mme Hidalgo, qui doit être, à mon avis, absolument ravie de cette situation.
10:00Donc, que Lucie Castex veuille continuer à s'engager en politique, grand bien lui fasse.
10:05Mais évidemment, tout travail mérite salaire et tout salaire mérite travail.
10:08Donc, que tout ça se fasse dans les règles de l'art.
10:11Voilà, mais c'est la fonction publique qui permet ça.
10:14Ça n'existe pas dans le privé, ça de pouvoir démissionner
10:17et de pouvoir ensuite retrouver son poste tranquillement et confortablement.
10:20Ça n'existe pas dans le privé, et d'ailleurs, ça dit quelque chose
10:22quant à la possibilité qu'ont certains et moins d'autres de s'engager dans la vie politique.
10:27Quand vous êtes dans une entreprise privée, vous n'avez pas accès à certaines facilités,
10:33ce qui, je pense, freine un certain nombre de nos concitoyens
10:36dans l'engagement qui peut être leur.
10:38Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation,
10:41dit qu'une crise de régime est possible.
10:43Il sort un livre, il est en interview dans Le Point.
10:47Est-ce que vous partagez son inquiétude ?
10:49Je ne suis pas de ceux qui agitent des chiffons rouges.
10:53C'est toujours plus facile de commenter des situations très difficiles,
10:57effectivement, depuis l'extérieur.
11:00Moi, j'ai regagné la confiance de mes électeurs,
11:04et je les remercie, il y a deux mois maintenant.
11:08Et je souhaite contribuer au sein de l'Assemblée nationale,
11:12avec mes collègues, à faire en sorte que les choses avancent concrètement.
11:16Je pense qu'on peut y arriver.
11:18Vous savez, je crois qu'il y a une majorité de Françaises et de Français raisonnables dans ce pays,
11:23et que la classe politique ferait bien de faire de même.
11:25Mais vous pensez qu'on va pouvoir tenir encore trois ans
11:28avec un système sans majorité, avec cette Assemblée, où il faudra revoter ?
11:34Je pense qu'on n'a pas le choix, non seulement que de tenir,
11:38mais d'arriver à discuter.
11:41On ne va pas savoir retourner devant nos électeurs
11:44en expliquant que parce qu'on n'a pas réussi à se mettre d'accord pour des bisbilles de parti,
11:48eh bien, ça ne bouge pas sur la justice, ça ne bouge pas sur l'école, ça ne bouge pas sur la santé.
11:54On le paiera tous collectivement très cher.
11:57On passe notre temps à dire qu'il faut combattre les extrêmes, il faut combattre les extrêmes.
12:00Mais si on impose l'immobilisme à ce pays pendant trois ans,
12:05ils ne feront que gagner du terrain.
12:07Donc on a, je pense sincèrement, une responsabilité majeure
12:12et l'obligation d'apprendre à faire de la politique un peu différemment
12:16et à sortir des logiques partisanes qui nous ont guidés peut-être trop depuis quelques années maintenant.
12:23Jean-Michel Blanquer, toujours dans son interview au Point-dit,
12:26du présent de la République, qu'il est brillant, qu'il a une grande intelligence,
12:29une très forte puissance de travail, du dynamisme, de la créativité,
12:33mais qu'il peut tout gâcher par une posture ou par une phrase.
12:36Et notamment, il pense à la dissolution, il parle de l'usage incongru de la dissolution.
12:42On aurait pu s'épargner cette dissolution ?
12:48D'abord, je crois qu'on n'a jamais tort de demander l'avis des Français.
12:53Quand vous faites une élection, quand vous provoquez une élection
12:56qui engendre un taux de participation aussi haut que celui des dernières législatives,
13:01ce n'est pas une erreur.
13:02Et je pense que ceux qui, au fond, continuent de critiquer en creux ce choix-là
13:08sont ceux qui estiment que les Français ont mal voté,
13:11sont ceux pour qui le vote des Français n'est pas arrangeant.
13:15Moi, je pense que les Français n'ont pas mal voté.
13:17Je pense que les Français ont donné leur avis.
13:18C'est aujourd'hui assez représentatif de ce qu'est la pluralité des avis et des opinions françaises.
13:26Et que quand on aime la démocratie, on respecte les élections.
13:31C'est ce que je m'évertue à faire.
13:33Maude Bréjon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
13:35Dernière question concernant votre parti et le parti Renaissance.
13:38Gabriel Attal va prendre la parole demain à l'université de Renaissance à Paris.
13:43Il y aura également Élisabeth Borne.
13:45Comment vous voyez l'avenir du parti dans les prochaines semaines ?
13:49Je vais vous dire, je pense que ce n'est pas l'urgence du moment.
13:52Je pense qu'on ferait bien de s'occuper du pays avant de s'occuper du parti.
13:56Il n'empêche qu'on peut avoir effectivement des débats internes.
13:58Et tant mieux, quand on pense tous pareil, on ne pense plus rien.
14:01Donc, il est évidemment sain que l'on discute.
14:04Mais je crois encore une fois que l'urgence du moment est ailleurs.
14:07Et que les Français ne comprendraient pas qu'on s'attache des problématiques.
14:10Personne n'est tremblant pour savoir.
14:12Il n'y a pas de Français tremblant pour savoir qui va prendre la direction du parti Renaissance.
14:16Effectivement, mais bon.
14:18Gabriel Attal, on lui prête l'ambition, ça sera ma dernière question,
14:21de devenir maire de Paris à la place d'Anne Hidalgo.
14:23Vous le soutiendriez ?
14:25En tout cas, il a de grandes qualités, mais c'est à lui de s'exprimer évidemment sur ces questions-là.
14:30Et s'il y allait, vous le soutiendriez ?
14:32Il y a un peu de temps, mais je suis évidemment en soutien à mon président de groupe.
14:37Merci beaucoup Maude Bréjon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine,
14:41d'être venue ce matin sur CNews et sur Europe 1.

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