La gauche fait-elle du mépris de classe envers les électeurs du RN ?

Sud Radio

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Transcript

00:00Il est 8h19 sur Sud Radio. La gauche fait-elle du mépris de classe envers les électeurs du Rassemblement National ?

00:07Dites-le franchement, nous sommes avec notre éditorialiste Elisabeth Lévy qui nous a rejoint en studio

00:12et Abdelhak depuis Mont-de-Marsan au 0826-300-300. Comment ça va Abdelhak ?

00:17Très bien, merci beaucoup.

00:19Vous êtes bien rentré ?

00:20Je vais bien, je suis content d'avoir Elisabeth Lévy. Depuis le temps que j'y envoie des messages, elle ne me répond jamais.

00:27C'est moi qui vous ai réclamé ce matin. J'ai dit je veux parler avec Abdelhak. Je vous assure, vous pouvez vérifier.

00:34Eh bien sachez-le, Sud Radio est devenu un site de rencontres.

00:36Aller, parlons maintenant de ce qui nous intéresse dans cette séquence tout de suite.

00:40Je résume à peine ce qu'a dit Lucie Castey, la prétendante du nouveau Front Populaire pour Matignon il y a quelques jours.

00:46Si des gens votent RN, c'est parce qu'ils regardent CNews qui leur dit que des Noirs et des Arabes sont méchants,

00:51donc il faut réguler les médias. J'ai à peine résumé, j'ai à peine caricaturé le raisonnement.

00:55Est-ce que pour vous, c'est du mépris de classe, Abdelhak ?

01:00Pas du tout. En fait, elle le dit à travers ces propos-là, évidemment, les gens attendent toujours à être choqués.

01:06Ce qu'elle dit là, c'est juste que les gens, ils ont juste besoin d'une émission de télé pour être orientés,

01:13ça leur suffit à leur information, pour voter Front National, tout simplement.

01:19Ils ont juste besoin qu'on les excite sur un fait divers, on va le transformer, l'interpréter de la manière que l'on veut.

01:25Et ensuite, ça crée, mais elle raison, c'est la juste réalité.

01:29C'est juste pour dire que les gens sont naïfs et manipulables à souhait.

01:32C'est tout ce que ça veut dire. L'horreur, ça appartient qu'aux gens qui aiment faire des histoires et raconter du flamme.

01:38Mais c'est la triste réalité. Les informations de télé qu'elle rassemble,

01:42si quelqu'un comme Cyril Hanouna, qui est complètement indubable,

01:45qui rassemble plus de millions de personnes chaque soir, on se doute bien qu'il s'est très orienté ce qu'il dit et ce qu'il fait.

01:54Mais d'ailleurs, vous ne le regardez pas, pour votre part, et après tout, vous choisissez de zapper.

02:00Oui, bien sûr, mais il y a des gens qui n'ont pas de culture politique.

02:03Le problème de la France, c'est ça, de toute façon, il y a des gens qui n'ont absolument aucune culture

02:08et qui vont se satisfaire de ce qu'ils voient à la télé.

02:10Je vous propose un exemple avec Elisabeth Lévy.

02:12Merci Abdelhak, parce que vous venez de faire la démonstration.

02:16Les gens qui votent RN, c'est des gens qui n'ont aucune culture, qui regardent la télé.

02:21Et nous, les gens de gauche, on est vachement intelligents, on ne se laisse pas avoir,

02:26mais eux, il leur suffit de regarder ces news.

02:29Alors d'abord, je voudrais quand même dire que quand on accuse les gens de choses aussi graves,

02:32et en particulier un média, il vaudrait mieux être nickel sur les faits.

02:37Or, évidemment, et j'espère d'ailleurs qu'il y aura un procès en diffamation,

02:41car Mme Castet ne peut évidemment pas produire...

02:45Lucie Castet.

02:46Moi, je pense que ça s'écrit Castet.

02:48J'ai bien compris le jeu de mots, c'est pour ça que je vous reprends.

02:50D'accord, mais jolie Castet, voilà.

02:52Elle ne peut absolument pas produire une telle phrase,

02:56parce qu'évidemment, une phrase aussi stupide, aussi bête, aussi bas de plafond,

03:01et aussi raciste au demeurant, que les Arabes et les Noirs sont méchants,

03:05si vous voulez quel degré de politique, n'est jamais prononcée, ni sur ces news, ni sur ces huit.

03:11La deuxième chose, c'est que si les gens étaient si facilement manipulables,

03:15si les gens sont tellement abrutis, si vous voulez,

03:18comment se fait-ce qu'avec tous les médias de gauche que nous ayons dans ce pays,

03:22la gauche ne soit pas encore à 70%, y compris la radio publique,

03:27la gauche ne soit pas encore à 70% des électeurs ?

03:30Il y a quelque chose, si vous voulez, dans cette façon d'ignorer,

03:34mais d'ignorer pourquoi des gens votent pour le Rassemblement National.

03:38Ça a commencé il y a 40 ans, ils étaient à 5%,

03:42et ça fait 40 ans qu'on les traite de racistes et d'abrutis,

03:46ils sont aujourd'hui là où ils en sont.

03:49Et par ailleurs, je finis là-dessus Abdelhak,

03:51quand on fait des sondages, d'accord,

03:54à peu près 70 à 80% des gens qui sont sondés,

04:00dont presque la moitié des électeurs de gauche,

04:03dans tous les cas 30 à 40, demandent qu'on réduise l'immigration.

04:07Sont-ils d'affreux racistes ?

04:10Est-ce que c'est être raciste que de ne pas vouloir que n'importe qui entre en France ?

04:13Je vais remettre la balle au milieu, si vous voulez bien,

04:15parce que cet argument sur les médias influencent le vote,

04:17on l'entend des deux côtés.

04:18C'est vrai, souvent la gauche dit, si des gens votent RN,

04:21c'est parce qu'ils regardent trop la télé et qu'ils ont peur,

04:23alors qu'ils ne devraient pas avoir peur.

04:24En revanche, le Rassemblement National a tenu exactement les mêmes propos

04:27après le deuxième tour des législatives, en disant,

04:29si on a perdu, c'est parce qu'il y a eu une campagne

04:31qui a dit aux gens de voter contre le RN.

04:33Comment le monde charge les médias de la responsabilité du vote des gens à chaque fois ?

04:37Madame Lévy, je vais vous répondre.

04:39Vous savez, depuis le temps que je vous causais,

04:41je vais vous dire, j'ai écouté toutes vos chroniques

04:43quand vous démarrez le matin sur Sud Radio.

04:46D'ailleurs, je n'ai jamais compris ce que vous faisiez à la radio

04:48par rapport à vos chroniques.

04:49Elles sont tellement impuvables, mais je le dis avec...

04:52Non, mais je dis la réalité.

04:54Elle est tellement d'extrême droite.

04:56Il y a quelque chose que vous avez totalement confondu,

04:58Madame Lévy, je vais vous expliquer une chose.

05:00Vous savez, vous avez tout le temps parlé et craché sur les...

05:03Non, non, moi je ne parle pas dans ces conditions.

05:05Excusez-moi, pour moi, un débat démocratique, c'est pas ça.

05:09Vous commencez par m'insulter.

05:11Donc moi, je ferme mes oreilles.

05:13Je suis désolée si mes chroniques...

05:15En fait, quand on n'est pas d'accord avec vous,

05:17on est imbuvable.

05:19Donc excusez-moi, allez boire ailleurs.

05:21Quand je pense que j'ai demandé à parler avec vous,

05:23franchement, c'est pas possible.

05:25Non, non, moi je ne commence pas la déconneissance.

05:27Non, non, moi je ne parle pas avec des gens

05:29qui m'insultent.

05:31Vous l'avez dit, vous l'avez dit.

05:33Donc il parle tout seul.

05:35Abdelhak, parlez du fond du sujet,

05:37parce que vous vouliez faire valoir votre avis.

05:39Revenons au fond, justement.

05:41Qu'est-ce que vous étiez en train de dire ?

05:43Le souci, c'est que, écoutez,

05:45on est dans un pays extraordinaire.

05:47On doit débattre politiquement, intelligemment.

05:50A quoi qu'elle l'utilité d'un parti

05:52qui soit d'extrême droite ou d'extrême gauche ?

05:54A quoi, quelle est l'utilité ?

05:56Aujourd'hui, on a un pays qui est bloqué.

05:58Non, mais parce que les gens doivent se raisonner

06:00et choisir ou la droite ou la gauche.

06:02Quand on parle de libéral ou de socialisme,

06:04point final, c'est comme ça

06:06qu'on va faire avancer le pays.

06:08Est-ce que les extrêmes, dont elle fait tout le temps,

06:10dont Mme Lévy fait tout le temps,

06:12tout le temps en train de raconter du bien,

06:14est-ce que ça a une utilité

06:16à part mettre les gens les uns contre les autres ?

06:18Ça n'a aucune utilité.

06:20J'ai compris ce que vous vouliez dire.

06:22C'est juste ça ma colère, c'est le problème.

06:24Moi je vais répondre.

06:26On va laisser Elisabeth Lévy vous répondre, mon cher Abdelak.

06:28On a compris ce que vous vouliez dire.

06:30Si vous voulez, j'ai qu'une chose à dire.

06:32C'est qu'en fait, ce qui vient de se passer,

06:34exactement la preuve

06:36de ce qui ne marche pas dans ce pays.

06:38C'est-à-dire que nous avons une gauche,

06:40une Macronie et une gauche qui se croient tellement

06:42supérieures moralement, qu'en fait,

06:44dès que quelqu'un dit autre chose que ce qu'il voudrait entendre,

06:46au lieu d'entendre,

06:48au lieu de me répondre par l'argumentation,

06:50Mme Lévy est imbuvable.

06:52Les chroniques.

06:54C'est très intéressant, j'ai vraiment beaucoup appris.

06:56Et c'est ça qui plombe

06:58le débat politique dans notre pays.

07:00Le débat démocratique,

07:02excusez-moi, c'est pas ça.

07:04Le débat démocratique, c'est pas d'insulter

07:06ses contradicteurs, c'est de leur

07:08répondre ce dont vous êtes incapables.

07:10Eh bien, on continuera, quoi qu'il en soit,

07:12à ouvrir le débat sur Sud Radio,

07:14notamment sur le fond des idées.

07:16Toujours avec vous, d'ailleurs, mon cher Abdelak,

07:18depuis Mont-de-Marsan, 0826-300-300,

07:20on vous remercie de nous avoir appelés.

07:22Mme Lévy, la France a du mal à se parler.

07:24Ça arrive.

07:26On continuera à débattre

07:28et tout le monde parlera à tout le monde sur Sud Radio

07:30parce que tout le monde a la parole sur Sud Radio

07:32et ça restera toujours ça le plus important.

07:34Merci, Abdelak,

07:36quand même, d'avoir pris la parole au 0826-300-300.

07:38Elisabeth, merci pour la rentrée.

07:40Ben oui, mais moi, vous savez, je continuerai à parler

07:42à tout le monde, mais je ne parle plus. Alors, je le dis

07:44à tout le monde, je ne parle plus aux gens qui m'insultent.

07:46Ben voilà. Écoutez, nous, on était contents de vous avoir.

07:48En tout cas, ce matin, Elisabeth,

07:50à 8h27 sur Sud Radio, parlons politique

07:52dans un instant avec notre invité politique,

07:54l'un des bras droits de Valérie Pécresse.

07:56Et si c'était elle, ou pourquoi ce ne sera peut-être pas elle,

07:58c'est ce qu'il nous dira dans quelques minutes.

08:00A tout de suite.

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