Regardez On refait le monde avec Yves Calvi et Agnès Bonfillon du 29 août 2024.
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00:00On refait le monde jusqu'à 20h sur RTL.
00:0719h20, on refait le monde avec ce soir Laurent Joffrin, dont le dernier livre « La conquête de la liberté » paraît aujourd'hui aux éditions Talendier, sous titre « Le roman de la France » écrit par notre confrère passionné d'histoire Isabelle Saporta, éditorialiste RTL et Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication politique à Sciences Po.
00:24Mais tout d'abord Agnès, notre dernière enquête BVA Excite, c'est pas brillant pour le Président de la République ?
00:29Alors effectivement pour lui les faits G.I.O. restent assez limités, il faut dire qu'ils partaient de très loin.
00:35Alors si sa cote de popularité regagne 3 points, seuls 71% des Français disent avoir une mauvaise ou très mauvaise opinion du chef de l'État.
00:46Mais ils sont surtout agacés les Français, 34% d'entre eux le disent dans cette étude, agacés mais aussi en colère, l'absence de gouvernement en tout cas provoque quelque chose chez eux.
00:55Seuls 20% des personnes interrogées, surtout les 25-34 ans d'ailleurs, disent être indifférents à cette situation inédite.
01:02Qui selon eux alors peut avoir de l'influence à l'avenir ?
01:06Gabriel Attal arrive en tête, devant Édouard Philippe, Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:11Alors avant de commenter ce sondage Laurent Geoffrin, je commence avec vous puisque la conquête de la liberté, votre tout dernier livre, paraît aujourd'hui.
01:18Vous précisez dans votre introduction que vous n'êtes pas historien mais journaliste passionné d'histoire.
01:23Et vous nous dites que l'histoire de France pour vous c'est l'histoire de la liberté. Expliquez-nous.
01:27D'abord je l'ai écrit comme un roman d'aventure. L'histoire de France, il y a des grands personnages, il y a des intrigues, il y a des coups de théâtre, il y a des drames, il y a des tragédies.
01:36Et donc ça se lit, j'espère, j'essaie de faire en sorte que ça se lise comme un roman ou comme un film d'aventure.
01:43Et je crois que c'est une bonne manière pour ceux qui veulent réviser leur histoire de France, je pense qu'ils ne s'emmerderont pas.
01:51Je vous confirme qu'on passe quelques bons moments.
01:54D'autant plus qu'on peut choisir, puisqu'on peut choisir ceux qui nous intéressent.
01:57Exactement, parce qu'à chaque fois il y a un grand personnage.
02:01Mais ça se suit, c'est chronologique. C'est un roman national. L'idée c'est de ne pas laisser le roman national à l'extrême droite, pour être clair.
02:08Et donc il faut une histoire de France, comment dire, humaniste, républicaine, et qui raconte vraiment ce qui s'est passé.
02:14Cette histoire de la liberté, c'est vrai de Mirabeau à Mitterrand, de Gisèle à Halimi, à Lucie Aubrac, ou de Napoléon à Jean Jaurès ?
02:21Il y a un pitch dans le film. Le pitch, c'est le premier article de la Déclaration des droits de l'homme.
02:28Les hommes naissent et demeurent libres, égaux, en droit.
02:32A l'époque, ils disaient que l'humanité, en fait, ça correspondait uniquement aux hommes.
02:37Il n'y avait pas les femmes, mais aux hommes prospèrent. Il n'y avait pas les pauvres, il n'y avait pas les femmes, il n'y avait pas les noirs qui étaient en esclavage.
02:42Mais une fois qu'on a dit ça solennellement, c'est devenu la charte de la République.
02:46Toutes les autres catégories qui étaient exclues du champ politique, ou qui n'avaient pas les mêmes droits, se sont mis à les réclamer.
02:53Alors ça a commencé avec les ouvriers, quand il y avait le mouvement ouvrier, les paysans qui ont fait les révoltes, etc.
02:58Après, il y a eu les esclaves qui se sont révoltés, du coup on a libéré les esclaves en 1948.
03:04Et puis longtemps après, c'est intéressant d'ailleurs, les femmes.
03:07Parce que les femmes n'avaient pas le droit de vote, elles étaient exclues du champ politique.
03:11Et donc, il a fallu attendre un siècle et demi, mais enfin, elles ont fini par y parvenir.
03:14Et puis, petit à petit, toutes les catégories, toutes les minorités ont réclamé la même chose.
03:18C'est-à-dire l'égalité des droits et la liberté pour tous.
03:22Une dernière question, en tout cas en lien avec votre livre.
03:25Vu la situation politique du pays, Emmanuel Macron, vous le mettez où dans tout ça ?
03:29Il prétend être féru d'histoire.
03:31Il est ambigu parce que, bon, c'est pas du tout un dictateur, faut pas exagérer.
03:35Non, mais il y a des gens qui disent ça.
03:38Mais c'est pas le cas.
03:40Simplement, on est dans une période où, effectivement, les conquêtes de la liberté pourraient,
03:45pourraient, je dis pas tout de suite,
03:47pourraient être mises en cause.
03:48Parce que, cette manière de faire lanterner le pays d'une part,
03:52d'instaurer une sorte de désordre avec la dissolution,
03:56c'est les parties extrêmes qui en profitent.
03:59Et les parties extrêmes sont pas très blancs-bleus du point de vue des libertés.
04:03Et donc, il y a un risque, je dis pas qu'il est immédiat,
04:06on va pas assombrer dans je ne sais quelle tyrannie,
04:09la République est en mauvaise posture.
04:12Elle est dans une mauvaise passe.
04:14Alors, ce que montre le livre, c'est qu'à chaque fois, elle s'est rétablie.
04:17Et parfois, elle a mis du temps.
04:19Ça, c'est sûr.
04:20Je donne une dernière précision qui fait, à mon avis,
04:22beaucoup du charme de ce livre, puisque vous n'êtes pas historien,
04:24mais journaliste passionné d'histoire.
04:26J'ai lu les historiens.
04:28Bien entendu.
04:29A chacune des rencontres, finalement, qu'on fait dans ce livre,
04:34vous terminez avec un édito.
04:35C'est vous, en fait.
04:36C'est vous qui parlez à ce moment-là.
04:37Vous donnez votre avis.
04:39Edito, Blum, le prophète.
04:40Chacun le sait aujourd'hui.
04:41En 1920, Blum avait raison et Lénine avait tort.
04:44Je n'en dis pas plus.
04:45J'espère qu'on a donné envie de découvrir ce livre.
04:48Merci beaucoup.
04:49On en vient à notre dernière enquête BVA-Xite,
04:51qui indique ce soir une mauvaise opinion du Président pour 71% des Français.
04:55Ça vous inspire, Isabelle Saporta ?
04:59Écoutez, moi, je trouve qu'ils sont plutôt consignants, les Français.
05:02Parce qu'en fait, il y en a quand même 20% dans cette enquête
05:05qui disent qu'ils s'en fichent.
05:07Ils disent qu'ils sont inquiets, mais on ne fend pas tant que ça.
05:10Ils disent que finalement que Lucie Castex ne soit pas nommée.
05:13Bon, franchement, ouf !
05:15Ce qui prouve d'ailleurs que la gauche a fait une très mauvaise campagne.
05:18Qu'au lieu de faire une campagne en permanence, en ne parlant que de Macron,
05:21ils auraient mieux fait de faire une campagne en parlant d'eux et de leur programme.
05:24Mais non, je trouve que les Français sont très résilients.
05:28Parce que là, je rejoins tout à fait ce que disait Laurent Geoffray à l'instant,
05:32c'est que malgré tout, la période est assez angoissante.
05:34Et là, on se rend compte, ou en tout cas les Français se rendent compte,
05:37qu'on peut tout à fait vivre en France plutôt bien,
05:40faire les JO, tout ça, sans gouvernement.
05:43C'est-à-dire qu'il y a une administration française tellement formidable
05:46que ce qu'on présentait, c'est-à-dire qu'on pouvait très bien se débarrasser des politiques,
05:50bah en fait, écoute, tu sais, ça passe.
05:53Et je pense que les Français sont en train de se le dire et que c'est un peu flippant.
05:56Alors c'est intéressant parce que je vous interrogeais quand même d'une façon ou d'une autre sur le président Macron
06:00et vous me répondez par l'humeur du pays, Philippe-Baron-Chevrolet.
06:04Est-ce que les Français ont définitivement tourné la page Macron, comme semble l'indiquer ce sondage ?
06:08Il a tourné la page de lui-même, Emmanuel Macron.
06:11C'est-à-dire qu'il a tourné la page du macronisme.
06:13Il s'est ancré radicalement à droite aujourd'hui, en refusant l'hypothèse castée.
06:17Donc il a reconstruit autre chose. Il est lui-même parti ailleurs.
06:20Donc les Français, par ailleurs, en ont peut-être marre de la politique
06:23avec ce ras-le-bol que soulignait Isabelle Saporta, qui est assez logique.
06:26Puisque la politique dit aux Français, finalement, vous pouvez vous passer de nous.
06:30On est sortis du cadre démocratique depuis l'élection législative.
06:34On est en terrain connu. Même le président l'a dit.
06:37On entre dans l'inconnu.
06:39Et on est dans un inconnu qui est qu'on a provoqué des élections.
06:42Il y a eu un résultat.
06:44Et on fait comme si ces élections n'avaient pas eu lieu.
06:46On a le même gouvernement.
06:48On a des ministres qu'on présente dans vos antennes comme démissionnaires.
06:50C'est-à-dire, bonjour, je suis ministre démissionnaire.
06:52C'est leur titre.
06:55C'est quand même assez surréel.
06:57Autant dire zombies.
06:59Après, on est en train d'abîmer ou d'essayer d'abîmer la politique d'une certaine façon.
07:05Ou elle s'abîme elle-même.
07:07Et en même temps, il y a quelque chose d'incroyable qui est les Jeux Olympiques.
07:10Qui ont restauré une fierté. On en parlait avant dans le camp studio.
07:12Une fierté nationale. Dans le sens positif du terme.
07:15C'est quelque chose qu'on ne laisse pas à l'extrême droite.
07:18Et qu'on a même recodé.
07:20Ça va dans le sens de Laurent Geoffrin.
07:22Une fierté nationale dans le sens du progressisme.
07:24De l'ouverture. De la diversité.
07:26A tel point que ça a beaucoup agacé Eric Zemmour.
07:28Mais il a été extrêmement minoritaire.
07:3086% des Français ont trouvé que cette cérémonie d'ouverture des JO était positive.
07:34Cette fierté, on l'a retrouvée.
07:36Alors, on perd le politique d'un côté.
07:38Et on le retrouve magnifiquement de l'autre.
07:40Mais qui le retrouve ? Les Français.
07:42Sans les politiques. Et c'est ça qui est grand.
07:44Il y a eu un événement préalable.
07:46C'est que l'attachement à la liberté qui fait la trame du bouquin.
07:50C'est manifesté aussi dans ce qu'on croyait désuet ou impossible à mettre en oeuvre.
07:56Qui est le front républicain.
07:58C'est le seul message des élections.
08:00C'est la droite et la gauche. Classique.
08:02Se sont unis contre l'extrême droite.
08:04Parce qu'elle menaçait d'arriver au pouvoir.
08:06Mais c'est les Français qui sont la solution au problème des Français.
08:08On découvre ça.
08:10Les électeurs ont préféré voter pour des gens qu'ils n'aimaient pas.
08:12Les gens de gauche ont voté pour la droite.
08:14Et vice versa.
08:16Plutôt que d'avoir l'extrême.
08:18Donc l'héritage. Et ça s'est redoublé des Jeux Olympiques.
08:20Parce que les Jeux Olympiques, la cérémonie et l'ambiance générale du pays à ce moment-là,
08:26c'est exactement le tableau que les Français aimeraient qu'on fasse d'eux.
08:30C'est-à-dire un pays qui a un message universel.
08:34C'est exactement la philosophie des droits de l'homme.
08:38Quand les révolutionnaires de 1989 font les droits de l'homme, c'est pour l'univers entier.
08:42Et là c'est pareil. L'univers entier a regardé cette cérémonie.
08:46Il y avait un message français.
08:48Ce message étant fondé essentiellement sur la liberté, la fraternité et l'ouverture.
08:52Le progressisme, c'est ce que vient de dire notre ami.
08:56Il y a un attachement plus profond qu'on ne le croit à cet héritage historique.
09:04Et ce n'est pas contradictoire avec le patrimoine, avec l'identité.
09:06Parce qu'on a bien vu que le patrimoine parisien était le fond de décor.
09:10Et c'est ça qui a fait la magie.
09:12Il y avait des gens extrêmement neufs, modernes, jeunes, ou les athlètes, ou les créateurs, les artistes.
09:16Devant l'Académie française, devant les Tuileries, devant le Louvre,
09:22qui sont des vieux bâtiments qui renvoient à un passé très lointain.
09:26Il y a eu une fusion entre l'héritage culturel français et la volonté d'aller de l'avant.
09:32Isabelle Saporta va l'air totalement charmée par la grande émotion historique.
09:38Je ne vous laisserai pas dire ça.
09:42J'ai trouvé formidable cette cérémonie d'ouverture.
09:44Mais par contre, ce qui me fait plutôt marrer dans ce que vous soulignez, Laurent Geoffrin,
09:50c'est que vous dites que la France, à ce moment-là, avait une volonté de donner un message universel.
09:56Oui, vous avez raison. Le problème, c'est que les politiques en face n'ont pas donné un message universel.
10:00Ils n'ont pas été à la hauteur.
10:02Mais c'est ça qui est remarquable.
10:04Ils se sont écrit des petites lettres tout l'été.
10:06Il y a eu un copie qui n'était pas en copie.
10:08On l'a viré. Il est dans les choux.
10:10C'était ahurissant de médiocrité.
10:12Personnaliser les lettres, tout le monde s'en envoyait.
10:14Ils n'ont pas été capables de se mettre d'accord sur un projet.
10:18Vous avez raison, vous soulignez le Front Républicain.
10:20Pardonnez-moi, pour nos auditeurs rappelés en quelques mots, ces histoires de lettres.
10:24Les histoires de lettres, c'est qu'ils ont commencé...
10:26J'espère qu'une bonne partie d'entre eux ont pu échapper à ça et être un peu en vacances.
10:28C'est vrai, vous avez raison.
10:30Tous les politiques se sont écrits.
10:32Lucie Casté a écrit à tous les autres membres de parti.
10:36Gabriel Attal a fait de même.
10:38Le patron d'Horizon a fait de même.
10:40Tout le monde s'est écrit une jolie petite lettre.
10:42On était dans une ambiance tout à fait épistolaire, assez charmante.
10:46Estival, épistolaire.
10:48Vive la Poste.
10:50Avec, en revanche, des gens qui ne se lisaient pas.
10:52Qui s'écrivaient.
10:54C'est-à-dire que c'était une posture.
10:56Ce n'est pas une lecture très amusante.
10:58C'était une posture en plus.
11:00On est d'accord que là, on n'est que loin du Front Républicain.
11:02Oui, mais pour avoir écrit le bouquin,
11:04quand j'écris le bouquin, je relis les discours d'avant.
11:08Quand vous lisez les discours de Cordeuil
11:10ou les lettres en question,
11:12et vous comparez avec le discours de Blum au Congrès de Tours,
11:14les discours de Jaurès,
11:16les envolées de Victor Hugo,
11:18les proclamations de Napoléon...
11:20Vous n'allez pas nous faire « C'était mieux avant ».
11:22Du point de vue du style.
11:26Il y a des très beaux discours d'Emmanuel Macron.
11:28Il n'y a que des mauvais discours.
11:30Quand des personnalités meurent,
11:32Emmanuel Macron a des mots absolument magnifiques à chaque fois.
11:34Il y a des moments de grâce,
11:36comme ça dans la politique française,
11:38où on retrouve quand même un verbe de haut.
11:40Tout n'est pas noir.
11:42Je pense que les Français ont surtout découvert
11:44qu'ils pouvaient être heureux sans leur politique.
11:46On pouvait être plus grand
11:48que nos hommes et nos femmes politiques.
11:50C'est ça la leçon de cet été.
11:52Même le Président en a souffert.
11:54C'est pour ça que pendant les JO,
11:56il a fait cette tête un peu triste
11:58contre Arrière-Enfronier à mon avis.
12:00Il a découvert que le pays pouvait être grand,
12:02beau et heureux sans lui.
12:04Ça a dû lui faire un choc terrible.
12:06Mais la classe politique creuse sa tombe avec cet été.
12:08C'est un été meurtrier pour la classe politique.
12:10Un été meurtrier ?
12:12La gauche a perdu, la droite a perdu.
12:14Dites-moi qui a gagné en dehors du statu quo.
12:16Il ne s'est rien passé.
12:18C'est ça le plus tragique.
12:20Le Rassemblement National.
12:22Peut-être le RN.
12:24Quand on pose la question au pays,
12:26il dit non, on n'ira pas.
12:28Moi, c'est ça qui me rassure.
12:30Mais bon, il y a un moment.
12:32C'est comme la roulette russe.
12:34Il y a un moment où la balle est devant le canon et elle part.
12:36Je pense qu'il n'y a pas de fatalité.
12:38Le peuple français se retrouve dans la cérémonie des JO.
12:40Il a voté contre le RN.
12:42Il y a une certaine forme de cohérence.
12:44Mais encore une fois, le problème, c'est qu'il a découvert
12:46qu'il pouvait vivre sans politique.
12:48Pour les Français, c'est nouveau, c'est excitant, c'est inquiétant.
12:50On est devenus belges en peu de temps.
12:52Je me sens belge ce soir.
12:54Je vous trouve très belge vous aussi.
12:56Alors, il est 19h26.
12:58Dans un instant, on en vient
13:00enfin à notre sondage
13:02BVA Excite
13:04qui n'est pas florissant pour le président de la République.
13:06A tout de suite.
13:08Jusqu'à 20h.
13:10Yves Kelvin et Agnès Bonfillon refont le monde sur RTL.
13:14RTL.
13:16S'informer ensemble.
13:18Merci à vous tous qui écoutez RTL.
13:20Il est 19h30.
13:22Jusqu'à 20h.
13:24Yves Kelvin et Agnès Bonfillon
13:26refont le monde sur RTL.
13:28Le rappel des titres de l'actualité avec Brandon Warhead.
13:30Ligue des champions.
13:32Nouveau tirage, nouvelle formule.
13:34Et du très lourd pour les 4 clubs français engagés
13:36parmi les principaux adversaires du PSG.
13:38Manchester City,
13:40l'Atletico Madrid,
13:42le Bayern Munich, Arsenal.
13:44Monaco retrouvera notamment le Barça,
13:46l'Inter, le Benfica.
13:48Du haut niveau aussi pour Lille
13:50qui affrontera entre autres le Real Madrid,
13:52Liverpool, la Juventus de Turin.
13:54Brest n'a pas non plus été épargné.
13:56Madrid, Barcelone.
13:58D'autres adversaires plus abordables.
14:00Et il y a un autre club français
14:02qui a une Coupe d'Europe à valider ce soir.
14:04Jean-François se déplace à Athènes face au Panathinaikos.
14:06Vainqueur 2 buts à 1 à l'aller.
14:08Les seigneurs veulent confirmer.
14:10Coup d'envoi à 20h.
14:12Les Jeux Paralympiques et déjà 2 médailles
14:14pour la France de l'argent.
14:16Signé Marie Patouillet qui impose sa patte.
14:18500 mètres contre la montre de cyclisme sur piste.
14:20Et la première médaille d'or
14:22sort de l'eau avec Hugo Didier
14:24sur le 400 mètres nage libre.
14:26Nouvelle médaille pour le français
14:28après l'argent à Tokyo en 2021.
14:30Les autorités israéliennes
14:32acceptent des pauses humanitaires localisées
14:34pour la vaccination contre la polio.
14:36Annonce ce soir
14:38l'Organisation Mondiale de la Santé.
14:40L'armée russe reprend du terrain
14:42dans l'Est de l'Ukraine.
14:44Une situation extrêmement difficile
14:46selon Volodymyr Zelensky.
14:48Les forces russes continuent de progresser
14:50avec la conquête de
14:522 nouvelles localités dans les régions
14:54de Donetsk et de Luhansk.
14:56On vous retrouve à 20h, bande de noirettes.
14:58Merci beaucoup pour plus d'informations.
15:00On refait le monde
15:02dans RTL Soir.
15:04On refait le monde avec Laurent Geoffrin,
15:06journaliste et auteur de La Conquête de la Liberté,
15:08de Mirabeau à Mitterrand, son dernier livre qui parait aujourd'hui
15:10aux éditions Talendier, Isabelle Saporta,
15:12chroniqueuse et éditorialiste RTL
15:14et Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de
15:16communication politique à Sciences Po. Alors, il y a
15:18quand même quelque chose de troublant. J'ai essayé
15:20de vous interroger sur notre
15:22sondage
15:24où le président de la République n'est quand même pas
15:26en bonne santé. 71%
15:28de rejet, en fait,
15:30d'une certaine façon. C'est son quatrième
15:32plus mauvais score. Et en fait, on n'a jamais réussi
15:34à en parler. C'est-à-dire que vous m'avez fait des remarques
15:36très intéressantes sur l'actualité politique du moment,
15:38mais sur cet état, si je puis dire,
15:40du président de la République, pourquoi ?
15:42Ça n'a plus d'importance ?
15:44Ça garde une importance.
15:46Institutionnellement, il est toujours là, mais c'est lui
15:48qui va choisir le premier ministre. Mais une fois qu'il l'aura
15:50choisi, à mon avis,
15:52la réalité va rejoindre les institutions.
15:54C'est-à-dire qu'il n'aura plus grand pouvoir.
15:56Ceux qu'il rencontre semblent dire qu'il vit ça très bien,
15:58qu'il est de très bonne humeur et qu'il va bien.
16:00Ceux qui sont les visiteurs du soir disent qu'il a une certaine indifférence
16:02aux événements, qu'il a une indifférence
16:04à ce qui arrive à son propre camp,
16:06mais qu'il pense aussi que la situation, finalement,
16:08va finir par se résoudre et que
16:10tout ira bien, qu'il n'y a pas de quoi s'affoler.
16:12Alors là, c'est le retour à la quatrième République.
16:14En fait, il y a toujours une solution
16:16à un problème qui n'existe pas, ou
16:18à l'inverse.
16:20Je crois que c'est Henri Cueille à qui on a parlé. Il n'y a pas de problème
16:22que la solution ne finisse pas résoudre.
16:24On ne connaissait pas cet aspect du Président de la République.
16:26Non, parce que ce n'est pas là-dessus
16:28qu'il a été élu et
16:30qu'il nous a, en tout cas, étonné.
16:32La question, c'est qu'est-ce qu'il veut pour lui-même
16:34et pour le pays ?
16:36C'est quoi l'idée derrière tout ça ?
16:38Parce qu'on a le sentiment d'une très grande
16:40improvisation. Il voulait cacher la défaite aux
16:42Européennes, donc il a provoqué des
16:44législatives. Bon, il les a perdues aussi.
16:46Du coup,
16:48quelle est l'idée ?
16:50Vers quoi il va ?
16:52Isabelle Saporta. Je veux forcer les partis
16:54« non-extrémistes » à travailler ensemble.
16:56Ça, depuis le début, il veut faire ça.
16:58Il l'avait avant de déclencher des
17:00dissolutions. Vous avez une manière d'assurer
17:02que la dissolution oblige les partis.
17:04Exactement. Moi, je ne suis pas une dissolutionniste.
17:06Mais de fait, c'est ça qu'il voulait.
17:08C'est un pari perdu. Mais qu'est-ce qu'il fait maintenant ?
17:10Il le fait, là. Il traîne, il procrastine.
17:12Et à chaque fois qu'il procrastine, pardonnez-moi,
17:14mais les autres se montrent plus nuls les uns que les autres.
17:16Donc, ça lui donne quand même
17:18plutôt raison. Regardez ce qui est en train de se passer
17:20à Blois avec le PS. On voit que c'est en train
17:22de se fracturer, qu'il y a toute une partie
17:24entre guillemets « pragmatique »
17:26qui a plutôt envie de travailler
17:28avec Macron et de gouverner.
17:30Et toute une partie plus proche de LFI
17:32dont son secrétaire
17:34...
17:36Son premier secrétaire, pardon, Olivier Faure,
17:38qui a l'air de ne pas décrocher de LFI.
17:40Enfin, on voit bien qu'il y a une fracturation
17:42du PS qui est en train de se faire. D'ailleurs, vous
17:44vous voyez dans le rejet dans ce merveilleux
17:46sondage...
17:48Il y a effectivement...
17:50En tout cas, il est
17:52magnifique ce sondage,
17:54casté très soutenu par LFI,
17:56moins soutenu par
17:58ELV et encore moins soutenu,
18:00enfin, le fait qu'elle ait été rejetée,
18:02ça déplaît moins au PS.
18:04Donc, ça veut dire que le PS, il croyait
18:06que mollement. Donc, je pense qu'il est
18:08au fond en train de gagner son pari, Macron.
18:10C'est-à-dire que si les autres ne font rien,
18:12ils auront l'air
18:14d'abrutis.
18:16On parle tout le temps de Mélenchon.
18:18Alors, je regarde la cote de popularité
18:20des différents
18:22leaders. Le premier à gauche,
18:24c'est Glucksmann, donc c'est sur une ligne social-démocrate.
18:26Ensuite, il y a Ruffin,
18:28qui n'est plus LFI,
18:30qui n'est plus à gauche, mais qui n'est plus LFI.
18:32Et qui s'est même proclamé social-démocrate à un moment.
18:34C'est vrai. Ensuite, c'est
18:36Cazeneuve. Et puis après,
18:38Hollande. Et puis après,
18:40il y a Taubira. Alors, qui sont
18:42les plus impopulaires.
18:44C'est bien méprisant.
18:46C'est parce qu'elle n'est plus dans le jeu.
18:48Mais,
18:50le plus impopulaire, c'est quand même Zemmour.
18:54Et Mélenchon.
18:56Zemmour est à 13%,
18:58mais Mélenchon est à 14%.
19:00Mélenchon est en queue de peloton.
19:02Alors qu'on ne parle que de lui. Vous trouvez ça normal ?
19:04Non, mais ça a toujours été comme ça
19:06dans la vie politique française.
19:08C'est-à-dire que...
19:10Il était plus populaire avant.
19:12Il était plus populaire avant.
19:14Il demeure, dans son esprit et dans son discours,
19:16le meilleur espoir de la gauche pour le second tour de l'élection présidentielle.
19:18C'est ça.
19:20Si il est en face de Le Pen, il sera battu.
19:22Moi, ce qui me frappe dans le
19:24sondage, ça s'éloigne
19:26d'Emmanuel Macron.
19:28C'est le niveau d'inquiétude des Français
19:30qui n'a jamais été aussi élevé.
19:32Quasiment, dans l'histoire du sondage,
19:34en tout cas.
19:36Ça se traduit par une chose.
19:38On en parlait pendant la pause.
19:40On a fermé le robinet de ce que j'appellerais l'argent de demain.
19:42C'est-à-dire les investissements.
19:44Les attentes positives
19:46des entreprises. La dissolution, on l'a constaté
19:48du jour au lendemain
19:50a coupé les ailes de tout
19:52le tissu économique. Tout simplement parce qu'on
19:54n'aime pas l'incertitude.
19:56Alors qu'on était en train de relever la tête et qu'on pourrait profiter
19:58de l'effet des JO pour se pousser à fond.
20:00On est crispé
20:02par cette dissolution. Pour moi, le problème
20:04principal de la dissolution, à ce niveau-là,
20:06il est même plus politique.
20:08C'est que les Français ne voient pas l'avenir et ont du mal à se projeter.
20:10Les économistes et les
20:12chefs d'entreprise aussi. Et on est en train
20:14de se saborder tout seul.
20:16Le patron de Lidl explique qu'il y a une déconsommation des Français.
20:18Ça traduit quelque chose là aussi ?
20:20Ça fait partie de cette
20:22inquiétude, cette incapacité à se projeter vers l'avenir.
20:24Tout simplement parce qu'on a
20:26fait un peu n'importe quoi au niveau politique.
20:28Le Président a fait n'importe quoi.
20:30Pour moi, ce n'est pas tellement le problème d'Emmanuel Macron.
20:32C'est le problème du système. Il faut peut-être
20:34qu'on se dise comment on fait pour éviter
20:36qu'un seul homme, par une décision
20:38impulsive, un soir de défaite
20:40électorale, fasse n'importe quoi
20:42avec ce qui est l'essence de notre vie
20:44politique nationale. Comment on peut
20:46limiter ça ? Avoir au moins des contre-pouvoirs,
20:48un peu plus de la modération
20:50empêchée ? Il y a une chose étrange.
20:52C'est que la gauche a fait une coalition.
20:54On en pense ce qu'on veut. Ils ont 200 députés.
20:56Ce n'est pas du tout la majorité.
20:58C'est les premiers. Je pensais, moi,
21:00naïvement, que les centristes à la droite
21:02allaient s'aboucher, plus ou moins, pour essayer
21:04de constituer un groupe qui soit
21:06supérieur en nombre à la gauche
21:08puisqu'ils ne veulent pas de la gauche.
21:10Il faut qu'ils démontrent qu'ils sont plus représentatifs.
21:12Mais ils ne l'ont pas fait.
21:14A mon avis, le pire
21:16du pire, c'est que Macron nomme
21:18quelqu'un issu de la droite,
21:20du centre-droite, etc.,
21:22qui n'aura pas le soutien de la droite,
21:24puisqu'il ne veut pas se mouiller
21:26à cause de la présidentielle,
21:28et qui n'aura donc que le soutien des
21:30macronistes, qui sont d'ailleurs plus tellement macronistes
21:32parce qu'ils n'ont plus besoin de Macron maintenant,
21:34puisqu'il ne se représente pas. Et donc, c'est un gouvernement
21:36qui va reposer sur une base
21:38d'une étroitesse incroyable.
21:40Encore plus étroite qu'avant la dissolution.
21:42D'autant plus qu'il y a Gabriel Attal
21:44qui veut se projeter pour 2027 avec des bonnes chances
21:46de devenir le candidat du Bloc central.
21:48Pour moi, Gabriel Attal,
21:50c'est le seul à avoir joué une partition présidentielle
21:52dans l'entre-deux-tours des législatives
21:54sur le perron de Matignon.
21:56Il a dit à son camp, il va falloir aller en guerre
21:58contre le RN et on va faire bloc.
22:00– Gabriel Attal a grillé Édouard Philippe, là ?
22:02– Il a grillé Édouard Philippe, il a grillé Gérald Darmanin,
22:04il a laissé tout le monde derrière parce qu'il a été présidentiel
22:06entre les deux tours. C'est lui qui a dit à son camp
22:08on va aller au combat contre le RN,
22:10il n'y a pas d'ambiguïté sur notre positionnement.
22:12Les députés pensent que c'est lui qui les a sauvés
22:14du néant pour ceux qui ont été réélus.
22:16Il a gagné une légitimité, pour moi,
22:18une gravitas et un poids politique. Et honnêtement,
22:20c'est la bonne surprise de ces élections
22:22législatives, c'est quasiment la seule bonne surprise.
22:24– Il a laissé les autres sur la...
22:26Quel est le positionnement d'Édouard Philippe ?
22:28Vous êtes capable de le dire ? D'ailleurs, sur la plupart
22:30des grands sujets aujourd'hui, il est où, Édouard Philippe ?
22:32Sur l'Iran, sur l'Ukraine,
22:34sur la Palestine,
22:36sur tous ces sujets-là, il est où ?
22:38– Isabelle Saporta, Gabriel Attal est finalement
22:40celui qui se sort le mieux de cet été pourri.
22:42– Bof !
22:44Moi, je vais vous dire bof parce que...
22:46Non, oui, parce que je l'ai trouvé, moi aussi,
22:48très bon, effectivement, dans cette entre-deux-tours
22:50en faisant
22:52cette bataille en étant pour ce front
22:54républicain. Le problème, c'est que
22:56maintenant que ce front républicain a marché,
22:58il dit qu'il ne gouvernera pas
23:00avec El-Effi. Moi, je suis très gênée
23:02par ça, en fait. Ça n'est pas aux politiques de choisir
23:04avec qui ils vont gouverner ou pas
23:06gouverner. Cette espèce de balle,
23:08de tartuffe, auquel on a assisté
23:10avec Gabriel Attal
23:12qui a dit « je ne ferai pas avec El-Effi »,
23:14avec Édouard Philippe qui a fait pareil,
23:16avec... C'est ridicule, en fait.
23:18Les Français, ils ont envoyé un message clair,
23:20ils ont dit, en tout cas,
23:22il y a trois tiers, il y a l'extrême-droite,
23:24il y a le centre et il y a la gauche,
23:26débrouillez-vous, débrouillez-vous
23:28pour arriver à faire un gouvernement.
23:30Donc, s'il y a un moment, si tu ne prends pas
23:32El-Effi et que tu veux faire de la gauche
23:34à la droite modérée, je ne vois pas
23:36comment tu t'en sors.
23:38Voilà qui est dit.
23:40On va pouvoir parler d'autres choses dans quelques
23:42instants, si vous voulez bien. Un immigré
23:44sur trois en France est français.
23:46Ça surprend, non ? On va vous expliquer ça.
23:48On refait le monde
23:50dans RTL Soir.
23:52Avec Yves Calvi et Agnès Bonfillon.
23:54RTL Soir.
23:56On refait le monde.
23:58Avec Yves Calvi et Agnès Bonfillon.
24:00Nous allons vous parler maintenant de l'immigration
24:02avec une enquête passionnante de l'INSEE.
24:04Mais tout d'abord, Agnès Bonfillon.
24:06Justement, l'immigration en France,
24:08avec cette étude de l'INSEE qui a compilé
24:10plusieurs travaux,
24:12le moins que l'on puisse dire, c'est que ça bouleverse
24:14certaines idées reçues. On va voir ça avec
24:16Jean-Baucard en détail.
24:18D'abord, Nathan, rappelons ce qu'est
24:20un ou une immigrée.
24:22La définition retient trois critères.
24:24Pour dire simplement, c'est une personne
24:26qui est née avec une nationalité
24:28étrangère à l'étranger
24:30et qui réside en France. Cette définition
24:32telle qu'elle, elle concerne, en 2023
24:34en tout cas, elle concernait 7,3
24:36millions de personnes. En termes de proportion,
24:38ça représente 10,7%
24:40de la population
24:42en France. Il faut y ajouter, comme le
24:44disait Yves tout à l'heure, que parmi ces
24:46immigrés, précisément une personne sur
24:48trois a acquis la nationalité française.
24:50C'est pour ça qu'il ne faut pas faire de confusion
24:52entre immigrés et étrangers. Un immigré
24:54sur trois est français.
24:56D'où viennent-ils ces immigrés ?
24:58La quasi-totalité vient de trois continents.
25:00Il y a d'abord l'Afrique. Presque la
25:02moitié des immigrés qui vivent en France sont
25:04d'origine d'Afrique. Parmi eux,
25:06la majorité, 60% précisément
25:08du Maghreb. Le deuxième contingent,
25:10il est européen, 32%.
25:12Là, les pays les plus représentés, ce sont
25:14le Portugal, l'Espagne et l'Italie.
25:16À eux trois, en fait, ces pays
25:18représentent la moitié des immigrés
25:20européens en France. Ça se diversifie un petit peu
25:22depuis les années 2000, mais ça reste les trois pays
25:24les plus représentés. Enfin, troisième
25:26continent, c'est l'Asie.
25:28D'où viennent 14% des immigrés
25:30en France. Les zones d'origine
25:32les plus importantes, c'est d'abord la Turquie, que l'INSEE
25:34considère comme étant en Asie. L'Asie du
25:36Sud, du Sud-Est, le Moyen-Orient
25:38et la Chine. Et on ne quitte pas son pays
25:40pour rien. Les raisons de leur venue,
25:42Nathan, là aussi sont très différentes selon
25:44le continent d'origine. Absolument. Par exemple,
25:46pour les personnes qui arrivent d'Afrique et d'Asie,
25:48le premier motif, il est familial.
25:50Accompagner ou rejoindre
25:52un ou une membre de sa famille. Pour les
25:54européens, c'est d'abord trouver
25:56du travail, améliorer sa situation professionnelle
25:58et ensuite, vient la famille.
26:00Il y a aussi le motif politique,
26:02donc c'est fuir l'insécurité, la guerre
26:04par exemple, ou des troubles politiques.
26:06Ce motif-là, il est très
26:08marginal pour les immigrés d'Europe,
26:10à l'exception bien sûr des Ukrainiens
26:12sur ces dernières années. Pour ce
26:14qui est de ce motif politique, il est beaucoup plus
26:16important chez les immigrés d'Afrique et surtout
26:18d'Asie, principalement les Turcs.
26:20Les trois quarts des Turcs qui sont en France invoquent
26:22ce motif pour expliquer la
26:24raison de leur venue. Enfin, il y a un autre motif qui est
26:26très présent pour les immigrés en France,
26:28tout simplement de faire ses études.
26:30Par exemple, un immigré africain
26:32sur quatre est en France
26:34pour ses études. C'est presque autant
26:36pour les immigrés d'Asie.
26:38Dans les deux cas, c'est bien plus que pour
26:40les immigrés européens.
26:42Merci beaucoup Nathan Boccarabat.
26:44Vous avez travaillé
26:46toute la journée sur cette enquête, je voudrais savoir ce qui
26:48vous a le plus surpris,
26:50vous en tant que jeune journaliste.
26:52Ce que j'ai trouvé assez intéressant, c'est
26:54toute une partie que l'INSEE a réalisé
26:56sur la maîtrise de la langue française.
26:58Ils ont posé la question, c'est un sondage
27:00donc c'est déclaratif, est-ce que vous
27:02maîtrisez très bien la langue française ?
27:04Là-dessus, ce sont
27:06les asiatiques, les immigrés originaires
27:08d'Asie qui ont le moins répondu
27:10oui. Seulement un immigré asiatique
27:12sur quatre dit maîtriser la langue française.
27:14C'est à peu près deux fois plus pour les européens
27:16et les immigrés qui maîtrisent le mieux la langue française
27:18ce sont les africains, 60% disent
27:20maîtriser très bien la langue française.
27:22Plusieurs raisons à cela, bien sûr,
27:24le passé colonial de la France avant tout
27:26mais également les différences intrinsèques
27:28aux langues, on va dire, c'est-à-dire que les langues asiatiques
27:30sont très éloignées des langues européennes, donc beaucoup plus
27:32à assimiler, là où
27:34les langues latines, les espagnoles, les italiens, les portugais
27:36peuvent plus facilement apprendre le français.
27:38Et bien voilà, c'était passionnant de vous entendre.
27:40Je peux faire une remarque ? Oui, bien sûr.
27:42Je vous souhaite que vous soyez là pour ça, Laurent.
27:44Je vous en prie, prenez la parole, je suis poli.
27:46Exprimez-vous.
27:48Non, c'est toujours un paradoxe avec
27:50l'immigration asiatique, parce qu'on dit toujours
27:52les musulmans, les africains,
27:54les noirs, ils ne s'intègrent pas.
27:56Mais les moins intégrés du point de vue
27:58de la langue, c'est les asiatiques.
28:00Si on peut se fâcher avec tout le monde ce soir, moi je suis d'accord.
28:02Non, mais c'est un
28:04défaut d'intégration, mais qui ne pose aucun
28:06problème à personne, parce que
28:08ils restent un peu
28:10entre eux, et ils travaillent beaucoup.
28:12Ils font du commerce, ils font du business,
28:14de l'industrie, etc. Et donc, ils ne posent aucun
28:16problème à personne. Donc, quand on dit
28:18c'est horrible, les gens ne s'intègrent pas,
28:20c'est plus compliqué qu'on le croit.
28:22Nathan Bockart. Une toute petite nuance
28:24là-dessus, c'est que l'INSEE a justement cherché à savoir
28:26comment est-ce qu'ils progressaient dans la maîtrise de la langue française,
28:28et il s'avère que les immigrés originaires d'Asie progressent
28:30assez vite. C'est-à-dire qu'ils ont posé la question, à votre
28:32arrivée, vous situez à combien sur une échelle de 0 à 3 ?
28:34C'était proche de 0 à l'arrivée,
28:36et quand la question leur a été reposée
28:38en 2022,
28:402020 pardon, de mémoire, ils avaient tous
28:42beaucoup progressé, situés entre 2 et 3.
28:44C'est vrai que dans les écoles, quand il y a des enfants asiatiques,
28:46les parents d'élèves préfèrent que leurs
28:48enfants soient dans les mêmes classes,
28:50parce qu'ils travaillent beaucoup.
28:52Et il y a une raison à ça,
28:54c'est que l'immigration asiatique,
28:56au départ, c'est une immigration de gens
28:58qui fuyaient le communisme.
29:00Et donc c'était des gens qui venaient du haut
29:02de la société d'origine.
29:04Donc c'était des commerçants, c'était des gens
29:06qui étaient professeurs ou qui avaient un diplôme,
29:08etc., et qui ont émigré massivement
29:10en Occident parce qu'ils fuyaient le communisme.
29:12Alors que l'immigration
29:14africaine et maghrébine, c'est plutôt des gens
29:16qui étaient au bas de l'échelle, qui étaient plus pauvres
29:18et qui émigraient pour trouver une
29:20meilleure situation. Donc on se
29:22retrouve avec une immigration asiatique
29:24plutôt diplômée
29:26et industrieuse.
29:28Et une immigration africaine et maghrébine
29:30avec des gens qui sont, par la force des choses,
29:32moins diplômés.
29:34On vient d'entendre, il y a quelques instants, la définition du mot
29:36immigré. Pourquoi est-il si mal
29:38employé ?
29:40Parce qu'on en a fait un enjeu électoral,
29:42un enjeu politique
29:44et un enjeu de division nationale.
29:46Philippe, vous pensez
29:48qu'aujourd'hui encore,
29:50c'est un outil de combat, notamment
29:52de droite, c'est ça ? C'est plus un outil de combat
29:54et de stigmatisation que de promotion.
29:56C'est un outil négatif, si vous voulez.
29:58Dans un climat politique, négatif.
30:00Avant les JO, depuis
30:02les JO, ça change et c'est une
30:04excellente chose. Mais avant les JO,
30:06souvenez-vous, on était quand même beaucoup
30:08dans du négatif. La politique était
30:10essentiellement de la négativité,
30:12de l'affrontement, de la labellisation, des qualificatifs.
30:14Là, ça change,
30:16donc c'est bien. Mais sur l'immigration,
30:18on est sur du négatif. Moi, je suis frappé d'une chose,
30:20c'est que dans le sondage dont on a parlé tout à l'heure,
30:22l'immigration, par exemple, ne vient qu'en
30:24cinquième position des préoccupations,
30:26très loin derrière le pouvoir d'achat,
30:28santé, sécurité, environnement.
30:30Et chez les sympathisants de gauche,
30:32il n'y a aucun
30:34des groupes des sympathisants de gauche
30:36chez qui l'immigration est un sujet pour plus de 10%.
30:38Donc on est tous en dessous de 10%.
30:40C'est un sujet qui est surtout droite,
30:42dure, extrême droite. Mais ça a été
30:44structurant dans le débat national
30:46depuis 10 ans, de manière complètement
30:48disproportionnée et invariablement
30:50négative. Pourtant, il y a un musée
30:52à Paris. Moi, je dis ça pour les parisiens qui nous
30:54écoutent, mais même ceux qui ne sont pas parisiens, venez pour un week-end.
30:56Il y a un musée de l'immigration à la Porte Dorée
30:58qui est absolument remarquable.
31:00On voit l'apport positif des
31:02immigrés sur l'économie française.
31:04Je vais rajouter un mot
31:06sur mon livre.
31:10On s'aperçoit que
31:12pendant la révolution française,
31:14l'ouverture
31:16et l'immigration
31:18étaient un thème
31:20très positif et les gens étaient
31:22très ouverts. Par exemple,
31:24à la convention,
31:26il y avait des députés qui n'étaient même pas français.
31:28Par exemple, symboliquement,
31:30ils avaient par exemple
31:32désigné comme député français George Washington.
31:34Bon, ça, c'était pour rendre hommage.
31:36Mais il y avait
31:38deux ou trois...
31:40Il y avait un anglais dont j'ai oublié le nom.
31:42Il y avait des italiens.
31:44Pourquoi ? Parce que la définition
31:46qui avait été donnée à l'époque de la citoyenneté
31:48française, c'était
31:50des gens qui ont pris parti pour la liberté
31:52et qui ont défendu la veuve
31:54et l'orphelin. Tout cela méritait
31:56d'être citoyen français.
31:58C'était l'idée.
32:00Vous avez envie de nous parler de l'immigration ?
32:02Oui. Je trouvais que
32:04cette étude était très intéressante parce que
32:06justement, je pense qu'il faudrait
32:08que tous les politiques la lisent
32:10pour arrêter de politiser l'immigration.
32:12Parce que là où je ne suis pas d'accord avec vous,
32:14c'est que l'extrême-gauche
32:16le fait aussi de la politiser.
32:18C'est-à-dire que là, ce qui était très intéressant,
32:20c'est qu'on voyait dans votre présentation
32:22qu'effectivement, il y avait de l'immigration pour le regroupement
32:24familial, pour des questions économiques et
32:26de façon pour
32:28les études et de façon finalement
32:30beaucoup moins importante
32:32pour fuir la guerre.
32:34Alors que l'immigration pour la gauche,
32:36c'est toujours quelque chose d'assez misérabiliste.
32:38Ce sont des gens qui souffrent, etc.
32:40Ce sont des gens qui sont forcément dans le camp du bien.
32:42Dans l'extrême-droite, c'est exactement le contraire.
32:44Il vient de voler le pain des Français.
32:46C'est une catastrophe. Sauf qu'en fait, il faut être
32:48pragmatique. L'Occident
32:50est en train de vieillir. Nous avons une démographie
32:52qui s'effondre et nous ne ferons pas sans
32:54l'immigration.
32:56On parle d'immigration. On continue de débattre
32:58avec cette enquête de l'INSEE dans un instant sur RTL.
33:10Avec Yves Calvi et Agnès Bonfillon.
33:14On va encore
33:16cinq minutes devant nous pour parler immigration.
33:18Je propose qu'on parle du livre de L'Orange au Brun.
33:20Moi aussi je crois qu'il faut parler du livre de L'Orange au Brun.
33:22Il a quelque chose à dire.
33:24J'avais préparé une longue
33:26interview parce que initialement,
33:28je pensais que
33:30Monsieur Geoffrin serait un invité
33:32unique aujourd'hui, non pas à cette heure-là,
33:34d'un peu plus tôt. Enfin bon, bref.
33:36Donc cette convergence avec le sujet et l'actualité,
33:38c'est incroyable comme il tombe bien ce livre.
33:40Une question.
33:42La discrimination à l'embauche quand même,
33:44pourquoi on n'arrive pas à l'arrêter dans notre pays ?
33:46C'est une réalité ?
33:48Parce que c'est extrêmement complexe. On ne sait pas pourquoi
33:50une embauche est refusée. On sait pourquoi
33:52une embauche est acceptée éventuellement. Mais on ne sait pas
33:54pourquoi elle est refusée. Il n'y a pas de critères. Donc on est obligé
33:56de faire des tests à l'aveugle pour le savoir, ce que font
33:58les associations antiracistes.
34:00Et on se rend compte qu'il y a une discrimination,
34:02mais qu'il y a à plusieurs niveaux. Il y a le nom de famille,
34:04le prénom, il y a aussi l'origine géographique.
34:06Typiquement, quand on habite dans le 93,
34:08et ça c'est factuel, on le sait,
34:10on est plus difficilement embauché dans les entreprises,
34:12hors du 93.
34:14Donc c'est quelque chose qui est difficile
34:16parce que c'est multifactoriel.
34:18Et puis il peut y avoir plein de raisons pour lesquelles
34:20on préfère embaucher son neveu plutôt qu'un candidat extérieur.
34:22C'est très difficile à cerner
34:24et très difficile de lutter contre.
34:26C'est un peu comme les contrôles au faciès.
34:28C'est facile d'en faire le constat.
34:30On sait qu'il y en a. C'est plus difficile de lutter contre.
34:32Parce que c'est multifactoriel là aussi.
34:34Nathan Bockard, vous avez des infos là-dessus ?
34:36Oui, cette discrimination à la gauche, on la retrouve aussi dans les chiffres
34:38puisqu'on sait par exemple que les
34:40immigrés d'origine africaine
34:42sont ceux qui subissent le plus
34:44un déclassement professionnel. Dans la mesure où
34:46le métier qu'ils exercent
34:48en France est
34:50en deçà de leurs compétences
34:52et de ce qu'ils exerçaient avant de migrer.
34:54Donc ça, ça se voit sur
34:56à peu près toutes les populations immigrées. Ça se voit tout particulièrement
34:58pour les personnes qui viennent d'Afrique.
35:00Une personne sur quatre qui subit un déclassement.
35:02Parmi les raisons, on a la barrière de la langue,
35:04on a le
35:06niveau de diplôme qui n'est pas forcément reconnu
35:08et la discrimination à l'embauche qui est citée
35:10par l'INSEE comme les
35:12raisons de ce déclassement vécu par les
35:14immigrés d'origine africaine. Et très concrètement,
35:16en préparant cette émission, Nathan, vous nous disiez
35:18que par exemple, une infirmière
35:20qui arrive en France sera
35:22plus employée pour être soignante.
35:24C'est l'exemple souvent cité par
35:26les chercheurs. Parce que les diplômes ne sont
35:28pas équivalents. Exactement. Ce qui fait
35:30qu'on trouve aussi beaucoup d'immigrés qui vont
35:32à la fac beaucoup plus tard. Parce qu'il faut
35:34faire des équivalences. On arrive en France,
35:36le diplôme d'infirmière passée dans leur pays d'origine
35:38n'est pas reconnu. Donc, déclassement.
35:40Nécessité de refaire des études dans ce cas-là.
35:42En tout cas, les hôpitaux français ne tiennent
35:44que grâce aux médecins étrangers. On veut leur
35:46tirer notre chapeau. Qui sont moins bien payés
35:48que les autres et dont on est très content qu'ils soient là.
35:50Donc, quand on dit qu'on ne veut plus d'immigrés,
35:52c'est quand même tout petit peu compliqué.
35:54De même que tous les gens qu'on a appelés
35:56les travailleurs
35:58de première ligne,
36:00la plupart étaient
36:02d'origine étrangère.
36:04Soit français d'origine étrangère, soit étranger.
36:06Et sans eux,
36:08le pays serait complètement arrêté pendant
36:10le Covid. Puisqu'on était tous enfermés
36:12dans nos appartements, dans nos maisons.
36:14Et je voudrais ajouter une chose sur le
36:16chiffre. Parce que le chiffre a l'air très important.
36:18Il y a... Comment ça fait ?
36:2010 millions à peu près ? 7 millions.
36:227,3 millions. 7,3. 10%.
36:24Donc, c'est un tiers de gens
36:26qui sont français mais immigrés.
36:28Mais après, les gens se disent
36:30mais il y a les enfants, etc. Bon.
36:32Les gens disent que ça fait beaucoup. Mais le vrai problème,
36:34c'est pas tellement le nombre. Parce que la plupart de ces gens s'intègrent
36:36en fait. C'est ce qu'on dit.
36:38C'est la concentration des mêmes
36:40dans les...
36:42Oui, au même endroit. Dans les quartiers
36:44pauvres, dans les quartiers pauvres. C'est ça qui pose problème.
36:46C'est ça qui fait peur aux gens.
36:48Parce qu'on dit qu'il n'y a pas de problème d'immigration.
36:50La gauche dit ça. C'est une connerie.
36:52Mais qui est liée à cette concentration.
36:54Et la droite a une responsabilité
36:56importante parce qu'elle fait
36:58constamment obstacle à
37:00toute tentative de meilleure répartition.
37:02Vous savez, quand on veut mettre
37:04un foyer d'immigrés, il y a des gens qui protestent.
37:06Et quand on veut obliger
37:08les municipalités à faire des logements
37:10à bas prix,
37:12les municipalités de droite refusent de le faire.
37:14Elles préfèrent payer les amendes plutôt que de le faire.
37:16Et après, on s'étonne qu'il y ait
37:18cette concentration qui est criminogène
37:20à la fin des fins. Parce que si vous mettez un endroit où il y a
37:2240% de chômeurs
37:24avec le trafic de drogue qui se met là-dedans,
37:26ça devient une situation ingérable.
37:28La difficulté pour lutter
37:30contre les discriminations, c'est aussi le fait qu'on a
37:32des chiffres qu'on a vus, mais on n'a pas
37:34ce qu'on appelle des statistiques ethniques. Chez nos voisins
37:36par exemple, en Belgique, on a
37:38des statistiques qui permettent de savoir...
37:40En France, c'est complètement tabou. En France, c'est tabou, c'est interdit.
37:42Il y a des très bonnes raisons pour ça aussi.
37:44On n'a pas la précision
37:46de la Belgique, par exemple, qui arrive à savoir
37:48que la catégorie... En Belgique, on sait
37:50parce qu'on a les chiffres, que la catégorie la plus
37:52discriminée, parmi toutes les catégories
37:54discriminées, ça ne veut pas dire que les autres ne le sont pas,
37:56ce sont les femmes noires.
37:58On sait que ce sont elles
38:00sur lesquelles on doit faire porter plus d'efforts publics
38:02parce que ce sont elles qui souffrent
38:04le plus. Et ça, en France,
38:06on a un vrai obstacle à la vision claire là-dessus.
38:08On arrive à produire des chiffres complètement délirants,
38:10fantaisistes sur l'insécurité
38:12où l'extrême droite va nous expliquer que
38:14là, miraculeusement, on a des statistiques ethniques
38:16qui n'existent pas plus. En disant que les étrangers
38:18sont plus criminels que les autres, ce qui est totalement faux.
38:20Par contre, dès qu'il s'agit de lutter contre les discriminations,
38:22là, on a une impasse totale.
38:24On n'est pas capable de produire des chiffres et on vient nous
38:26expliquer qu'il ne faut surtout pas en produire
38:28parce que ça pourrait aboutir à un régime
38:30de Vichy, etc., ce qui est délirant.
38:32Isabelle Saporta ? Moi, je reviens
38:34sur la question de la démographie parce que vous avez vu
38:36chez Meloni, en Italie,
38:38un gouvernement très à droite, pour ne pas dire
38:40à l'extrême droite, on a déjà eu 450 000
38:42personnes qui ont été régularisées
38:44et là, vous avez un des
38:46personnages très importants du gouvernement
38:48qui a dit que ce serait quand même bien que les enfants
38:50d'immigrés aient tout de suite la nationalité italienne.
38:52Ce serait quand même bien que les enfants
38:54qui sont arrivés avant 12 ans et qui sont scolarisés
38:56en Italie aient la nationalité
38:58italienne parce que nous avons besoin
39:00des 500 000 personnes de plus que ça nous
39:02permettrait d'avoir, étant donné que
39:04la démographie est déclinante. Donc, la question
39:06qu'on va avoir demain, c'est avec
39:08une population occidentale qui vit,
39:10soit on fait comme les japonais, on met des robots partout,
39:12pourquoi pas,
39:14on se pose la question de l'immigration, je pense qu'on est plus
39:16partis pour se poser la question de l'immigration.
39:18Bon, vous êtes en forme tous.
39:20On va parler de mon livre maintenant.
39:22L'histoire aujourd'hui, chez Talandier,
39:24elle est magnifique. La conquête de la liberté
39:26de Mirabeau à Mitterrand, le roman de la France
39:28chez Talandier. En tout cas, vous venez
39:30de nous prouver qu'on pouvait parler normalement
39:32et posément d'immigration et je pense que
39:34ne serait-ce que ça, c'est un acquis absolu.
39:36Merci infiniment les uns et les autres.
39:38Bonsoir Faustine Bollard.
39:40Bonsoir Yves. On vous retrouve dans un instant
39:42pour votre émission héros. Qui est votre invité ce soir ?
39:44Bonsoir. Je vais rester un petit peu mystérieuse.
39:46Je peux juste vous dire qu'on va parler d'espionnage,
39:48on va parler de secret défense,
39:50un peu d'agent secret
39:52à travers notre héroïne qui s'appelle
39:54Maryvonne. Elle est déjà très émue et nous,
39:56on est très impatients de l'entendre. A tout de suite,
39:58cher Faustine, puisque vous êtes si bien accompagnée.