On Refait le sport du 25 août 2024

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Regardez On Refait le sport avec Isabelle Langé du 25 août 2024.

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00:00RTL, on refait le sport, avec le parisien aujourd'hui en France, Jean-Michel Rascole.
00:14Bonsoir, on refait le sport jusqu'à 20h avant RTL Foot et une grande soirée de Ligue 1 présentée par Philippe Sanfourche avec Marseille Reims.
00:22Ultime affiche de la deuxième journée dont le coup d'envoi sera donné à 20h45.
00:27On refait le sport en direct du Club France sous la grande halle de la Villette, lieu emblématique du sport français cet été.
00:34On y a fêté les médaillés des Jeux Acte I, on y fêtera les performances des athlètes Acte II, les athlètes des Jeux Paralympiques,
00:41qui s'apprêtent à relever d'immenses défis sportifs dans 23 disciplines.
00:45Nous sommes avec le chef de mission de l'équipe de France Paralympique.
00:48Il a disputé quatre éditions de ses Jeux en tennis-fauteuil,
00:51une voie qu'il portait pas seulement lorsqu'il s'agit d'évoquer le rôle des sportifs en situation de handicap.
00:57Bonsoir, Mickaël Gérémiaz.
00:58Bonsoir.
00:59Il y a de l'impatience à l'approche de l'événement ?
01:02Oui, beaucoup, ça fait neuf ans qu'on travaille dessus pour ceux qui sont impliqués.
01:06Et puis les athlètes sont prêts, j'en ai croisé beaucoup au village tout à l'heure, donc oui, on a hâte.
01:09On va développer tout cela, nous entendrons Tony Estanguet, le patron de Paris 2024, qui était l'invité de RTL ce matin.
01:16Nous vous proposerons un sondage sur les Jeux olympiques et paralympiques, réalisé par Odoxa pour Winamax et RTL.
01:22Et puis nous appellerons Lisa Barbelin, médaille de bronze en tir à l'arc.
01:26C'était le 3 août dernier sur l'esplanade des Invalides.
01:29Est-ce que sa vie a déjà changé ? Nous lui poserons la question.
01:33Nous engageons la discussion avec Mickaël Gérémiaz dans un instant.
01:36Juste le temps de parcourir l'actu sport de ce dimanche avec Raphaël Bardenat.
01:40Bonsoir, Raphaël.
01:41Bonsoir, Jean-Michel.
01:42Si je vous dis 6,26 mètres.
01:45C'est le nouveau record du monde du saut à la perche, réalisé il y a une heure par Armand Duplantis.
01:50Trois semaines après avoir battu son propre record aux Jeux olympiques, le Suédois a remis ça.
01:54Il l'a amélioré d'un centimètre, de 6,25 m à 6,26 m lors du meeting de la Ligue de Diamant à Chorzau en Pologne.
02:02On revient sur ce nouvel exploit en fin d'émission.
02:04La piste n'était pas lavande, elle était bleue.
02:07Quatre matchs de Ligue 1 se jouaient cet après-midi, Raphaël.
02:10Le premier était à 15h où Lens et Brest s'affrontaient dans le nord de la France.
02:13Et les nordistes se sont imposés 2 à 0 grâce à des buts de Chavez et Le Cardinal contre son camp.
02:19Une deuxième victoire cette semaine pour les Lensois après celle de jeudi en barrage de Conférence Ligue.
02:24De quoi ravir leur entraîneur Will Steele.
02:30Will Steele qu'on devrait entendre dans un instant au micro de Samuel Duhamel.
02:36Je pense qu'il y a toujours le mythe du lendemain européen.
02:39On voulait prouver que ce n'était pas le cas et qu'on n'en faisait pas partie.
02:43Je pense que la première mi-temps est super bien amenée, bien gérée.
02:46C'est dommage que le score ne soit pas un peu plus lourd, mais là je suis très critique.
02:50Dans l'ensemble, c'est un match maîtrisé, c'est un match accompli.
02:53Une prestation assez mature.
02:55Garder le zéro pour une deuxième fois de suite en Ligue 1, ce n'est pas toujours chose facile.
02:59C'est un point positif aussi.
03:01Tu continues à gagner, tu continues à faire des choses intéressantes.
03:04C'est positif dans l'ensemble.
03:07Will Steele, l'entraîneur de Lance, au micro de Samuel Duhamel.
03:10Trois autres matchs avaient lieu à 17h et viennent de se finir.
03:13Strasbourg a giflé le Stade Rennais, 3-1 chez lui à la Meno.
03:17A domicile, Nantes s'est imposé 2-0 face à Auxerre grâce à des buts de Simon et Ghirassi.
03:22Et enfin, dans le sud de la France, l'OGC Nice recevait Toulouse.
03:26Sur une pelouse dans un très mauvais état, les deux équipes n'ont pas réussi à se départager.
03:32Et comme on pouvait s'y attendre, sur une pelouse aussi dégradée,
03:36le spectacle n'a pas vraiment été au rendez-vous cette après-midi du côté de l'Allianz Riviera.
03:40Il a fallu attendre la deuxième période pour que ça s'anime enfin avec l'ouverture du score des Aiglons.
03:46Un but magnifique à la 53ème minute signé par la recrue Jonathan Kloss
03:50qui vient conclure un beau mouvement collectif.
03:53Un but qui a eu le don de réveiller les Toulousains avec, quelques minutes plus tard,
03:58une reprise de Magri sur la barre transversale de Boulka,
04:01mais surtout avec l'égalisation à la 73ème de Babika
04:06qui reprend d'une volée puissante un centre de Gebo au second poteau,
04:10en devançant Melvin Barre.
04:12Le score ne bougera plus.
04:14Le Nice de Francaise, trop diminué par les blessures, prend son premier point de la saison.
04:19Toulouse enchaîne avec un deuxième match nul.
04:22Quant à la pelouse de l'Allianz Riviera,
04:24elle lâche jusqu'au 22 septembre, date du prochain match à domicile des Aiglons,
04:29pour se refaire une beauté.
04:31Michael Lefebvre depuis Nice pour RTL.
04:33Un mot de F1.
04:34Malgré un départ raté, c'est le pilote britannique de McLaren, Lando Norris,
04:38qui s'impose lors de ce week-end de reprise avec le Grand Prix des Pays-Bas.
04:43C'était donc sur l'éther de Max Verstappen.
04:45Le Néerlandais arrive deuxième à quasiment 20 secondes du vainqueur du jour.
04:49Charles Leclerc, le pilote de Ferrari, complète le podium à la troisième place.
04:54Nous recevons Michael Jérémias, le chef de mission de l'équipe de France paralympique,
05:04des Jeux qui démarrent mercredi avec la cérémonie d'ouverture.
05:07Tout de suite, une question, Michael.
05:10Tout le monde me la pose et tout le monde vous la pose.
05:12Pourquoi les Jeux paralympiques ne se déroulent pas dans la continuité des Jeux olympiques ?
05:17Il faut laver les dents.
05:19Pour commencer, il faut qu'en fait tous les athlètes quittent le village, les athlètes olympiques.
05:24On a 42 000 volontaires.
05:26Il faut que les volontaires puissent aussi prendre des vacances, se poser.
05:29Donc il y a un enjeu de ressources humaines.
05:31On a deux événements qui se suivent.
05:32Ça reste les Jeux avec un grand gym.
05:33Mais c'est le comité international olympique qui organise les Jeux olympiques.
05:36C'est le comité international paralympique qui organise les Jeux paralympiques.
05:39Donc il y a toujours un temps entre les deux.
05:41Oui, on pourrait peut-être réduire de quelques jours le temps entre les deux.
05:44Certains parlent de mettre les Jeux paralympiques avant.
05:46D'autres rêveraient, pas moi, mais que les Jeux soient en même temps.
05:48En tout cas, c'est comme ça.
05:50L'important, c'est que ça redémarre et que le soufflet qui est retombé,
05:53évidemment après les Jeux olympiques, reprenne et regonfle vite dans les heures et jours qui viennent.
05:57Avant, ça serait une bonne idée ?
05:59Ça peut être une bonne idée.
06:00Il y a plein de choses à envisager.
06:02Moi, ce que je rêverais surtout, c'est qu'un jour, les Jeux paralympiques soient un événement indépendant.
06:06Et qu'on organise, par exemple, les Jeux de Brisbane en 2032, les Jeux olympiques.
06:10Et que nous, en 2034, on soit ailleurs, dans une autre ville, de manière indépendante,
06:13avec nos sponsors, nos médias.
06:15Avec un mouvement paralympique qui, enfin, prend son envol.
06:18Une alternance tous les deux ans.
06:20Une alternance olympique.
06:21Exactement, et paralympique.
06:22Voilà, je pense qu'on peut faire.
06:24Parce que ce que l'on peut redouter, c'est que l'engouement ne soit pas le même qu'au début de l'été, chez les Français ?
06:29Je pense que, comparer l'engouement entre les Jeux olympiques qui ont lieu au mois de juillet,
06:33où il ne se passe plus rien, il n'y a plus aucune compétition sportive internationale,
06:36versus les Jeux paralympiques qui arrivent fin août,
06:38où il y a eu la reprise de tous les championnats de football.
06:40On sait que le foot prend beaucoup de place dans l'espace médiatique.
06:43Et puis, la rentrée scolaire, et puis la crise politique dans laquelle on est depuis quelques semaines,
06:47qu'on avait mis de côté, mais qui a l'air de reprendre de plus belle.
06:50Oui, on n'a pas tous les éléments, sauf que l'effervescence qu'il y a eu pendant les Jeux olympiques,
06:54sera la même, à mon sens, pendant les paralympiques,
06:56pour toutes celles et tous ceux qui comprennent ce que le sport véhicule comme valeur,
06:59et ce qu'il nous procure comme émotion.
07:01On consomme du sport, qu'il soit olympique ou paralympique,
07:03parce qu'on est émus, parce qu'on a envie de se retrouver ensemble,
07:06parce qu'on est de bord en verre ensemble, parce qu'on veut voir des records,
07:08on veut voir de la sueur, on veut voir du sang,
07:10on veut voir, en tout cas, tout ce qui fait que le sport nous rend aussi cons et aussi fous.
07:14Et ce n'est pas parce qu'on vient voir des stars.
07:15Nombre de fois, j'ai parlé avec des gens qui me disent
07:17« Ouais, moi, je suis aux Jeux olympiques, il faut voir des stars. »
07:18Mais quels stars ? Citez-moi les champions du 100 m, là, les grandes stars.
07:21C'est fini l'époque de Carl Lewis, où on connaissait toute la bande.
07:23On n'en connaît plus aucun.
07:25Le Noah Lyles, 99% des gens l'ont découvert, à part les fans d'athlétisme et des 100 m.
07:30Chez les athlètes français, faites un sondage dans la rue,
07:32qui se souvient, là, des 16 médailles d'or ?
07:35Léon Marchand, Florent Manaudot et Antoine Dupont.
07:38Antoine Dupont, mais il n'était pas un individuel.
07:40Ils sont incapables de citer un seul autre joueur de l'équipe française.
07:43Florent Manaudot, c'est pour Honneur, surtout.
07:44Bien sûr, on est d'accord, mais c'est Florent Manaudot.
07:47Mais voilà, ce que je veux dire, c'est qu'on ne consomme pas du sport pour ça.
07:50Moi, ce que je pense, c'est que pour toutes celles et tous ceux qui ont envie de faire preuve de curiosité,
07:53qui ont envie de prendre du plaisir et de poursuivre un petit peu les vacances,
07:56parce que c'est de ça aussi dont on parle, c'est quand même une occasion incroyable.
08:00On n'a pas envie d'y retourner.
08:01On n'a pas envie, les enfants, ils n'ont pas envie forcément d'aller à l'école.
08:03À ce moment, il faut se coucher tôt pour préparer la rentrée.
08:07C'est tous ces espèces de petits réflexes qu'on n'a pas envie d'avoir.
08:10On vient de reprendre le boulot.
08:11Vous, comme nous, on est tous la tête dans le guidon.
08:13En fait, on a ça.
08:14On a cette espèce de petite bouffée d'oxygène.
08:16On peut se reprendre 15 jours de shoot tous ensemble qui nous rend heureux.
08:19Donc moi, je suis plutôt optimiste.
08:22Est-ce que vous espérez que...
08:25Est-ce que plutôt vous sentez que les gens autour de vous,
08:28il y a un vrai engouement pour ces Jeux Paralympiques ?
08:30Moi, je n'ai jamais été autant contacté.
08:33Je ne parle pas que des médias.
08:34Les médias, évidemment, plus que jamais et tant mieux.
08:36Mais par le grand public, le nombre de messages qu'on reçoit.
08:39Là, j'étais en vacances quelques jours entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
08:42Il n'y a pas une personne qui ne m'arrête pas.
08:43Je n'ai jamais vu autant d'enthousiasme.
08:45On a organisé les Jeux Paralympiques il y a 20 ans.
08:47Ça n'aurait pas été du tout la même chose.
08:49Il y a eu un travail qui a été fait.
08:50Alors, ce n'est jamais suffisant,
08:51mais un travail d'acculturation, d'explication, de pédagogie
08:54de ce que c'est le paralympisme, de ce que c'est l'histoire de ces athlètes,
08:57des performances que vous allez voir,
08:59de découvrir des sports que vous ne connaissez pas forcément,
09:01je pense au goalball et à la boccia,
09:02ou alors des sports dont vous n'avez jamais eu l'habitude,
09:04de voir telle ou telle personne, comment un mec qui est amputé d'une jambe
09:07va sauter à plus de 2 mètres sur une seule jambe.
09:09Ça paraît improbable.
09:10Et je peux vous donner un milliard d'exemples comme ça,
09:12de choses où ça juste vous prend une claque,
09:13tellement c'est impressionnant.
09:14Et c'est de ça dont on parle.
09:16Des performances exceptionnelles.
09:17Rien de plus.
09:18Ni plus, ni moins.
09:19Justement, définition de la boccia par Michael Germiaz.
09:22C'est la pétanque moderne.
09:23La boccia, ça a été pensé pour des pathologies,
09:25donc pour des handicaps plutôt lourds.
09:27Et donc, l'objectif, c'est un peu le même principe.
09:29Vous avez un cochonnet, vous avez deux équipes,
09:31des balles rouges, des balles bleues,
09:32qui ressemblent vraiment à de la pétanque, c'est un peu plus léger.
09:35Et donc, avec différentes catégories,
09:36vous devez la remporter en mettant le plus de boules à cet endroit-là.
09:39Sauf que vous avez des pathologies avec des personnes
09:41qui ont notamment des handicaps psychomoteurs
09:43qui sont extrêmement compliqués à gérer,
09:45notamment sur des spasmes musculaires,
09:47et qui sont capables de faire des choses
09:48où vous et moi, on serait incapables,
09:51alors que nos mains fonctionnent parfaitement,
09:52de le mettre à tel endroit.
09:54Et donc, dans le sport,
09:55il n'y a pas uniquement des sports de force ou des sports de vitesse.
09:58Le tir, que ce soit du tir paralympique ou olympique,
10:00on ne peut pas dire que c'est la plus grande dépense énergétique du monde.
10:03Donc on est sur de la précision, on est sur de la concentration,
10:05on est sur des heures et des heures de travail.
10:06Donc voilà, vous avez aussi ces sports-là.
10:09Et puis vous avez une vingtaine de sports
10:10que vous ne connaissez plus traditionnellement,
10:12la natation, l'athlétisme, le sessi-foot,
10:14qui pour moi reste un des sports les plus incroyables à regarder.
10:17Et puis en plus, vous pouvez voir au niveau du champ de Mars,
10:19parce qu'on a gardé ces sites iconiques.
10:21Donc voilà, vous avez en tout cas l'occasion de poursuivre
10:24justement cette magie qu'on a tous vécue en début d'été.
10:27Les politiques se sont beaucoup montrés pendant les Jeux Olympiques.
10:30Vous espérez qu'ils profiteront aussi du spectacle
10:33à l'occasion des Paralympiques ?
10:35J'espère bien qu'ils vont profiter du spectacle.
10:37J'espère qu'ils vont continuer à communiquer de la même manière
10:39pour ceux en tout cas et celles qui l'ont fait,
10:40parce qu'ils ne l'ont pas tous fait.
10:41Il y en a qui n'en avaient rien à faire, il faut le dire.
10:43Et en même temps, ils ont le droit.
10:44Ce n'est pas parce qu'il y a les Jeux
10:45et qu'il y a le drapeau et le cocorico
10:46que tout le monde doit se mobiliser.
10:47Mais en tout cas, ceux qui l'ont fait,
10:48évidemment, j'attends à minima le même enthousiasme,
10:51la même mobilisation.
10:52J'attends beaucoup du Président, évidemment,
10:54qui pour moi doit être un des premiers,
10:56si ce n'est le premier supporter des équipes de France,
10:57comme il l'a fait très bien pour les Jeux Olympiques.
10:59Donc j'espère qu'il sera bien présent
11:01tous les jours pendant les Jeux Paralympiques.
11:03Et puis, il y a un enjeu, évidemment, politique.
11:05On a décidé pendant les Jeux Olympiques
11:07de faire une trêve, une trêve olympique,
11:09qui a été levée, mais on va appeler ça la trêve paralympique.
11:11Même si pour moi, il y a une urgence
11:13depuis plus d'un mois à nommer un Premier ministre
11:15et avoir un gouvernement en place,
11:16parce que sinon, c'est ce qu'on appelle un déni démocratie,
11:18il n'empêche que j'attends la même retenue,
11:20en tout cas, du monde politique,
11:21pour soutenir et valoriser les champions et les championnes
11:23qu'ont fait rêver la France il y a un mois
11:25et qui vont à nouveau faire rêver les Français,
11:26le monde entier, dans deux jours.
11:28Donc oui, je pense qu'à un moment,
11:30chacun doit prendre sa responsabilité,
11:31de la même manière que les médias.
11:32Vous tartillez, vous avez fait votre petite pause,
11:34vous êtes de retour, c'est la rentrée,
11:35et la rentrée, on va la traiter avec le même enthousiasme,
11:37la même exigence, pour valoriser
11:39ces champions et ces championnes.
11:40Et les artistes, les stars qui étaient dans les tribunes ?
11:42Je les attends aussi, évidemment.
11:44C'est le même principe.
11:45Vous savez, on a créé, après les Jeux de Rio,
11:47en 2016, tes dernières étaient portes-drapeaux,
11:49moi aussi, ça tombait bien, on était potes.
11:51On s'est retrouvés sur le perron de l'Elysée
11:52avant que je parte aux Jeux Paralympiques,
11:53ils m'ont remis le drapeau,
11:54et ça a été une espèce de symbolique.
11:55On arrête de parler d'équipe de France Olympique
11:57et Paralympique.
11:58Organisation des Jeux,
11:59on est comité de candidature,
12:00avec Tony Estanguet et les équipes de Paris 2024,
12:02on a créé ce concept d'équipe de France Unie.
12:04Ben oui, on a une équipe de France, on s'en fout.
12:06C'est-à-dire qu'on n'est pas défini par notre capacité
12:07à mettre un pied devant l'autre,
12:08ou entendre, ou voir de la même manière.
12:09Donc on a une équipe de France Unie,
12:11et donc à un moment, quand on est fan de sport,
12:12on n'est pas fan uniquement de sport olympique.
12:14Ça paraît complètement absurde.
12:15Moi je suis fan uniquement de gens
12:16qui ont 10 sur 10 en vision,
12:18et qui ont deux grosses cuisses, deux gros mollets,
12:20ben on s'en fout.
12:21Donc évidemment,
12:22toutes ces stars du monde du show business,
12:24du monde des médias,
12:25et tous ces grands sportifs,
12:27ben je les attends.
12:28Alors ils sont un peu plus occupés
12:29parce qu'ils ont eu leur rentrée.
12:30Moi Grisou, je lui donne un petit message,
12:31moi j'attends l'alerte de Grisou
12:32à chaque fois qu'il y aura des médailles
12:33pour les athlètes Paralympiques.
12:34Pas besoin d'être dans les stades et faire des selfies.
12:36Bonne chance pour la saison,
12:37mais je l'attends de la même manière.
12:38Et c'est valable pour tous ces grands noms du sport
12:40qui étaient là à l'image de Teddy Riner et Marie-Jo Pérec,
12:42qui il y a encore quelques jours
12:43parlaient justement des athlètes Paralympiques
12:45et annonçaient qu'on arrivait bientôt
12:47pour mobiliser le grand public.
12:48D'autant que la cérémonie d'ouverture
12:49a pour cadre la Concorde.
12:51Ça va être vraiment une cérémonie majestueuse
12:54qui doit donner le coup d'envoi
12:55d'un événement planétaire.
12:58C'est la première fois qu'on aura une cérémonie
13:00comme pour les Jeux Olympiques de Paris 1994 en extérieur.
13:02Ça a été un travail,
13:03un engagement fort de la commission des athlètes
13:05dont j'ai la fierté de faire partie,
13:07où nous on a milité pour avoir aussi
13:09une cérémonie extrêmement ambitieuse.
13:11Qu'on aura comme différence avec la cérémonie olympique,
13:13c'est que c'est une cérémonie engagée.
13:15Engagée comme je dis engagée, militante.
13:17Parce que nous on a une histoire particulière.
13:18Moi je suis bien placé pour le savoir.
13:19J'ai produit un documentaire qui s'appelle
13:21« We are people »
13:22qui raconte comment le sport a changé la place
13:23des personnes handicapées
13:24depuis l'Antiquité dans le monde.
13:25Donc on sait très bien d'où on vient.
13:26On connaît notre histoire
13:27et de plus en plus on veut
13:28que le grand public la connaisse.
13:29L'idée ce n'est pas de vous faire culpabiliser,
13:30c'est de vous faire comprendre
13:31qui on est, ce qu'on fait,
13:32quels sont nos combats,
13:33quels sont nos objectifs.
13:34Et ils sont assez simples.
13:35C'est l'égalité des droits.
13:36On ne demande pas plus.
13:37Mais on veut arrêter le misérabilisme
13:39et à l'inverse d'être considérés
13:40comme des super-héros.
13:41Monsieur et madame tout le monde,
13:42on est bon tant mieux,
13:43on a des performances tant mieux.
13:45On n'est pas bon.
13:46Vous avez le droit de critiquer.
13:47Vous avez le droit de dire
13:48il est passé à côté de son match,
13:49il a raté, il a fait 15 doubles fautes
13:52et il a eu 20% de première balle.
13:53C'est un match de merde,
13:54on a le droit de le dire.
13:55Ça ne fera pas de vous des méchants,
13:56vous n'irez pas en enfer, je vous rassure.
13:57D'ailleurs, ça n'existe pas.
13:58Enfin, c'est un gage que moi.
13:59Aujourd'hui, l'important,
14:02c'est l'égalité de traitement.
14:03C'est assez simple sur le papier.
14:05Et pour ça, il faut se libérer
14:06de tout le formatage qu'on a fait
14:08en disant,
14:09mais non, c'est des athlètes très courageux,
14:10déjà, ils ont surmonté le handicap.
14:12Mais ce n'est pas le sujet.
14:13Moi, c'était il y a 25 ans.
14:15Qu'est-ce qu'on s'en fout de savoir
14:16que j'ai eu un accident de ski
14:17et que j'ai surmonté mon handicap ?
14:18Vous avez tous surmonté des choses dans votre vie.
14:21Chaque être humain surmonte des épreuves.
14:23Un sportif de haut niveau,
14:24qu'ils soient handicapés ou pas,
14:25c'est un sportif de haut niveau.
14:26C'est un combat qu'a bien compris
14:27Tony Estanguet,
14:28le patron de Paris 2024,
14:29qui était l'invité de RTL Matins
14:31justement ce matin
14:33et qui, au micro d'Antoine Cavaliérou,
14:35a développé justement cette idée
14:37à travers la cérémonie d'ouverture.
14:39L'enjeu, c'est vraiment d'avoir
14:41une cérémonie très spectaculaire.
14:44Et c'est vrai que c'est aussi un peu
14:46la volonté.
14:47C'est aussi une cérémonie
14:48qui veut faire passer des messages
14:50autour de l'inclusion,
14:51autour du handicap,
14:52autour du vivre ensemble.
14:54Il y aura beaucoup de danses.
14:56Ça va être à la fois
14:58très inspirant et très moderne.
15:00Il y aura de la poésie,
15:01il y aura de l'humour,
15:03de la musique, bien évidemment.
15:05Et puis, quelques messages aussi.
15:07Parce que l'idée,
15:08c'est qu'on profite aussi
15:09de ces Jeux paralympiques
15:10pour réfléchir ensemble
15:12et peut-être changer un peu le regard
15:14sur le handicap.
15:15Je pense vraiment
15:16que vous allez être surpris
15:17par ces Jeux paralympiques
15:18parce que moi-même,
15:20je pensais bien connaître les Jeux
15:22parce que j'y avais participé
15:24en tant qu'athlète.
15:25Mais c'est vrai que quand j'ai assisté
15:27pour la première fois
15:28aux Jeux paralympiques à Rio en 2016,
15:30je me suis retrouvé un peu
15:32quand même surpris.
15:34Surpris par, finalement,
15:36un événement que je ne soupçonnais pas
15:38d'un tel niveau sportif.
15:39C'est vraiment le sport qui l'emporte.
15:42En fait, on voit des très grands
15:44champions et championnes.
15:46Et c'est vrai qu'il y a
15:47ce petit supplément d'âme
15:48autour de la diversité,
15:50des handicaps,
15:51de ce message qui est quand même
15:53très, très fort
15:54et très émouvant
15:55de l'inclusion.
15:57Je trouve que ça fait du bien.
15:58Et je pense que ces Jeux paralympiques
16:00vont nous faire du bien.
16:01Je pense qu'on va se réveiller
16:02un peu différemment
16:03le 9 septembre,
16:05le lendemain de la cérémonie de clôture.
16:07Parce que pour beaucoup d'entre nous
16:08et pour beaucoup des Français,
16:10ils vont découvrir
16:11cet événement paralympique.
16:14Mickaël Jérémias,
16:15justement, cette cérémonie,
16:17vous avez travaillé
16:18avec les concepteurs.
16:19En fait, au tout début,
16:20quand Thomas Joly a constitué ses équipes,
16:23j'ai rencontré notamment
16:24Fanny Herrero, Laila Slemani,
16:25qui étaient les auteurs
16:26des quatre cérémonies,
16:27pour justement partager avec eux
16:29cette lecture que moi j'ai
16:30de l'histoire du handicap
16:32en France et dans le monde,
16:33des combats qu'on mène.
16:34Et donc, on a travaillé ensemble.
16:35Et puis, j'ai eu la chance
16:36de travailler avec le chorégraphe suédois,
16:38Alexander,
16:39qui lui est le chorégraphe
16:40de la série d'ouverture
16:41des Jeux paralympiques,
16:42pour moi nourrir de mes réflexions.
16:43Mais je n'étais pas le seul,
16:44il a consulté plein de gens.
16:45Et donc oui, comme le dit Tony,
16:46je pense que vous allez avoir
16:47une cérémonie extraordinaire.
16:48Il y a une chose,
16:49vous regardez la météo en permanence.
16:50Oui, parce qu'en fait,
16:51c'était le seul regret
16:52et la seule frustration,
16:53la semaine d'ouverture
16:54des Jeux olympiques.
16:55Voir les athlètes dans leur poncho,
16:56on avait même du mal
16:57à les identifier.
16:58Je pense que ça a été compliqué,
16:59même si c'était une magnifique cérémonie.
17:00Nous, il semblerait
17:01que ce soit le problème inverse.
17:02Ils annoncent une bonne canicule,
17:03donc on sera très beau
17:04dans nos costards en ce moment.
17:05Mais bon, en tout cas,
17:06ça va être une fierté
17:07de déambuler sur les Champs-Elysées
17:09et puis place à la Concorde.
17:10Michael, ces Jeux,
17:11ce sont d'abord des performances sportives.
17:13Vous assistez, vous insistez là-dessus
17:15avant d'être des parcours de vie ?
17:17Oui, parce qu'en fait,
17:18le parcours de vie,
17:19vous avez toute l'année
17:20pour en parler,
17:21le parcours de vie.
17:22Et ce n'est pas un sujet tabou.
17:23Si vous m'appelez demain
17:24pour parler pendant une heure
17:25de ce qui m'est arrivé,
17:26de parler de rebond,
17:27de parler d'accompagnement social,
17:28de parler de mon association
17:29comme les autres
17:30pour savoir comment on aide
17:31les personnes écapées au quotidien.
17:32Bien sûr, c'est un vrai sujet
17:33et c'est peut-être même
17:34un sujet bien plus important.
17:35Mais là, on parle des Jeux.
17:36On parle de la compétition
17:37la plus exigeante au monde
17:38où des athlètes
17:39de plus en plus professionnels
17:40se sont entraînés.
17:41Pendant des années,
17:42on fait des sacrifices
17:43pour participer
17:44et remporter des médailles.
17:45Nous, l'ambition,
17:46elle est simple.
17:47On était à Tokyo.
17:48On a eu 11 médailles d'or.
17:49On était 14e.
17:50Là, l'ambition,
17:51et Marie-Emilie Le Fur,
17:52la présidente du comité
17:53Paralympique sportif français
17:54l'a rappelé,
17:55c'est 20 médailles d'or.
17:56Donc, c'est une énorme ambition.
17:58On parle bien de performance
17:59de haut niveau.
18:00Oui, c'était 55 médailles
18:01très exactement à Tokyo
18:02d'eau, 11 en or.
18:03Là, il faut faire
18:04une vraie bascule.
18:05En tout cas,
18:06c'est l'enjeu.
18:07On sait très bien
18:08qu'on est un pays organisateur.
18:09Il y a deux choses qui changent.
18:10Les moyens financiers,
18:11c'est-à-dire l'investissement
18:12de l'État
18:13pour permettre,
18:14et on l'a eu
18:15avec l'Agence nationale du sport
18:16qui n'a jamais autant investi
18:17auprès des sportifs de haut niveau,
18:18donc pour ceux
18:19qui préparent les Jeux.
18:20Donc, plus d'argent,
18:21plus de moyens,
18:22donc a priori,
18:23des meilleures conditions
18:25qui fonctionnent.
18:26On l'a bien vu.
18:27On a vu des trucs
18:28qui ne seraient pas forcément arrivés
18:29si vous étiez au bout du monde
18:30sans avoir un public
18:31acquis à votre cause.
18:32Donc oui, on a ces ambitions-là.
18:33L'autre ambition,
18:34c'est l'héritage.
18:35On en parle en quelques mots.
18:36C'est important parce que
18:37que vont laisser
18:38ces Jeux paralympiques
18:39à la France ?
18:40C'est encore plus important
18:41que tout ce dont on vient de parler.
18:42L'héritage, pour moi,
18:43c'est la raison première
18:44de mon engagement
18:45auprès de Paris 2024.
18:46C'est une transformation
18:47de cette société,
18:48une accélération
18:49de sa mise en accessibilité.
18:50Ce n'est pas uniquement
18:51de mettre des rampes partout
18:52ou des signaux vocaux
18:53pour les personnes entendantes.
18:54C'est l'accessibilité
18:55avec un droit.
18:56C'est l'accès au logement,
18:57à la santé, à l'emploi,
18:58à la culture, à la sexualité,
18:59au sport.
19:00Qu'on soit des citoyens
19:01à part entière.
19:02Les Jeux paralympiques,
19:03c'est un des outils
19:04les plus puissants
19:05pour justement gagner du temps
19:06dans cette transformation.
19:07Et puis un truc tout con,
19:08parce qu'on parle de politique un peu,
19:09ce n'est pas une vaine promesse politique
19:10de vivre ensemble.
19:11Vivre ensemble, c'est ça.
19:12Ce n'est plus jamais un sujet
19:13de voir à côté de vous
19:14une personne dite différente
19:15sous prétexte
19:16qu'elle aurait une différence.
19:22Je prendrais le slogan
19:23de Londres 2012,
19:24qui pour moi,
19:25est le slogan
19:26des Jeux paralympiques.
19:27Venez avec vos différences,
19:28repartez avec vos ressemblances.
19:29On n'a rien inventé de mieux
19:30et c'est eux qui ont raison depuis.
19:33Vous êtes bien placé
19:34pour témoigner justement
19:35qu'en Angleterre,
19:36ces Jeux de 2012
19:37ont été vraiment
19:38un cut important.
19:39Oui, ça a été
19:40des records d'audience.
19:41Channel 4 qui battait la BBC,
19:42qui retransmettait
19:43les Jeux olympiques
19:44quelques semaines plus tôt.
19:45Ils l'ont compris.
19:46Channel 4, le jour
19:47où la saison de clôture se termine,
19:48des énormes 4 par 3
19:49dans tout Londres.
19:50Thanks for the warm up.
19:52Je dis ça pour vos auditeurs
19:53qui ne sont pas forcément
19:54tous bilingues comme vous messieurs.
19:55Mais on se retrouve
19:56à avoir des gens
19:57qui ont tout compris
19:58et ils ont fait le contre-coup.
19:59Des stades clon.
20:00Donc là, la billetterie
20:01pour nous est un enjeu évidemment.
20:02On se rapproche doucement
20:03des 2 millions
20:04mais l'objectif,
20:05c'est de faire
20:06à peu près au moins
20:07aussi bien que Londres.
20:08Donc, 2 millions 7,
20:092 millions 8,
20:10je crois,
20:11l'ambition de Paralympique.
20:12Il en reste 700 000 à peu près.
20:13Oui, un peu plus que ça.
20:14Mais en tout cas,
20:15d'aller vendre ses places,
20:16ce n'est pas pour dire
20:17qu'on a fait mieux que les Anglais.
20:23Ce serait le plein emploi chez nous.
20:24On a encore un taux de chômage
20:25deux fois plus important en France
20:26pour les personnes handicapées.
20:27C'est à ça que ça sert
20:28les Jeux Paralympiques.
20:29Après, pendant 15 jours,
20:30ce n'est pas que ça.
20:31C'est de vous faire rêver.
20:32C'est de vous faire kiffer
20:33parce que vous allez kiffer.
20:34Mais après, c'est que
20:35ça transforme la vie
20:36de millions de personnes.
20:37J'ai vu qu'en 2022,
20:38seulement 1,4% des clubs de sport
20:40sont des clubs para-accueillants,
20:42étaient des clubs para-accueillants.
20:44Est-ce qu'on évolue ?
20:45On évolue.
20:46C'était un des engagements
20:47du comité paralympique sportif français.
20:49C'était de créer 3000 clubs dits inclusifs.
20:51Je déteste le terme inclusion.
20:53On en reparlera une autre fois ensemble.
20:54Mais en tout cas,
20:55des clubs inclusifs
20:56dans lesquels,
20:57que vous soyez handicapé ou pas,
20:58vous ayez accès.
20:59Aujourd'hui, ça paraît complètement fou.
21:00Une fois qu'on a réglé
21:01le problème de l'accessibilité physique,
21:02il n'y a aucune raison
21:03qu'on ne puisse pas
21:04librement accéder
21:05dans des clubs de sport,
21:06dans des associations sportives.
21:07Aujourd'hui,
21:08on a un manque cruel
21:09d'associations sportives
21:10qui accueillent des personnes handicapées.
21:11On est une population plus sédentaire
21:12à cause de notre handicap.
21:13Donc, en fait,
21:14le problème de vieillir
21:15et de bien vieillir,
21:16il va passer aussi
21:17par le fait d'avoir
21:18une activité physique régulière.
21:19On ne parle pas de champion.
21:20On parle juste
21:21de créer du lien social,
21:22de vivre mieux.
21:23C'est un enjeu de santé publique,
21:24l'accès à la pratique sportive.
21:25Mais ces problèmes
21:26d'inclusivité,
21:27ils sont dus à quoi ?
21:28C'est un manque de moyens
21:29pour les clubs ?
21:30C'est un problème de mentalité ?
21:31À quoi c'est dû ?
21:32C'est un problème de moyens
21:33quand vous avez un club
21:34où il y a 50 marches à l'entrée
21:35et que vous voulez ouvrir
21:36une section de tennis-fauteuil.
21:37Oui.
21:38Mais 90% du temps,
21:39ce n'est pas un problème d'argent.
21:41Quand je viens de votre studio-là,
21:42on s'en fout.
21:43Vous avez mis une petite rampe
21:44pour que j'y entre,
21:45mais une fois que j'y suis,
21:46ce n'est pas un sujet
21:47qu'on échange ensemble.
21:48La différence,
21:49c'est que vous êtes assis
21:50sur un siège
21:51mais que le mien, il roule.
21:52C'est un kiff pour moi,
21:53je suis plus rapide que vous.
21:54Tout ça, pour moi,
21:55n'est pas un sujet.
21:56On a un problème culturel,
21:57un problème social,
21:58c'est le rapport à l'autre.
21:59Mais ce qui est vrai
22:00pour le handicap
22:01est vrai pour toutes les minorités.
22:02On est la minorité
22:03la plus discriminée
22:04dans notre pays,
22:05je le rappelle à chaque fois,
22:06mais c'est important
22:07quand même.
22:08C'est un titre
22:09dont on se serait bien passé.
22:10Mais la réalité,
22:11c'est qu'aujourd'hui,
22:12il n'y a rien qui justifie.
22:13On ne n'est pas raciste,
22:14on ne n'est pas homophobe,
22:15on ne n'est pas misogyne,
22:16on ne n'est pas anti-handicapé.
22:17Tout ça, ça se construit.
22:18À nous,
22:19sans vivre dans un monde
22:20de bisounours,
22:21de se dire,
22:22comment on déconstruit ça ?
22:23Comment on apprend
22:24à nos enfants
22:25depuis le plus jeune âge
22:26à composer avec des personnes
22:27qui ne sont pas leur sosie,
22:28qui ne sont pas leur miroir ?
22:29Ça paraît assez couillon,
22:30mais c'est d'une banalité
22:31sans nom.
22:32Arriver à vivre ensemble,
22:33c'est le premier pacte social
22:34qu'on doit passer ensemble.
22:35Et le sport,
22:36la manière d'en parler aussi,
22:37ce que vous faites vous
22:38à la radio,
22:39à la presse écrite,
22:40les médias,
22:41vous allez y contribuer.
22:42Mais par contre,
22:43le 9 septembre,
22:44c'est que le début.
22:45Il ne faut surtout pas
22:46se désengager.
22:47Vous, les médias,
22:48l'État,
22:49les pouvoirs publics,
22:50les secteurs privés,
22:51les 85 entreprises
22:52partenaires des JOP
22:53de Paris 2024
22:54qu'on crée plein de teams d'athlètes
22:55et qu'on investit dans le sport
22:56qui sont devenus quasiment
22:57les premiers financeurs du sport,
22:58on les attend.
22:59On les attend
23:01Quelle passion ?
23:02Un clin d'œil pour terminer
23:03parce qu'on va vous libérer,
23:04vous avez des obligations.
23:05Vous allez-vous définitivement
23:06abandonner la carrière sportive ?
23:09Peut-être pas.
23:10Écoutez,
23:11depuis que j'ai appris
23:12qu'on aurait les Jeux de 2030,
23:13moi je suis un grand fan de ski
23:14même si je suis un excellent de ski.
23:15J'ai quand même très très envie
23:16d'aller voir l'équipe de France
23:17et qu'on me dise
23:18tu as le potentiel ou pas ?
23:19Si je l'ai,
23:20je demande l'autorisation
23:21à mes parents et ma femme
23:22qui pour l'instant
23:23ne veulent pas me voir
23:24faire de la compétence.
23:25Mais voilà,
23:26je laisse la porte ouverte
23:27mais même en tant que premier supporter,
23:30vous avez un regret
23:31de ne pas être présent
23:32à ces Jeux à domicile ?
23:33Non, moi je fais partie
23:34de ces chanceux
23:35qui ont su exactement
23:36à quel moment prendre leur retraite
23:37et faire leur sortie.
23:38Je rappelle que vous avez été
23:39champion olympique là-dedans.
23:40Oui, j'ai eu quatre médailles
23:41dont l'or à Pékin
23:42avec Stéphane Houdet.
23:43J'ai été porte-drapeau à Rio.
23:44Je venais juste d'être papa.
23:45Ma conversion,
23:46elle est réussie
23:47parce que je suis un homme heureux
23:48qui travaille
23:49et qui fait ce qu'il aime.
23:50Donc non,
23:51je n'ai pas ce regret-là.
23:52Après, évidemment,
23:53si j'avais eu les Jeux à la maison
23:54il y a 15 ans,
23:55Merci beaucoup,
23:56Mickaël Jérémias.
23:57Merci pour cette formidable
23:58bande-annonce
23:59dont on va profiter
24:00et qu'on fera résonner
24:01au-delà des Jeux paralympiques
24:02à partir,
24:03on l'a bien compris,
24:04du 9 septembre.
24:05A très vite.
24:06A bientôt.
24:07On va continuer
24:08de parler des Jeux paralympiques
24:09avec un sondage
24:10au DOXA
24:11pour Winamax et RTL.
24:12Nous sommes avec
24:13Erwan Lestrohan.
24:14Bonsoir Erwan.
24:15Bonsoir.
24:16Bonsoir à tous.
24:17Si on résume notre sondage,
24:20les Français ont adoré
24:21les Jeux olympiques
24:22mais sont-ils prêts
24:23à se prendre à nouveau aux Jeux
24:24pour les paras ?
24:25Oui, alors tout à fait.
24:26Ce qu'on voit déjà
24:27dans le sondage,
24:28c'est que les Jeux olympiques
24:29ont conforté
24:30les Français
24:31qui étaient confiants
24:32et même retourné l'opinion
24:33des Français sceptiques.
24:34On a 89%
24:35des Français
24:36qui nous disent
24:37qu'ils sont satisfaits
24:38des performances
24:39des athlètes français.
24:4085% satisfaits
24:41de l'ambiance des Jeux.
24:4281% valident
24:43les choix du caujou
24:44en disant
24:45qu'ils sont satisfaits
24:46de l'organisation générale
24:47des Jeux olympiques
24:48et même la cérémonie
24:49d'ouverture
24:50qui avait été assez décriée
24:51génère 71% de satisfaits.
24:53Tout ça, en fait,
24:54cet effet
24:55geo-positif,
24:57ça crée une envie
24:59pour les Jeux paralympiques.
25:00Et ce qui est impressionnant,
25:01c'est que quand on demande
25:02aux Français aujourd'hui
25:03s'ils ont l'intention
25:04de suivre les Jeux paralympiques
25:05de Paris
25:06du 28 août
25:07au 8 septembre,
25:08ils étaient 42%
25:09à vouloir le faire
25:10en janvier 2024
25:11quand on les sondait
25:12sur les grands événements
25:13sportifs de l'année.
25:14Ils sont 58%
25:15aujourd'hui
25:16à vouloir le faire
25:17plus 16 points
25:18d'audience potentielle.
25:19Alors, c'est très important,
25:20ça va être intéressant
25:21à regarder.
25:22Le petit bémol,
25:23c'est peut-être que
25:24comme les Français
25:25ont repris
25:26le chemin du bureau,
25:27les intentions de suivre
25:28les Jeux paralympiques
25:29sont plus basses.
25:3054% chez les salariés
25:31que chez les élèves
25:32et étudiants,
25:3364% chez les retraités,
25:3469%.
25:35En tout cas,
25:36boum d'intérêt
25:37pour les Jeux paralympiques
25:38dans la foulée
25:39de Jeux olympiques
25:40qui ont largement
25:41séduit les Français.
25:42Erwann,
25:43une augmentation
25:44de 16 points
25:45en 8 mois,
25:46est-ce que vous avez
25:47l'habitude de voir ça
25:48dans les sondages
25:49que vous faites ?
25:50Oui, tout à fait.
25:51Par exemple,
25:52typiquement,
25:53on va le voir
25:54dans une coupe du monde
25:55de football
25:56où l'équipe de France
25:57passe brillamment
25:58des tours
25:59après les huitièmes
26:00de finale,
26:01des quarts de finale,
26:02une demi-finale,
26:03quand finalement,
26:04le public s'élargit
26:05au-delà de la portion
26:06unique des gens
26:07qui s'intéressent au sport
26:08et que ça s'élargit
26:09parce que
26:10l'ambiance générale
26:11fait que
26:12l'essentiel du pays
26:13va se concentrer
26:14pour suivre
26:15les manifestations sportives.
26:16Et là,
26:17c'est ce qu'on voit bien,
26:18c'est qu'il y a une fièvre olympique
26:19qui a gagné les Français,
26:20parce que ça a créé
26:21de l'envie pour les Jeux paralympiques
26:22qui sont attendus
26:23avec impatience.
26:24Une particularité quand même,
26:25les Français connaissent peu
26:26les athlètes paralympiques.
26:27Oui, tout à fait.
26:28C'est vrai que
26:29quand on s'intéresse
26:30à l'opinion
26:31à l'égard du handisport,
26:32ce qu'on observe,
26:33c'est que
26:34le handisport a une très bonne image.
26:3589% des Français
26:36disent qu'ils admirent
26:37les athlètes
26:38en situation de handicap
26:39pour leur courage
26:40et leur volonté.
26:41Ils sont également 9 sur 10
26:42à valider
26:43les bénéfices d'inclusion,
26:44dire que ça permet aux personnes
26:45en situation de handicap
26:46de participer pleinement
26:47à la société.
26:4878% des Français
26:49disent que le handisport
26:50est aussi intéressant à suivre
26:51que d'autres épreuves sportives.
26:52Mais,
26:53quand on leur demande
26:54vous connaissez
26:55certains athlètes handisport
26:56et vous suivez
26:57leurs performances,
26:58ils ne sont que 27%
26:59à nous dire oui.
27:00Alors, c'est 4 points de mieux
27:01qu'il y a un an.
27:02Mais c'est cette question
27:03du lien avec le handisport
27:05qui est très importante.
27:06Pour l'instant,
27:07ils restent très ténus.
27:08Les Français connaissent peu
27:09les athlètes handisport.
27:10Ils sont aussi,
27:1166% des Français
27:12ont considéré
27:13que le handisport
27:14n'est pas suffisamment médiatisé.
27:1565% ont considéré
27:16que le handisport
27:17n'est pas suffisamment soutenu
27:18et encouragé
27:19par les politiques publiques.
27:20Donc, il y a ce lien
27:21qui a renforcé
27:22cette place de premier plan
27:23qui est peut-être
27:24à donner au handisport
27:25dans ces Jeux
27:26qui seront,
27:27pour la première fois,
27:28ces Jeux paralympiques
27:29intégralement captés
27:30et diffusés
27:31sur les chaînes
27:32de France Télévisions.
27:33Merci beaucoup, Erwan.
27:34On va quand même citer
27:35quelques noms
27:36de ces athlètes paralympiques
27:37qui disputent ces Jeux
27:38et qui ont déjà été médaillés.
27:39Alexis Hinkin,
27:40qui est un de ces athlètes
27:41paralympiques
27:42qui a déjà été médaillé
27:43dans les Jeux paralympiques.
27:45Alexis Hinkin,
27:46le triathlète
27:47qui est champion olympique.
27:48On peut citer
27:49Fabien Lamiro,
27:50tennis de table,
27:51double médaille d'or
27:52à Tokyo.
27:53Mais encore,
27:54Nantanin Keita
27:55qui sera porte-drapeau
27:56avec Alexis Hinkin.
27:57Elle fait du spring,
27:58donc de l'athlétisme.
27:59Alexandre Léauté
28:00en cyclisme sur piste
28:01qui, lui aussi,
28:02avait été médaillé d'or
28:03à Tokyo.
28:04Il y a les para-nageurs
28:05Alex Portal et Hugo Didier
28:06qui sont des grandes chances
28:07de médailles,
28:08tout comme
28:09Nantanin Keita
28:10qui fait du sprint
28:11donc de l'athlétisme.
28:12Alexandre Léauté
28:13qui fait des médailles
28:14tout comme
28:15Nélia Barbosa
28:16en para-canoe et kayak,
28:17Faustine Noël
28:18en para-badminton
28:19ou encore
28:20Dimitri Pavadé
28:21en para-athlétisme
28:22qui ont tous été médaillés d'argent
28:23déjà aux Jeux paralympiques
28:24et cette année,
28:25ils ne visent évidemment que l'or.
28:26Je rajoute une athlète au féminin,
28:27Sandrine Martinet,
28:28para-judo,
28:29triple médaillé d'argent
28:30dans les Jeux paralympiques.
28:31Merci beaucoup
28:32pour ce sondage.
28:33Nous allons évoquer
28:34le nouveau record du monde
28:35de Armand Duplantis
28:36dans quelques instants.
28:37A tout de suite.
28:43On s'arrête quelques instants
28:50sur le nouveau record du monde.
29:026,26 m d'Armand Duplantis
29:05à la perche.
29:06Bonsoir Alain Blondel.
29:07Bonsoir Jean-Michel.
29:08Bonsoir,
29:09ancien champion d'Europe du Décathlon
29:11et consultant athlétisme.
29:13Alain,
29:14la piste n'était pas lavande,
29:16elle était bleue
29:17et pourtant,
29:18c'est monté très haut.
29:19C'est un petit clin d'œil pour vous
29:20qui êtes responsable
29:21des épreuves d'athlétisme
29:22aux Jeux olympiques
29:23et paralympiques.
29:246,26 m,
29:25incroyable.
29:26Oui,
29:27c'est incroyable,
29:28fabuleux.
29:29On a du mal à catégoriser
29:30et à nommer,
29:31à trouver les qualificatifs
29:33qui puissent passer
29:34avec les performances
29:35qu'est en train de réaliser
29:36Armand Duplantis
29:37parce que beaucoup pensaient
29:38après son record du monde
29:39réalisé lors de son titre olympique
29:41que c'était,
29:42c'est le graal
29:43quasiment que cherche chaque athlète
29:44et que derrière,
29:45avec un peu de décompression,
29:46il allait faire des bons sauts,
29:48des bonnes compétitions
29:49mais de là à se mettre
29:50au niveau de son record du monde,
29:51c'est exceptionnel
29:52ce qu'il a pu faire aujourd'hui.
29:53Pourquoi va-t-il si haut ?
29:55D'abord,
29:56c'est parce qu'il court très vite.
29:57Il va très vite,
29:58il a une qualité technique
29:59assez exceptionnelle,
30:00il est capable de donner
30:01énormément de vitesse
30:02à sa perche,
30:03c'est ce qu'on appelle
30:04au moment d'impulsion,
30:05c'est-à-dire que la vitesse
30:06qu'il est capable
30:07de donner
30:08c'est-à-dire qu'il est capable
30:09de mettre dans sa course d'élan
30:10sa perche
30:11et placer de telle façon
30:13qu'au moment où il va mettre
30:14une impulsion,
30:15il va mettre énormément de vitesse
30:16et puis derrière,
30:17cette vitesse,
30:18il est capable de la gérer,
30:19il est capable de,
30:20ce qu'on appelle,
30:21placer dans sa perche
30:22et puis au moment
30:23où la perche se redresse,
30:25on a l'impression
30:26qu'il est dans un ascenseur,
30:27il appuie sur un bouton
30:28et tout se passe super bien.
30:29Ce qui est impressionnant
30:30sur son saut aujourd'hui,
30:31c'est que
30:32j'aurais presque tendance
30:33à dire qu'il est presque
30:34encore meilleur
30:35que celui de
30:37les Jeux Olympiques
30:38il y a deux semaines
30:40parce qu'il y a
30:41un peu plus de marge,
30:42il y a peut-être
30:43un tout petit peu moins de vitesse
30:44mais le saut me paraît
30:45beaucoup plus propre.
30:46Il va beaucoup plus haut,
30:47son point haut a l'air
30:48beaucoup plus élevé.
30:49C'est impressionnant.
30:50Ça veut dire qu'il peut monter
30:51encore beaucoup plus haut ?
30:53Oui, il a encore de la marge.
30:54Alors,
30:55difficile de savoir
30:56combien de centimètres
30:57exactement
30:58parce que là,
30:59je crois qu'il a eu
31:00une grosse sérénité
31:01quand il était sorti
31:02du concours.
31:03On sentit qu'il était soulagé
31:04du concours des Jeux Olympiques.
31:05Là, je pense que
31:06c'est du bonus.
31:07Techniquement,
31:08il est vraiment au point.
31:09On avait échangé
31:10avec Renaud Lavilloni
31:11après son échauffement
31:12lors des Jeux Olympiques
31:13et Renaud m'avait dit
31:14je ne l'ai jamais vu
31:15à ce niveau-là.
31:16Techniquement,
31:17tout est en place.
31:18Les échanges avec son père,
31:19Greg Duplantis,
31:20le confirmait aussi.
31:21Je pense qu'il est
31:22en train d'atteindre
31:24un niveau planché actuellement
31:26qui est assez exceptionnel
31:27et qui va lui permettre
31:28d'aller plus haut.
31:29Alain,
31:30à 24 ans,
31:31est-ce qu'il en aura
31:3225 à la fin de l'année ?
31:33Est-ce qu'Armand Duplantis
31:34est déjà peut-être
31:35le meilleur perchisse
31:36de l'histoire ?
31:37Difficile à dire
31:38parce qu'il y a un monstre
31:40qui était présent
31:42pendant une quinzaine d'années
31:44qui s'appelle Sergueï Boubka
31:46qui lui a battu
31:4736 records du monde.
31:48C'est assez exceptionnel.
31:50Boubka a pris le record du monde
31:51à 5,83 m
31:52et qui l'a laissé à 6,15 m.
31:54Pour Armand,
31:55c'est un peu plus compliqué
31:57parce que les limites
31:58ne sont pas atteintes
32:01mais deviennent de plus en plus
32:02compliquées.
32:04Mais je pense qu'Armand Duplantis
32:06à 24 ans
32:07est capable de faire des choses
32:08que Sergueï, à l'époque,
32:09n'était pas capable de faire.
32:11On va voir jusqu'où il est capable
32:13de monter ce record du monde
32:15mais pour l'instant,
32:16il est seul sur la planète
32:17soit la Perche
32:18soit lui, soit Boubka.
32:20On a vraiment
32:21deux êtres exceptionnels.
32:22À l'époque de Boubka,
32:23il y avait quand même
32:24l'armée, entre guillemets,
32:25française
32:26qui tentait
32:27de suivre ses traces.
32:28Quels sont les adversaires
32:29aujourd'hui
32:30d'Armand Duplantis ?
32:32Les adversaires,
32:33tout simplement,
32:34il n'en a aucun.
32:35Je crois qu'il est seul
32:36sur sa planète
32:37à partir du moment
32:38où il est à ce niveau
32:39de confiance,
32:40de présence,
32:41de qualité technique
32:42et physique.
32:43Armand est tout seul.
32:44On a vu Sam Kendricks
32:45qui a réalisé
32:46pour la deuxième fois
32:47encore 6 mètres,
32:48plus de 6 mètres.
32:49Sam progresse énormément
32:50donc ça veut dire
32:51que si Armand
32:52fait une erreur technique,
32:54une grosse erreur
32:55sur un concours,
32:56il aura cette opportunité
32:57d'aller gagner le concours
32:58mais tous ses adversaires
32:59sont obligés d'attendre
33:00que lui fasse la faute
33:01tant que Duplantis
33:02ne fera pas de faute,
33:03les autres n'arriveront
33:04pas à le battre.
33:06Alain Blondel,
33:07je le disais,
33:08vous êtes responsable
33:09des épreuves d'athlétisme,
33:10des Jeux Olympiques
33:11et des Jeux Paralympiques
33:12qui s'avancent.
33:13Est-ce que vous avez été obligé
33:15de transformer le stade
33:17spécifiquement pour les Paralympiques ?
33:20Transformer, oui et non.
33:21Il y a des choses
33:22que nous sommes obligés
33:23d'adapter.
33:24Il y a des plateaux
33:25pour les lancers,
33:26les lancers en chaise
33:27où on est obligé
33:28de percer des inserts
33:29pour pouvoir fixer
33:30des rails
33:31qui permettront justement
33:32eux aussi
33:33de fixer des chaises
33:34de lancer
33:35pour tout ce qui est
33:36lancer de disque,
33:37lancer de massue
33:38et voire même
33:39lancer de javelot aussi
33:40pour les athlètes
33:41qui sont en chaise roulante.
33:45Les autres adaptations
33:46ne sont pas vraiment nécessaires.
33:48On est juste obligé
33:49d'être beaucoup plus précis
33:50et beaucoup plus vigilant
33:51sur tous les circuits,
33:52tous les passages,
33:53tous les flux des athlètes
33:54parce que la moindre
33:55petite bosse,
33:56la moindre petite vague
33:57sur un tapis,
33:59sur un circuit
34:00permettra ou plutôt
34:01sera un risque
34:02et relativement important
34:03pour les athlètes
34:04de se blesser,
34:05de tomber,
34:06de trébucher.
34:07Donc c'est vraiment
34:08pour nous une attention
34:09de tous les instants.
34:10Il y a des problématiques
34:11qui sont complètement
34:12différentes pour les paras
34:13que pour les Olympiques.
34:16Les chambres d'appel
34:17de la même façon,
34:18des stades d'entraînement,
34:19c'est exactement
34:20la même chose ?
34:21Oui, on les met
34:22exactement dans
34:23les mêmes conditions.
34:24Ça veut dire qu'ils arrivent
34:25au même endroit,
34:26ils s'entraînent,
34:27ils s'échauffent
34:28exactement sur
34:29le même stade.
34:30Les conditions
34:31sont les mêmes.
34:32On a l'habitude
34:33de dire,
34:34ce que l'on a fait
34:35et le raisonnement
34:36qu'on a eu,
34:37c'est de dire
34:38on a organisé
34:39les Jeux
34:40et les Paralympiques
34:41de façon à ce
34:42qu'on inverse juste,
34:43on remplace
34:44les anneaux
34:45par les agithos
34:46et on a la même structure,
34:47on a la même qualité
34:48de préparation
34:49pour les Paralympiques
34:50que pour les Olympiques
34:51et c'est quasiment
34:52ce qui s'est passé.
34:55Alain, l'attente
34:56pour les Jeux,
34:57je suppose qu'elle avait
34:58été folle.
34:59Est-ce que là,
35:00il y a la même impatience
35:01pour les Paralympiques
35:02même s'il y a eu
35:03trois semaines
35:04entre la cérémonie
35:05de clôture des Olympiques
35:06et la cérémonie
35:07d'ouverture des Paras ?
35:08Oui, il y a à peine
35:09trois semaines,
35:10il y a moins de trois semaines,
35:11le temps est passé très vite.
35:12On a eu à peine
35:13le temps de respirer,
35:14de récupérer un tout petit peu
35:15qu'il faut déjà se remettre
35:16dans la préparation.
35:17Ça va vraiment
35:19à une vitesse grand V.
35:21Pour nous,
35:22c'est une approche
35:23un petit peu différente,
35:24des contraintes différentes,
35:25une pression peut-être
35:26un peu différente,
35:27une capacité
35:28à relativiser l'événement
35:29parce qu'à partir du moment
35:30où on a fait
35:31les Jeux Olympiques,
35:32on pense que derrière,
35:33pour les Paralympiques,
35:34ça sera beaucoup plus facile
35:35et c'est le gros pièce
35:36dans lequel
35:37il ne faut pas tomber
35:38parce qu'il faut garder
35:39la même vigilance,
35:40il faut garder
35:41la même précision,
35:42le même niveau de qualité
35:43pour pouvoir permettre
35:44aux athlètes paralympiques
35:45de leur proposer
35:46les meilleures conditions
35:47possibles pour qu'ils aient
35:48la meilleure expérience possible
35:49et surtout aussi
35:50qu'ils soient capables
35:51d'être en mesure
35:52d'être en mesure
35:53d'être en mesure
35:54d'être en mesure
35:55et surtout aussi
35:56qu'ils soient capables
35:57de vivre cet événement
35:58au sein d'un stade
35:59avec la même qualité
36:00de public.
36:01On parlait de Duplantis,
36:02il n'y a pas de perche
36:03avec les Paralympiques ?
36:04Non, tout à fait,
36:05il y a beaucoup
36:06d'épreuves en moins,
36:07il n'y a pas de perche,
36:08il n'y a pas de course de haies,
36:09il n'y a pas de course
36:10de stiples non plus,
36:11il n'y a pas de lancer
36:12de marteau,
36:13il n'y a que peu,
36:14très peu de concours
36:15de saut en hauteur,
36:16il n'y a pas de triple saut
36:17non plus,
36:18donc des épreuves
36:19qui sont adaptées
36:21En revanche,
36:22il y a de nombreuses
36:23cérémonies de remise
36:24de récompenses en plus
36:25parce qu'il y a
36:26tellement de catégories
36:27qu'on va délivrer
36:28je crois,
36:29près de 160 titres.
36:30Oui, voilà, c'est ça,
36:31il y a 160 dans le stade
36:32plus 4 qui vont être
36:33décernés sur l'épreuve
36:34du Marathon Paralympique,
36:35donc 164 en tout
36:36pour l'athlétisme,
36:37ça fait sur 10 jours
36:38de compétition
36:39dont 9 dans le stade,
36:40160 remises de médailles,
36:41ça en fait à peu près
36:428-9 par session
36:43en 3 semaines
36:44et ça fait
36:45environ
36:468-9 remises
36:47de médailles
36:48par semaine
36:49par session
36:50entre le matin
36:51et le soir.
36:52Ça fait une grosse activité
36:53et énormément de finales
36:54donc un spectacle permanent
36:55pour les spectateurs
36:56et pour les téléspectateurs.
36:57Merci beaucoup Alain Blondel,
36:58merci et bon courage
36:59pour l'organisation
37:00de ces 10 jours
37:01qui s'avancent
37:02et bravo en tout cas
37:03pour l'organisation
37:04des Jeux Olympiques
37:05sur cette piste lavande
37:06sur laquelle
37:07les athlètes
37:08ont pu performer
37:09et rêver.
37:10A très vite !
37:11A très bientôt,
37:12merci beaucoup.
37:19On refait le sport
37:20jusqu'à 20h
37:21avec Le Parisien
37:22aujourd'hui en France.
37:26Pour conclure
37:27cette question
37:28la vie change-t-elle
37:29avec une médaille
37:30autour du cou ?
37:31Nous avons en ligne
37:32Lisa Barbelin
37:33médaillée de bronze
37:34au tir à l'arc
37:35le 3 août dernier.
37:36Bonsoir Lisa !
37:37Bonsoir !
37:39Alors c'est comment
37:40la vie d'après ?
37:42La vie d'après
37:43change un peu
37:44et c'est vrai.
37:45Après c'est quelque chose
37:46qu'on nous dit toujours
37:47quand on rentre
37:48au niveau, c'est
37:49après la médaille
37:50la vie change
37:51et c'est vrai
37:52parce que là
37:53je reviens de vacances
37:54et je me suis fait reconnaître
37:55par plein de gens
37:56et ça fait très bizarre.
37:59Mais c'est positif
38:00Lisa ?
38:01Ou ça vous surprend ?
38:02Est-ce que vous commencez
38:03à vous y faire ?
38:05Pas trop.
38:06Je crois que
38:07c'est toujours assez
38:08assez onirique
38:09j'ai l'impression
38:10parce que
38:11je ne me rends pas du tout compte
38:12de ce qui s'est passé.
38:13Des fois j'y repense
38:14même souvent j'y repense
38:15et je me dis
38:16mais est-ce que
38:17c'est vraiment moi
38:18qui ai fait ça ?
38:19Est-ce que c'est possible
38:20d'avoir réussi tout ça ?
38:21Et c'est ça
38:22qui est assez bizarre.
38:24Est-ce que vous voyagez
38:25avec votre médaille ?
38:27Non, je l'ai laissée
38:28bien au chaud chez moi
38:29chez mes parents
38:30pour qu'elle
38:31ne prenne pas de poussière
38:32et qu'elle soit encore
38:33en super état
38:34quand je reviendrai.
38:36Est-ce que vous vous souvenez
38:37du moment
38:38de votre dernière flèche
38:39qui vous fait gagner
38:40la médaille de bronze
38:41parce que quand on
38:42avait pu vous avoir
38:43en interview
38:44vous disiez ne pas vous en souvenir
38:45tellement il y avait eu
38:46des souvenirs
38:47que vous n'aviez pas
38:48en tête.
38:49Est-ce que maintenant
38:50que c'est un peu plus retombé
38:51les souvenirs remontent ?
38:52Il y a quelques souvenirs
38:53qui remontent
38:54mais c'est très flou encore
38:55et je n'arrive pas trop
38:56à savoir
38:57si c'est des vrais souvenirs
38:58ou si c'est plutôt
38:59d'avoir regardé
39:00des vidéos
39:01sur les réseaux
39:02ou à la télé
39:03qui m'ont fait
39:04revenir des trucs
39:05mais en tout cas
39:06oui je me rappelle
39:07vraiment de la sensation
39:08de mes jambes
39:09qui me lâchent
39:10ça c'est assez
39:11fort je trouve.
39:13Est-ce qu'il y a
39:14une reprise de l'entraînement
39:15qui est prévue ?
39:16Pas tout de suite
39:17là pour l'instant
39:18je crois que
39:19c'est les premières vacances
39:20que je prends depuis
39:21presque dix ans
39:22de haut niveau
39:23des vacances
39:24où je n'arrive pas
39:25à me dire
39:26quand est-ce qu'il faut
39:27que je reprenne
39:28c'est plutôt
39:29je profite
39:30et je verrai après
39:31pour la reprise
39:32en sachant qu'il y a
39:33le championnat de France
39:34quand même le 15 septembre
39:35donc il va falloir
39:36que je sois prête
39:37pour cet événement
39:38mais c'est vrai
39:39que je le prends
39:40avec un peu plus de hauteur
39:41on va dire.
39:42Lisa on sait
39:43que vous formez
39:44Chirot
39:45un couple
39:46d'archers
39:47est-ce que vous avez
39:48le temps justement
39:49de vous consacrer
39:50à d'autres passions
39:51que le tir à l'arc
39:52lorsque vous êtes ensemble ?
39:53Oui oui
39:54là on revient de vacances
39:55justement
39:56on était dans le Jura
39:57et on a passé
39:58des vacances
39:59à faire de la rando
40:00à faire du vélo
40:01parce que c'est ce qu'on aime
40:02ensemble
40:03c'est découvrir des choses
40:04découvrir la nature
40:05faire du sport
40:06et ça c'est important pour nous
40:07et puis après
40:08oui on a tous les deux
40:09des passions
40:10lui c'est la photo
40:11par exemple
40:12moi j'aime beaucoup
40:13faire des choses
40:14en tricotant
40:15ou en faisant du crochet
40:16mais ouais
40:17on a beaucoup
40:18beaucoup d'autres passions
40:19Lisa fait du crochet ?
40:20Oui exactement
40:21c'est un peu vieillot
40:22mais moi je trouve
40:23ça vachement cool
40:26Est-ce que lui aussi
40:27s'est fait reconnaître
40:28est-ce que Thomas Chirot
40:29s'est lui aussi fait reconnaître
40:30quand vous étiez en vacances ?
40:31Oui oui oui
40:32lui aussi
40:33en fait on sait pas trop
40:34si les gens me reconnaissent
40:35moi en premier
40:36ou lui
40:37mais en tout cas oui
40:38les gens à chaque fois
40:39qui nous croisaient
40:40nous disaient félicitations
40:41pour notre médaille
40:43et c'est ça qui est merveilleux
40:44c'est de voir
40:45l'engouement qu'il y a eu
40:46au travers des Jeux olympiques
40:47voir
40:48que tous les gens
40:49ont vécu
40:50toutes les émotions
40:51et ça c'est trop beau
40:52c'est vraiment hyper beau
40:53le revers de la médaille
40:54est très beau
40:56Lisa
40:57les championnats de France
40:58vous nous l'avez dit
40:59sont le 15 septembre
41:00c'est au lendemain
41:01de la grande parade
41:02sur les JO
41:03est-ce que c'est pas
41:04un peu compliqué
41:05de faire ce switch
41:06psychologique ?
41:07À l'heure actuelle
41:08en fait on sait même pas
41:09si on va pouvoir faire les deux
41:10parce que
41:11c'est trop rapproché
41:12et oui
41:13c'est assez
41:15assez étrange
41:16de se dire que
41:17là on est aux championnats de France
41:18et puis après
41:19on va parader avec nos médailles
41:20peut-être
41:21sur les Champs-Elysées
41:22donc c'est un switch assez difficile
41:23et pour l'instant
41:24je crois qu'on s'est pas encore
41:25vraiment posé
41:26pour réfléchir à la question
41:28Et si jamais
41:29le choix doit se faire
41:30est-ce qu'il y a une préférence
41:31ou pas ?
41:34Bien sûr
41:35les Champs-Elysées
41:36ça reste au-dessus
41:37bien sûr
41:38mais moi j'ai une grosse
41:39attache à mon club
41:40et les championnats de France
41:41se passent dans mon club
41:42à Rion
41:43en Auvergne
41:44donc il y a aussi
41:45cette chose-là
41:46que j'ai surtout envie
41:47de partager ma médaille
41:48avec les gens qui me sont chers
41:50Lisa une dernière question
41:51est-ce que vous allez suivre
41:52les Jeux Paralympiques ?
41:53Vous savez là on est
41:54au Club France
41:55c'est pas encore l'effervescence
41:56mais dans quelques jours
41:57eh bien il y aura
41:58cette effervescence
41:59que vous avez vous-même
42:00connue lorsque vous avez
42:01gagné
42:02est-ce que vous allez suivre
42:03ces Jeux Acte II ?
42:05Mais bien sûr
42:06il n'y a même pas
42:07la question à se poser
42:08en fait
42:09j'ai trop hâte
42:10de voir ce que ça va donner
42:11pour les paras
42:12j'ai mes places
42:13pour aller voir
42:14le tir à l'arc
42:15et je suis ravie de ça
42:16donc oui
42:17trop trop hâte
42:18que ça commence enfin
42:22Eh bien on a juste
42:23à vous souhaiter
42:24de vivre
42:25des Jeux Paralympiques
42:26les plus sympathiques
42:27possible
42:28d'aller voir
42:29non seulement le tir à l'arc
42:30mais aussi peut-être
42:31d'autres disciplines
42:32dans le stade
42:33on vous souhaite
42:34une bonne fin de vacances
42:35on vous retrouvera
42:36avec beaucoup de plaisir
42:37autour du micro d'RTL
42:38vous nous avez fait vibrer
42:39lorsque vous étiez
42:40sur votre pas
42:41de lancé
42:42enfin de tir plutôt
42:43et aussi
42:44lorsque vous étiez
42:45au Club France
42:46à côté de nos équipes
42:47pendant les Jeux Olympiques
42:48à très vite Lisa
42:49et merci beaucoup
42:50d'avoir répondu
42:51à notre invitation
42:52au revoir
42:53au revoir
42:56RTL
42:57il est presque 20h

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