Première hypnose collective du stage d'eïnophonie d'aout 24

  • il y a 2 mois
Transcription
00:00Et avant de commencer, je vais vous demander de choisir un truc qui va pas, un truc sur
00:10lequel vous aimeriez travailler, un truc qui vous embête, un truc qui vous complique la
00:14vie, un truc qui vous énerve, enfin voilà, vous y pensez deux minutes.
00:20Quelque chose où vous ne vous sentez pas à l'aise, voilà, puis je vais vous demander
00:49de vous asseoir, on va faire un peu différemment que d'habitude, vous mettez plutôt vers
00:53l'avant de la chaise et de mettre vos pieds parallèles si possible, s'il n'y a pas de
01:00contre-indication, et que vos pieds soient à plat.
01:04Il y a des gens qui ont les pieds à plat, voilà, le bassin souvent il est affalé comme
01:18ça, et là je vais vous demander de le mettre en avant, c'est pour ça d'être à l'avant
01:31de la chaise c'est plus simple pour mettre le bassin en avant donc du coup il n'y a plus
01:34besoin de dossier en fait, voyez que ça redresse le dos, les mains comme vous le sentez, et
01:43là vous pouvez fermer les yeux si ça vous dit, et vous observez, c'est-à-dire que vous
02:09posez votre conscience, vous observez d'abord les pensées que vous avez, parce que ça
02:20le cerveau il en fabrique, et les pensées ce n'est pas la réalité, les pensées c'est
02:29mental, et le mental c'est très loin d'être la réalité, donc pendant tout ce petit exercice
02:42tout le monde va avoir tendance à retourner dans le mental, tourner dans les pensées,
02:55le plus souvent possible, je vais essayer de vous guider là dessus, vous allez poser votre conscience
03:03sur des sensations, ce n'est pas passionnant les sensations, le mental c'est beaucoup plus
03:13intéressant, les sensations ce n'est pas passionnant, simplement il y a une espèce de principe de base
03:21qui est que plus on se rapproche de la réalité, du réel, on pourrait faire des heures de philosophie
03:30là dessus, mieux on va, mieux on se sent, et la réalité elle n'est pas dans le mental, le mental
03:43il a même tendance à nous éloigner de la réalité, la réalité pour s'en rapprocher, le plus simple
03:52ce sont les sensations, par exemple vos pieds sont posés sur le sol, vous pouvez poser votre
04:04conscience sur le fait de ressentir le contact de vos pieds avec le sol, ça c'est quelque chose qui
04:16est maintenant, c'est quelque chose qui est en train de se passer, vos pieds sont en contact avec le sol,
04:25ce que vous ressentez ce n'est pas le sol, c'est l'impact de la pression du sol sur la peau,
04:36le fait qu'il y ait cette pression du dessous du pied, ça modifie des choses au niveau cellulaire
04:48dans la peau, il y a des cellules qui réagissent, ça renvoie des informations, c'est à dire qu'il y a
04:57de l'électricité qui va remonter à partir du dessous du pied, ça remonte, ça remonte, ça arrive
05:07jusqu'au cerveau et dans le cerveau il y a la sensation qui se fabrique,
05:23c'est à dire que cette sensation c'est déjà une interprétation,
05:28et notre cerveau, et là on arrive dans le mental, il compare, il compare, il catégorise,
05:40il va trouver que c'est chaud, que c'est froid, que c'est agréable, que c'est désagréable,
05:47tout ça c'est après il va créer des émotions, mais à la base il y a cette déformation du dessous
05:58du pied, c'est ça qui est important, ça c'est en train de se faire, et il s'agit simplement
06:06d'être attentif à ça, pas à ce que ça provoque comme pensée, mais de revenir dans cette sensation.
06:16Vous pouvez poser votre conscience sur les épaules, est-ce que les épaules sont tendues,
06:34est-ce que les épaules sont détendues, sont relâchées, est-ce que les homoplates sont
06:41montés, est-ce qu'ils sont vers le bas, si vous bougez légèrement votre bassin en faisant aller
06:55un tout petit peu en arrière puis à nouveau revenir en avant, est-ce que ça bouge quelque
06:59chose au niveau des épaules, c'est pas une question intellectuelle, c'est une question
07:03de sensation, d'être présent à ce qui est en train de se passer au niveau du corps,
07:11parce que ça c'est ce qui est en train de se passer, c'est maintenant.
07:34Nous avons l'habitude d'être dans le mental, qu'est-ce que je fais là, il y a d'autres personnes,
07:42qu'est-ce qui va se passer, tout ça c'est du mental, et nous avons l'habitude d'essayer
07:48de résoudre les choses compliquées du mental par le mental, pas du tout, quand le mental complique,
07:59et il complique souvent, revenez dans les sensations, s'il y a une tension quelque part,
08:10ne faites rien, c'est désagréable, c'est désagréable parce que le cerveau compare,
08:16c'est désagréable parce qu'il y a un signal qui est envoyé que le cerveau interprète comme étant
08:24signal de danger, en fait c'est désagréable quand ça lutte, s'il y a une tension quelque part
08:36dans le corps c'est que ça lutte, et donc tout le principe c'est au lieu d'aller contre cette
08:44tension, donc de la renforcer, de ne rien faire, j'irai même un peu plus loin, de laisser le corps
08:54se laisser faire par cette tension, alors c'est désagréable un petit moment puis hop ça disparaît,
09:06plus on lutte contre, plus on crispe, plus on crispe, plus c'est désagréable.
09:24Il ne s'agit pas de faire, il s'agit de laisser le corps faire.
09:36Pendant ce stage de l'hynophonie, vous allez laisser votre corps produire la voix,
10:00il ne s'agit pas de chanter, il s'agit de laisser le corps trouver sa façon à lui de produire le son,
10:10et c'est très difficile parce qu'on s'occupe de tout.
10:23Observez, posez votre conscience sur la respiration,
10:27certains d'entre vous ont une respiration haute, une respiration dans la poitrine,
10:39d'autres ont une respiration dans le ventre,
10:50peut-être certains d'entre vous qui ont commencé à avoir de la pratique peuvent
10:54ressentir la respiration dans le dos, peut-être pas.
11:11Il y a une chose qui est bien établie, c'est que dès qu'on dit à quelqu'un
11:15d'observer sa respiration, il agit dessus involontairement, à son insu.
11:24Pour ceux qui ont une respiration haute, respiration qui commence dans la poitrine,
11:43je vais demander à votre corps, et vous, vous ne faites rien, vous observez,
11:52vous prenez conscience de ce qui se passe, j'amende à votre corps d'aller chercher,
11:58s'il veut bien, d'aller chercher la tension qui fait que la respiration est haute.
12:04Peut-être qu'il y a, peut-être qu'il n'y a pas, dans la pièce ça se sent,
12:08il y a de la tension qui est en train de monter, vous laissez cette tension,
12:12donc ce truc désagréable, grandir, faire ce qu'il a à faire.
12:22Lorsque nous étions nourrissons, et que nous respirions évidemment,
12:40notre poitrine ne bougeait pas, il n'y avait que le ventre.
12:44Un petit peu comme s'il y avait un ballon d'odorant qui se gonflait,
12:51qui se dégonflait.
12:52Et puis progressivement, il y a des tensions qui se sont accumulées partout dans le corps,
13:01et il y a une histoire qui s'est inscrite dans le corps, et la respiration est montée.
13:08Et après c'est un cercle vicieux, lorsqu'une personne a peur, elle a une respiration haute.
13:17Si bien que lorsque nous avons une respiration haute, notre cerveau pense qu'on a peur,
13:23du coup il cherche pourquoi on a peur, et il trouve.
13:26C'est un cercle vicieux.
13:28Donc c'est intéressant de travailler là-dessus, parce qu'il y a des gens,
13:32la peur est partie, mais l'habitude est restée,
13:35du coup il y a ce cercle vicieux qui est resté installé.
13:38Alors il ne s'agit pas de forcer pour revenir à la respiration basse,
13:43il s'agit dans un premier temps de demander au corps d'aller chercher,
13:47ces peurs qui ont créé une respiration haute.
13:54Voilà, ça monte encore.
13:56C'est-à-dire de demander au corps, pas au mental, on s'en fiche de savoir ce qui s'est passé.
14:04L'important c'est les traces qu'il y a dans le corps.
14:07Vous laissez monter cette tension,
14:15voilà, puis elle redescend toute seule, encore.
14:19C'est-à-dire que vous la laissez venir à nouveau.
14:27Ça ne veut pas dire que, comme un effet magique, la respiration va descendre.
14:32Ça veut dire que le travail se commence pour enlever ces tensions.
14:36Il y a quelque chose qui s'en va, des traces du passé.
14:45Encore, il y a quelque chose qui était figé, qui peut donc se remettre en mouvement.
15:07Voilà, et puis, vous revenez sur l'observation de la respiration.
15:14Dans la respiration, il y a deux phases principales, l'inspiration et l'expiration.
15:21Mais ça peut aller à quatre, puisque il peut y avoir une pause à la fin de l'inspiration,
15:26une pause à la fin de l'expiration.
15:33Et vous ne faites rien, vous laissez votre respiration se faire le plus par elle-même possible en l'observant.
15:47C'est quand même extraordinaire, le temps que nous passons à observer nos pensées,
15:54et après on fait des heures et des heures de méditation pour arriver à ce qu'un jour,
16:00la pensée s'arrête et c'est le pied.
16:05C'est-à-dire qu'on passe des heures à observer un truc, à être envahi par le mental,
16:11alors que quand le mental s'arrête, on se sent bien.
16:17Alors que la respiration, elle a commencé à notre naissance,
16:28et le jour où elle va s'arrêter, elle ne va pas redémarrer, on sera mort.
16:35Pour occuper un peu le mental, vous pouvez vous représenter quelqu'un
16:40qui est sereinement dans son lit en train d'agoniser,
16:44et qui sait qu'à un moment, à la fin de l'expiration,
16:49derrière, il y aura quelqu'un qui va s'arrêter,
16:53et qui va s'arrêter, et qui va s'arrêter, et qui va s'arrêter,
16:58et qui va s'arrêter, et qui va s'arrêter,
17:01et à la fin de l'expiration, derrière, il n'y aura pas d'inspiration.
17:06Et donc il observe cette respiration en train de se faire,
17:16pendant un moment avec l'espoir qu'il y ait une inspiration derrière,
17:20peut-être même avec de la tension, de la peur qu'il n'y ait pas d'inspiration,
17:25mais s'il y vraiment sera, à un moment, il y aura une acceptation
17:29qu'il n'y ait pas d'inspiration derrière l'expiration.
17:41Et c'est le corps qui décide,
17:45même si la personne peut un petit peu agir là-dessus pour bloquer le phénomène,
17:49ça se voit, on voit des gens, ça dure,
17:53mais à un moment, le corps,
17:59c'est pas la personne, c'est le corps,
18:01et il s'agit de laisser le corps décider à notre place.
18:19Qu'est-ce qu'il fait mon corps quand je le laisse faire ?
18:22Quand je le laisse respirer autant que possible ?
18:53Le contact du dessous des pieds avec le sol,
19:02l'inclinaison du bassin,
19:07les épaules,
19:12la respiration,
19:16la respiration,
19:28et bien sûr, le mental résiste, bien sûr.
19:34Alors c'est l'occasion de demander au corps
19:38d'aller chercher une tension qui est là, qui fait que le mental résiste.
19:46Voilà, laisser ça monter, envahir la pièce.
20:07Encore.
20:16Et pour certains, la tentation est grande de faire un petit mouvement
20:20parce qu'il y a un truc désagréable, même ça peut gratter ou je ne sais pas quoi.
20:26Laissez votre corps faire par le temps,
20:29mais ne vous inquiétez pas,
20:32l'inclinaison,
20:34la respiration,
20:36l'inclinaison,
20:38l'inclinaison,
20:40l'inclinaison,
20:43Laissez votre corps faire par lui-même, n'intervenez pas,
20:48ne bougez pas,
20:51ne vous forcez pas à rester mobile,
20:53mais ne bougez pas par vous-même, ne provoquez pas de mouvements.
20:58Si votre corps se met à bouger, il le fasse par lui-même, tout seul.
21:05Il sait beaucoup mieux que vous ce qui est bon pour lui et pour vous.
21:13Encore.
21:28Encore.
21:31Voilà, les mouvements qui étaient bloqués se remettent en marche.
21:43Voilà, puis en commençant cet exercice, je vous ai demandé de penser à un truc qui vous embête,
21:48et donc je vais vous demander à
21:53votre corps, en fait, de prendre ce truc qui vous embête et de le mettre dans vos pieds,
22:00et de le mettre dans vos jambes,
22:03et de le mettre dans vos pieds,
22:06et de le mettre dans vos jambes,
22:09et de le mettre dans vos pieds,
22:13c'est-à-dire de confronter ce quelque chose qui ne va pas
22:21avec quelque chose qui se rapproche de la réalité,
22:30pour que ça puisse se dissoudre là-dedans.
22:35Vous ne faites rien, ce n'est pas vous qui mettez, c'est vous laisser votre corps
22:46faire ce qu'il a à faire.
22:49C'est à lui de trouver sa façon, à lui de mettre le problème dans vos pieds,
22:54pour que ce problème se confronte à la réalité de ce qui est en train de se passer.
23:02Et du coup, il y a des tensions qui sont en train de monter là, dans la pièce,
23:07c'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui se manifeste,
23:13que s'il y a des tensions quelque part, c'est qu'à un moment,
23:16pour le cerveau, ça avait un sens,
23:18c'était protégé, il y avait une trace, il y a de la tension.
23:22Et ce qui est important, ce n'est pas cette trace, c'est la sensation au niveau des pieds.
23:26Est-ce que ça, c'est vrai ?
23:28C'est vrai.
23:29C'est très peu interprété.
23:37Voilà, encore.
23:41C'est très peu interprété.
23:45C'est très peu interprété.
23:48Voilà, encore.
24:04Encore.
24:18Ouais, super. Encore.
24:20C'est très bien.
24:27Et puis, les mouvements qui étaient bloqués se remettent en marche.
24:32C'est l'occasion.
24:48Et le corps, il n'a qu'une seule envie, c'est de se débarrasser
24:52de toutes ces tensions qui le contraignent, qui le bloquent.
24:56Alors, je demande à votre corps de choisir par lui-même
25:01une tension dont il a envie de se débarrasser.
25:05Encore.
25:24Voilà.
25:26C'est très bien.
25:28C'est très bien.
25:30C'est très bien.
25:33C'est très bien.
25:52Superbe.
25:53Encore.
26:02et puis les mouvements se remettent en marge.
26:14Voilà, et puis vous revenez dans la réalité
26:19le plus possible, contact des pieds avec le sol,
26:23le bassin, la respiration, les épaules.
26:32Puis dans quelques minutes, chacun à votre tour,
26:34vous allez venir sur le tapis, vous allez produire du son
26:38et la tendance c'est de bien faire.
26:46Et derrière cette volonté de bien faire, il y a des tensions.
26:52Parce que le but du jeu c'est pas de bien faire,
26:54le but du jeu c'est de laisser quelque chose se faire.
26:58Alors vous, vous laissez votre corps aller chercher
27:04la tension qui provoque ce truc de bien faire.
27:10Laissez monter ça, cette volonté de bien faire.
27:20De façon à ce que quelque chose puisse se faire par lui-même.
27:28Voilà, ça monte.
27:30Il y a de l'histoire derrière ça, il y a des traces.
27:40Encore.
27:54Encore.
27:58On a tous eu des spontanéités qui ont été bloquées
28:02et les gens qui ont bloqué souvent ils ont cru bien faire.
28:06Fais pas ci, fais pas ça, ne te comportes pas comme ça,
28:08ne te tiens pas comme ça, tatatatata.
28:11Et là il s'agit de laisser quelque chose de spontané en venir, justement.
28:17Encore.
28:20Et en plus avec d'autres personnes qui regardent,
28:23sous le regard des autres.
28:29Voilà, laissez ça monter, vous envez l'air.
28:34Et c'est comme ça que ça se fait.
28:37C'est comme ça que ça se fait.
28:40C'est comme ça que ça se fait.
28:43Voilà, laissez ça monter, vous envahir.
28:53Parce que pour beaucoup le regard des autres c'est compliqué.
29:13Encore.
29:17Et s'il est d'accord, votre corps il peut aller comme ça en profondeur,
29:21chercher des traces de l'origine de cette complexification,
29:27du fait que ce soit compliqué le regard des autres.
29:30Encore.
29:33Ouais, voilà.
29:35Très bien.
29:36Et puis il y a des mouvements qui peuvent se remettre en marche.
29:43Voilà.
29:45Et c'est comme ça que ça se fait.
29:48C'est comme ça que ça se fait.
29:51C'est comme ça que ça se fait.
29:54C'est comme ça que ça se fait.
29:56En marche.
30:12Voilà.
30:14Et puis vous revenez à vos pieds.
30:18Et en restant centré sur ce contact de vos pieds avec le sol,
30:23vous revenez un petit peu à la surface.
30:26Voilà.
30:33Et quand vous le dessinez, vous ouvrez les yeux.
30:49Ça fait une petite intro sympa ?
30:51Voilà.
30:52Je vais arrêter le machin.