Quelques mots sur la prise en charge des enfants en eïnothérapie
Réponse du conseil de l'eïnothérapie, au groupe d'eïnothérapeutes certifiés de Bretagne.
Cette vidéo peut intéresser au delà de ce groupe...
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00:00:00 Bonjour, cette vidéo est une réponse à une demande du groupe d'hynothérapeutes
00:00:10 certifiés de Bretagne. À l'occasion d'une réunion régionale de ce groupe, la question
00:00:17 des spécificités de la prise en charge des enfants avait été soulevée. Suite à cette
00:00:26 question, il y a eu une réunion du conseil de hynothérapie le 25 septembre 2023 et nous avons
00:00:34 discuté d'une réponse possible à leur donner. La forme qui est venue c'est le fait que je
00:00:42 prenne des notes pendant cette réunion et que je fasse une vidéo après pour communiquer au-delà
00:00:50 du groupe d'hynothérapeutes certifiés de Bretagne. Alors cette vidéo c'est pas la parole de Bernard,
00:00:59 c'est la synthèse de ce qui a été dit dans cette réunion du conseil de l'hynothérapie et donc c'est
00:01:08 une parole collective de plusieurs hynothérapeutes. Du coup, cette vidéo va être un petit peu
00:01:21 déstructurée, ça va passer un petit peu du coq à la hane parce qu'il y en a qui ont amené des idées,
00:01:26 etc. J'ai restructuré un petit peu tout ça mais ça reste issu du vivant donc c'est un petit peu
00:01:33 en désordre. Ceci étant posé, quand même, il y a des thèmes. Le premier thème ça a été "est-ce
00:01:40 que les parents assistent aux séances ou pas ?" Donc ça, ça a été présence des parents ou pas.
00:01:45 Ça a été le premier thème, c'est un thème qui est revenu plusieurs fois dans la discussion et
00:01:49 donc j'ai agroupé des remarques par rapport à ça. Il y a des questions qui avaient été posées par
00:01:55 rapport aux âges dans la prise en charge. Donc il y a une partie de la réponse qui est sur les âges,
00:02:01 il y a une partie sur l'hypnose en elle-même, il y a une partie très rapide mais quand même qui
00:02:06 est là sur les hyperactifs, il y a une partie sur l'école. Voilà, ça c'est les parties principales.
00:02:12 Voilà, donc ça va partir un petit peu dans tous les sens comme ça, mais ça va dresser un tableau
00:02:22 général de la prise en charge des enfants en hypnothérapie. Alors on commence par la question
00:02:31 qui était "est-ce que les parents assistent aux séances ou non ?" parce que quand on reçoit des
00:02:35 adultes, évidemment, ils ne sont pas avec leurs parents ni avec leurs enfants en général. Alors
00:02:44 il y a une question à se poser en tant qu'hypnothérapeute quand on reçoit un enfant
00:02:48 par rapport aux parents, c'est "qu'est-ce que ça fait aux parents" et on peut leur poser la
00:02:53 question "qu'est-ce que ça fait aux parents de voir leur enfant dysfonctionner ?" parce que
00:03:01 il y a des parents, jusqu'ici l'enfant n'a posé aucun problème et puis brusquement il y a une
00:03:11 phobie scolaire qui apparaît. Il y a des parents qui se retrouvent face à un enfant qui jusqu'ici
00:03:16 semblait aller bien et brusquement il y a une grosse dépression, il y a des comportements
00:03:20 qui peuvent être très choquants, des scarifications, de l'anorexie, etc. Donc il peut y avoir énormément
00:03:26 de choses. Il peut y avoir un enfant qui brusquement se met à être en opposition systématique de
00:03:31 façon extrêmement violente ou en auto-destruction. Il y a plein de choses qui peuvent arriver donc
00:03:35 "qu'est-ce que ça fait aux parents de voir l'enfant dysfonctionner ?" parce que très souvent on a
00:03:43 tendance à tout focaliser sur l'enfant alors que le parent est très très important. En effet,
00:03:52 il ne faut jamais oublier que moins les parents ont de tensions, mieux a priori ira l'enfant.
00:04:00 Alors bien sûr il y a des choses parfois qui arrivent à l'enfant totalement en dehors de la
00:04:05 famille, totalement en dehors des parents, mais l'enfant ira quand même mieux si les parents
00:04:11 sont moins tendus. Plus les parents sont tendus, plus l'enfant va être pris dans cette tension.
00:04:18 Donc il y a lieu de travailler là-dessus et avant même d'aller dans les raisons pour lesquelles
00:04:23 l'enfant ne va pas bien, le fait que l'enfant dysfonctionne, le fait que l'enfant n'aille pas
00:04:28 bien, ça peut générer des tensions chez les parents. Surtout que les parents ont tendance
00:04:31 à se sentir coupables. Il y a des parents qui vont rejeter la culpabilité sur l'enfant,
00:04:36 je vous embête, mais il y a quand même beaucoup de parents qui se sentent coupables et qui vont
00:04:41 se poser une question de « qu'est-ce qu'on a fait pour que l'enfant soit dans cet état-là ? ». Alors,
00:04:46 posons les choses, si les parents avaient fait quelque chose pour que l'enfant soit dans cet
00:04:52 état-là, c'est-à-dire s'ils étaient coupables, ils n'amèneraient pas l'enfant chez un thérapeute.
00:04:59 Posons les choses. Le parent peut se croire, ça ne veut pas dire qu'il l'est, loin de là.
00:05:08 Loin de là et loin de là. Et donc ça fait partie des questions à se poser, c'est-à-dire quand on
00:05:15 reçoit le parent, il y a lieu de travailler sur cette supposée culpabilité du parent. Quand on
00:05:21 ne reçoit pas le parent, il faut quand même travailler avec cette notion qui est que le
00:05:26 parent peut prendre son exclusion de la séance comme une trace de culpabilité. Il y a des choses
00:05:32 à voir. Mais du côté du thérapeute aussi, il y a lieu de penser à l'impact du fait que les parents
00:05:39 sont là. Un thérapeute qui est thérapeute depuis pas très très longtemps, qui travaille son centrage,
00:05:45 etc., peut se dire « je vais travailler sur l'enfant, ça ok, je suis à l'aise, mais il y a
00:05:51 quelqu'un qui me regarde travailler ». Et ça peut agir involontairement sur sa façon de travailler.
00:05:57 Ça ne devrait pas être, en tant qu'ainothérapeute, on est censé être centré, ça c'est la théorie.
00:06:02 En pratique, on est des êtres humains, il y a parfois certains regards qui nous dérangent,
00:06:09 etc. Donc l'ainothérapeute a lieu de tenir compte de cela aussi pour lui, parce que si lui n'est
00:06:16 pas à l'aise, ça va venir perturber le processus, parce que du coup il va dégager de l'attention et
00:06:21 un ainothérapeute qui dégage de l'attention, ça ne va pas. Un ainothérapeute doit être centré et
00:06:25 du coup ne pas dégager de tension. Donc il y a une attention à poser là-dessus et surtout une
00:06:31 attention au centrage. Et ça peut être très compliqué quand on a plusieurs personnes dans
00:06:36 la pièce de rester bien centré. Ajoutons que, bien sûr, quand les gens vont voir un thérapeute,
00:06:43 il y a une attente de résultat, c'est évident. Simplement, lorsqu'une personne vient pour elle
00:06:49 en tant qu'adulte, elle a une attente de résultat, elle a une compréhension des enjeux, elle a une
00:06:53 compréhension que parfois, pendant quelques séances, il peut ne rien se passer et que les choses viennent
00:06:58 après. Quand on emmène son gamin, il y a une inquiétude, il y a une pression, etc. Donc il y a
00:07:04 l'attente des résultats par les parents. Alors, par rapport à la question de présence des parents ou
00:07:11 pas, cette attente de résultat, ça suppose un minimum de dialogue avec les parents. J'ai connu,
00:07:16 j'ai rencontré parfois des psys qui n'ont jamais discuté avec les parents. En tant qu'une thérapeute,
00:07:21 il y a un minimum de dialogue, mais il peut y en avoir aussi un maximum, on va y revenir.
00:07:26 Autre question qui se pose, on passera un petit peu du coquelane, mais en restant dans des domaines
00:07:33 quand même un peu resserrés, est-ce que le parent qui emmène son enfant ou est-ce l'enfant qui
00:07:46 emmène le parent ? Parce que c'est pas du tout pareil. Alors, il y a des parents qui clairement
00:07:54 emmènent leur enfant et l'enfant, il veut pas être là. Bon, ce qui gêne un peu le travail. Mais il
00:08:01 y a aussi certains enfants qui ont développé, malgré eux, une symptomatologie et le but du jeu,
00:08:07 à son insu, c'est-à-dire quand on interprète, quand on creuse, le but du jeu c'est de révéler
00:08:13 quelque chose qui ne va pas chez un des parents, par exemple. C'est-à-dire que l'enfant va mal
00:08:17 parce qu'un des parents va mal et du coup, en fait, c'est le parent dont il faudrait s'occuper. Donc,
00:08:25 du coup, dans ce cas-là, c'est l'enfant qui emmène le parent. Alors, là où ça se complique,
00:08:31 c'est que l'enfant peut aller mal suite à quelque chose qui lui est arrivé en propre, il s'est fait
00:08:37 harceler, il lui est arrivé un truc, etc. Bon, ça peut être un gros problème de santé, ça peut être
00:08:43 plein de choses. Ou ça peut être qu'il peut aller mal parce qu'il est porteur d'une souffrance ou
00:08:50 d'un dysfonctionnement familial. Et en plus, il peut y avoir les deux. Il ne faut pas toujours
00:08:55 dire que l'enfant c'est le symptôme d'un dysfonctionnement familial. Il y a des enfants
00:09:00 qui vont mal parce qu'à l'école, il se passe ceci ou cela. Remettons les choses à leur juste place.
00:09:06 Et la famille est un système, pour faire simple, c'est un peu plus compliqué que ça, c'est un
00:09:15 ensemble de places avec des postures à l'extérieur des places, etc. Et donc, il arrive qu'il y ait
00:09:20 un enfant qui, pris dans ce système, se mette à dysfonctionner. Et puis, il y a aussi, et ça c'est
00:09:26 plus en profondeur, il y a la notion qui est que les enfants aiment leurs parents et que quand un
00:09:30 des parents ne va pas bien, l'enfant a tendance à vouloir aider le parent. Et comme il ne peut
00:09:35 pas le faire, il va se mettre à culpabiliser. Et du coup, ça, ça peut déclencher des symptômes.
00:09:39 Ensuite, il y a les servicieux, c'est-à-dire qu'on fonctionne comme ça, quand il y a un interdit de
00:09:46 faire quelque chose, on est attiré par ça. « Ne pensez surtout pas à une girafe ! » Dans ce cas-là,
00:09:51 clac, on va se mettre à penser à une girafe. Un enfant qui, surtout parce que papa actuellement a
00:09:57 des soucis, veut ne pas poser de problème à l'école, donc il a cet interdit de poser des
00:10:02 problèmes à l'école, il y a un fort risque qu'à ce moment-là, il fasse une bêtise à l'école et
00:10:07 que du coup, il se retrouve convoqué, enfin, et que sortant de convocation, il soit dans un
00:10:13 « faut surtout pas que je recommence et alors hop, là, c'est parti ! » Donc, voilà, ce genre de choses
00:10:19 qui peuvent arriver. Alors, tout ça va rentrer dans le questionnement par rapport à la présence
00:10:26 ou non des parents. Et par rapport aux réponses à ces questions, je vous parle depuis le début,
00:10:33 la réponse à cette question de la présence va se poser différemment, en sachant que,
00:10:43 là on parle d'un truc simple, mais il y a des familles qui n'ont pas du tout envie de bouger,
00:10:51 c'est-à-dire que l'enfant ne va pas bien et les parents vont en fait se décharger sur le
00:10:56 thérapeute pour que l'enfant aille mieux, mais surtout, il ne faut que rien ne bouge autour. Et
00:11:00 la question qui va se poser, ça va être la faisabilité, c'est-à-dire qu'on va y revenir,
00:11:04 mais il y a des âges en dessous desquels l'enfant peut bouger, il peut aller mieux pendant quelques
00:11:09 jours, mais si autour ça ne bouge pas, ça ne sert à rien. Donc, dans ce cas-là, il s'agit de dire
00:11:15 aux gens « bah non, puisque vous ne voulez pas bouger, ça ne peut pas, on va y revenir ». Ce n'est
00:11:21 pas facile de faire bouger les parents. Il y en a qui ne sont pas prêts. Et il y a donc des thérapies
00:11:26 d'enfants qui sont impossibles. On peut compliquer les choses, il y a des parents séparés ou il y a
00:11:32 des parents qui ne peuvent pas venir ensemble ou en alternance. Dans ce cas-là, il arrive aussi
00:11:37 que le parent qui pose problème, ça peut être identifié, et bien c'est le parent absent. Alors,
00:11:44 quand le problème n'est pas le parent qui amène l'enfant, au bout d'un moment, ça peut bloquer
00:11:50 le travail parce que c'est bien beau de dire à madame que monsieur, ça ne va pas, mais voilà.
00:11:57 Donc, pareil, on peut se retrouver avec des freins, on peut se retrouver avec des blocages. Ce n'est
00:12:01 pas pareil une thérapie d'adulte et une thérapie d'enfant. C'est-à-dire que l'enfant, encore une
00:12:05 fois, il est dépendant. Il est dépendant d'un contexte, il est dépendant d'une ambiance,
00:12:11 etc. Et tout ça, beaucoup plus qu'un adulte. Donc voilà, à partir de là, plusieurs approches ont
00:12:18 été évoquées par les membres du conseil. Alors, il y a toute cette idée que l'enfant n'est pas
00:12:24 autonome par rapport aux parents, qu'il y a nécessité donc que les parents participent et
00:12:30 bougent puisque l'enfant n'est pas autonome, ne serait-ce que pour permettre au regard sur l'enfant
00:12:37 de changer. C'est-à-dire que si les parents regardent leur gamin autrement, les choses
00:12:43 changent. Je me souviens par exemple, c'est tout bête, un gamin qu'on m'avait amené, on m'avait
00:12:49 dit « il est hyperactif, en classe il est insupportable, il est hyperactif, il bouge tout
00:12:52 le temps ». Alors je disais « mais il reste assis ou pas ? » « Il reste assis mais il bouge sur sa
00:13:00 chaise, donc ça énerve le prof. » « Il perturbe les cours ? » « Oui, il perturbe les cours,
00:13:04 parce qu'il bouge. » « Oui, mais est-ce qu'il interrompt le prof ? » « Non, pas plus que ça. »
00:13:08 Et moi, j'étais face à un enfant qui était assis dans le fauteuil, qui ne bougeait pas,
00:13:12 qui était tranquille. En fait, ce dont je me suis aperçu, c'est que la façon qu'il avait
00:13:20 d'apprendre, c'était kinesthésique, c'est-à-dire que cet enfant, pour apprendre, pour mémoriser,
00:13:26 il avait besoin de bouger. Donc quand il était en classe, il voulait bien faire,
00:13:30 il voulait apprendre, etc. Et du coup, il bougeait. Et cela a été interprété par tout le monde,
00:13:36 comme « il ne va pas bien ». Il allait très bien, mais les stratégies développées n'étaient pas
00:13:41 bonnes. Donc, en fait, toute la thérapie a consisté, non pas en une thérapie, mais c'est la pédagogie,
00:13:47 à lui apprendre comment bouger sans déranger, mais en le déculpabilisant de bouger. Et là,
00:13:52 on est dans la thérapie, et au niveau des parents, en leur apprenant que leur enfant avait un mode
00:13:57 d'apprentissage qui était différent. C'est pareil, il y a des parents qui viennent avec
00:14:03 un enfant en croyant que l'enfant fait exprès de poser problème. Quand on explique la notion
00:14:09 de grabuille, la notion de symptôme, c'est-à-dire que l'enfant ne fait pas exprès. Il est malheureux
00:14:15 derrière. Même si ça ne se voit pas, il est malheureux. Il y a de la souffrance derrière.
00:14:20 Avec la majorité des parents, il y a un regard qui change. Alors, encore une fois, il a dû aussi
00:14:27 déculpabiliser les parents. Et quand le regard change, et bien, je dirais, tout commence à
00:14:33 changer. Ce n'est pas suffisant, mais tout commence à changer. En même temps qu'il y a cette notion
00:14:39 de dialogue avec les parents, d'expliquer les choses aux parents, il y a des enfants qui ne vont
00:14:45 pas parler s'ils n'ont pas leurs parents. Il y a des choses qu'ils ne vont pas dire, c'est-à-dire
00:14:48 qu'ils ne vont pas se révéler. Et ça, ça pose problème. Donc ça, ça tend plutôt du côté absence
00:14:54 du parent. Alors, on peut faire tout simple. On peut demander à l'enfant « qu'est-ce qui t'arrange ?
00:15:08 Toi, tu préfères que tes parents soient là ou pas ? ». Voilà, c'est en fonction du senti, parce qu'il
00:15:15 y a des enfants, on va sentir qu'ils sont mieux sans leurs parents, mais ils ne vont pas le dire.
00:15:18 Il y a des enfants, ils ne vont pas le dire non plus, mais ils préfèrent que leurs parents soient
00:15:22 là, ils sont plus en sécurité. Mais on peut aller encore plus loin. On peut parfois sentir qu'il y a
00:15:31 un sacré non-dit. Parce qu'imaginons, vous êtes face à un enfant battu, vous êtes face à un enfant
00:15:37 victime d'agressions sexuelles, il ne parlera pas devant ses parents. Et ça, ça tend du côté
00:15:43 recevoir l'enfant sans ses parents. Alors évidemment, il y a le nez du psy, il y a le
00:15:50 de l'anothérapeute, c'est-à-dire il y a le sentir repérer des choses. Et ça, c'est ce qui va se faire
00:15:59 petit à petit avec la pratique. Mais encore faut-il ne pas être fermé, ne pas être obtu. On peut tout
00:16:09 simplement dire que « parents ou pas », ça dépend de la problématique de l'enfant, c'est une façon
00:16:13 de répondre aux choses. Et puis, on peut aller plus loin. Les enfants peuvent raconter des choses,
00:16:21 après. Un enfant qui a été agressé, qui etc., ou qui voit des images de pornographie par exemple,
00:16:27 parce qu'il y a la télé, la télé est tout le temps allumée, on sait pas, il y a des gens,
00:16:31 c'est comme ça, il y a des familles, c'est comme ça. Est-ce qu'il va raconter des choses sur le
00:16:39 thérapeute ? C'est-à-dire le fait de rester seul en tant qu'adulte avec un enfant, il y a des enfants
00:16:46 avec qui il ne vaut mieux pas. On a un des anothérapeutes du groupe qui, pendant longtemps,
00:16:50 filmait les séances, puis maintenant il sent, il sent s'il y a un danger ou pas. C'est-à-dire un
00:16:56 danger pour lui. Parce qu'il y a des enfants affabulateurs. Encore une fois, nous recevons
00:17:00 des enfants qui ne vont pas bien, qui développent des symptomatologies, donc partant de là,
00:17:05 ils sont capables parfois de partir dans des trucs un peu compliqués. Ils sont parfois
00:17:10 de faire ce qu'on appelle des déplacements, c'est-à-dire l'agression sexuelle qu'ils ont
00:17:13 dans le cadre familial, elle va être reportée sur le thérapeute, en tant que discours.
00:17:20 Alors, on peut aussi adopter une in médiane. Par exemple, une partie de la séance avec le
00:17:30 parent, une partie sans, une séance avec le parent, une séance sans, etc. On peut faire
00:17:37 aussi des hypnoses en présence des parents ou sans les parents. On peut faire des hypnoses
00:17:44 avec les parents, c'est-à-dire on met les parents sous hypnose, et puis leur enfant aussi. On peut
00:17:49 faire des hypnoses avec le parent tout seul et l'enfant n'est pas sous hypnose. Il s'agit
00:17:54 d'inventer, d'adapter. Autre chose, il y a parfois des phénomènes d'écho des problématiques. Par
00:18:03 exemple, vous avez une personne qui était enfant précoce et qui a été maltraitée parce qu'il
00:18:09 était enfant précoce et qui a un enfant précoce. Obligatoirement, il va avoir tendance soit à
00:18:16 tomber dans un excès du style "ah mon enfant il fait tout ce qu'il veut parce qu'il est précoce,
00:18:20 du coup tout lui est permis, donc du coup l'enfant va avoir des problèmes de structuration", soit au
00:18:26 contraire empêcher l'enfant de développer tout décalage parce que ça réveille des peurs chez
00:18:32 le parent et du coup le parent croit protéger l'enfant en le bloquant. Donc ça c'est important,
00:18:41 c'est-à-dire qu'il y a des problématiques des enfants qui en fait étaient déjà présentes
00:18:46 chez les parents. Alors est-ce que ça vient de là ou pas, ça je ne sais pas. Il faut voir au cas par
00:18:50 cas. Il y a des problèmes d'abandon. Alors ça peut être intéressant, c'est un truc, ça peut
00:18:58 être intéressant une fois que les choses ont commencé à s'enclencher, qu'il y a eu du niveau
00:19:03 de confiance, qu'il y a une dynamique qui est créée, ça peut être intéressant en pleine séance de
00:19:08 demander aux parents de sortir, d'aller dans sa voiture, d'aller dans la salle d'attente et puis
00:19:13 de travailler directement avec l'enfant parce que jusque là l'abandon il est évoqué comme ça et
00:19:18 puis là il y a un monté d'abandon pendant la séance et du coup l'enfant il n'est pas bien.
00:19:23 Donc ça ça peut être super intéressant. Alors on peut inventer plein de choses quand les parents
00:19:32 sont là. On peut occuper le parent pour faire des trucs en présence de l'enfant. On peut occuper
00:19:36 l'enfant en présence du parent parce que l'enfant il a des oreilles qui craignent. On peut aussi
00:19:43 complètement déstructurer l'image que les gens ont de ce que c'est qu'une séance etc. Par exemple,
00:19:49 on peut recevoir les parents et les enfants allongés et puis leur raconter des histoires,
00:19:55 autant aux parents qu'aux enfants, pourquoi pas. Alors on arrive à un petit truc qui est « bah ouais
00:20:02 mais des fois faut faire bouger les parents parce que sinon la thérapie sera un échec ». Oui,
00:20:06 oui, il y a des thérapies d'enfants qui sont des échecs parce que les parents ne bougent pas.
00:20:09 Alors il y a plusieurs façons. Pareil, il y a le côté frontal, un petit peu ma façon. C'est-à-dire
00:20:19 « bah écoutez, tant que vous ne bougez pas, moi je ne continue pas la thérapie, vous venez pour
00:20:26 vous, sinon ce n'est pas la peine de revenir avec votre enfant ». Voilà, c'est un peu frontal,
00:20:31 ça peut provoquer des réactions un peu fortes. Il y a d'autres façons, heureusement il n'y a pas
00:20:38 de la mienne, il y a d'autres façons de faire. On peut passer par des biais. On peut par exemple
00:20:44 parler du parent en présence du parent en s'adressant à l'enfant, mais de façon indirecte.
00:20:51 On peut faire des choses où petit à petit on va amener des choses. C'est-à-dire qu'on n'est
00:20:57 pas obligé d'être dans le frontal, on peut y aller de façon détournée. Mais ceci étant posé,
00:21:01 les gens ne viennent pas pour eux, ils viennent pour leur enfant, donc à partir de là, à la
00:21:06 base, ils n'ont pas de demande. Donc il y a lieu d'évaluer, éventuellement en prenant le temps,
00:21:12 s'il y a une demande possible du parent de bouger ou pas. Et des fois ce n'est pas possible. Voilà,
00:21:18 qui peut répondre à cette question de présence des parents ou pas. Ce n'est pas une réponse
00:21:23 blanc ou noir, c'est une réponse qui donne des outils, mais il n'y a pas de règle en elle-même,
00:21:31 si ce n'est le ressenti de l'anthérapeute. Nous passons à une autre partie qui est sur
00:21:36 les âges. On fait quoi à quel âge ? Alors le bébé. Alors, on va partir d'un stéréotype,
00:21:45 mais en général c'est le cas. Moi, depuis pas mal d'années que je travaille, je n'ai jamais eu
00:21:49 de bébé qui était amené uniquement par son père. Quand j'ai eu des bébés, ils étaient amenés par
00:21:55 leur mère. Recevoir mère et bébé permet de dissocier les tensions de la mère de celles
00:22:09 de l'enfant. Alors ça c'est tout un travail en finesse dans lequel on va repérer les peurs de
00:22:16 la mère qu'elle a par rapport au fait que son bébé n'aille pas bien, ou avant, parce qu'il y a des
00:22:21 trucs périnataux, il y a des trucs anténataux, avant la naissance, etc. de repérer, oui mais là,
00:22:27 c'est une peur que vous, vous avez, votre bébé réagit à cette peur. Vous voyez, alors, on va
00:22:33 trouver la façon de dire ça. Mais parfois, il y a des bébés qui ont des peurs qui sont liées à
00:22:39 ce qu'ils ont vécu, par exemple à la naissance, juste avant la naissance, etc. ou s'ils ont été
00:22:43 en néonate, s'ils ont été opérés bébé, enfin, voilà, ou confiés à quelqu'un juste après la
00:22:49 naissance, enfin, il y a plein de choses. On peut aussi réinscrire le problème du bébé,
00:22:59 ce que les parents, ils voient là, « il ne dort pas, il fait des colis, qu'il macharine », bon,
00:23:04 on peut réinscrire ça dans toute une histoire. C'est-à-dire que, oui, il y a ça maintenant,
00:23:12 et ça s'inscrit dans tout ce qui s'est passé avant, et ça peut aller extrêmement loin.
00:23:18 C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont du mal à avoir un bébé, ils ont fait five, machin,
00:23:25 ou ils ont eu des fausses couches, ils ont eu un enfant, des gens qui sont décédés,
00:23:29 enfin, il y a des histoires parfois extrêmement douloureuses. Et ils arrivent pour un petit
00:23:34 truc. Et ouais, on ne comprend pas, ta-ta-ta, mais il y a toute cette histoire derrière.
00:23:39 Alors, le tout va être de réinscrire le problème du bébé dans une histoire commençant avant sa
00:23:46 naissance, mais attention, en déculpabilisant les parents. Et l'objectif étant de permettre à toutes
00:23:52 les tensions qu'il y a chez ses parents par rapport à cette histoire de partir. Alors ça va apaiser,
00:23:59 on va dire, la mère, les parents et l'enfant. Mais encore faut-il que toute cette histoire dont
00:24:06 les parents croient pouvoir protéger l'enfant, elle est là. Si elle est présente dans le corps
00:24:11 des parents, elle est là. Donc l'enfant, il est envahi par ça. Et donc il y a souvent tout un
00:24:16 travail à faire de monter de tension, etc., pour le laisser partir. Je dirais que souvent, il y a
00:24:23 des enfants morts qui sont encore présents, c'est-à-dire que le deuil n'est pas fait.
00:24:28 Ensuite, il y a le fait que le bébé réagit souvent aux conditions de sa naissance. Alors,
00:24:39 voilà, il y a eu des douleurs, etc. Soit un problème direct sur le bébé, soit il y a eu des
00:24:48 tas de tensions autour de la naissance. Donc tout ça est à reprendre, encore une fois, tant qu'il y
00:24:53 a des tensions. Si la mère a failli mourir, si la mère et l'enfant ont été séparés, il y a des
00:24:59 tensions. C'est-à-dire qu'on va tout polariser sur le bébé, mais il ne faut pas oublier que la mère,
00:25:06 le père, ont très très mal vécu plein de choses. Et du coup, ils ont des tensions dans eux,
00:25:11 il faut les faire partir. Parce que le bébé, lui, il est complètement connecté à ses parents. Donc,
00:25:15 du coup, il est complètement branché sur les souffrances des parents et il réagit à ça.
00:25:19 Par exemple, en cas de traumatisme à la naissance, il y aura une différence entre le bébé qui
00:25:29 ensuite reste isolé, et puis celui où il y a un traumatisme, il a été ranimé, etc.
00:25:36 Et tout de suite, on l'a reposé sur la mère, il y a eu un contact pour un peu, et les parents ont
00:25:41 eu le temps, un moment avec le bébé. Souvent, ça n'a pas eu lieu. Et dans ce cas-là, effectivement,
00:25:47 le bébé, le même traumatisme, va laisser des traces complètement différentes. Et pour les
00:25:53 parents, c'est traumatisant. Si les soignants partent avec un bébé qui est tout bleu, et puis
00:25:58 reviennent, voilà, le bébé n'est plus bleu, qu'est-ce qui s'est passé ? Alors, on constate
00:26:05 que l'hypnose sur les parents en présence du bébé peut vraiment apaiser les traces chez les parents,
00:26:11 et du coup chez les enfants. C'est assez impressionnant. Je ne dis pas que ce soit systématique,
00:26:15 mais moi, j'ai déjà assisté à ça. Un bébé qui était, entre guillemets, un petit peu chiant,
00:26:19 en début de séance, parce que les parents étaient tendus, donc ils réagissaient à ça. On commence
00:26:26 l'hypnose, et là, pouf ! Et pendant toute l'hypnose, le bébé est en calme extraordinaire. On n'a pas
00:26:34 fait d'hypnose au bébé, on a fait l'hypnose aux parents. Et du coup, hop ! Et après, une fois les
00:26:39 tensions parties chez les parents, il y a les parents qui se disent « mais c'est pas possible,
00:26:43 qu'est-ce qui s'est passé ? ». En fait, voilà. Et encore une fois, en faisant bien attention à
00:26:48 déculpabiliser les parents. Vous êtes inquiets, oui c'est normal, vous avez mal vécu ça,
00:26:54 ben oui c'est normal, ce serait inquiétant que vous l'ayez bien vécu, etc. C'est-à-dire qu'il
00:26:58 y a tout ça. Ne jamais oublier que le bébé ressent tout ce que vit la mère, et je dirais tout ce que
00:27:07 vit le père, mais surtout tout ce que vit la mère. Ce sont quand même des liens. Donc le bébé ressent
00:27:14 tout ce que vit la mère. La question qui se pose c'est jusqu'où ça va se ressentir ? Jusqu'où le
00:27:19 bébé ressent-il ce que vit la mère ? Moi j'ai été extrêmement surpris, en travaillant avec des
00:27:27 adultes, de m'apercevoir que sous hypnose on retrouvait des traces, alors que le bébé avait
00:27:34 été séparé de sa mère à la naissance parce que la mère avait un problème de santé, on retrouvait
00:27:40 des traces qui correspondaient à ce que la mère, elle, avait vécu pendant qu'elle était séparée
00:27:46 de son bébé. Moi je suis convaincu que le bébé ressent à distance ce qui se passe chez la mère.
00:27:52 Je veux dire, toutes les mères connaissent ça, on ressent ce qui se passe chez le bébé, et beaucoup
00:27:56 de pères, moi dont je fais partie, on ressent ce qui se passe à distance chez le bébé ou chez
00:27:59 nos enfants. Bon, et pourquoi ce ne serait pas valable dans l'autre sens ? Donc il y a vraiment
00:28:04 ce truc-là, c'est-à-dire que le bébé ressent tout ce qui se passe chez la mère, même... « Ah mais
00:28:09 oui, mais non, il n'était pas là, le bébé, il ne peut pas savoir ! » Ben si, il peut avoir ressenti
00:28:13 même à distance. Vous voyez, donc ça c'est super important. C'est vraiment quelque chose à travailler,
00:28:21 à avoir en tête quand vous travaillez avec des bébés. Alors, pour ceux qui sont formés ou se
00:28:27 formeront, il y aura formation continue là-dessus, à la communication intuitive. La communication
00:28:34 intuitive avec les bébés, c'est génial. La communication intuitive, c'est des histoires de
00:28:39 posture, de technique, etc., qui permet de capter les choses. Ça a à voir avec tout ce qu'on fait
00:28:43 en dynothérapie. Et donc, on peut arriver à capter comme ça plein d'informations sur ce qui est en
00:28:48 train de se passer dans le bébé. Si vous vous intéressez à la communication intuitive ou à la
00:28:53 communication animale, je ne dis pas que les bébés soient des animaux, mais les fondements, les
00:28:58 fondamentaux sont les mêmes, et ça a à voir avec la posture dynothérapeute, où ça est lié. Entraînez-vous
00:29:05 sur des bébés. Alors, vous allez me dire « Mais attends, moi je n'ai pas de bébé, comment je fais
00:29:08 pour m'entraîner sur un bébé pour ressentir ce qui se passe ? » Allez dans des musées. Dans des
00:29:14 musées, il y a des tas de parents avec des bébés, ils se promènent. Et donc, vous, vous êtes là,
00:29:18 vous êtes dans la même pièce, ce qui n'a rien d'anormal, et connectez-vous au bébé. Voilà, c'est
00:29:23 un truc. Bon. Voilà. Alors ça, c'était HBB. Donc, on va dire jusqu'à l'entrée à l'école maternelle.
00:29:29 Maintenant, on va prendre l'âge école maternelle, donc deux ans et demi, six ans. On peut proposer
00:29:36 à l'enfant de venir avec son doudou. Parce qu'à cet âge-là, ça marche, les enfants. Donc, on peut
00:29:40 leur proposer de venir avec leur doudou. Alors, il n'y a pas vraiment de technique d'hypnose pour les
00:29:47 bébés, pour les urler. « Mais moi, je suis grand ! » Pour les enfants, école maternelle. À cet âge-là,
00:29:57 à cet âge-là... Alors, il y a eu... vous ne voyez peut-être pas, mais il y a eu une petite coupure,
00:30:07 parce que j'ai eu un coup de téléphone important. Donc, voilà, je ne sais plus où j'en étais.
00:30:11 Donc, je reprends parce que j'ai mes notes dans l'écran pendant que je suis en train de... Voilà.
00:30:16 Donc, on ne fait pas d'hypnose avec les enfants à l'école maternelle. En général, en présence
00:30:25 des parents, il suffit de parler. Si vous parlez et si vous êtes suffisamment dans votre histoire,
00:30:32 dans ce que vous racontez à l'enfant, l'enfant va être pris dedans et en fait, il ne va pas faire
00:30:37 la différence entre ce qui est vrai ou ce qui n'est pas vrai. C'est-à-dire que les enfants,
00:30:40 à la maternelle, ils sont comme ça. Ils parlent dans un truc et puis ça peut partir n'importe
00:30:44 où. Voilà. On pourrait dire qu'ils sont en hypnose, grande question chez les adultes,
00:30:50 mais ils ne sont comme à rien. Et donc, quand on raconte des choses, l'enfant, on peut l'emporter
00:30:54 où on veut. Et donc, la résolution des choses va beaucoup passer par la parole. Mais en même
00:31:02 temps, on peut demander à un petit enfant « là, hop, tu laisses ton corps faire monter la petite
00:31:07 tension, le truc désagréable, tu vas voir, ça va se faire tout seul ». Et avec les enfants,
00:31:10 il n'y a pas besoin de créer des tas d'hypnoses. C'est-à-dire qu'on peut leur demander directement
00:31:14 de laisser les tensions s'en aller, de laisser la crispation, le truc désagréable s'en aller.
00:31:20 Alors, lorsqu'un enfant vient, on va dire avec ses parents, quand il y a une problématique au
00:31:31 niveau des parents, l'enfant va être complètement pris dedans. Et donc, on revient sur la question
00:31:37 de faire bouger les parents. Voilà. Donc, c'est important ces notions-là. C'est très simple,
00:31:44 en fait, de travailler avec des enfants à la maternelle. Ce qui va être important,
00:31:48 c'est, comme avec les bébés, de repérer où est le nœud. Et les enfants, ils expriment. Et puis
00:31:55 voilà, une fois que c'est fait, c'est fait. Bon. Au niveau des petites histoires, on peut même
00:32:03 utiliser des trucs métaphoriques. Je veux dire, tous les contes pour enfants, c'est des métaphores.
00:32:07 On peut en inventer. On peut inventer des histoires comme ça. On peut aussi faire avec des petits
00:32:12 personnages. Moi, je me souviens, quand je recevais des petits enfants, j'avais des petits
00:32:16 personnages légaux. Et puis, avec les enfants, on jouait, on racontait des petites histoires. Et
00:32:21 puis voilà. Et puis, ce qui se passait dans la cour de récréation, il y avait machin qui était
00:32:25 méchant, tatatatata. Et bien, on le faisait avec des petits personnages. Et puis, à partir de là,
00:32:29 oui, mais toi, tatatata. Oh, il n'a pas pleuré, lui. Du coup, c'est resté tout bloqué à l'intérieur.
00:32:33 Alors qu'au moment où il va pleurer, ça ira mieux. Puis, minutes après, le gamin, il se mettait à
00:32:37 pleurer. Voyez-le. Voilà. Et puis, on peut vraiment, comment dire, faire passer les choses.
00:32:42 J'avais aussi des petites marionnettes et puis j'utilisais les petites marionnettes pour raconter
00:32:46 des choses. Parce que l'enfant, il ne voulait pas me parler à moi, mais il voulait bien parler à
00:32:50 la petite marionnette. Donc, du coup, il y avait des choses qui passaient comme ça. C'est très,
00:32:55 je veux dire, c'est très, très vivant et assez facile, les enfants à l'école materne.
00:32:59 Alors, à partir de l'école primaire, c'est-à-dire à partir de 6, 7 ans, les enfants peuvent être
00:33:06 absents. Les enfants. Les parents. Les parents peuvent être absents. Si l'enfant le veut bien.
00:33:15 Parce qu'il y a des enfants qui ne supportent pas, évidemment. Bon. Alors, vers 6, 7 ans,
00:33:21 il va y avoir une prise en charge un petit peu différente. Si l'enfant bouge, et il y a des
00:33:25 enfants qui bougent beaucoup, ok, et bien être aussi vivant que lui. C'est-à-dire que,
00:33:30 autant avec un adulte, vous pouvez rester assis, tranquillement, parler, etc. Autant,
00:33:36 la prise en charge des enfants, c'est vivant, c'est dynamique. On n'est pas assis dans le
00:33:41 fauteuil sans bouger. Il faut une pièce dans laquelle on puisse remuer, dans laquelle on
00:33:46 puisse faire des choses. Voilà. Alors, au niveau des âges, toujours, vers 6, 7 ans, l'enfant,
00:33:56 il est dans la construction du personnage. Déjà avant, il y est, mais vers 6, 7 ans,
00:33:59 il y est énormément. Il y a la culpabilité de ne pas pouvoir aider les parents, par exemple,
00:34:03 s'il y a un problème, etc. Donc, en tant qu'hynothérapeute, il y a lieu d'avoir en tête
00:34:08 tout ce qui concerne la construction du personnage. Je ne vais pas revenir là-dessus dans cette vidéo,
00:34:14 mais c'est extrêmement important de bien maîtriser tout ça. Et donc, d'aller voir éventuellement les
00:34:20 tensions qui empêchent le parent de recevoir. Il y a tout ça. Et puis, même avec un petit enfant,
00:34:29 encore une fois, 6, 7 ans, ou même plus, toute l'école primaire, ne pas oublier que la problématique
00:34:35 peut être en dehors de la famille. Parce qu'il y a plein de gens qui sont obsédés par la famille,
00:34:39 mais non, parfois c'est à l'école que ça se passe. Il y a des enseignants maltraitants,
00:34:43 il y a des élèves maltraitants, mais il y a aussi des enseignants maltraitants.
00:34:47 En fait, jusqu'à 14 ans, certains hynothérapeutes diront jusqu'à 16 ans, l'enfant est pris dans les
00:34:59 problématiques des parents. À partir de 14, 16 ans, il peut être complètement pris en dehors,
00:35:06 c'est-à-dire que même si ça ne va pas à la maison, lui, il peut aller bien. Mais avant,
00:35:11 non, ce n'est pas possible, il est pris dedans. Alors là, on arrive, beaucoup plus grand,
00:35:15 on arrive sur les ados. C'est compliqué, les premières années de collège, les quatre ans du
00:35:20 collège, c'est un truc de bâtard. En sixième, c'est encore des tout-petits, en troisième,
00:35:28 c'est des grands ados. La période de collège est extrêmement compliquée. L'année de quatrième,
00:35:37 chez les garçons, est catastrophique. En général, il y a plein de trucs au niveau hormonaux,
00:35:40 etc. Donc, ça bouge dans tous les sens. Mais globalement, à partir de 11, 12 ans, considérez
00:35:49 que vous êtes face à un adulte au niveau prise en charge. Hypnose, fixe un poids sur la main,
00:35:54 vous vous centrez sur la respiration, parce que vous voulez, on arrête de jouer, on commence
00:36:01 à positionner. Alors, il y en a 11, 12 ans, c'est encore des tout-petits gamins, ça dépend,
00:36:04 mais commencez à avoir en tête que ça va être une prise en charge comme un adulte. On va faire
00:36:11 des séances individuelles, mais on va faire aussi des séances où on va travailler avec les parents.
00:36:16 Par exemple, une ado doit avoir 12 ou 13 ans, qui pose des problèmes, etc. Oui, il y a un travail
00:36:29 avec elle, mais il y a tout un travail avec les parents, encore une fois, déculpabilisés,
00:36:34 expliqué. Expliquer les origines du mal-être, etc. Il y a besoin souvent d'un suivi à la maison
00:36:42 de ce qu'on aura fait en séance. C'est-à-dire que ce n'est pas si simple que ça. Il y a la séance,
00:36:52 et puis si les choses peuvent être reprises en famille, etc. de façon apaisée, ça ira
00:36:57 beaucoup plus vite et beaucoup mieux. Voilà pour les âges en groupe. On n'a pas fait le tour de
00:37:04 la question, mais ça donne pas mal d'éléments. Alors sur l'hypnose, avec les adultes, une bonne
00:37:11 séance qui dure une demi-heure, trois quarts d'heure, c'est chouette. Avec des enfants, ça peut durer
00:37:16 cinq minutes, ça peut durer trois minutes, ça peut aller extrêmement vite une séance d'hypnose. Le
00:37:21 timing d'une thérapie, le timing d'une hypnose est complètement différent d'avec les adultes.
00:37:26 Quand l'hypnose fonctionne, ça fonctionne super vite. Quand une tension est partie, elle est
00:37:31 partie, pouf ! Mais alors c'est pas un morceau de la tension qui est partie, c'est la tension qui est
00:37:36 partie. C'est-à-dire que c'est en général. C'est-à-dire qu'avec les enfants, pof, pof, pof,
00:37:42 pof, quand c'est réglé, c'est réglé. Avec les adultes, c'est plus compliqué. Alors qu'avec les
00:37:46 enfants, ça va extrêmement vite. Alors il y a des trucs aussi sur l'hypnose en elle-même. C'est-à-dire
00:37:53 que vous avez envoyé créer un état d'hypnose avec un enfant en le faisant fixer, on va dire qu'il a
00:38:00 9 ou 10 ans, en lui faisant fixer un point sur la main. Bon, vous 6 ans, vous avez fait ça comme
00:38:07 ça, puis ça a marché, il a fixé un point sur la main. Il a les yeux fermés. Un adulte va rester
00:38:11 comme ça et à un moment, éventuellement, vous allez dire que quand elle trouve pas se régler,
00:38:16 la main va descendre. Un enfant, c'est complètement différent. L'enfant, il est là, il est sous
00:38:21 hypnose, et puis il se gratte, et puis il remet sa main. Il est sous hypnose, il est resté sous
00:38:32 hypnose. Mais il bouge. Un enfant, ça bouge. Voilà. Alors, moi j'ai vu des rappeux qui étaient
00:38:42 dans un "mais il dépuce sous hypnose"… "eh, restez centré, restez tranquille". Il bouge ? Ben
00:38:51 oui, il bouge, c'est un enfant. Donc vous continuez tranquillement. L'induction. L'induction,
00:39:02 comme avec les adultes, un peu d'imagination ne fait pas de mal, mais il y a lieu de vraiment
00:39:12 adapter l'induction à l'enfant, de rentrer dans son monde, de jouer. C'est-à-dire que,
00:39:21 tenez, puisqu'elle est là, quand vous prenez une baguette magique et que vous dites à l'enfant
00:39:26 "on va faire une hypnose avec une baguette magique". Alors tu vois, ça c'est une baguette
00:39:29 magique, c'est un folleuil qui est venu et puis il l'a oublié. L'enfant il se marre. Et puis,
00:39:35 hop là. Alors attention, tu regardes bien, je vais la lâcher, tu la rattrapes, et puis quand tu
00:39:40 l'auras rattrapée, hop là, tu t'endorms, tu tombes en hypnose. Attention, dès que tu l'as rattrapée,
00:39:44 tu fermes les yeux et tu tombes en hypnose. Et hop, vous lâchez, et clac, il tombe. Bon,
00:39:48 vous pouvez avoir l'impression qu'il fait semblant, on s'en fiche. Vous pouvez faire
00:39:53 des inductions avec plein de choses, je veux dire, c'est pas tatatatata. On peut inventer,
00:39:58 tu fermes les yeux, voilà, et puis tu visualises dans ta tête Pikachu qui descend l'escalier,
00:40:07 il descend l'escalier, Pikachu il descend, il descend. Et toi tu sens, tu sens que plus Pikachu
00:40:14 descend l'escalier, plus tes pépés sont lourds. Pourquoi pas ? Si l'enfant aime les Pokémon.
00:40:21 C'est-à-dire qu'il faut s'adapter. Le jeu va être très très important avec les enfants. Une
00:40:30 thérapie avec un enfant, une hypnose avec un enfant, c'est quelque chose de ludique.
00:40:35 Alors, petit truc à part, il y a eu toute une discussion entre nous sur l'importance du toucher.
00:40:45 C'est compliqué dans notre culture le toucher parce que c'est quelque chose qui met certains
00:40:54 enfants et certaines personnes mal à l'aise. Il y a des gens, au contraire, le fait qu'il y ait un
00:40:58 toucher ça rassure. Donc il faut sentir. Il y a des enfants, si on les touche légèrement,
00:41:05 puis on leur dit de se concentrer sur le contact par exemple de la main sur l'épaule, ça va créer
00:41:11 des choses. Donc il y a des enfants avec qui le toucher est une bonne chose et il y a des enfants
00:41:17 avec qui il ne faut surtout pas toucher. Mais ça peut être important d'avoir ça en tête. C'est
00:41:23 que l'enfant, oui, normalement c'est un truc qu'il devrait toucher, mais dans notre culture ça ne se
00:41:28 fait pas. Donc avoir, avoir à travailler. On peut aller un petit peu plus loin. Le toucher c'est
00:41:37 une forme d'accès à la vulnérabilité. Et donc il y a des choses très très simples. Par exemple,
00:41:44 on peut amener la main près du front, mais sans toucher. À quelques centimètres, à 5 cm par
00:41:51 exemple. Pas précis, mais quelques centimètres. Et du coup l'enfant va sentir la chaleur. Alors
00:41:55 s'il a les yeux fermés, il sent la chaleur. On est presque à le toucher, mais on n'y est pas. Et
00:42:01 puis il se concentre sur cette chaleur. Et puis petit à petit son corps devient de plus en plus
00:42:04 lourd. Et puis il sent qu'il pèse, etc. Mais on ne touche pas. Vous voyez là. Mais ça peut être
00:42:11 très très intéressant avec les enfants. Alors il y a un autre truc. Alors là on revient sur, voilà,
00:42:17 un peu à côté sur le toucher. Il y a quelque chose, mais ça on touche, c'est celle-là. C'est
00:42:26 à dire qu'on met une main sur la nuque, l'autre sur le front. On demande à l'enfant de fermer les
00:42:30 yeux. On peut lui faire ça quand il est debout. Et cette induction-là, que normalement vous avez
00:42:35 dû croiser pendant la formation d'un thérapeute, cette induction-là, elle est excellente avec les
00:42:41 enfants. En plus, elle a un avantage, c'est qu'on peut l'apprendre aux parents. Et que du coup,
00:42:47 les parents peuvent la faire avec les enfants après. Par exemple, l'enfant il rentre de l'école,
00:42:53 le soir avant de s'endormir. Et puis, au fur et à mesure que sa main monte, toutes les tensions
00:42:57 de la journée partent. C'est son corps qui choisit. Et une fois qu'elles sont parties,
00:43:01 vloum, la main redescend. Voilà, ça c'est un truc classique comme induction qui est très,
00:43:09 très, très important. L'important des inductions, encore une fois, ça vous l'avez vu en formation,
00:43:14 c'est la concentration sur les sensations. Alors, pour ceux qui regardent cette vidéo et qui ne sont
00:43:20 pas hypnothérapeutes, en hypnothérapie, il n'y a pas de rupture de pattern, il n'y a pas
00:43:23 d'utilisation d'APNL, il n'y a pas tout ça. Il n'y a pas d'hypnose conversationnelle,
00:43:27 il n'y a pas tout ça, on est allergique à tout ça. Par contre, on focalise la plupart des
00:43:33 inductions sur les sensations. Le but du jeu, c'est de pouvoir permettre au corps de réagir.
00:43:38 Autre chose un petit peu originale, qui est assez géniale à faire avec les enfants,
00:43:45 ou avec les pré-ados, avec les ados c'est plus difficile, c'est de travailler sur les pieds.
00:43:49 Parce qu'à la base, les pieds c'est quand même un truc extraordinaire, on est fait pour avoir les
00:43:55 pieds nus, on les a pu, mais il y a plein de trucs sensitifs au niveau des pieds, donc c'est très
00:44:00 très intéressant. Il y a beaucoup de thérapeutes qui, quand ils travaillent avec des enfants,
00:44:04 travaillent en position allongée. L'enfant est en position allongée, donc on peut y aller. Au
00:44:09 niveau des pieds, on peut y aller, c'est très très intéressant. Donc il y a plein de choses
00:44:12 qu'on peut faire. On peut faire un petit contact à la racine du petit orteil, et voilà, tu ressens,
00:44:18 voilà, tu te concentres sur ce ressenti qui est à la base de ton petit orteil, voilà, hop, je change
00:44:22 de doigt, hop, et je reviens dessus, etc. pour créer une polarisation sur le ressenti, et à partir de
00:44:28 là on peut induire une glosse. On peut faire remonter la petite tension qui vient quand je
00:44:34 commence à toucher l'orteil, et hop, la laisser redescendre, puis remonter, puis redescendre,
00:44:38 etc. Voilà. C'est intéressant, quand les gens ont perdu l'habitude du contact des pieds avec le sol,
00:44:43 si leurs pieds ont l'habitude de continuer à fonctionner bien au niveau sensitif, évidemment,
00:44:48 ça ne va pas marcher. On peut faire des inductions fragmentées. Alors, pour l'instant, tu ne pars pas
00:44:54 en hypnose, en trance, tu ne pars pas en relaxation profonde, le terme hypnose n'est pas nécessaire.
00:45:00 Voilà, simplement, tu fermes les yeux et tu observes ta respiration, où commence l'inspiration. Voilà,
00:45:07 tu observes, et puis tu ouvres les yeux, tu reviens, voilà, et hop, tu les refermes, hop, tu refermes.
00:45:13 Voilà, et puis, tu observes si ça commence au même endroit que tout à l'heure. Et hop, tu ouvres les yeux,
00:45:21 et etc. Et puis maintenant, tu les refermes, et puis, tu observes si à la fin, fin, fin, fin,
00:45:26 quand tu as fini de te remplir d'air, est-ce qu'il y a une petite pause avant de souffler ou pas,
00:45:29 ou est-ce que tu souffles tout de suite, enfin, etc. Voilà, on peut faire une hypnose fragmentée,
00:45:35 au bout d'un moment, vous dites, et tu reviens, il dort, enfin, il dort, il est sous hypnose,
00:45:39 c'est-à-dire qu'il est trop bien, il est centré sur la sensation, il est trop bien. Voilà, et à partir de là,
00:45:44 on va demander au corps d'aller chercher les tensions, ceci, cela. Voilà, ça c'est une
00:45:49 induction fragmentée. Avec les petits, on peut simplement dire la phrase magique « montre-moi
00:46:01 comment tu fais quand tu dors ». Tout bêtement, évidemment, allongé, mais tout bêtement. Et
00:46:11 l'enfant, il va se mettre en position, et puis, vous commencez à raconter des histoires pour dormir,
00:46:16 avec des métaphores dedans, et vous allez introduire le corps, et introduire les tensions
00:46:22 du corps, et les montées de tension dans ce que vous dites. Alors, il y a à l'arrière de la nuque,
00:46:27 ça fait un petit truc comme ça au niveau de l'os, vous mettez les doigts, comme ça, tac, voilà.
00:46:32 Alors, vous pouvez mettre les mains en coque si la personne est allongée. Vous faites en alternance,
00:46:38 comme ça, il y a un petit côté EMDR, n'est-ce pas ? Vous appuyez en alternance, faites-le,
00:46:43 vous entraînez sur vous, vous fermez les yeux, vous appuyez, et vous allez trouver, il y a des tendons
00:46:48 qui sont là, et puis vous appuyez sur le côté, voilà, et vous allez trouver à la base, vraiment,
00:46:53 de l'os, et vous allez, vous faites monter, par exemple, un truc désagréable, une tension,
00:46:58 et vous appuyez en alternance, et vous allez voir que la tension va partir. Quand c'est un enfant
00:47:03 qui est allongé, vous lui tenez la tête, les mains en coque, vous vous alternez, et hop, vous parlez,
00:47:08 et hop, les trucs montent. Et puis, il peut aussi, les yeux fermés, s'il est d'accord,
00:47:12 s'il est d'accord, vous racontez sa journée classe, tout ce qui s'est mal passé, ses tensions et tout,
00:47:19 et puis, là, et les tensions vont partir. Voilà. Ça, c'est un truc qu'on peut utiliser,
00:47:23 et puis, vous pouvez apprendre aux parents à le faire. Entraînez-vous, et vous verrez,
00:47:27 c'est un super truc à faire avec les enfants, et ensuite, apprendre aux parents à le faire.
00:47:31 Moi, quand je recevais des enfants, je faisais beaucoup, et ça marchait super bien,
00:47:36 les résultats étaient là. Voilà. Autre chose sur l'hypnose. Je l'ai mentionné rapidement tout à
00:47:42 l'heure, l'hypnose a plusieurs, l'hypnose a deux, par exemple. Allongé, là, à côté de l'autre,
00:47:46 et au niveau des instructions, vous dites aux parents de suivre les instructions que vous
00:47:50 allez donner à l'enfant, et puis vous les adressez à l'enfant. Ce qui est intéressant, c'est qu'on
00:47:57 va s'occuper de la résonance qu'il y a entre parent et enfant pendant l'hypnose. Alors,
00:48:03 on va parler des parents, mais on va en parler à l'enfant, et puis tout est axé dans ce cas-là sur
00:48:10 l'enfant, mais simplement le parent va en bénéficier. L'expérience de terrain montre que
00:48:15 ça marche très bien avec des gamins entre 9-13, 8-14, enfin voilà, par là. L'hypnose à deux,
00:48:25 ça marche bien après 14 ans, et encore c'est un peu juste, même 14 ans, les petits, mais c'est
00:48:32 très intéressant. Quand les deux sont sous hypnose, vous pouvez aussi faire des rééquilibrages de
00:48:38 tension, c'est-à-dire le corps du parent laisse monter les tensions liées à la présence de
00:48:43 l'enfant, au comportement de l'enfant, le corps de l'enfant laisse monter les tensions liées à la
00:48:49 présence du parent, au comportement du parent, à tel événement, à machin, etc. Et vous laissez
00:48:55 les corps s'harmoniser, les tensions disparaître et les corps trouver leur juste posture et leur
00:49:01 juste équilibre. C'est comme en thérapie de couple, en fait, où il y a les deux qui sont
00:49:06 là et les deux sont sous hypnose, et en fait, on travaille sur toutes les tensions qui passent
00:49:09 de l'un à l'autre. Donc là, vous laissez votre ressenti et votre imagination faire à la fin. À
00:49:17 la fin, on peut prendre une main du parent ou de l'enfant et la mettre sur l'autre main, et laisser
00:49:27 les corps réagir à ce contact. C'est très joli, c'est très mignon, mais c'est redoutablement
00:49:33 efficace. Voilà sur l'hypnose. Alors, nos chaires hyperactives, parce que ça c'est un vrai problème,
00:49:41 c'est-à-dire qu'on en reçoit des hyperactifs. Et les hyperactifs, par rapport à l'image d'Epinal
00:49:47 qu'on a, c'est-à-dire le gamin assis dans le fourdeuil, et ben non, le gamin bouge dans tous
00:49:52 les sens. Alors, oui, encore faut-il pouvoir faire ça et qu'il ne bouge pas, parce que là,
00:50:00 vous tenez la tête mais le reste du corps continue de bouger. Dans ce cas-là, c'est un peu difficile.
00:50:05 Donc, l'important avec un enfant qui manifeste de l'hyperactivité, ça va être d'induire une
00:50:14 concentration, même fugace, même pas longue. Ne vous cassez pas la tête à essayer d'induire
00:50:21 une demi-heure ou deux. Même si c'est deux secondes, trois secondes au début, on va rentrer
00:50:26 là-dedans. Et surtout ne pas culpabiliser l'enfant, ne pas le tendre, etc. On peut utiliser, et je
00:50:33 conseille, nous conseillons, pardon, le conseil conseille d'utiliser des supports électriques,
00:50:40 des capelas, des sabliers à bulles, des plaies mobiles, etc. Il faut que ça bouge, il faut que
00:50:44 ce soit vivant. La parole, non. La parole, elle est là en support, en plus. Mais il faut... elle
00:50:50 n'est pas là en support, elle est là en plus. En support, il y a l'activité et on rajoute la
00:50:59 parole et on rajoute... « Ah ben là, tu laisses ton corps monter, la tension, la tension qui est
00:51:03 là, là, elle monte encore plus. » Actuellement, on dit à l'enfant de bloquer sa tension. Là,
00:51:07 vous lui dites au contraire « Monte, monte, monte, laisse monter encore plus. Allez, vas-y,
00:51:10 laisse monter, laisse-toi envahir par ça, etc. » Il n'a pas l'habitude d'un enfant qui fasse ça.
00:51:14 Et ce que je vais dire n'est pas de la pub, c'est de l'expérience. Ce modèle de fauteuil sur lequel
00:51:27 je suis assis, c'est un modèle Ikea. Et les modèles Ikea, on peut se balancer. Et en plus,
00:51:37 ça nous renvoie. Alors franchement, avec des enfants hyperactifs, blablabla, mais ça crée
00:51:43 quelque chose. N'hésitez pas à fatiguer. Vous pouvez lui dire « Allez, hop, tu te laisses tomber
00:51:50 dans le fauteuil, hop, tu sautes en arrière. » C'est super solide. Moi, j'ai été surpris,
00:51:55 parce que depuis le temps que je les ai, et quand on voit tout ce qu'ils ont vécu,
00:51:58 je regrette pas. C'est super solide. Et voilà. Il y a un des athénothérapeutes qui disait,
00:52:05 moi comme c'est un enfant hyperactif, « Pendant 15 minutes, en début de séance,
00:52:10 on fait de la gym. » C'est moi qui guide. Bien sûr, c'est pas l'enfant qui guide. Mais on fait
00:52:14 du sport, on fait de la gym. Alors bon, moi par exemple, je suis capable de faire 15 minutes de
00:52:18 gym avec un gamin. Lui, il est jeune, il est en bonne santé, donc il est capable de faire ça.
00:52:25 Mais il guide le thérapeute. Le thérapeute guide l'enfant. Et donc, à partir de là,
00:52:31 il y a tout un truc qui se passe entre le thérapeute et l'enfant. Ils s'amusent,
00:52:36 machin, et puis ils se défouent. Et quand ils sentent qu'il y a un petit épuisement, hop là,
00:52:42 on va rajouter des trucs du style marcher les yeux fermés ou des choses comme ça,
00:52:47 et hop, ils descendent dans le corps, dans les tensions du corps, et à partir de là,
00:52:50 arriver à ce que l'enfant se centre. Voilà. À partir de là, aller chercher les tensions
00:52:57 qui provoquent l'hyperactivité. Voilà, ça c'est le travail habituel. Voilà, on passe à un autre
00:53:02 thème, l'école. Vaste programme. Alors l'école, il faudrait plusieurs vidéos rien que sur la
00:53:10 relation à l'école, mais il y a quelques éléments qu'il faut avoir en tête lorsqu'on reçoit un
00:53:14 enfant parce que l'école c'est important. Chez l'enfant c'est quelque chose d'extrêmement
00:53:17 important. D'abord l'enfant, d'abord l'école, c'est une relation permanente à la contrainte.
00:53:26 Alors, les contraintes, il y en a tout le temps dans la vie, je veux dire, on vit dans des
00:53:31 contraintes etc. Mais il y a des enfants chez qui le fait d'être en situation de contrainte va
00:53:37 réveiller des contraintes anciennes. Il y a des enfants qui ont été attachés. Je ne parle pas
00:53:43 de parents maltraitants, je parle par exemple, je me souviens d'un enfant, le problème venait
00:53:50 d'une radio, la radio avait été faite lorsqu'il était bébé, il avait été maintenu par des sacs
00:53:55 de sable pour ne pas bouger sur la table de la radio, il y avait une ambiance et une atmosphère
00:54:00 glaciales les deux. Dans le passage de sa radio, le lieu où avait lieu la radio, les parents étaient
00:54:09 super inquiets, tout ça était donc avec plein plein plein de tensions autour, il était bloqué par
00:54:15 ses sacs, son corps avait été complètement bloqué par ça et complètement imprégné de cette notion
00:54:22 de contrainte, de blocage. Il ne supportait pas l'école. Alors évidemment, ses parents travaillant
00:54:29 sur l'école, on a arrangé les choses, c'est en travaillant sur cette radio. Encore faut-il que
00:54:35 les parents aient une souvenir, encore faut-il savoir qu'il y a des services radio dans lesquels
00:54:41 ils ont utilisé, peut-être qu'ils le font toujours, des sacs de sable pour bloquer les bébés. Voilà,
00:54:46 c'est les mêmes, c'est la même table de radio, c'est le même machin, sauf que c'est pas la
00:54:50 bonne taille. Bon, personne n'aime passer une radio, alors maintenant imaginez que vous êtes
00:54:54 bébé. Donc, voilà, vous avez des enfants qui, en néonates, ont été attachés. Vous avez, voilà,
00:55:00 contrainte. Dans ce cas-là, il va falloir aller chercher des traces. Parfois, on ne sait pas,
00:55:07 on sait que c'est quand il était bébé, on s'en doute bien, mais on ne sait pas. Mais c'est là
00:55:11 que ça va se passer. C'est-à-dire qu'on va constater que la relation à la contrainte déclenche
00:55:17 des pétages de plomb. Vous pouvez mettre l'enfant comme ça, vous le mettez derrière, et tout
00:55:23 doucement, sans lui faire mal, tirer, mais en mettant les mains comme ça, c'est très symbolique,
00:55:27 sur... il ne s'agit surtout pas de lui faire mal, mais le mettre dans une situation où il est
00:55:32 contraint de rester comme ça quelques secondes, simplement, donc les bras croisés comme ça,
00:55:38 devant lui, il est en sécurité, ses parents sont là, il sent bien que vous faites semblant,
00:55:43 attention, il faut que pour tout le monde ce soit clair, et en même temps, ça peut faire
00:55:47 monter la tension liée à la contrainte. C'est assez spectaculaire quand il y a des... Voilà,
00:55:51 c'est un truc qu'on peut faire, pour nous on est derrière, là, on tient les poignets,
00:55:56 juste comme ça, on les tient encore une fois du bout des doigts, c'est-à-dire que l'enfant,
00:55:59 s'il fait ça, il se libère. Mais simplement, du coup, ça fait monter ce truc de contrainte.
00:56:05 Et dans ce cas-là, on sait sur bébé, contrainte, le problème, école, c'est un effet, dans ce cas-là.
00:56:11 En général, il y a toujours des... à parler, voilà. L'école, c'est aussi une relation à une
00:56:18 forme d'autorité qui repose sur un titre. Or, ça pose un problème, c'est que... comment dire...
00:56:29 pourquoi est-ce que je respecterais, j'obéirais à ce type qui me donne un ordre absurde sous
00:56:34 prétexte qu'il est prof alors que moi je ne le trouve pas compétent ? C'est une question qui
00:56:40 se pose. Vous avez bien envie d'y embarrer parce que des gens qui donnent des ordres et qui ne
00:56:43 sont pas compétents, voilà, il y en a beaucoup. Mais il y a des enfants qui réagissent fortement
00:56:49 à ça. Donc là, on va être dans un rapport à l'autorité ou, si on va plus finement, à la
00:56:54 tension dégagée par l'individu qui est en train d'user, parfois d'abuser, d'autorité. Et donc là,
00:57:01 il peut y avoir... voilà, tu fais monter la psychose, tu es en présence de ton prof,
00:57:08 ta ta ta, tu laisses monter les tensions qui dégagent et tu laisses ton corps trouver sa
00:57:12 juste position en présence des tensions dégagées par ton prof. Je ne sais pas,
00:57:16 enfin je ne dis pas de faire de mots à bruit, mais voilà, il y a une confrontation à l'autorité.
00:57:21 Beaucoup d'enfants n'ont aucun problème lorsqu'ils sont confrontés à de l'autorité basée sur de la
00:57:26 compétence, mais de l'autorité basée sur un titre. Je suis adulte donc j'ai une autorité.
00:57:33 Il y a pas mal d'enfants maintenant qui ont du mal. Il faut bien imaginer que ma génération,
00:57:37 quand on était enfant, l'autorité passait par la violence physique, c'est-à-dire que
00:57:42 si on n'écoutait pas le prof, on se faisait taper dessus. Donc au moins les choses étaient
00:57:46 claires. C'est-à-dire que, sauf à être un petit peu masochiste, on se taisait. On a enlevé aux
00:57:54 enseignants les moyens d'assouplir l'autorité, de taper sur des élèves, etc. Bon, mais on ne
00:58:01 leur a pas obligatoirement donné les formations et les outils de la compétence. Alors attention,
00:58:07 il y a des enseignants qui sont super compétents parce qu'ils ont ça, viscéralement ils ont
00:58:12 cette compétence, mais il y a des enseignants, voilà, parce qu'eux ils ont grandi avec cette
00:58:18 notion d'autorité. Vous voyez, c'est compliqué, c'est pas simple d'être enseignant, c'est même
00:58:22 extrêmement difficile. Attention, il n'y a pas de coupable là-dedans. Et il y a des gens, du coup,
00:58:27 ils vont prendre une posture d'autorité parce qu'ils sont mal à l'aise. Et donc ce mal à l'aise
00:58:31 va se dégager dans la place et si on a un enfant qui est sensible, il va la sentir et il peut
00:58:36 réagir à ce mal à l'aise. Ce mal à l'aise, cette tension pouvant à elle-même réveiller autre
00:58:41 chose. Hop là, on remonte. Alors l'école s'est construite de réforme en réforme, de strate en
00:58:52 strate, si bien qu'il y a plein de trucs complètement absurdes. Il y a des trucs incohérents. Or,
00:58:57 plus on a un cerveau rapide, plus on a besoin de cohérence. Du coup, il y a des gens, l'incohérence
00:59:04 est vécue par le cerveau comme un signal, interprétée par le cerveau comme un signal de
00:59:08 danger. Et du coup, l'enfant ne se sent pas bien. Pourquoi ? Parce qu'il est confronté à de
00:59:11 l'incohérence. Donc il y a tout un travail comme ça à faire. Et puis enfin, et c'est quelque chose
00:59:18 de pas négligeable, il y a les autres élèves. Il n'y a pas que l'école, il y a les élèves. Et les
00:59:24 autres élèves, ça peut être une expérience extrêmement traumatisante. Il faut imaginer ce
00:59:28 que c'est qu'une cour de maternelle, ce qu'une cour d'école primaire, c'est quand on est élève,
00:59:34 quand on est enfant. Alors, il y a de la violence, il y a de l'incohérence, on va pas rentrer dans
00:59:42 tout ça, mais c'est un haut lieu de violence et d'incohérence, et d'excitation, d'énervement,
00:59:49 etc. Et quand on parle comme ça du rapport à la violence, du rapport au harcèlement,
00:59:54 du rapport etc. ça peut aller extrêmement loin. En tant qu'ethnotérapeute, n'oubliez pas les
01:00:00 neurones miroirs. Quelqu'un est violent avec moi, donc je suis violent. Donc après j'ai peur de
01:00:07 faire du mal aux autres. Donc ça c'est quelque chose d'extrêmement important, la relation aux
01:00:13 autres. Il y a des élèves qui passent leur temps à tout le temps surveiller tout ce qui se passe
01:00:20 dans la classe. Pourquoi ? Parce qu'ils ont peur. Ils ont peur d'être agressés et ils ont peur
01:00:24 d'agresser les autres. A cause des neurones miroirs. Si un des parents va pas bien, vous pouvez bien
01:00:31 imaginer que être à l'école, ça veut dire ne pas être à la maison pour protéger ce parent. Du coup,
01:00:36 ça veut dire se sentir coupable, être inquiet, et du coup, symptômes, corbeau, il va aller mal.
01:00:41 Et puis il y a les précoces. Alors on met l'intelligence de côté, ça n'a aucun intérêt,
01:00:48 on reprend les choses sur la précocité. Je vous renvoie pour faire court au petit livre bleu de la
01:00:55 précocité intellectuelle qui est sur mon site et sur Hino Formation. Donc voilà, comme ça vous verrez
01:01:01 par rapport à la précocité. Et à partir de là, il y a le décalage. Un précoce, c'est un enfant
01:01:08 décalé. Or le décalage, ça fait peur. Et du coup, l'enfant se retrouve avec des réactions de peur,
01:01:15 à des comportements spontanés, et du coup il se met à « pourquoi est-ce qu'ils ont peur ? qu'est-ce
01:01:19 que j'ai fait ? c'est ma doute éduquée, enfin etc. » Sans compter, j'en parlais déjà un petit peu
01:01:27 tout à l'heure, comment les parents vont réagir aux manifestations de précocité, de comportement
01:01:33 décalé chez leur enfant. C'est-à-dire qu'il y a des parents chez qui le décalage est un peu de soi,
01:01:38 et du coup on va leur expliquer « mais tu n'es pas mieux, tu n'es pas moins bien, tu es différent,
01:01:43 donc toi tu ne t'intéresses pas aux mêmes choses. » Par exemple, ça c'est un décalage. « Je m'intéresse
01:01:48 à l'Egypte ancienne, mais je ne m'intéresse pas au foot. » Voilà, du coup c'est un décalage,
01:01:55 et ce décalage il est à gérer, parce que les autres, l'air de rien, ils me rejettent parce
01:01:59 qu'ils me ressentent comme différent, par exemple. Et donc, si les parents ont du mal avec le
01:02:06 décalage, évidemment l'enfant aura encore plus de mal à s'épanouir. Vous voyez là, on peut y aller.
01:02:11 Bon, on va finir sur l'école avec un stéréotype, quelque chose d'assez banal, c'est l'enfant
01:02:19 suradapté. Un enfant, ça n'est pas suradapté. Un enfant, c'est désordre, tout le temps, pas tout
01:02:27 le temps, mais de temps en temps c'est désordre. Un enfant, on lui dit de s'asseoir là, ça bouge,
01:02:32 pas tout le temps, mais de temps en temps ça bouge, etc. L'enfant suradapté est un enfant.
01:02:36 Peut-être qu'il faut faire attention. Peut-être qu'il est suradapté pour faire plaisir, par amour,
01:02:44 non, mais dans ce cas-là il ne s'occupe pas d'une. Peut-être qu'il est suradapté parce qu'il a peur.
01:02:50 Peut-être, encore une fois, attention, je ne suis pas en train de dire tous les enfants suradaptés,
01:02:55 tatata, je suis en train de dire attention. Si on prend le rapport aux autres, le rapport à la cour
01:03:02 de récréation, etc., dans les petites classes, les garçons règlent leur compte par la violence
01:03:09 physique. Donc, un enfant qui va s'adapter va intégrer la violence physique dans ses comportements.
01:03:16 Il n'est pas obligé, on peut s'adapter en utilisant d'autres méthodes. Moi, je faisais rire les gens
01:03:22 pendant la récréation, comme je faisais rire, on ne tapait pas dessus et j'étais intégré. Bon,
01:03:28 c'est une façon de faire, on peut être chef de bande aussi. Il y a plein de façons de faire,
01:03:33 mais il y a celui qui va devenir exactement comme les autres. Et donc, par exemple, un enfant n'aime
01:03:39 pas le foot mais il va faire du foot, n'aime pas le vélo mais il va faire du vélo. Je prends ces
01:03:43 deux exemples-là parce que je suis en Bretagne et en Bretagne les enfants, le dimanche, ils font
01:03:47 du foot ou du vélo, de façon statistique. Alors, attention, il y a des enfants qui aiment réellement
01:03:53 le foot, il y a des enfants qui aiment réellement le vélo, ce n'est pas ça que je suis en train de
01:03:56 dire. De même qu'une petite fille, pour être comme les autres, une petite fille va peut-être
01:04:01 se mettre à jouer à la poupée, devenir un collab sur Barbie, etc. Alors qu'en fait, dans le fond,
01:04:07 elles s'en foutent complètement. Mais il y a des petites filles qui adorent Barbie, etc. Attention.
01:04:11 Mais il y a des enfants comme ça, qui par peur des autres, vont devenir le copier-coller des
01:04:20 autres. C'est-à-dire qu'ils passent leur temps à observer comment les autres se comportent et
01:04:23 ils se mettent à se comporter comme eux, pour être protégés, pour ne pas être embêtés. Derrière ça,
01:04:30 il y a de la peur, il y a la peur des autres. Derrière la peur des autres, il peut y avoir
01:04:33 une peur encore plus ancienne, il peut y avoir une peur de bébé, attention. Maintenant, on va voir,
01:04:40 on va voir ce que ça donne. C'est-à-dire qu'on va prendre le petit garçon. Le petit garçon,
01:04:45 il est confronté à la violence physique, donc il apprend très très vite à composer parce que
01:04:49 la violence physique, ça se voit. La petite fille, elle est confrontée, statistiquement,
01:04:54 on trouvera toujours des cas qui ne marchent pas, la petite fille est confrontée à la violence
01:05:00 verbale. C'est-à-dire que les filles, elles se fichent des pics, elles se balancent des scutes,
01:05:06 c'est extrêmement violent, elles s'excludent de leur groupe, etc. Elles font la gueule. C'est
01:05:13 extrêmement violent par des tas de petits comportements et des tas de petites remarques.
01:05:18 Donc, le personnage qui va se construire pour s'adapter entre garçons et filles,
01:05:27 statistiquement, sociologiquement, va être différent. Et donc, ça va donner, en général,
01:05:34 la petite fille modèle qui est suradaptée et qui est très bonne élève, qui travaille
01:05:39 énormément bien, extrêmement bien et qui surtout ne pose jamais de problème.
01:05:44 Et elle va grandir. Et elle va grandir avec son modèle, son modèle qui fonctionne,
01:05:53 qui lui permet d'avoir une classe, etc. Ça fonctionne. C'est-à-dire, jusque là,
01:06:00 la gamine n'a pas posé de problème. Et puis, elle est adolescente. Et à l'adolescence,
01:06:09 les filles, ça se transforme. Et les préoccupations des garçons et des filles changent,
01:06:14 vous me voyez venir. Et c'est en général, à ce moment-là, à l'adolescence, vers 13-14 ans,
01:06:20 que va avoir lieu la trahison de la meilleure amie. C'est-à-dire que la meilleure amie avec
01:06:27 qui jusqu'ici tout passait bien et du coup, c'était un moyen pour être intégré, etc. Brusquement,
01:06:33 elle fait la gueule. Et ce n'est plus la meilleure amie. Et donc, le personnage qui s'était construit
01:06:39 ne marche plus. Et là, qu'est-ce qui se passe ? Soit il y a construction d'un nouveau personnage,
01:06:44 soit tout s'effondre. Et tout ce qui était caché derrière cette petite fille suradaptée,
01:06:52 ça monte. Et vous avez l'élève modèle, l'enfant qui n'a jamais posé de problème,
01:06:58 qui du jour au lendemain, il fait le biscolaire. Et donc, vous la voyez arriver, elle vient consulter.
01:07:05 Et donc, les gens ne comprennent pas parce que jamais il n'y a eu de problème. Et là,
01:07:10 il y a des gros problèmes, scarification, macha, etc. Et bien, il faut chercher le truc. En général,
01:07:20 vous allez voir, statistiquement, c'est phénoménal. Trahison de la meilleure amie. Et donc,
01:07:25 peur des autres et éventuellement aller encore plus loin sur un problème bébé.
01:07:29 Voilà, par rapport à l'école, un petit topo assez rapide. Alors, à partir de là,
01:07:39 il y a plein, plein, plein, plein de choses possibles. Moi, je me suis occupé d'enfants
01:07:42 pendant longtemps. Maintenant, je fais plus. C'est plus mon terrain de recherche. J'ai
01:07:46 beaucoup travaillé sur la précocité intellectuelle. Il m'est arrivé de travailler avec des enfants
01:07:53 autistes, avec certains enfants autistes avec des problèmes de comportement assez balèzes. J'ai
01:08:01 énormément utilisé le travail directement sur le corps et j'ai énormément utilisé le souffle-voix,
01:08:10 les travaux de Benjamin Grenard. Benjamin Grenard, ses pratiques m'ont énormément ouvert de choses
01:08:17 et le travail sur la voix, donc le travail direct sur le corps a été extraordinaire. Les séances
01:08:22 souffle-voix avec des séances de travail postural, etc. ça a été extraordinaire. Et petit à petit,
01:08:28 introduction d'hypnose, petit à petit, etc. Voilà, moi j'ai constaté des résultats extrêmement
01:08:33 intéressants avec des enfants qui partaient d'extrêmement loin en termes de souffrance.
01:08:38 Voilà, donc il y a des tas de choses à faire. Voilà, c'est une première vidéo de réponse
01:08:48 donc au groupe d'adhénothérapeutes de Bretagne, mais vous pouvez sourire aussi à d'autres. Je
01:08:56 vous invite à travailler avec des enfants, à creuser, il y a énormément de choses à faire,
01:09:01 il y a beaucoup d'ouvertures à faire. Peut-être que dans quelques temps, des adhénothérapeutes,
01:09:08 dans quelques années, des adhénothérapeutes se seront spécialisés au niveau des enfants et seront
01:09:12 capables d'élaborer des vidéos bien meilleures que la mienne qui n'est que la synthèse du travail du
01:09:19 conseil d'adhénothérapie. Voilà, je vous remercie pour votre écoute. J'espère que ça aura apporté,
01:09:25 ça vous aura apporté quelque chose, au moins quelques pistes. Et à bientôt pour une autre
01:09:31 vidéo. Merci, au revoir.
01:09:33 !