présenter l'eïnothrapie

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Transcription
00:00 Bonjour, je voulais juste positionner deux trois petites choses par rapport à l'hynotherapie.
00:07 La théorie à la mode, la théorie qu'on trouve un peu partout actuellement, c'est la théorie
00:15 polyvagale de Borges et puis de Dana. C'est une théorie très très très importante parce que c'est
00:22 très intéressant, parce que c'est une théorie qui a démontré par la physiologie que 80%
00:29 des informations montent vers le cerveau, donc le reste du corps vont vers le cerveau, et il y a 20%
00:36 qui descendent du cerveau vers le reste du corps. C'est-à-dire que le cerveau se trouve, je dirais,
00:45 un petit peu détrôné. On pensait plutôt l'inverse, on pensait que le cerveau, bon, il recevait un peu
00:50 d'informations, mais surtout c'était lui qui commandait tout. En fait, on s'aperçoit que le
00:55 cerveau agit en fonction de ce qu'il reçoit, ce qui paraît assez logique, assez simple, mais il est
01:02 d'abord un récepteur et à partir de là il fait sa soupe, il fait sa synthèse. Quel rapport,
01:09 quelle relation avec l'hynotherapie ? C'est très simple. Habituellement, les thérapies, les aides,
01:19 les accompagnements, etc. travaillent sur les 20%. Par exemple, l'hypnose ericksonienne agit sur
01:28 les 20% qui descendent, ce qu'on appelle efférant. Afférant, c'est ce qui monte, efférant, c'est ce
01:34 qui descend. Toutes les thérapies dans lesquelles on discute, etc., on comprend et à partir de là,
01:42 petit à petit, on agit différemment, on est sur les 20%. En hynotherapie, on travaille sur les
01:50 facias en fait, on n'est pas dans l'action physique sur les facias, mais c'est là-dessus, c'est-à-dire
02:04 que la mémoire de tout ce qu'on a vécu, elle est dans les facias. Les facias envoient des informations
02:15 au cerveau et le cerveau les interprète. Donc, si dans les facias il y a une trace de peur,
02:21 en fait ça va déclencher la sensation de peur dans le cerveau. L'hynotherapie fait partie des
02:31 modèles d'accompagnement pour sortir du mal-être qui s'occupent des 80% qui montent. Il s'agit de
02:39 modifier ces 80%, il s'agit d'enlever les tensions qui montent vers le cerveau et qui
02:49 donc vont agir en la perturbant sur l'interprétation du monde qui va en découler. C'est là que
02:58 l'hynotherapie c'est une pratique non pas unique, mais à part. On utilise, comme en hypnose
03:04 érectionnienne, on utilise beaucoup l'état d'hypnose, ça c'est clair, mais on n'utilise pas du tout avec
03:10 la même finalité. On l'utilise pour permettre à l'information qui va monter vers le cerveau
03:16 d'être différente. À partir de là, la posture de l'hynotherapeute est complètement différente
03:25 de la posture d'un autre thérapeute, un thérapeute qui travaillerait sur les 20% qui descendent.
03:31 Alors il n'y a pas de hiérarchie entre les deux, entre 80 ou 20 etc. C'est des modèles différents.
03:37 Le thérapeute, travaillant sur ce que reçoit le corps du patient, est attentif à ne pas dégager
03:51 de tensions qui vont bloquer le corps du patient. On est vraiment dans un travail sur le corps,
04:00 on est dans une notion d'être humain en tant que système ouvert. Il y a cette notion,
04:07 Benjamin Watteau dans son livre Hypnose, Chikung, Méditation silencieuse, a très bien expliqué,
04:13 très bien développé, c'est-à-dire que la conception occidentale de l'être humain c'est
04:19 un système fermé, tout se passe à l'intérieur, on s'occupe de l'intra-psychique. La conception
04:26 asiatique, et beaucoup d'autres conceptions, c'est un système ouvert, c'est-à-dire que
04:33 l'être humain est dans un environnement et cet environnement le façonne. Donc on n'est pas
04:42 du tout sur la même vision de l'être humain. Rouxtant a ramené une pratique de l'hypnose
04:50 de système fermé vers système ouvert, justement. C'est pour ça qu'il parlait d'écho-thérapie,
04:57 parce qu'il y avait toute cette notion d'environnement. Et donc en hénothérapie,
05:02 on est là-dessus, on est sur le fait qu'on n'est jamais en dehors de l'environnement,
05:06 c'est-à-dire que là je suis assis dans un fauteuil, j'ai mon corps en une certaine posture qui est
05:13 adapté à cet environnement pour que ce soit confortable, mais il y a une ambiance, il y a
05:18 la pièce dans laquelle je suis, et tout cela joue. C'est-à-dire que tout cela, ça monte et ça
05:23 renvoie des informations au cerveau, et en fonction de l'ambiance dans laquelle je suis,
05:29 les informations qui sont reçues par le cerveau ne sont pas les mêmes, c'est tout à fait logique.
05:35 C'est pas compliqué à comprendre. Et donc le thérapeute, la posture du thérapeute détermine
05:42 les choses qui vont aller jusqu'au cerveau du patient, et donc à partir de là, la posture
05:49 du thérapeute est extrêmement importante. C'est pour ça qu'il y a cette notion en hénothérapie,
05:54 qui est que le thérapeute travaille d'abord sur lui, et puis sur le dispositif dans lequel
06:01 se retrouve le patient. Alors c'est un thérapeute, une question qui se pose, c'est un praticien,
06:13 il pratique quelque chose, mais il pratique quelque chose qui n'agit pas sur le patient,
06:18 qui agit sur le dispositif dans lequel est le patient, et ensuite il y a une confrontation
06:23 entre le corps du patient et le dispositif, et c'est cette confrontation, cette mise en situation
06:31 du patient qui va créer quelque chose. Et si le patient se laisse faire par ce dispositif,
06:40 là il y a changement. C'est bien du se laisser faire, c'est pas le cerveau qui agit,
06:49 c'est la personne laisse l'environnement agir sur elle. Et dire « c'est bizarre,
06:58 mais nous l'avons tous déjà vécu cette notion, on vit tout le temps, simplement il s'agit de
07:04 le faire en conscience, on est sans arrêt avec l'environnement qui agit sur nous,
07:10 et c'est beaucoup plus important que ce qu'on croit. Il y a même une période de notre vie,
07:16 lorsque nous étions nourrissons, c'était plus que dominant, c'est-à-dire que nous n'étions pas
07:22 dans le faire, nous étions dans ce laisser faire. » C'est-à-dire que l'ainothérapie,
07:28 elle s'occupe du bébé dans nous. « Ah oui, mais alors c'est quoi ce bébé ? Est-ce que c'est
07:39 l'enfant intérieur dont on prend soin ? » Non, c'est encore autre chose. Le bébé c'est un
07:44 ensemble de processus, je dirais, avec des traces de ces ensembles de processus. C'est
07:50 avant qu'il y ait cette possibilité d'action sur l'extérieur, d'action volontaire, d'action
07:57 décidée. On voit le podcast que fait Lina Fischoff, vous pouvez passer par Aino-Formation ou par mon
08:07 site pour aller sur ce podcast, et là il y a plein de trucs par rapport à tout ça. Donc l'ainothérapie
08:16 ça travaille sur redevenir un bébé. Redevenir un bébé pendant la séance, en présence de quelqu'un
08:23 qui dégage quelque chose de très très particulier, et il se passe des choses. Or,
08:29 comme la personne vient voir l'ainothérapeute avec une intention, il y a déjà je dirais un
08:38 mouvement qui est lancé, et la séance s'inscrit dans ce mouvement. Et ce n'est pas le thérapeute
08:46 qui fait et qui décide de ce qui va se passer, ce n'est pas le patient qui fait et qui décide de
08:51 ce qui va se passer, c'est un mouvement de vie. Voilà quelques petits mots sur l'ainothérapie
09:03 que j'avais envie de vous transmettre, parce que très souvent les gens disent "mais c'est quoi
09:09 l'ainothérapie ? En quoi c'est particulier ?" Je vois ça, on forme beaucoup, que ce soit en
09:16 formation de base, les gens découvrent ce que c'est d'être du côté ainothérapeute,
09:21 ou en formation complète, c'est-à-dire pour devenir ainothérapeute, être certifié ainothérapeute,
09:26 c'est une question de comment on présente, qu'est-ce que c'est, etc. Donc voilà,
09:32 je m'appuie sur mes collègues de la théorie polyvagale pour pouvoir définir un petit peu
09:38 plus ce qu'est l'ainothérapie, en sachant que c'est très très difficile parce que l'ainothérapie
09:43 c'est d'abord quelque chose qui est à vivre, que ce soit dans le patient ou en tant que thérapeute.
09:49 Au revoir
09:51 Voilà.
09:52 Merci d'avoir regardé cette vidéo !