• il y a 3 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Michaël Jeremiasz et Alexandre Boyon, pour les Jeux Paralympiques 2024 qui commenceront le mercredi 28 août.
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Transcription
00:00Mais on est encore quelques minutes avec le commentateur sportif Alexandre Boyon et le champion de tennis photoémical Jérémy Asquilien
00:08qui vient de nous parler de ses Jeux Paralympiques qui commencent demain.
00:11Et je le disais, la question qu'on peut se poser maintenant, c'est est-ce que ça va durer tout ça ?
00:14Parce que si on regarde le dernier baromètre publié par l'ARCOM, en dehors des Jeux Paralympiques sur un an,
00:20il y a eu 0,8% de sports qui traitent de personnes qui sont en situation de handicap.
00:28Autrement dit, en dehors des Jeux Paralympiques, on ne parle jamais de ces sports-là.
00:33Et ça, c'est votre responsabilité.
00:35Pour le coup, les médias publient, diffusent ce qu'ils ont envie de publier, diffuser.
00:40Alors oui, il y a des actionnaires, il y a des rédac' chefs, il y a des patrons de chaînes et de groupes médias,
00:43mais en réalité, il n'y a rien qui vous empêche de le faire.
00:46Et les Jeux Paralympiques, ils servent à ça.
00:47Et notamment ces Jeux Paralympiques de Paris 2024, quand vous allez vous rendre compte, enfin pas vous,
00:51spécifiquement vous, et notamment ceux qu'ils traitent depuis de nombreuses années, je pense.
00:54Évidemment, Alex et pas mal de gens qui travaillent à France Télévisions.
00:57Mais la réalité, c'est qu'il n'y a rien qui justifie aujourd'hui qu'on diffuse autant de sports dits valides
01:02et aussi peu de sports pratiqués par des personnes handicapées.
01:05Ce n'est pas plus con de faire du tennis en fauteuil que de sauter le plus loin possible dans un bac à sable.
01:09Et je peux vous donner mille exemples comme ça.
01:10Je le sois à la perche, le mec qui a monté sur la perche...
01:14Vous voyez ce que je veux dire ?
01:15C'est vrai qu'à la base, oui.
01:17La réalité, c'est que ce n'est pas moins intéressant.
01:19Aujourd'hui, vous êtes capables de donner envie aux gens en regardant n'importe quoi.
01:23On a été capables de se prendre de passion pour le loft il y a 20 ans ou 30 ans, je ne sais plus.
01:27On est un peu vieux, mais on regardait des jeux.
01:2924 ans.
01:31Vous voyez ce que je veux dire ?
01:32On est capables de faire des records d'audience en regardant des gens s'emmerder et raconter n'importe quoi dans un environnement clos.
01:37On est capables aujourd'hui de faire ce travail-là.
01:40Donc en fait, il n'en tient qu'à vous.
01:41De quelle manière vous allez traiter le sport paralympique et plus globalement le handicap dans les médias ?
01:45Parce que là, vous parlez du baromètre sur le sport.
01:47Mais le baromètre sur le handicap de manière générale,
01:50la manière de traiter le handicap, de le rendre visible,
01:53d'en parler, et la manière d'en parler, pas uniquement quantitativement, mais qualitativement,
01:56il y a un travail considérable à faire.
01:57Qu'est-ce qui bloque selon vous, Alexandre Boyon ?
01:59Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas plus ?
02:01Je pense qu'il y a aussi les audiences, qu'on le veuille ou non.
02:03Parce qu'il y a beaucoup de télévisions qui regardent le chiffre le lendemain.
02:09On a testé déjà ?
02:10Oui, bien sûr qu'on a testé.
02:11Des diffusions ?
02:12Oui, notamment les championnats du monde d'athlétisme,
02:14qui étaient sur France Télévisions à une époque,
02:17qui étaient l'an dernier sur l'équipe.
02:19Et il y a les paroles et les actes.
02:20Donc à chaque fois que vous demandez aux gens,
02:22oui on voudrait plus de ceci, de cela, de magazine,
02:24et puis à l'arrivée, les gens regardent toujours la même chose.
02:26Donc c'est difficile.
02:27C'est pour ça que je compte beaucoup sur les jeux,
02:29pour faire évoluer les mentalités,
02:30pas seulement sur le sport de niveau,
02:32parce que c'est important de suivre les para-athlètes,
02:35mais aussi le regard qu'on va porter plus globalement sur le handicap,
02:39et sur les personnes en situation de handicap,
02:41parce que c'est vous, c'est nous demain.
02:42C'est-à-dire que demain, si on bouge moins bien,
02:45comment on va faire pour bouger dans une société ?
02:47On est quand même en France, un pays où on vit bien.
02:49Donc il faut penser à tout cela.
02:50Et je pense que ça va être un accélérateur de particules.
02:52Plus on connaîtra, plus on verra la différence,
02:54et plus on la banalisera, et plus on l'accepterait,
02:57et on s'y intéressera.
02:58Ça peut permettre aussi, ces Jeux Paralympiques,
03:00de créer une nouvelle star, de créer un nouveau visage.
03:02C'est aussi de ça dont vous avez besoin.
03:04Il y en a déjà.
03:05Pour en parler davantage, il faut des stars.
03:08En même temps, c'était qui les stars aux Jeux Olympiques ?
03:10On connaissait qui ?
03:11Justement, Léon Marchand, c'est devenu une star.
03:14Les gens ne connaissaient pas Léon Marchand avant.
03:17On connaissait Teddy Heiriner.
03:19Tout le monde ne connaissait pas Clarisse Agbeniou,
03:21qui pourtant était porte-drapeau, une grande championne.
03:23En fait, on en connaissait un ou deux.
03:24Personne n'est capable de citer les médailles d'or qu'on a eues
03:26aux Jeux Olympiques.
03:27Je croyais qu'on connaissait les noms des trois athlètes français
03:29qui ont gagné en BMX, qui ont fait argent.
03:30Alexandre Boyon, on les connaît par cœur.
03:34La réalité, c'est que la starisation peut y contribuer,
03:36mais ce n'est pas ça le sujet.
03:37La raison pour laquelle on consomme du sport,
03:39c'est pour les émotions que ça procure.
03:40Et le sport Paralympique n'y fait pas exception,
03:42il est découvert à partir de jeudi matin.
03:44Donc voilà, c'est un des enjeux.
03:46Et pour revenir sur la question de l'audience,
03:48tout ça, ça se travaille.
03:49Moi, depuis quelques années, je vis à Londres.
03:50Ma femme est anglaise, on vit avec nos enfants à Londres.
03:52Il n'y a pas une semaine où je ne vois pas du sport Paralympique
03:55à la télé, des compétitions internationales.
03:56Et je peux vous dire, c'est une chaîne privée,
03:58qui le diffuse la plupart du temps, c'est Channel 4,
04:00ça fonctionne.
04:01Ils ont beaucoup d'avance.
04:04Les pays anglo-saxons ont beaucoup d'avance sur nous,
04:06donc il faut qu'on récupère ce retard.
04:07Donc manifestement, c'est possible.
04:08La question de l'audience, la question de l'enjeu économique,
04:10à mon sens, n'est pas entendable si on fait bien le travail.
04:12Ils n'ont pas que de l'avance sur les médias
04:14et la diffusion du sport handicap.
04:16Ils ont aussi de l'avance sur l'accessibilité
04:18à la mobilité dans les transports en commun.
04:20Ils ont de l'avance à tous les niveaux autour de ce sujet-là.
04:22On y vit plus confortablement quand on est handicapé,
04:24ça c'est sûr.
04:25Ce n'est pas pour ça que je suis allé,
04:26ni pour l'évasion fiscale.
04:28Apparemment.
04:29Je ne veux pas dire grand-chose, je vis en Belgique.
04:30Je sais bien, c'est pour ça que je te le dis.
04:32Mais c'est vrai ce que dit Ami,
04:33ça aussi, c'est la première fois que ces Jeux Paralympiques
04:35auront lieu à Paris.
04:36On va voir défiler tous ces athlètes
04:38au cœur de la capitale demain.
04:41Il y a peu de chances, par exemple,
04:42que ces athlètes arrivent en métro.
04:44C'est quand même un vrai sujet à Paris,
04:47aujourd'hui, l'accessibilité dans les transports.
04:50Sur les 4400 athlètes,
04:51la plupart ne sont pas en fauteuil roulant,
04:52mais effectivement, on aura la chance d'y aller
04:54avec des transports privés,
04:55donc on n'ira pas en métro.
04:56Le métro n'est pas accessible.
04:57Il y a plus de 300 stations
04:58qui doivent être mises en accessibilité.
05:00On a vu hier un tweet de Valérie Pécresse
05:02qui disait qu'elle voulait,
05:03enfin, rendre accessible le métro
05:05et les 13 lignes de métro qui ne sont pas accessibles.
05:08Ça a été valu à un coût de 20 milliards d'euros.
05:11En moyenne, on le disait,
05:12ça ferait 15 millions d'euros
05:13une transformation de mise en accessibilité totale.
05:15Mais il faut que les gens comprennent
05:16que ce n'est pas juste de l'argent
05:17qui est dépensé pour les centaines de milliers
05:18de personnes en fauteuil roulant,
05:19c'est pour vous tous.
05:20Ce sont pour les personnes
05:22qui transportent du matériel, des valises,
05:25ce sont des parents, des parents...
05:26Des poussettes.
05:27C'est le copain ou la copine
05:29qui s'est fait une cheville le week-end
05:30et qui a des béquilles pendant quelques semaines.
05:31Des touristes.
05:32C'est les touristes,
05:33c'est les gens qui, simplement, sont fatigués,
05:34c'est les personnes âgées.
05:35En fait, la question de l'accessibilité, pour nous,
05:37on est les premiers à renfoncer les portes,
05:38mais l'accessibilité, elle doit être universelle,
05:40elle doit être perçue comme telle.
05:41Notre combat, c'est le combat de tous.
05:43Et une fois qu'on l'aura compris,
05:44on ne sera pas en train de se dire
05:45« Ouais, mais attendez, parce que moi,
05:46je voudrais qu'on fasse ça ».
05:47Ça n'est pas un sujet.
05:48Il faut arriver à le comprendre.
05:49Juste une parenthèse.
05:50Ça fait six mois seulement
05:52que maintenant, quand on arrive à un feu rouge,
05:53on entend « bip bip bip ».
05:54C'est quand même un truc de dingue.
05:55Vous allez dans les pays nordiques,
05:57vous allez dans plein de pays,
05:58vous allez au Japon, vous l'entendez.
05:59En France, on ne l'a pas.
06:00Donc, on a du retard.
06:01Donc, il faut combler ce retard.
06:02Le chiffre, il est effarant.
06:03Il y a 303...
06:04Juste pour Paris,
06:05il y a 303 stations de métro à Paris.
06:07Il y en a 29 qui sont accessibles.
06:09C'est ça.
06:10Ça montre à quel point on est en retard.
06:11Le problème, c'est qu'on est toujours
06:12dans le même quartier,
06:13on a un fauteuil roulant,
06:14on est dans ces 29 stations.
06:15Donc, si vous ne voulez pas avoir
06:16de personnes handicapées,
06:17vous évitez, évidemment.
06:18C'est la solution.
06:19C'est la solution, bien sûr.
06:20Allez tous habiter dans le train de Vienne.
06:23Là, vous êtes fénards.
06:24On termine avec un petit mot, quand même,
06:26sur la cérémonie d'ouverture
06:27que vous allez commenter demain soir.
06:29Alexandre Boyon,
06:30j'imagine que vous avez des infos
06:31un petit peu tous les deux
06:32sur ce qu'on va voir.
06:33Est-ce que vous pouvez nous raconter
06:34un petit peu,
06:35nous mettre l'eau à la bouche,
06:37à quoi va ressembler ce spectacle ?
06:38Je pense que ça sera grandiose.
06:40Parce que l'une des craintes,
06:42quand on avait présenté
06:43cette cérémonie d'ouverture
06:44sur la Seine,
06:45c'était, pour les Paralympiques,
06:46on n'a pas présenté,
06:47ça va être au Rabais.
06:48Je peux vous dire que le lieu,
06:49c'est tout, sauf au Rabais.
06:50Quand vous êtes au pied
06:52des Champs-Élysées,
06:53en face de l'Assemblée Nationale,
06:55la Concorde, les Tuileries,
06:56la Madeleine à côté,
06:57c'est un lieu, mais iconique.
06:59C'est un mot à la mode,
07:00mais vraiment,
07:01on peut difficilement faire mieux.
07:02Non, mais la cérémonie
07:03va être grandiose.
07:04Moi, j'ai eu la chance
07:05de travailler avec les équipes
07:06de Thomas Joly,
07:07avec les auteurs,
07:08avec Fanny Hérault,
07:09et puis aussi avec
07:10Alexander Harkman,
07:11le chorégraphe.
07:12C'est une cérémonie
07:13qui va être très très belle,
07:14qui va être militante,
07:15parce que c'est aussi ça,
07:16le mouvement Paralympique,
07:17il veut militer pour le droit
07:18des personnes handicapées
07:19dans la société.
07:20Donc, c'est une cérémonie engagée
07:22et, effectivement,
07:23à l'époque au Rabais,
07:24on a travaillé avec
07:25la Commission des athlètes
07:26depuis cinq ans
07:27pour s'assurer, évidemment,
07:28que ce soit
07:29une cérémonie extraordinaire.
07:30Deux choses, simplement,
07:31c'est que les athlètes
07:32seront au cœur,
07:33vraiment, de cette cérémonie
07:34et puis, on aura la chance
07:35d'être avec
07:36Daphne Burki,
07:37qui était déjà là,
07:38qui a fait tous les costumes,
07:39et puis Mathieu Larteau aussi.
07:40Voilà, ça sera un grand plaisir
07:41et un grand bonheur.
07:42On essaiera de vous faire partager
07:44notre émotion
07:45et on ne va pas tout vous dévoiler
07:46tout de suite.
07:47On va attendre 20h
07:48et puis, ça sera bien demain.
07:49On va pouvoir voir ça demain,
07:50effectivement, à 20h
07:51et toute la journée
07:52sur France Télévisions.
07:53Merci, Alexandre Boyon
07:54et Mickaël Giray.
07:55Et puis, les calembours
07:56d'Alexandre Boyon,
07:57rien que pour ça !
07:58La musique, c'est pas vraiment...
07:59Je ne connaissais pas
08:00ce morceau de David Guetta,
08:01quand même.
08:02Les Jeux Paralympiques,

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