Entretien avec Pierre Quinon- champion olympique de saut à la perche

  • le mois dernier
Pierre Quinon était un athlète français spécialiste du saut à la perche. Voici les points clés de sa carrière :
Parcours sportif

Il a commencé sa carrière au Rhodia club athlétisme de Salaise-sur-Sanne avant de rejoindre la section athlétisme études de Salon-de-Provence en 1979

.
En 1984, il remporte sa première médaille internationale en se classant deuxième des Championnats d'Europe en salle de Göteborg

.

Consécration olympique
Le point culminant de sa carrière a été sa victoire aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 :

Le 8 août 1984, Pierre Quinon remporte la médaille d'or du saut à la perche en franchissant une barre à 5,75 m à son premier essai

.
Il devient ainsi le huitième athlète français champion olympique en athlétisme et le premier dans une épreuve de saut

.

Performances et fin de carrière

Sa meilleure performance en carrière est de 5,90 m, réalisée le 16 juillet 1985 lors du meeting Nikaia à Nice

.
Après une blessure en 1986, il ne retrouve pas son meilleur niveau et met un terme à sa carrière sportive à l'issue de la saison 1993

.

Pierre Quinon reste une figure importante de l'athlétisme français, ayant marqué l'histoire en devenant champion olympique du saut à la perche.
Transcript
00:00On n'a pas beaucoup parlé aujourd'hui des championnats de France, de vos titres de champion de France, puisque c'était en 82 le premier titre, c'est ça ?
00:21Oui, c'est exact, à Colombes.
00:23Qu'est-ce qu'on ressent quand on est pour la première fois champion de France ?
00:54Il y avait Vigneron, Belo, Abada, Ferreira, Philippe Ouvillon, c'était vraiment, il y avait tous les cracks.
01:02Et pour des raisons diverses, il y en a un qui a fait zéro, l'autre qui s'est planté, ainsi de suite.
01:08Et je me retrouve champion de France avec 5m55 je crois.
01:11Donc c'est une grosse surprise.
01:13Mais ce jour-là, j'ai pris conscience que j'étais dans la cour des grands.
01:17Et que je pouvais gagner des compètes, même avec des gens très très forts.
01:21Et puis ensuite, par contre, ce qui était intéressant, c'est d'avoir gagné championnat de France 3 années consécutivement, c'est assez rare.
01:27En général, il y a des gens qui ont été, en dehors des très grands perchistes français, comme Sillon, ou des gens qui étaient très en avance sur les autres.
01:36Ramadier.
01:37Oui, Ramadier.
01:40Donc, Danko, qui était vraiment tout seul, sautait 20 ou 30 centimètres de plus que tout le monde.
01:44En dehors de ça, c'est pas évident de les gagner successivement.
01:49Et ça représente d'ailleurs, en plus, souvent, à des perchistes, d'abord soyez champion de France, et puis après, vous verrez.
01:55Et en fait, ça s'est vérifié.
01:58Parce que 2, 3, 4. 82, 83, 84.
02:01Et c'est les 3 années, je suis champion de France, et c'est les 3 années où, finalement, on est les 3 meilleures années.
02:07Parmi les 3 meilleures années.
02:10Ça tourne toujours ? C'est pas la question, on s'en fiche ?
02:13C'est les 85, c'était l'année, finalement, un petit peu où il y avait une Coupe d'Europe, à laquelle je ne me suis pas sélectionné parce que je rate mes championnats de France.
02:21Mais c'était l'année où, finalement, je retrouvais tout ce travail que j'avais fait pendant 3 ans.
02:25Sans dépression, le championnat.
02:29Et je commençais déjà à avoir mal au genou, un peu partout.
02:35C'est sûr. En fait, j'ai fait 4 très bonnes saisons.
02:38J'ai regardé, c'est le moyen.
02:40Dans le haut niveau.
02:43Souvent, c'est le moyen.
02:45Même chez les Perchys, on voit les Perchys, quand tu fais 4 saisons, après ça devient exceptionnel.
02:53Et donc, l'année 84, avec...
02:56Qu'est-ce qui s'est passé en 84 ? Je ne sais plus, rafraîchissez-moi la mémoire.
03:00Justement, c'est l'Ausson-Pérez.
03:03Est-ce que vous pouvez, un temps après, raconter le saut ?
03:10Alors, c'est toujours difficile.
03:14C'est pour ça qu'une journée comme moi, aujourd'hui, c'est un petit peu particulier.
03:18Parce que c'est beaucoup d'émotions, en dehors du fait que je revois beaucoup de gens.
03:22Je ne vis pas dans la période de Los Angeles.
03:25J'ai tourné la page.
03:27C'est ce qui explique aussi, d'un autre côté, parce que j'ai...
03:29Au Stade National que je viens de faire, la première remarque qu'on m'a faite, on m'a dit
03:33« Mais tout ce que tu dis, c'est précis, c'est net, c'est comme si ça n'avait pas bougé. »
03:39Justement parce que je ne suis pas plongé là-dedans. Je ne suis plus.
03:42Donc, c'est pour ça que quand j'y reviens, j'ai l'impression que c'est en état.
03:47Et donc, je me souviens très précisément du petit-déj.
03:54Voilà, jusqu'au moment où on part.
03:56On prépare mes affaires, mon sac.
03:58Ça vous intéresse, tout ça ?
04:01Le dernier repas, on part très tôt.
04:04On part à deux voitures.
04:06Et on le fait bien, puisque vignerons à un accident.
04:08Et ils montent dans la voiture, par exemple.
04:10Un gars qui prend un sens interdit.
04:12Voilà, c'est ça.
04:13Tiens, par exemple, quand on parle de l'organisation, du management d'une compétition de haut niveau,
04:18c'est effectivement Perrin qui dit « On part à deux voitures, parce qu'on sait bien ce qui peut se passer. »
04:21Et effectivement, comme par hasard, il y a un petit accident.
04:25On rentre dans le village olympique, on rencontre Hidalgo, qui est là.
04:35On prend un café ensemble.
04:38Et Hidalgo, spontanément, il voit nos visages, il comprend.
04:41Parce que je ne suis pas sûr qu'il sache, qu'il savait que c'était la perche.
04:45Il comprend instantanément ce qui se passe.
04:47Et Hidalgo se met à table avec Thierry, il se met à nous parler.
04:52Avec un discours, Hidalgo, qui est incroyable.
04:55C'est même surréaliste de voir Hidalgo comme ça, à quelques heures de la finale, qui discute avec nous.
05:02Et puis, il a eu des mots très apaisants.
05:06Sur la notion de plaisir, etc.
05:09Et on est partis, c'est le stade d'échauffement.
05:12Et puis, premier grand souvenir, la chambre d'appel.
05:15Parce qu'à la chambre d'appel, on y reste un quart d'heure, 20 minutes.
05:18On contrôle le matériel, on vous met en rang.
05:20Et déjà, moi, la grande différence, ce que je ressens déjà, c'est que j'ai envie d'y aller.
05:25Ça, j'ai dit plusieurs fois.
05:27J'ai dit, mais qu'est-ce qu'on fait là, il n'y a rien à faire ici.
05:32On est dans une pièce.
05:33Bon, il faut y aller maintenant.
05:34Et donc, on est en rang, et puis on prend ce couloir.
05:37C'est un vieux stade, Los Angeles.
05:39Et ça fait penser un peu à Colombe.
05:41On prend ce couloir, et puis au fur et à mesure qu'on avance, il y a une grande lumière.
05:43La lumière du stade.
05:44Et on commence à sentir les bruits, etc.
05:45Le stade qui vit.
05:46Et on arrive dans ce stade.
05:48Voilà.
05:49Et ça, c'est mon plus grand souvenir.
05:51Voilà.
05:52Et après, le concours commence.
05:56C'était ça, la question ?
05:58Moi, c'était par rapport au saut.
06:01Le saut.
06:02Alors, je continue.
06:03J'arrive.
06:04Il y a du vent de face.
06:06Donc, il y a tout le monde qui se précipite vers les jus.
06:08Il faut changer le sautoir, de sens, etc.
06:10Et moi, je ne me prends pas par discussion, parce que j'ai déjà envisagé que le vent pouvait être de face.
06:14C'est un grand stade.
06:15Tu étais élu avec les uns et les autres avant ?
06:18Oui, et puis je savais que le vent était défavorable, etc.
06:21Et puis, je me suis dit, de toute manière, j'étais préparé à toutes les éventualités.
06:25Le vent, s'il est de face, il est pour tout le monde, mauvais pour tout le monde.
06:28Donc, voilà.
06:30Et puis, premier saut 5m45, je rate.
06:33Et instantanément, je sais ce qu'il faut faire pour que ça passe.
06:36Tout ce que je peux dire, ça peut paraître prétentieux.
06:40Mais c'est comme ça, parce que je pense que j'étais prêt.
06:43Et je passe au deuxième, et je sens 65m, je change de paire, ça rate,
06:47parce que j'ai un problème de course, un rafale de vent.
06:50Je fais des impasses, parce que je sais que, dans une finale,
06:55quand on rate un essai, il faut vite reprendre l'avantage.
06:57Et puis, je réussis 70m, 75m au premier.
06:5970m, je fais un très beau saut, je crois.
07:01C'est sans doute le meilleur.
07:03Et puis, 75m, c'est le saut de la gagne, où je m'arrache vraiment.
07:06Je passe très près, je rave de la joue, il me semble.
07:09J'enlève la tête au dernier moment,
07:11et là, je sens déjà que c'est bien parti pour le titre olympique.
07:14Et après 80m, je suis assez fatigué,
07:17et je pense que j'ai mis vraiment tout mon...
07:22Comment dire ? Le concours, il est déjà un peu fichelé, déjà.
07:26Tu y rates, et je suis champion olympique.
07:29En accéléré, hein !
07:31Ça a duré 4 heures, l'histoire, quand même.
07:33Et après, au tournoi national.
07:35Alors, il y a un truc très sympa,
07:38c'est qu'on s'est retrouvés à attendre dans un couloir,
07:42avec Thierry et moi, et Ermel et McTully.
07:47Et je ne devrais pas dire ça, mais à l'époque, on fumait un peu.
07:51Les Américains, nous, on fumait toujours bizarrement.
07:53Et ce jour-là, les Américains, spontanément,
07:56sont venus nous voir, et ils tient à nous une cigarette,
07:58et on a fumé... Je ne devrais pas dire ça,
08:00mais il faut remettre dans le contexte, quoi.
08:02C'était tellement de tension, tellement de stress,
08:04et on s'est retrouvés à quatre,
08:06et on a fumé une petite cigarette, comme ça,
08:08et il y a une espèce de temps qui s'était arrêté.
08:16Et je sentais énormément de respect,
08:18chez les Américains.
08:20Je me souviendrai de Thierry, qui nous a dit, les Français,
08:22« Good job ».
08:24Donc ça, c'est très américain. « Good job », ça veut dire « bon travail ».
08:26Tout le monde sait.
08:28Et je trouvais que ça, ça m'a fait plaisir de leur part.
08:31Ils ont été fair-play.
08:33Ils ont été fair-play. Donc après, le podium.
08:35Le podium.
08:37Ce qu'on peut ressentir, à ce moment-là.
08:39Oui, ce qu'on peut ressentir.
08:41C'est exceptionnel.
08:45On va faire un saut en arrière,
08:4783, le record du monde.
08:51Parce qu'après avoir franchi 5,82,
08:55vous avez tenté 6 mètres.
08:57Oui.
08:59C'est la première fois, je crois, que vous avez tenté 6 mètres.
09:01Parce que déjà,
09:03on était dans une logique des 6 mètres.
09:05Et d'ailleurs, c'était 83.
09:07Les 6 mètres ont été faits deux années après.
09:09Donc c'était déjà dans une logique là.
09:11Mais on avait des éléments,
09:13mais on n'arrivait pas forcément à les mettre en place.
09:15Donc on en était encore à 5,80.
09:17Mais on sentait que c'était vraiment quelque chose d'éminent.
09:19Donc après un record du monde,
09:21je vais faire quoi ? 5,85 ?
09:23Je me suis dit, bon, on va faire 6 mètres.
09:25Et j'ai engagé un saut sur les 3, je crois.
09:27Au bassin.
09:29Mais je n'étais pas.
09:31Oui, deuxième. Mais je n'étais pas.
09:33Le problème, c'est que les poteaux ne montaient pas assez haut.
09:35Ça a pris un certain temps avant qu'ils puissent mettre 6 mètres.
09:37Je me suis un peu déconcentré.
09:39Parce que c'était plus haut,
09:41t'es quand même passé de 5,80.
09:43Mais par contre, une partie du public est partie,
09:45mais il y a des gens qui sont restés.
09:47C'était l'effet. C'était presque historique.
09:49Il y a des gens qui sont restés.
09:53Et puis, il y a eu tous les meetings internationaux,
09:55après.
09:57J'ai pas mal gagné.
09:59J'ai vu ça.
10:01Là, on parle des meetings après les Jeux.
10:03Alors, les meetings internationaux...
10:05Il y en a eu pendant toute la période.
10:09À quelle période ?
10:11Non, pas seulement après les Jeux.
10:13Il parle des meetings internationaux en général.
10:15En général, oui.
10:17Mais c'est vrai que...
10:21Oui, parce que les Jeux, j'en ai fait qu'un après.
10:23J'ai fait que Cologne, là où j'ai battu le record du monde.
10:25C'était l'époque. Mais je voyais plus l'intérêt de sauter.
10:27J'avais fait ce que...
10:29J'avais besoin de récupérer, surtout.
10:33Je me souviens de mon premier meeting.
10:35Mon premier meeting, je l'ai fait à Lausanne.
10:37Pas très bien marché, pour voir.
10:39Mais le second, je me souviendrai.
10:41C'était à Stockholm.
10:43Et j'ai fait le premier EXECO.
10:45C'était un meeting important à Stockholm.
10:47J'étais venu le matin en avion. C'était le soir.
10:49Et j'ai fait le premier EXECO avec Kozakiewicz.
10:51Je crois que c'était en 82.
10:53C'est un souvenir extraordinaire.
10:55Donc, il faut bien comprendre que...
10:57En ce qui nous concerne, on parle de 6 mètres.
10:59Mais quand j'ai commencé,
11:01on pouvait gagner un meeting international.
11:03Ça faisait 50.
11:05Le chemin parcouru,
11:0750, 60, 70, 80, 90,
11:09c'était vraiment une époque
11:11très riche pour le saut à la perche.
11:13Ça bougeait beaucoup.
11:17Je suis content de participer
11:19à cette époque-là.
11:21C'est une aventure.
11:23Après, c'est redescendu.
11:25Ce que je veux dire,
11:27c'est que ce qu'on faisait déjà,
11:29c'était vraiment de la perche,
11:31pas avant-gardiste, mais de la perche moderne.
11:33On est arrivé déjà à un degré
11:35très pointu de la discipline.
11:37Il y a des gens exceptionnels comme
11:39Sergei Bouka, Gatolin ou d'autres
11:41qui ont encore poussé très loin ce degré-là.
11:43Mais finalement, aujourd'hui,
11:45ces gens-là, exceptionnels ayant disparu,
11:47on retombe à des choses qu'on faisait
11:49C'est intéressant.
11:51Quand je revois les perchistes aujourd'hui,
11:53le niveau français se situe, en dehors de certains,
11:55à 5,50, 5,60.
11:57Alors qu'à l'époque,
11:59à 5,50, ils étaient dixièmes
12:01au championnat de France.
12:03C'était fou.
12:05C'est intéressant.
12:07On va pas faire les anciens combattants.
12:11Votre implication dans l'athlétisme
12:13en France, maintenant,
12:15puisqu'on a parlé
12:17de Romain Ménil,
12:19un petit peu...
12:21Je me suis manifesté après Sydney.
12:23Je me suis dit, après Sydney, la claque qu'on a prise,
12:25si ça ne change pas au niveau fédéral,
12:27ça n'a plus rien à comprendre.
12:29Je me suis manifesté avec d'autres
12:31et on a essayé de changer,
12:33un peu bouger les choses.
12:35Ça n'a pas changé.
12:37Je n'ai pas insisté.
12:39Je ne suis plus
12:41dans la course, sauf
12:43que je vais m'occuper un peu de Romain Ménil
12:45et lui apporter
12:47de mon expérience pour la compétition.
12:49Je vais avoir un rôle
12:51de manager.
12:53Avec son entraîneur, Georges Martin,
12:55avec qui je me suis entraîné.
12:57Je vais me promener à Bordeaux de temps en temps.
12:59Je fais les stages et je vais le suivre en compétition.
13:01On va essayer de mettre ça en place
13:03quatre mois avant
13:05les choses sérieuses.
13:11Après Sydney,
13:13vous avez ressenti pour être
13:15directeur de l'édite.
13:17Oui.
13:23Tant que le poste
13:25de DTN
13:27ne changera pas,
13:29c'est ce poste qui fait que
13:31les choses sont très compliquées
13:33à la direction technique.
13:35C'est une des raisons pour lesquelles
13:37on n'a pas considéré
13:39qu'il fallait mettre en place
13:41des encombrements
13:43par rapport aux équipes de France.
13:45C'est une prérogative du DTN.
13:47Les DTN qui viennent là,
13:49la seule chose qui les intéresse
13:51c'est le haut niveau.
13:53Alors que ça ne devrait pas être ça.
13:55Ça devrait être l'avenir
13:57de la discipline, de l'athlétisme en entier.
13:59Et mettre des gens qui vont faire
14:01un mélange de compétences
14:03à haut niveau des équipes de France.
14:05Je me suis retiré,
14:07mais il n'y a pas de problème.
14:11Aujourd'hui,
14:13le baptême du gymnase
14:15Salès,
14:17un gymnase qui a porté
14:19votre nom, Pierre Kino.
14:21Qu'est-ce qu'on ressent ?
14:23C'est le dernier round
14:25depuis ce matin,
14:27mais je suis bien chaud,
14:29bien prêt.
14:31Je n'ai rien préparé, je ne sais pas ce que je vais dire.
14:33Je pense que ça va être beaucoup d'émotions.
14:37Je crois que c'est un formidable cadeau
14:39et je le ressens encore plus
14:41avec la journée que je suis en train de passer.
14:45Joseph de Barros
14:47me faisait remarquer
14:49quand on me donne le nom
14:51de ce gymnase de bon vivant.
14:53J'apprécie tout ça,
14:55ça a juste valeur.
14:59Je suis très fier.
15:03C'est un très bel outil,
15:05c'est merveilleux.
15:07Ça me permet de passer
15:09une très belle journée
15:11qui se finit en beauté avec le gymnase Pierre Kino.
15:13Mais je n'en fais pas
15:15une affaire d'ego.
15:21Je vois ça comme un témoignage.
15:25Il y a quelque part
15:27un Salésien qui était licencié
15:29au Radial Club
15:31et qui a eu
15:33une trajectoire jusqu'au bout.
15:35C'est possible.
15:41Cette journée, pour finir,
15:43avec tous les enfants,
15:45petits et grands
15:47de Salésie d'agglomération.
15:51Non, pas du tout.
15:53J'adore la jeunesse.
15:57C'est un peu difficile pour moi
15:59parce que je n'ai pas l'habitude
16:01de m'entourner derrière moi.
16:03C'est très sympa.
16:05Je ne le ferai pas tous les jours,
16:07mais aimer le faire une fois,
16:09c'est bien.
16:11Il y a des gens que j'aime beaucoup
16:13qui m'accompagnent,
16:15comme Alain Bem.
16:17Retrouver des lieux,
16:19c'est important aussi.
16:21Je connais le prioré
16:23comme ma poche.
16:25J'ai tout fait.
16:27J'ai pêché.
16:29C'est à deux pas d'ici.
16:31Si c'est très loin,
16:33c'est toujours intéressant
16:35de savoir que c'est là,
16:37c'est mes racines.

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