• il y a 4 mois
Le journaliste et écrivain Franz-Olivier Giesbert était l’invité de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour, François-Olivier Gisbert, vous êtes journaliste et écrivain.
00:03Bonjour à vous.
00:04Emmanuel Macron poursuit ses consultations.
00:06Aujourd'hui, on veut nommer un nouveau Premier ministre.
00:08Plus de cinq semaines, on le rappelle, après la démission du gouvernement Attal.
00:11Est-ce que vous jugez ce matin que Jupiter s'est transformé en Cronos ?
00:16Oui, on peut redire autre chose.
00:18D'ailleurs, c'est un peu gribouille qui se prend quand même toujours un peu
00:22pour Merlin l'enchanteur, mais ça ne va pas le faire.
00:25Ça ne va pas le faire parce que bon, après cette séquence magnifique,
00:27il faut le dire, des géos qui se sont très bien passés.
00:30Et là, bravo le président, parce que c'est quand même lui qui était en charge.
00:33Pas que. Pas que.
00:34Pas que. Pas que.
00:35Il y a Thomas Heston, etc.
00:37Mais c'est vrai que bon, on sait qu'il s'est occupé des choses de très, très près.
00:41Donc bravo.
00:42Simplement, maintenant, il y a le retour à la réalité.
00:44Et c'est quoi le retour à la réalité ?
00:45C'est la dette.
00:46C'est la dette parce que ça commence, ça va être un problème.
00:49C'est-à-dire que nous...
00:50Pourtant, personne n'en parle, quasiment.
00:52Jamais, jamais.
00:52Mais nous risquons de devenir une proie pour les marchés financiers.
00:55Vous savez, les Français, notamment la gauche, disent toujours
00:57mais ce n'est pas grave, ce n'est pas grave.
00:58On va faire payer les riches, etc.
00:59Mais ça ne marche pas comme ça.
01:01C'est-à-dire qu'à un moment donné, arrive quelque chose qui est arrivé à la Grèce,
01:04qui est arrivé à l'Italie aussi.
01:06Vous pensez que la France peut être en faillite ?
01:08Non, mais ce n'est pas comme ça que ça se passe.
01:09C'est-à-dire qu'à un moment donné, pressé par les marchés,
01:12on est obligé de prendre des mesures pour gérer bien.
01:14C'est-à-dire pour l'instant, on a très mal géré depuis longtemps la France.
01:18Être mis sous tutelle, quasiment.
01:19C'est ce qui s'est passé avec la Grèce à l'époque.
01:21Oui, mais c'est comme ça que ça risque de se terminer.
01:24Et c'est pour ça que je le dis, et il faut le répéter,
01:27les Français n'en ont pas conscience, mais plus de 3 000 milliards de dettes,
01:30c'est de la démence.
01:31D'autant plus que c'est une dette qui est souvent,
01:34contrairement par exemple à ce qui peut se passer pour l'Italie ou le Japon,
01:37c'est une dette qui est souvent étrangère, et pas n'importe qui.
01:40C'est-à-dire, c'est le Qatar.
01:41D'ailleurs, vous avez vu, quand le maire du Qatar vient,
01:42tout le monde était à genoux, à la plate-flanche, etc.
01:45Parce qu'après, c'est également la Chine, effectivement.
01:47Et donc, ce sont des dettes qu'on sera obligés de rembourser en partie, en tout cas.
01:52Donc, ce matin, sur CNews et Europe 1,
01:53vous pressez Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre
01:56et de s'atteler, justement, au remboursement de ces dettes.
01:59C'est très compliqué, parce qu'après ce tease de la dissolution,
02:04il n'y a pas de majorité.
02:06Alors, c'est vrai qu'il y a quelque chose de fascinant, d'ailleurs.
02:09Moi, je l'avais dit, d'ailleurs, moi-même,
02:13Mélenchon est l'un des gagnants de cette élection.
02:14Ben oui, parce qu'il devait perdre.
02:16Et finalement, il s'en est pas si mal sorti.
02:18Mais il n'a pas gagné.
02:19Enfin, je veux dire, quand on entend Mathilde Panot dire que,
02:22voilà, nous sommes majoritaires.
02:24Mais majoritaire, mais c'est absurde.
02:26Mais je veux dire, à force de répéter les choses,
02:28finalement, parfois, vous savez, les mensonges,
02:31à force d'être répétés, ils deviennent des vérités.
02:32Bon, et donc, il prétend avoir gagné.
02:35Il prétend être le premier groupe.
02:37Et le premier groupe, c'est jusqu'à nouvel ordre, c'est le Rassemblement national.
02:40Et donc, si vous voulez, oui, parce que LFI,
02:43les partis socialistes et les Verts,
02:45tout le monde a compris que ça ne marche plus ensemble.
02:47Bon, c'est une coalition.
02:48C'est une union de façade.
02:49Une union de façade qui est destinée à se fissurer à un moment donné.
02:54Je ne vois pas trop comment ça peut marcher.
02:56Et si vous voulez, le vrai sujet, c'est qu'il doit trouver lui.
03:00Et c'est ça, moi, ce que je trouve, ce qui est un petit peu triste en ce moment,
03:05c'est qu'on voit bien qu'on glisse peu à peu vers une sorte de quatrième République.
03:08Et là, Emmanuel Macron n'y a absolument pas rien.
03:09Et d'ailleurs...
03:10Une République des partis.
03:11République des partis, ce sont les partis qui décident.
03:13D'ailleurs, il y a un grand moment comique dans la séquence qu'on vient de vivre.
03:16Là, on est vraiment dans la Comedia dell'Arte.
03:18C'est Lucie Casté, la candidate désignée par LFI.
03:22Attention, parce qu'elle est soi-disant socialiste.
03:25Mais enfin, vous avez remarqué qu'elle était socialiste, oui,
03:28jusqu'à ce que Hollande soit élue.
03:30Mais elle était frandeuse, puisqu'elle est revenue au Parti socialiste
03:33qu'après le départ de François Hollande, de l'Élysée.
03:36Donc, voyez, c'est une LFIste, en fait, de tête, de cerveau.
03:41À la botte de Jean-Luc Mélenchon.
03:43Oui, forcément.
03:43Mais bien sûr, il est à la manœuvre.
03:46Il est très bon, Mélenchon.
03:47D'ailleurs, comme d'habitude, c'est un grand politique dans cette séquence.
03:49Et il dit d'ailleurs, nous sommes pour le soutien sans participation.
03:53Oui, c'est génial.
03:54C'est sa tactique de cette semaine.
03:57Donc, il n'y a plus à être politicienne stérile, selon vous.
04:00Justement, ce qu'il a dit ce week-end, Jean-Luc Mélenchon,
04:02sur le fait qu'il ouvre la porte à un gouvernement du Nouveau Front populaire
04:05sans des membres de la France insoumise.
04:08Oui, mais c'est malin, puisque de toute façon,
04:10je veux dire, avec Lucie Castet, il a quelqu'un, voilà,
04:13qui, de toute façon, qui va travailler avec lui,
04:16parce qu'elle est dans le même état d'esprit politiquement,
04:19sur le plan économique.
04:20Mais Lucie Castet, je veux dire, parce que c'est un grand moment comique,
04:23il faut quand même le dire.
04:24Oui, oui. Alors donc, je suis prête.
04:26Nous sommes prêts.
04:27Maintenant, le président doit prendre ses responsabilités
04:30et me nommer président de la République.
04:31Non, mais c'est un pays de fous.
04:33Enfin, je veux dire, ils n'ont pas lu la Constitution, mais ils s'en foutent.
04:35C'est vrai qu'ils voulaient sortir de la Ve République.
04:37Là, c'est la Ve République, c'est le président qui choisit.
04:39Et le président, il a encore des pouvoirs.
04:41Et le président, il ne faut pas oublier,
04:42il peut encore utiliser l'article 16 qu'il a à sa disposition.
04:46Il peut encore utiliser l'article 16,
04:47notamment pour faire voter le budget à un moment donné,
04:50parce que là, on va vers un gros problème.
04:52S'il n'y a pas de budget, en plus, parce que s'il attend...
04:57Alors, c'est vrai qu'il a toujours un mal fou à prendre les décisions,
05:00Emmanuel Macron. C'est la procrastination.
05:02Vraiment, c'est une montagne de procrastination, Emmanuel Macron.
05:06Mais, mais, mais, là, il ne peut pas se tromper.
05:09Parce qu'une motion de censure, deux motions de censure,
05:12vous voyez, contre des premiers ministres nommés, etc.,
05:16on risque d'arriver dans une situation extrêmement compliquée.
05:19Il pourrait prendre la parole dans les prochaines heures.
05:21Que peut-il dire aux Français en ce moment,
05:23compte tenu de cet impasse politique que vous décrivez
05:25depuis plusieurs minutes sur CNews Europe ?
05:27Je pense qu'il ne devrait pas parler tout le temps.
05:30Vous savez, il y a eu des...
05:32Il devrait s'abstenir, cette fois-ci ?
05:33Non, non, il parle tout le temps. Il parle trop.
05:36C'est vrai que ça marche encore, puisque souvent, il dit des choses.
05:39Mais je veux dire, il croit que parler, c'est gouverner ou décider.
05:43Parler, ce n'est pas décider.
05:44Et je pense qu'il doit parler dans des moments importants pour le pays.
05:49Et je ne suis pas sûr que la nomination de ce premier ministre
05:52soit un moment important. Je veux dire, pourquoi ?
05:53Parce qu'on a parlé de ces problèmes d'aides,
05:56contrôle de l'immigration, antisémitisme aussi.
05:59On va en parler, on va en parler.
06:01Bon, il y a mille sujets très importants.
06:04Je ne suis pas sûr que le premier ministre,
06:07avec la majorité qu'il aura,
06:08c'est-à-dire de fait de briques et de brocs et de circonstances
06:11et à géométrie variable, une sorte de majorité d'idées,
06:14je ne suis même pas sûr que ça marche.
06:16Je ne suis pas sûr qu'il pourra régler les problèmes.
06:18Oui, oui, parce que là, il est là pendant...
06:20Le président de la République ne pouvant pas dissoudre pendant un an,
06:23en plus, l'Assemblée va être infernale.
06:26Quand il y a la menace de la dissolution,
06:29les assemblées se tiennent tranquilles, parfois, elles font attention.
06:33Mais quand il n'y a plus de menaces,
06:35ça risque d'être un peu le délire, notamment du côté de l'IFI.
06:39Il y a un parti qui semble ne pas se sentir concerné
06:41par cette séquence qui se joue en ce moment,
06:43c'est le Rassemblement national.
06:44Peu importe le premier ministre, il se retrouvera dans une impasse,
06:47a expliqué Jordan Bardelane, confrère du journal du dimanche.
06:49Est-ce qu'ils sont de simples spectateurs de cette séquence politique ?
06:54Non, ils engrangent, c'est tout.
06:56Vous voyez ce que je veux dire ?
06:57Dire que oui, ils ne sont pas passifs parce qu'ils préparent,
07:01ils ont intérêt, parce que là, s'ils ont perdu,
07:03c'est aussi parce que je pense que les Français pensaient
07:05qu'ils n'étaient pas du tout prêts.
07:07Mais en fait, ils engrangent et ils pensent que la situation actuelle
07:12va les favoriser.
07:13C'est sûr que c'est devenu aujourd'hui le Rassemblement national,
07:16un parti attrape tout, comme pouvait l'être d'ailleurs le Parti socialiste
07:19ou le RPR dans les années 70, 80, etc.
07:22Et donc, c'est un parti qui, pour l'instant, il avance
07:26et il ramasse tout ce qu'il peut partout pour essayer de coaguler.
07:29Mais il faut quand même qu'il s'organise, qu'il pense à un programme
07:33qui n'accepte plus les candidats loufoques et absurdes,
07:38parce qu'il y en avait quand même un paquet.
07:39Je crois que ça a beaucoup joué.
07:41Donc voilà, il est dans une phase de préparation.
07:43Mais la séquence, pour lui, n'est pas si mauvaise.
07:45C'est-à-dire qu'il apparaît aujourd'hui comme l'ex-vainqueur
07:49qui a été piétiné, saccagé, qui a été victime d'une espèce d'opération
07:55puisque, entre nous, ça ressemblait beaucoup à un truc absurde
07:59et absolument répugnant, d'ailleurs, de la Quatrième République,
08:02qui s'appelait la loi des apparentements, qui avait été votée
08:04pour permettre de faire des accords, la troisième force,
08:07vous savez, les centristes de l'époque, pour empêcher le RPF du général de Gaulle
08:11et le Parti communiste d'avoir trop de députés.
08:14Et là, vous avez eu cet accord absolument...
08:16Ce qui s'est passé effectivement durant ces législatives.
08:18Amoral, il faut bien dire, là, on est sorti totalement de la moralité.
08:22Oui, bien sûr, qui consistait à faire un échange entre,
08:26ben oui, l'ensemble, c'est-à-dire les macronistes,
08:29voté pour l'LFI et l'LFI voté pour ensemble.
08:34Et c'était pas seulement le nouveau Front populaire,
08:36c'est-à-dire c'est pas seulement avec le Parti socialiste.
08:38Vous savez très bien qu'il y a beaucoup de macronistes
08:40qui ont voté l'LFI et inversement, c'est une sorte de...
08:44Ce qui s'est passé, effectivement, il y a un mois et demi durant ces législatives.
08:46Aujourd'hui, vous avez Mélenchon qui donne le la, très souvent,
08:49d'ailleurs, même au Média, parce que les gens reprennent.
08:52Il dit sans arrêt, mais c'est grâce à nous
08:54qu'il y a des macronistes à l'Assemblée nationale.
08:56Je vous signale aussi que c'est grâce aux macronistes
08:59qu'il y a des LFI à l'Assemblée nationale.
09:01Vous avez évoqué l'antisémitisme.
09:03Je veux dire, c'est vraiment de la moralité pour moi.
09:05On est sorti vraiment de la morale.
09:07Vous avez évoqué l'antisémitisme à l'instant.
09:08Après l'attaque de la synagogue de la Grande Motte,
09:10l'ensemble de la classe politique a condamné ce qui s'était passé
09:12en utilisant des termes différents.
09:14Pourtant, est-ce que vous estimez aujourd'hui qu'une partie d'entre elles,
09:17une partie de la classe politique, alimente cet antisémitisme ?
09:19Évidemment, j'irai même un peu plus loin.
09:22Il y a un certain nombre d'élus de la République qui sont antisémites,
09:26qui tiennent des propos antisémites sous prétexte d'anti-sionisme.
09:29Bien sûr, regardez du côté de la France insoumise.
09:32D'ailleurs, ce qui est atroce, je vais vous dire,
09:34moi, ce qui m'a vraiment, vraiment chagriné,
09:37et on peut avoir un peu peur pour le pays quand on voit ça,
09:41c'est-à-dire ces gens-là, les pires, les pires,
09:43ils ont été les mieux élus.
09:45C'est-à-dire que, par rapport à leur électorat,
09:48ce qu'ils appellent les quartiers populaires,
09:50finalement, quand vous êtes catalogués antisémites,
09:53ça devient un argument électoral.
09:55Ça, ça fait peur.
09:56Aujourd'hui, quand vous entendez Mélenchon qui dit
10:00« l'antisémitisme est résiduel en France »,
10:02je vais vous dire, il est en train de devenir systémique.
10:04Il devient systémique.
10:05Ce n'est pas que l'ensemble de la classe politique est antisémite,
10:07que les Français, globalement, sont antisémites,
10:10mais il y a un parti qui joue l'antisémitisme.
10:14Pourquoi ?
10:14Parce que c'est populaire dans certains quartiers populaires,
10:18comme ils disent,
10:19parce que c'est leur expression pour dire, en fait,
10:20des quartiers où il y a beaucoup d'islamistes ou de musulmans,
10:24parce qu'il y a des islamistes aussi en France,
10:25il ne faut pas se le cacher, d'ailleurs.
10:27On l'a vu encore avec l'affaire de la Grande-Motte.
10:29Il y en a un, il y en a un, ils circulent,
10:31et puis ils ont des liens, ils ont des amis.
10:33Et ces gens-là, ils sont…
10:35Voilà, c'est très simple, je vais vous dire.
10:36Il y a un processus.
10:39Vous savez ce que c'est l'antisionisme ?
10:40C'est une sorte d'antisémitisme masqué.
10:43Pour une raison très simple,
10:44vous voyez très bien ce qui se passe aujourd'hui.
10:45On essaie de chasser les Juifs.
10:48On veut qu'ils partent.
10:48Où est-ce qu'ils vont aller, les Juifs ?
10:50Ils vont certainement pas aller…
10:51Ben oui, bien sûr.
10:52C'est ça l'idée.
10:53C'est ça l'idée des islamistes.
10:54Il faut qu'ils partent.
10:55Ils ont fait ça partout.
10:56Nous sommes face à une sorte de gazanisation
10:59de la vie politique française.
11:00Quand ils sont arrivés en Algérie,
11:02vous savez, les Arabes…
11:03C'est moi ce néologisme.
11:05C'est intéressant, d'ailleurs,
11:06quand ils sont arrivés en Algérie,
11:07parce qu'il ne faut pas oublier
11:09que l'Algérie était colonisée par les Arabes.
11:12Macron ne le savait pas quand il a dit
11:13que la colonisation est un crime contre l'humanité.
11:17Il ne savait pas sans doute,
11:18d'ailleurs, qu'il insultait les Arabes
11:20qui sont au pouvoir aujourd'hui en Algérie.
11:21Parce qu'il ne faut pas oublier les Berbères
11:22qui étaient là avant, les Kabiles,
11:23les Juifs qui étaient là bien avant les Arabes,
11:26qui sont arrivés au 7e siècle,
11:28dans les conquêtes arabes.
11:30Les Juifs ont été chassés.
11:32Ils ont été chassés en 1962.
11:34Ils étaient là bien avant.
11:35Donc, si vous voulez, l'idée toujours,
11:37oui, c'est l'obsession antisémite,
11:39disons, de certains musulmans,
11:41pas de tous, certainement pas.
11:42Au contraire, il y a même un philo-sémitisme
11:45dans certaines couches musulmanes.
11:46Mais l'idée, c'est toujours de les chasser.
11:49Et donc, là, on veut qu'ils aillent en Israël.
11:51Et après, vous avez vu le Hamas,
11:54qui quand même donne, comment dire,
11:56le ton chez certains élus éléphistes.
12:01Le Hamas dit jamais Israël
12:03parce qu'Israël n'existe pas.
12:05Israël doit être détruit.
12:07Donc, on l'appelle l'entité sioniste.
12:09Et si vous voulez, toute l'affaire,
12:10c'est ça aussi.
12:11Moi, j'ai toujours combattu Netanyahou.
12:14Je ne suis pas juif et je regarde cette affaire.
12:16C'est scandaleux.
12:17Les Juifs, c'est leur territoire
12:20depuis 3000 ans.
12:21Ils sont là depuis toujours.
12:23Ils ont été envahis par tout le monde,
12:25par les Arabes, par les Perses,
12:27par les Ottomans, etc.
12:28Ils sont toujours revenus.
12:30Bon, c'est leur terre.
12:31C'est aussi une terre arabe.
12:32Il faut la partager, bien entendu.
12:34Mais comment voulez-vous faire un État palestinien ?
12:36Je suis pour, évidemment,
12:37un État palestinien depuis toujours.
12:38Mais comment voulez-vous faire un État palestinien
12:40quand personne ne veut discuter avec vous ?
12:42Il y a eu un moment où c'était possible.
12:44C'est vrai, quand il y avait
12:45des grands dirigeants israéliens,
12:46Yitzhak Rabin et Shimon Peres,
12:48qui ont fait la paix avec Arafat,
12:50qui était un ancien terroriste
12:51qui s'était converti en homme de paix,
12:53qui était un grand monsieur.
12:55Bon, mais Arafat, il est mort.
12:56Tout le monde est mort.
12:57Voilà, tout le monde est mort aujourd'hui.
12:59Et on est dans une autre histoire avec Netanyahou,
13:01qui n'est pas un grand politique,
13:03ça, c'est clair,
13:03mais qui fait ce qu'il peut.
13:05De toute façon, c'est impossible.
13:07Quand Macron dit
13:08on va faire un État palestinien,
13:10mais comment c'est possible ?
13:11Comment c'est possible ?
13:12Est-ce qu'on craignait aujourd'hui
13:13un embrasement, justement,
13:14par rapport à ce qui s'est passé
13:15ces dernières heures dans la région ?
13:16Ce que je trouve atroce,
13:17c'est qu'en France aujourd'hui,
13:18on pousse les Juifs à partir,
13:20une certaine catégorie de la population,
13:22et que là-bas, on veut détruire.
13:24On veut détruire Israël.
13:25Et c'est ça qui est affreux.
13:26C'est pour ça que l'anti-sionisme,
13:28comme on dit,
13:29c'est une fadaise.
13:32La réalité, c'est que ces gens-là
13:35veulent la destruction des Juifs.
13:38C'est ça, l'idée.
13:39C'est ça, depuis le début.
13:41Après, c'est vrai qu'on peut...
13:42Moi, je condamne les bombardements.
13:43Je suis triste quand je vois ça.
13:44Évidemment.
13:45Mais ce n'est pas ça, le sujet.
13:46Le sujet, c'est qu'il y a
13:47une espèce d'international.
13:49On parle toujours
13:50d'internationale, les Juifs.
13:51Il y a une internationale antisémite.
13:53Il y a une internationale
13:54anti-juive aujourd'hui.
13:55Et c'est ça qu'il faut dire.
13:56Et tous ceux qui disent le contraire
13:59sont complices de ce projet infâme.
14:04Je trouve ça profondément répugnant.
14:07Et c'est contraire
14:09à tous les gènes de la France.
14:11La France, le pays des Lumières,
14:12le pays des Justes.
14:13La France qui est un beau pays,
14:14qui est un grand pays.
14:15Et vous savez, les Juifs,
14:18ils sont consubstantiels aussi
14:20à l'identité française.
14:22Merci beaucoup, François-Yves Légisbert.
14:24C'était votre grande interview
14:25sur CNews Européen.
14:26Vous êtes journaliste, écrivain,
14:27éditorialiste au point.
14:28Et nous voyons l'un de vos derniers
14:30ouvrages, Tragédie française.
14:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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