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Transcription
00:00On retourne au plateau avec Kétevan Gorgistani. Bonjour Kétevan, grosse pression hier soir pour Tim Walz,
00:05inconnu du grand public il y a encore deux semaines, et le voilà sur le devant de la scène, passage plutôt réussi ?
00:10Oui, plutôt réussi, il l'a dit lui-même quand il a commencé son discours, vous savez, je n'ai pas souvent fait ce genre de discours,
00:18et ce qu'il voulait dire par là c'est d'abord la taille de la salle dans laquelle il parlait et aussi le fait qu'il y avait une audience télévisuelle
00:26qui était assez énorme, et c'est probablement la plus grosse audience qu'il aura d'ici à l'élection,
00:31et donc il fallait vraiment qu'il montre aux Américains, qui ne le connaissent pas vraiment, qui il était.
00:37Et donc il a fait une sorte de présentation biographique de son enfance dans un petit village du Nebraska,
00:44puis sa carrière de professeur des écoles, sa carrière de réserviste de la garde nationale, de coach de football américain,
00:52on a vu d'anciens joueurs qu'il avait coachés qui sont montés sur scène avec leurs maillots,
00:58mais aussi sa carrière politique où il a d'abord été élu comme représentant à la chambre dans le Minnesota dans un district qui était très républicain,
01:07donc il a parlé de la façon dont il avait dû négocier avec des gens avec qui il n'était pas d'accord pour arriver à passer des lois,
01:15et enfin sa position comme gouverneur du Minnesota, où là il était soutenu justement par cette aile progressiste du parti démocrate,
01:24et où là ils ont pu passer ces lois qui vont bien, très bien pour l'aile gauche du parti.
01:31Mais il fallait aussi qu'il montre pourquoi il avait été choisi comme vice-président,
01:36et la raison pour laquelle il a été choisi comme vice-président de Kamala Harris, c'est parce qu'il est un peu le pendant de Kamala Harris.
01:42Il ramène des groupes que Kamala Harris peut-être n'a pas vraiment, notamment des gens plus blancs, plus ruraux, peut-être un peu plus âgés, ce Midwest un peu rural.
01:53Kamala Harris, c'est les jeunes, les minorités, les grandes villes, et donc c'est ce ticket qu'il devait vendre hier soir,
02:02et il a plutôt bien réussi en tout cas pour cette première grosse présentation.
02:06Concession, optimisme aussi, vous disiez progressisme, on sent presque de la légèreté qui se dégage de ce discours de Tim Walsh hier,
02:19et puis de la convention démocrate en général, est-ce que c'est l'atmosphère que tente de créer le parti ?
02:24Absolument, parce qu'il y a eu bien entendu changement de candidat, mais il y a vraiment eu un changement de ton.
02:30Ce n'est pas pour dire que les démocrates avec Kamala Harris et Tim Walsh ne parlent plus des dangers pour la démocratie,
02:37ils ont parlé par exemple hier soir du 6 janvier, c'est quelque chose qui est toujours très présent,
02:42mais on est passé d'un discours de Joe Biden qui était très sérieux sur cette menace de Donald Trump qu'il faisait peser sur l'Amérique,
02:51sur l'âme de l'Amérique qui était en jeu dans cette élection, à une façon un peu plus légère de parler des mêmes choses,
02:59d'attaquer les républicains, mais de le faire avec de l'humour, et on l'a vu dans les discours de Barack Obama par exemple,
03:05de Michelle Obama, de Bill Clinton hier soir, d'Hillary Clinton, il y a toujours quelques petites blagues, un peu d'humour,
03:11et on sent que c'est une façon d'essayer de redonner un peu d'espoir aux gens, au lieu de leur parler d'à quel point ça peut être horrible dans le futur,
03:23on leur parle de à quel point ça pourrait être bien dans le futur, il y a eu là un changement, et en tout cas, ça a l'air pour l'instant de marcher plutôt bien dans les sondages,
03:31si on regarde les sondages nationaux, Kamala Harris a un peu effacé l'avance de Donald Trump,
03:37mais ce qui est plus important dans les élections américaines, bien entendu, ce sont les états-clés,
03:41il y a un mois, quand Joe Biden quittait cette course pour l'élection 2024, Donald Trump était plus ou moins en tête dans les 7 états-clés,
03:50maintenant Kamala Harris a rattrapé son retard et même dépassé Donald Trump dans certains de ces états,
03:55la question c'est, est-ce que ça va durer assez longtemps, est-ce que ça va durer jusqu'à novembre,
04:00et Bill Clinton l'a dit hier, il ne faut pas sous-estimer son adversaire, il faut avoir cette euphorie, cet enthousiasme,
04:09mais ne pas oublier que la campagne va être longue et très difficile.
04:14Merci beaucoup Katevon.

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