Études et entrepreneuriat : Quand vie universitaire et coiffure s’entrelacent

  • le mois dernier
Au cœur de la cité universitaire de l’Institut des sciences à Ouagadougou (IDS), une activité inattendue s’épanouit discrètement pour le bonheur des étudiants. De jeunes habitants de la cité ont improvisé des salons de coiffure. Bruno Zinsonni et Mathieu Somé, tous deux étudiants au département d’anglais de l’université Joseph Ki Zerbo, sont parmi ces jeunes entrepreneurs qui jonglent habilement entre les exigences académiques et leur passion pour la coiffure.

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00:00Je m'appelle Zinsanou Bruno et je suis étudiant en anglais,
00:29Université d'UQZ. Ça fait maintenant six ans, peut-être cinq ans comme ça.
00:35Lorsque j'étais en classe de cinquième, j'ai commencé à apprendre la coiffure avec mon grand-frère.
00:49Mes clients, c'est les étudiants et puis les habitants qui sont dans les périphéries.
00:55Mes connaissances aussi. Depuis le village, j'ai des amis qui savent que moi j'excelle dans le domaine de la coiffure.
01:02Donc, il y a certains qui ne se coiffent pas, c'est quelqu'un.
01:07Donc, étant donné que je suis là, chaque fois qu'ils m'appellent, je suis disponible pour se coiffer.
01:12Donc, en général, on peut dire que comme nous sommes dans la cité IDS, il y a également des élèves et des élèves professeurs.
01:18Donc, ils se coiffent ici. Il y a d'autres coiffeurs aussi dans la cité.
01:25Je dirais que c'est grâce à la coiffure que j'arrive à me positionner pour pouvoir mieux étudier.
01:31Pas que c'est la coiffure qui me donne de l'argent pour pouvoir financer mes études,
01:38mais quand même, étant donné qu'il y a quelque chose que j'ai fait, à part de cela, je trace maintenant mon programme pour pouvoir mieux bosser.
01:45Mais il faut dire au début, c'est la coiffure qui m'a aidé.
01:49À part de cela, je trace maintenant mon programme pour pouvoir mieux bosser.
01:53Mais il faut dire au début, ce n'était pas simple parce que je suis venu trouver déjà un coiffeur ici et dans ce même coin-même.
02:00C'est un grand frère. Il fait un master. Donc, je me suis approché de lui. On a échangé.
02:05C'est lui aussi qui m'a accepté. On a essayé de trouver un consensus.
02:11Et dans la semaine, lui, il sort pendant les week-ends. Et puis, le 12 juin, moi, je sors et je travaille.
02:16Donc, on s'est entendus comme ça.
02:18Avant même que je ne démarre aussi, j'avais fait des publicités sur les réseaux, comme WhatsApp par exemple.
02:27Et chaque fois, je me sers ça dans mes statuts. Mes amis voyaient aussi que je fais la coiffure ici.
02:33Donc, s'ils veulent se coiffer, ils viennent, soit ils m'appellent d'abord avant de venir.
02:37Je vois que son travail se fait bien. Beaucoup d'hommes l'apprécient. Je crois qu'il a le talent.
02:49Et vu qu'on est ici, c'est encore moins chiant quand on est étudiant.
02:55Moi, j'ai l'encouragement qu'il me baisse les bras. Parce que tu peux avoir plusieurs activités, tout est possible.
03:01Et même si à la longue, tu as eu un métier qui est plus supérieur à la coiffure, tu peux faire des salons et tu peux embaucher des gens.
03:08Comme souvent aussi, on a les cours. Ce sont les temps libres qu'on profite pour faire la coiffure.
03:31On fait ça à 300 francs par tête. Et si on doit mettre les dents, ça s'élève à 500 francs.
03:39Si un jour j'arrive à avoir une fonction, je pense que la coiffure, je vais maintenir ça.
03:55Je vais ouvrir un salon et améliorer ça en plus de l'activité que je vais avoir.
04:03Je vais continuer dans la coiffure. Et je compte aussi mettre en place un grand salon de coiffure, que ce soit à Ouagadou ou dans mon village.
04:12Et vu que c'est quelqu'un qui m'a appris la coiffure, je compte aussi apprendre à plusieurs personnes.
04:18Pour que l'apprentissage que j'ai reçu de ces personnes ne soit pas bénéfique pour moi seulement.
04:32Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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