Nomination d'un nouveau Premier ministre : bien qu'affaibli, Emmanuel Macron est là, «le maître des horloges», juge Jean Garrigues

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Transcript
00:00Bienvenue dans les studios d'Europe 1. Emmanuel Macron avait fixé la date du 15 août
00:04après la trêve olympique pour nommer un premier ministre chargé de composer une équipe gouvernementale.
00:09Toujours rien à l'horizon Jean Garrigue, est-ce que ça peut encore durer longtemps ?
00:13Non ça va pas durer très longtemps. Je rappelle que dans d'autres grandes démocraties européennes
00:18on prend des mois quelquefois voire des années pour essayer de mettre en place un pacte de
00:25gouvernement. Mais ils ne vivent pas sous la constitution de 58. Alors c'est tout le problème effectivement
00:31mais je pense que dans le paysage politique d'aujourd'hui avec ces trois forces
00:37relativement égales, peut-être une quatrième car il faut rappeler que les républicains, si vous additionnez députés et sénateurs, c'est la plus grande force parlementaire.
00:45Bref, dans un paysage aussi fragmenté, il faut trouver de nouvelles manières de pratiquer ces institutions de la
00:52cinquième république. Il faut inventer, il faut une révolution culturelle. Cette révolution culturelle, à mon sens,
00:59elle s'appelle compromis, elle s'appelle convergence, elle s'appelle éventuellement coalition.
01:04Le problème c'est qu'on est dans un
01:07état d'esprit qui est celui de
01:11l'obsession présidentielle de 2027 et qui est totalement
01:15antinomique par rapport à cette idée de compromis.
01:19Pour dire les choses, pardon, un peu plus simplement, personne n'ose faire le premier pas quoi, d'une certaine façon il y a un peu de ça.
01:24Personne n'ose se jeter à l'eau.
01:26Exactement, parce que tout le monde a peur justement d'y perdre des plumes.
01:31On voit très bien que le calcul de, si on prend le calcul de Jean-Luc Mélenchon par exemple,
01:38le calcul pour lui de se rester dans une coalition
01:42du Nouveau Front Populaire
01:44avec quelqu'un qui serait leur candidat pour eux, Matignon, Lucie Castex, qui n'est pas de la France Insoumise,
01:51c'est un calcul qui peut être
01:53dangereux sur plusieurs plans, parce que d'abord
01:57un gouvernement
01:58issu du Nouveau Front Populaire, à mon sens, aurait une durée de vie très limitée, on va y revenir dans un instant, et aussi parce que
02:05il y perdrait justement le leadership de la gauche.
02:08On va y revenir. Et c'est un peu pareil pour tous. On va y revenir, mais d'abord d'un point de vue
02:12constitutionnel, est-ce que cette situation ne commence pas à poser un sérieux problème, parce qu'il y a quand même cet article 5 de la Constitution qui
02:18oblige Emmanuel Macron
02:19à garantir la continuité de l'État, et donc à prendre une décision le plus rapidement possible quand même. Oui, alors
02:26en l'occurrence, c'est le paradoxe, parce qu'il est très affaibli politiquement, mais là il est le maître des horloges, il peut choisir le moment
02:34auquel il va justement
02:37demander à tel ou tel d'exercer cette responsabilité.
02:41C'est
02:43la tradition, la pratique veut qu'on choisisse très vite, mais ce qui s'est passé dans toutes les autres cohabitations, parce qu'il y aura forcément une
02:51cohabitation,
02:52c'est que celui qui était nommé à Matignon, il pouvait s'appuyer sur une majorité absolue, très absolue.
02:58C'était le cas pour Chirac en 86, c'était le cas pour Jospin en 97.
03:03Aujourd'hui, on est dans le cas où on n'a pas de majorité claire qui se détermine, ça explique aussi
03:09le temps de latence. Il y a aussi les Jeux Olympiques,
03:12Emmanuel Macron a voulu profiter de cet effet des Jeux Olympiques pour essayer de mettre en place cette idée de
03:21cohésion, d'unité nationale.
03:23Donc on voit très bien que tout ça
03:26converge vers ce délai.

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