• le mois dernier
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Nouveau Premier ministre : «Emmanuel Macron veut une cohabitation avec lui-même», s'agace Manon Aubry
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00Emmanuel Macron a-t-il, en juin 2022, il y a deux ans,
00:02donc, gagné les élections législatives ?
00:05Oui, c'est une évidence.
00:06Vous le dites. A présent, alors, je vous cite Jean-Luc Mélenchon,
00:10il parlait de déroute du parti présidentiel qui était total.
00:14Vous dites ce matin, oui, c'est une évidence, tout simplement,
00:16peut-être parce que les circonstances ont changé et que cela vous arrange.
00:19Je vous l'explique. La déroute, c'était par rapport au résultat
00:21qu'il avait fait en 2017.
00:22Si vous regardez le nombre de députés démacronistes,
00:25il n'a cessé de baisser de 2017 à 2022,
00:27puis de 2022 à 2024.
00:30Donc, j'ai envie de dire que cette déroute est allée à son paroxysme
00:34après ces élections législatives
00:36et qu'on a un président de la République aujourd'hui
00:38qui, 50 jours plus tard, refuse toujours d'accepter sa défaite.
00:41Je me mets à la place des gens qui, j'espère,
00:44parce que c'est pas le cas de tout le monde,
00:45sont partis en vacances au début de l'été,
00:47ou au moins les enfants qui sont partis en vacances
00:49le 9 juillet dernier après les élections législatives.
00:51Ils reviennent à la fin de l'été, il y a toujours pas de Premier ministre,
00:55il y a un gouvernement démissionnaire
00:58qui gère beaucoup plus que les affaires courantes,
01:00et à la fin des fins, on revient dans le monde d'avant
01:03en consultant les anciens présidents de la République,
01:05on nous propose même Bernard Cazedon.
01:07J'ai l'impression d'un immense retour dans le passé,
01:10un peu comme une faille spatio-temporelle dans laquelle on est,
01:14et c'est un peu singulier à cette rentrée.
01:16Comment vous qualifiez justement cette attitude du chef de l'État
01:18qui pourrait, on pourrait le dire ainsi, procrastine, peut-être ?
01:22C'est plus que de la procrastination,
01:23je pense que c'est un coup de force contre la démocratie.
01:27Un coup de force démocratique ? Vous avez lu la Constitution ?
01:29Oui, un coup de force.
01:31Oui, le président de la République doit nommer, pas choisir,
01:34et donc il doit tenir compte des élections législatives.
01:36Ces élections législatives ont donné au Nouveau Front populaire
01:40le plus grand groupe politique, certes avec une majorité relative,
01:42mais le plus grand groupe politique.
01:44Et j'ai le sentiment qu'on a un président de la République
01:46qui veut être président de la République,
01:48mais qui veut être aussi Premier ministre,
01:50qui veut être président de l'Assemblée nationale,
01:52qui veut être aussi chef de l'opposition.
01:54Au final, il veut une cohabitation avec lui-même.
01:55Mais, pardon, en fait, dans une démocratie,
01:58ce sont les urnes qui parlent, les urnes ont parlé,
02:00elles ne veulent plus des macronistes, de sa politique de malheur,
02:03de sa politique de misère sociale.
02:05Et donc maintenant...
02:06Oui, c'est une politique de malheur.
02:08Je pense que sa politique a créé du malheur dans notre pays,
02:11a augmenté les inégalités sociales,
02:13a créé du désespoir pour tout un tas de gens,
02:16a fait un recul en matière de lutte contre le changement climatique,
02:20a poussé des millions de gens à travailler deux ans de plus
02:23à cause de la réforme des retraites.
02:26Donc, toutes ces choses-là, il est temps d'en tourner la page.

Recommandations