Menace de destitution de Macron : «Rajouter du bordel au bordel n’est pas nécessaire», estime Rémi Cardon

  • il y a 2 semaines
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Transcript
00:00Bienvenue dans les studios d'Europe 1, est-ce que vous pensez comme Jean-Luc Mélenchon qu'ils font engager une procédure de destitution d'Emmanuel Macron
00:07pour sanctionner son refus de nommer Lucie Castex à Matignon, et sa prétendue dérive autoritaire ?
00:13Non, je pense pas que ça soit une proposition nécessaire dans le contexte politique, je pense que c'est déjà assez compliqué.
00:20Je pense que maintenant il faut plutôt s'organiser sur comment on va entamer les discussions le 23 août avec le Président de la République,
00:27puisqu'on va être les quatre formations plus Lucie Castex, et puis préparer la suite.
00:34Vous savez, dans la tradition républicaine, le moyen de sanctionner une politique ou un gouvernement qui n'est pas adapté aux attentes des Français
00:43par rapport aux derniers résultats électoraux, ça s'appelle une motion de censure.
00:46Pas besoin de partir dans un article 68 pour destituer un Président de la République, en tout cas je pense que
00:51rajouter du bordel, excusez-moi du terme, au bordel, je pense pas que ce soit nécessaire aujourd'hui.
00:56Justement, c'est la question que j'allais vous poser, parce que c'est quand même un sujet qu'on balaye d'un revers de manche,
01:02une procédure de destitution, en tout cas envisagez cette procédure, c'est pas anodin quand même, c'est grave ce qui est proposé par Jean-Luc Mélenchon.
01:12Oui, alors après il faut rappeler aussi que des députés républicains en 2016 avaient fait le même coup au Président de la République François Hollande,
01:20donc moi je pense que c'est un coup de com', un coup politique avant le 23, il parle de coup de pression au Président de la République,
01:28sachez que je pense que le Président de la République dort sur ses deux oreilles, puisqu'il faut 610 députés et sénateurs
01:37pour destituer le Président de la République, sincèrement je pense que c'est plutôt un coup d'épée dans l'eau,
01:44maintenant c'est comment on prépare la rentrée politique.
01:48Mais ça crée quand même pas mal de troubles dans votre famille politique, le Parti Socialiste,
01:52parce que certains estiment que d'une certaine façon, dans sa proposition, Jean-Luc Mélenchon est allé trop loin finalement,
01:58dans sa volonté de conflictualiser de façon permanente le climat politique français.
02:04Oui mais enfin je veux dire, qu'est-ce qui change ? Rien de nouveau sous le soleil, puisque Jean-Luc Mélenchon a toujours fonctionné un peu comme ça,
02:12donc voilà, maintenant nous on reste concentrés sur un programme politique qui est le programme du NFP,
02:22je pense que d'ailleurs, si on regarde l'échiquier politique d'aujourd'hui, on est les seuls à être prêts à avoir une personne pour Matignon et un programme.
02:31Maintenant, c'est comment on construit les choses de manière plus apaisée,
02:37et là en l'occurrence, effectivement, la France Insoumise a décidé par le biais d'une tribune de mettre un coup de pression,
02:43ou un coup de communication, avant le 23 août, ce n'était pas forcément nécessaire.
02:48Justement, Emmanuel Macron reçoit vendredi les groupes et les responsables politiques pour les consultations,
02:52donc en vue de la formation de ce gouvernement, est-ce que c'est bien pertinent d'aller à la rencontre d'un Président de la République dont on réclame la destitution ?
03:00Oui, parce que je pense qu'il est l'heure qu'Emmanuel Macron, le Président de la République, sorte du déni démocratique qu'il est en train de vivre depuis plusieurs semaines.
03:10Il a utilisé la trêve des Jeux Olympiques, moi ce que je remarque, c'est qu'il a été très rapide pour appuyer sur le bouton de l'article 12 pour la dissolution,
03:20et puis par contre il est très long pour appuyer sur le bouton pour l'article 8, pour justement nommer un Premier ministre ou une Première Ministre.
03:28Voilà, donc ce que j'attends d'un Président de la République, c'est de sortir de ce déni démocratique et surtout de sortir de cette crise institutionnelle qui est en train de s'installer progressivement,
03:37parce que la grosse difficulté qu'on va avoir dans les jours qui arrivent, c'est de construire un budget, parce que le futur gouvernement va construire un budget qui sera présenté au Parlement au mois d'octobre.
03:49Et le fameux projet de loi de finances, le PLF, ce projet de loi de finances, il va être très important sur la suite des événements, sur le fonctionnement de nos services publics, etc.
04:00Et aujourd'hui, on a l'impression qu'un Président de la République retarde les choses pour avoir la main encore et toujours sur Matignon.
04:09En fait, aujourd'hui, il faut qu'ils comprennent qu'il a les clés de l'Elysée, ok, mais il n'a plus les clés de Matignon, c'est fini. Il ne peut plus être Premier ministre encore.
04:17Franchement, Rémi Cardon, vous croyez vraiment à l'annulation de l'ICICST ?
04:21Oui.

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