Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 06/08/2024.
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00:00L'éthisme, inquiète, mais le basket, régal !
00:03Exploit des Bleus aujourd'hui qui ont battu le Canada en quart de finale.
00:06On voit les images avec vous Romain.
00:07Les Français qui n'étaient pas favoris de ce quart contre le Canada
00:10après une phase de poule peu convaincante.
00:11Et le Canada qui est l'une des grosses nations de ce tournoi
00:14derrière les Etats-Unis notamment.
00:15Mais les Bleus ont réalisé le match référence qu'ils attendaient
00:18et dont ils avaient besoin.
00:19Victoire 82 à 73.
00:21Vous avez vu le gros dunk de Gershon Yabou.
00:23C'est les meilleurs marqueurs du match avec 22 unités pour la France.
00:25Et regardez ce panier depuis le parking d'Evan Fournier
00:29qui a scellé la victoire des Français.
00:32Vraiment un très gros match Victor Wembanyama.
00:35On l'a vu aussi sur pas mal d'aspects du terrain
00:37même s'il n'a pas marqué énormément de points.
00:39En tout cas les Français sont qualifiés pour les demi-finales
00:42et ils retrouveront les champions du monde en titre allemand.
00:44Et on va en parler longuement de cette équipe de France de basket
00:47et on commence tout de suite à en parler avec Vincent Poirier
00:50notre international français, notre expert vice-champion olympique à Tokyo.
00:54Tout va bien Vincent ?
00:56On vous a suivi un petit peu en vacances non ?
00:58Un coup c'était en Crète, un coup c'était à Disney.
01:00C'est bon vous êtes rentré à la maison.
01:02Vous avez bien pu suivre ce match de l'équipe de France.
01:04Il est bien bronzé.
01:06Là je suis à Istanbul.
01:09Continue.
01:11Oui j'ai pu suivre.
01:13Très bien.
01:15Vincent comment vous les avez sentis ces bleus ?
01:17Est-ce qu'ils vous ont rassuré ?
01:19Est-ce que vous aviez besoin d'être rassuré ?
01:23J'ai beaucoup aimé le match.
01:25Dès l'entame, dès les premières minutes,
01:27on a vu une équipe avec beaucoup d'intensité,
01:29une envie de faire,
01:31un caractère.
01:33Donc je n'avais pas forcément besoin d'être rassuré.
01:37Parce que je connais le groupe, je sais de quoi ils sont capables.
01:39Mais c'est vrai que je pense que eux ça va leur faire du bien
01:41de cette grosse victoire.
01:45On a vu un match assez complet.
01:49Où il y avait de l'intensité en défense.
01:51Je voyais tout le monde concerné.
01:53Les choses étaient dures.
01:55Et en attaque, on a vu une équipe libérée
01:57qui jouait beaucoup à l'intérieur,
01:59en point de fixation.
02:01Des joueurs comme Gershon, comme Mathias.
02:03C'est vrai que ça a apporté une densité
02:05à l'équipe physique beaucoup plus importante.
02:07J'ai vu une énergie sur le terrain,
02:09sur le banc,
02:11entre les joueurs, etc.
02:13Dès qu'il y avait un panier
02:15qu'on n'avait pas forcément vu
02:17sur les matchs de prépa et sur les matchs de pool.
02:19On a ressenti une énergie,
02:21une envie de bien faire.
02:23C'est ça qui je pense va les porter
02:25jusqu'à la finale.
02:27C'est se partager avec le public,
02:29cette énergie et cette envie
02:31qu'ils ont montré.
02:33Vous parlez de Vincent, donc on a envie de revenir dessus.
02:35Est-ce que cette victoire, c'est la touche
02:37Vincent Collet aussi ?
02:39Parce que c'est les second couteau,
02:41mais ce n'est pas les leaders qu'on connait
02:43qui ont performé aujourd'hui.
02:45On pense à Mathias Le Sor, vous en avez parlé,
02:47à Yabou Selé, à Cordinier.
02:49Ça aussi,
02:51ça a fait la différence.
02:53Est-ce que cette victoire, on la doit
02:55à la tactique de Vincent Collet
02:57qui a surpris quelques personnes avec ses choix tactiques ?
03:01Les choix ont été bons.
03:03La preuve,
03:05Isaiah Cordinier qui a commencé le match
03:07et qui a fait un très bon match.
03:09Gerson qui a été dominant,
03:11Mathias aussi.
03:13Les changements qu'il y a eu
03:15aujourd'hui ont été payants.
03:17C'est bien parce que ça va donner
03:19confiance à ces joueurs-là.
03:21C'est sur ces joueurs-là
03:23qu'on va se reposer sur les prochains matchs.
03:25C'est important
03:27que des joueurs comme ça,
03:29quand ils en ont l'opportunité,
03:31prennent les rênes en main
03:33et fassent le mieux qu'ils peuvent.
03:35Je pense à Isaiah
03:37qui n'était pas forcément
03:39le plus brillant jusqu'ici.
03:41Aujourd'hui, il a montré qu'il avait le niveau
03:43et qu'il pouvait apporter beaucoup.
03:45On a vu un Victor Wembanyama
03:47en manque d'efficacité.
03:49Est-ce que ça peut être une bonne nouvelle
03:51de se dire que la France n'est pas forcément
03:53Wemby-dépendante et qu'avec un Victor Wembanyama
03:55correct, mais sans être flamboyant,
03:57on peut gagner des matchs aussi ?
04:03Le Canada, c'est une équipe petite, physique.
04:05Ce n'est jamais facile pour un grand.
04:07On sait que les équipes se focusent
04:09beaucoup sur lui pour l'empêcher
04:11de jouer et de prendre feu.
04:13On sait que quand Victor est
04:15en pleine confiance
04:17et libre de ses mouvements,
04:19c'est compliqué de l'arrêter.
04:21Le Canada a fait le choix
04:23de vraiment resserrer ça sur lui.
04:25C'est normal que de temps en temps,
04:27il soit en difficulté
04:29comme ça, mais c'est bien
04:31parce que ça ouvre aussi des spots
04:33pour les autres joueurs
04:35et ça fait jouer l'équipe.
04:37Je pense que le rôle de Victor
04:39c'est de rendre meilleur ses coéquipiers
04:41quand c'est compliqué.
04:43Attirer les défenses comme il le fait,
04:45c'est rendre meilleur les autres.
04:47Vincent, vous venez de parler
04:49il y a quelques instants de la finale.
04:51C'est désormais là que vous voyez
04:53cette équipe de France vous projeter
04:55jusqu'à ce dernier match du tournoi ?
04:59Le prochain match, ça va être l'Allemagne.
05:01Je pense qu'on a le dernier match
05:03qui s'est passé tous en tête.
05:05Les joueurs l'ont,
05:07pas les diminutions, mais quand même,
05:09devant son public, devant ça,
05:11de prendre autant de points
05:13et de faire un match aussi pas beau,
05:15je pense que tout le monde
05:17a envie de bien faire.
05:19Je pense que contre le Canada,
05:21on avait encore des images de l'année dernière
05:23en Coupe du Monde,
05:25où c'était encore une grosse défaite.
05:27Je pense que toute l'équipe a ça
05:29et comme j'ai dit tout à l'heure,
05:31l'énergie qu'ils ont montrée ce soir,
05:33dès qu'il y avait un panier marqué
05:35ou l'ensemble du groupe,
05:37ça va être un gros point
05:39et tout le monde est vraiment
05:41focus sur ça et l'Allemagne,
05:43ça va être le prochain stade.
05:45La finale, c'est encore loin,
05:47il reste un match et pas n'importe lequel,
05:49mais c'est faisable.
05:51Ils jouent avec l'envie
05:53et comme ils ont fait ce soir,
05:55je suis confiant.
05:57Merci beaucoup pour cette première analyse.
05:59On vous garde avec nous,
06:01mais on va débattre tout de suite
06:03puisque je vais vous poser une question.
06:05Deux chroniqueurs ne sont pas d'accord.
06:07Ça aussi, j'ai toujours rêvé de le dire.
06:09Duel !
06:11La France peut-elle rêver du titre ?
06:13Dev Apadou pense que oui.
06:15L'optimisme à ma gauche,
06:17Hugo Guimet pense que non.
06:19L'habillage va s'installer.
06:21Vous avez 30 secondes, chacun qui commence.
06:23Ils ne savent pas.
06:25C'est hyper dur,
06:27je ne suis pas capable de faire des choix dans la vie.
06:29Dev, on a choisi pour moi
06:31dans l'oreillette.
06:33Il est mignon ce duel.
06:37Oui, je crois qu'ils peuvent en rêver.
06:39C'est une équipe qui aurait dû imploser
06:41après ce qui s'était passé
06:43au sein de l'équipe.
06:45Elle s'en est servie,
06:47elle s'est remobilisée.
06:49Beaucoup de joueurs ont bien répondu.
06:51Ils ont répondu à l'intensité du Canada
06:53qui est une des équipes les plus intenses du monde,
06:55si ce n'est la plus intense du tournoi.
06:57Quand tu peux survivre à ça
06:59et le faire avec la manière,
07:01c'est une équipe qui peut monter de niveau.
07:03Tous les rêves sont permis.
07:05Au moins jusqu'à la finale.
07:07Après, sur un match, le basket est un sport d'adresse.
07:09Pourquoi pas ?
07:11A vous, Hugo.
07:13C'est un sport d'adresse.
07:15Les Américains ont des shooters inégalables.
07:17Chez nous, on n'a pas les mêmes.
07:19Ils ont fait un énorme match.
07:21J'avais la chance d'être à Bercy.
07:23J'avais aussi la chance d'être à Bercy
07:25pour le match d'après face aux Etats-Unis.
07:27Ils ont vraiment trop de marge sur toutes les équipes.
07:29Ils ont encore mis 35 points au Brésil.
07:31La France, déjà,
07:33il va falloir passer l'Allemagne
07:35qui nous a mis un éclat sur le dernier match.
07:37Si ça passe contre l'Allemagne,
07:39les Etats-Unis, c'est tout simplement injouable.
07:41Une médaille d'argent, ce serait déjà extraordinaire.
07:43Dev Apadou face à Hugo Guillemet.
07:45Vous votez, bien sûr,
07:47pour savoir qui vous a le plus convaincu.
07:49Et vous, Président, qui vous a convaincu ?
07:51Je comprends les arguments d'Hugo.
07:53C'est vrai.
07:55C'est la réalité des choses.
07:57Mais à un moment, j'ai envie d'être fou.
07:59Ces JO nous ont porté dans une dimension assez incroyable
08:01depuis 15 jours.
08:03On a l'impression de vivre un peu sur un nuage.
08:05Donc, à un moment, il faut accepter peut-être
08:07l'incroyable truc, le rêve.
08:09Ce n'est pas l'assurance qu'ils vont gagner.
08:11Mais pourquoi il ne se passerait pas un truc incroyable ?
08:13Ce qu'ils ont fait en plus aujourd'hui en défense,
08:15c'est vraiment incroyable face à une équipe comme le Canada
08:17dont on sait aussi qu'il faut être costaud, solide.
08:19On savait que depuis le début, ça avait été un point faible de l'équipe.
08:21Le fait d'avoir trouvé les systèmes qui ont fonctionné
08:23aujourd'hui, on peut toujours se dire
08:25que les Américains peuvent être aussi dans un jour moins bon.
08:27On l'a vu contre le Sud-Soudan. C'était en préparation, évidemment.
08:29Mais ils ont fait qu'à un moment, ça peut arriver.
08:31Il faut dire la vérité aux gens aussi, Hervé.
08:33Finale olympique avec la Dream Team.
08:35Je veux bien que vous rêviez. Mais là, ce n'est pas de l'optimisme.
08:37Je vais citer un grand auteur de l'émission.
08:39Il s'appelle Grégory Schroeder.
08:41Il nous regarde. Il a cité. Il a dit, il était 22h30.
08:43Je me souviens très bien. Il a dit, je peux vous dire une chose.
08:45S'il y a une équipe qui ne gagnera pas,
08:47ce sont les Etats-Unis. Ils ne seront jamais champions olympiques.
08:49Il l'a redonné.
08:51C'est notre meilleur allié.
08:53Il l'a redonné d'un seul coup.
08:55Finalement, c'était un 2 contre 1.
08:57Donc, je donne ma voix à Dave.
08:59Même si la réalité va peut-être nous rattraper assez vite.
09:01Vincent Poirier, je vous vois sourire
09:03en écoutant Grégory Schroeder.
09:07Et vous, vous donnez votre point à qui ?
09:09Qui vous a convaincu ?
09:13Non, je pense qu'aujourd'hui, on a le droit de rêver.
09:15Les Etats-Unis ont une équipe vraiment incroyable.
09:17Mais c'est un match.
09:19C'est un match.
09:21Il peut se passer plein de choses.
09:23C'est toujours ultra motivant de jouer
09:25une équipe comme ça.
09:27Ça développe chez les joueurs
09:29une envie encore plus.
09:31Et la capacité de faire plus d'efforts.
09:33Dans le match, c'est très intense.
09:37J'ai envie de croire.
09:39J'ai envie d'y rêver.
09:41On a déjà fait une finale olympique
09:43contre les Américains. C'était pas la même équipe.
09:45Je pense que c'est là
09:47où on aura besoin de l'expérience de tout le monde.
09:49De jouer en NBA comme des joueurs de rouling.
09:51Et pour faire le match
09:53le plus complet possible.
09:55Après, ça va se jouer à peu de choses.
09:57Mais j'y crois.
09:59Georges, vous y croyez vous aussi ?
10:01Rêver, on peut toujours rêver.
10:03Il y a un truc un peu irrationnel dans le rêve.
10:05C'est l'intitulé de la question.
10:07C'est l'intitulé de la question.
10:09Il se dédoie.
10:11Dans le basket,
10:13le rapport de force est souvent respecté.
10:15C'est pas du foot.
10:17Je pense qu'il y a encore
10:19peut-être trop peu de choses
10:21pour qu'on ait suffisamment de certitude
10:23avant de penser
10:25à une possible médaille d'or.
10:27Avant le match d'aujourd'hui,
10:29toute la préparation nous avait donné
10:31beaucoup d'inquiétudes sur le jeu,
10:33sur l'association qu'on pouvait avoir
10:35entre Wemby et Rudy Gobert.
10:37On a commencé à changer les choses aujourd'hui.
10:39On ne va pas oublier peut-être
10:41tout ce qui s'est passé avant sur un match.
10:43J'espère que oui,
10:45mais on n'a pas suffisamment de certitude
10:47pour que je me dise qu'on est capable d'enchaîner
10:49un deuxième match face à l'Allemagne
10:51qui nous a mis plus de 14 points, je crois.
10:53J'ai envie d'y croire,
10:55mais pour l'instant,
10:57je n'ai pas suffisamment d'éléments
10:59qui me permettent d'avoir des certitudes.
11:01C'est plus qu'une montagne.
11:03C'est peut-être la meilleure équipe des Etats-Unis
11:05qu'on a vu depuis trois Jeux olympiques.
11:07On ne parle pas de...
11:09Un élément, c'est que comme l'équipe de France...
11:11Alors évidemment, ce ne sont jamais les mêmes équipes,
11:13mais quand même, la mystique avant,
11:15c'était que les Américains étaient invincibles,
11:17en tout cas pour nous.
11:19Et comme le fait de les avoir battus
11:21il n'y a pas si longtemps que ça,
11:23tu enlèves un peu cette mystique-là.
11:25Quand ils vont rentrer sur le terrain,
11:27c'est jamais par bonheur qu'ils sont en finale
11:29face à eux, parce qu'effectivement,
11:31il faut d'abord être en finale.
11:33Mais il n'y aura pas ce truc de
11:35« c'est une mission impossible ».
11:37Ça joue au mental.
11:39Bien sûr, ça compte, évidemment.
11:41Une partie de l'avantage que tu as,
11:43c'est dans le couloir, quand tu croises les mecs.
11:45Si à ce moment-là, ce sont des mecs
11:47que tu n'as jamais battus,
11:49où tu te sens à des kilomètres,
11:51le match, tu l'as presque perdu avant de rentrer sur le cours.
11:53Mais là, ils savent qu'ils l'ont déjà fait.
11:55Peut-être pas tout à fait face à cette équipe,
11:57mais ils l'ont déjà fait.
11:59Ça peut compter aussi à la marge.
12:01Tidiani, Dodeline de la tête,
12:03je vous donne la parole dans une seconde.
12:05Chacun ses compétences.
12:07Oui, on a eu une réaction, Anne-Sophie.
12:09Celle d'Evan Fournier, le joueur de l'équipe de France,
12:11qui a parlé notamment de la solidarité
12:13au sein du groupe.
12:15Et pendant ce match, depuis deux ans,
12:17il m'est arrivé beaucoup de choses,
12:19mais jamais je ne perdrai ma confiance.
12:21J'ai été discret tout le match.
12:23Ça m'a donné des opportunités pour la fin.
12:25Malgré tout ce qui s'est dit et passé,
12:27on est resté solidaires avec le staff.
12:29Et pour recontextualiser un petit peu,
12:31Evan Fournier, qui était au centre
12:33a décidé de tout miser sur la défense
12:35par rapport à ce tournoi.
12:37Et Evan Fournier, après le dernier match de poule
12:39face à l'Allemagne, avait déclaré
12:41qu'on ne pouvait pas jouer que sur la défense
12:43et que la meilleure défense, c'était l'attaque.
12:45Il y avait eu un petit quiproquo, on va dire.
12:47Et on a vu sa rage sur le terrain,
12:49sur le parquet, aujourd'hui.
12:51C'était assez impressionnant.
12:53Pas de quoi vous convaincre
12:55pour les voir en finale.
12:57Non, pour le moment,
12:59je ne fais pas partie des rêveurs,
13:01c'est pour gagner.
13:03Et s'ils perdent, pareil.
13:05Moi, je ferai pareil s'ils perdent.
13:07Déjà, une fois qu'on aura éventuellement battu l'Allemagne.
13:09Parce que là, j'ai l'impression qu'on est aussi
13:11un petit peu vite en besogne.
13:13C'est eux qui posent la question.
13:15Moi, en tout cas, ma réponse,
13:17c'est de me dire qu'aujourd'hui, j'ai surtout vu
13:19un changement dans l'attitude.
13:21Oui, dans le jeu, on a vu des choix forts
13:23de Colet, on a vu certains joueurs s'affirmer.
13:25Mais moi, je trouve que vraiment,
13:27ce qui a été frappant, c'est le côté,
13:29l'équipe vexée, piquée,
13:31d'avoir été déconsidérée
13:33par son propre public, même.
13:35Parce que médiatiquement parlant, en gros, on a dit
13:37qu'ils allaient prendre une rousse et que, limite,
13:39il ne fallait pas venir voir le match.
13:41Donc, moi, j'ai besoin d'avoir un deuxième match
13:43pour voir si c'était une réaction d'orgueil ponctuelle
13:45ou s'il y a vraiment quelque chose qui s'installe
13:47sur une dynamique de 2-3 matchs.
13:49Et si, contre l'Allemagne, tu arrives à montrer
13:51les mêmes choses, à remettre ces ingrédients-là
13:53en termes de mentalité et de jeu,
13:55avec toujours ces choix forts,
13:57on va se dire qu'on a peut-être des bases un peu plus solides
13:59et rêver peut-être un petit peu moins de laïcité.
14:01Nous, on est partis du postulat que
14:03ce qu'ils ont montré là, ce qu'ils n'avaient pas montré
14:05depuis des semaines, on se dit
14:07« Ok, maintenant, ils tiennent peut-être quelque chose. »
14:09Et c'est sur cette base-là qu'on imagine
14:11que, s'ils reproduisent ce match-là,
14:13il n'y a pas la ligne droite de Longchamp
14:15entre l'Allemagne et le Canada. C'est le même genre d'équipe,
14:17je veux dire, en termes de niveau. À mon avis,
14:19ils peuvent se qualifier contre l'Allemagne
14:21avec ce contenu-là.
14:23Vincent Poirier, vous avez le mot de la fin
14:25sur l'attitude. Ça aussi,
14:27ça vous a frappé à vous,
14:29l'attitude, la rage, notamment d'Evan Fournier,
14:31mais pas que sur le parquet aujourd'hui.
14:35Oui, j'ai vu un banc qui vivait,
14:37un banc qui vivait chaque action défensive,
14:39chaque action offensive,
14:41qui vivait chaque point.
14:43Et ça, c'est important dans une équipe,
14:45d'apporter cette énergie-là, et en plus,
14:47des supporters aussi.
14:49C'est quelque chose, il faut que l'équipe
14:51se nourrisse de ça. On joue à domicile,
14:53c'est un avantage pour nous.
14:55Et ça, c'est un avantage jusqu'à la fin,
14:57si on y va.
14:59Il faut qu'ils continuent sur cette rage,
15:01parce que c'est ça qui va leur donner le plus de confiance.
15:03Et en tant qu'équipe,
15:05je pense que c'est un point
15:07important de montrer à l'autre qu'on est
15:09tous unis. Je les voyais se tenir,
15:13se prendre sous les bras, etc.,
15:15avant la fin du match. C'est ça, c'est des signes
15:17d'une équipe unie, et soudée,
15:19et qui n'a qu'un but. J'espère
15:21qu'ils vont garder la même attitude.
15:23Il y a eu des histoires, comme vous l'avez dit,
15:25entre Vincent et Evan.
15:27Tout ça, ça fait partie de la vie d'un groupe,
15:29ça fait partie d'une compétition,
15:31et ça sert à ça aussi,
15:33ça sert à construire une équipe.
15:35Et souvent, c'est comme ça
15:37que se finissent les belles histoires, entre guillemets.
15:39C'est quand juste avant,
15:41il y a eu des petits problèmes, des trucs, des machins,
15:43et qu'à la fin, tout se résout,
15:45et ça aide tout le monde à aller dans le même sens.
15:47– Merci beaucoup,
15:49Vincent Poirier, d'avoir été avec nous
15:51pour débriefer cette victoire
15:53de l'équipe de France
15:55de basket et cette qualification.
15:57C'était bien, vous vous êtes régalé, vous avez vu des stars, Hugo ?
15:59– Oui, mais surtout… – Ils l'ont vu déjà,
16:01ils étaient contents de te voir.
16:03– Il y a Will Smith.
16:05– The singer from l'équipe du soir.
16:07– Will Smith m'a arrêté.
16:09– Non mais on n'a plus le temps,
16:11c'était une boutade.
16:13– On n'a pas parlé de l'ambiance.
16:15C'est extraordinaire, et si on peut rêver,
16:17c'est grâce à ça, parce que les Canadiens,
16:19à certains moments, ça les a paralysés.
16:21Ils perdaient des ballons, ils ont envoyé des ballons
16:23directement en touche, des joueurs chevronnés de NBA,
16:25moi je n'avais jamais vu ça,
16:27ils ont été pris à la gorge aussi par le public.
16:29– Et il y avait de l'ambiance aussi au Club France,
16:31Charles-Antoine Nora, Tom Trichereau et Corentin Roland
16:33ont tendu le micro l'équipe aux supporters
16:35juste après le coup de sifflet final.
16:37– Moi je m'attendais à ce qu'ils perdent,
16:39franchement c'est fou, j'en tremble encore,
16:41c'est incroyable.
16:43C'est une victoire méritée largement,
16:45une équipe phénoménale, Fournier on y pense, magnifique.
16:47– C'est fou ce qui s'est passé,
16:49c'est un match de fou, on n'était pas favoris,
16:51et là on a gagné avec la manière,
16:53c'est ça qui manquait,
16:55et là on est là, on y est, on va en demi,
16:57et les Allemands on va les prendre, on va les prendre les Allemands.
16:59– Et Ben Fournier est critiqué,
17:01mais regardez-moi le shoot qu'il a rentré au quatrième carton
17:03dans le money time les amis, magnifique.
17:05– On va essayer de taper l'Allemagne,
17:07on va essayer de se venger,
17:09parce que les Français quand on est sous pression,
17:11quand on a des émotions,
17:13on est capable de tout,
17:15donc on va le faire, on va le faire,
17:17on va les battre les Allemands, on va les battre.
17:25– Et espérons qu'on voit ces mêmes scènes de joie
17:27à la fin de ce tournoi olympique
17:29pour notre équipe de France de basket.
17:31On reparle de basket dans quelques instants,
17:33parce qu'il y a des basketards français
17:35qui ont déjà une médaille, c'est le basket 3-3,
17:37ils sont attendus au Club France.