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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 20/11/2024.

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Sport
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00:00C'est terminé l'actualité. Ce soir, Philippe Diallo, candidat à la présidence de la Fédération Française de Football.
00:082024, c'est terminé pour les bleus. On va faire le bilan des bleus. 2024, année contrastée. Certes, une demi-finale de l'Euro, mais lorsqu'on regarde l'audimat, les audiences sont en baisse.
00:17Question d'Étienne qui vous est adressée.
00:20Oui, c'est une question sur de l'actualité extrêmement récente. On a vu deux équipes de France, celle de rugby et celle de foot, diffuser sur TF1.
00:27C'est celle de rugby qui a fait une bien meilleure audience. Est-ce que ça vous inquiète ? Est-ce que ça inquiète aussi les sponsors de la Fédération ?
00:35D'abord, ça n'inquiète pas les sponsors parce que tous ont renouvelé la confiance. Vous venez de parler du Contranac. Au contraire, ils ont accru leur confiance dans la Fédération en s'engageant pour le long terme.
00:45De ce point de vue-là, il y a une formidable attractivité. J'entends cette petite musique sur les audiences, sur l'amour de l'équipe de France.
00:55Je suis désolé, mais je ne vois pas exactement la même chose. Je vous prenais la saison. L'équipe de France allait jouer puisqu'on ne pouvait pas jouer au Stade de France.
01:03On a joué partout en province à guichet fermé. Tous les matchs de l'équipe de France se sont fait à guichet fermé.
01:09On n'a fait qu'une fois un peu moins qu'on a joué à Lyon. C'était un lundi soir. C'est le seul match de la saison où on n'a pas joué à guichet fermé.
01:17Vous ne percevez pas ce désamour pour le foot qui est quand même à tous les coins de rue ? Dans les audiences télé, dans le nouveau contrat télé de la Ligue ?
01:29Parfois, j'ai le sentiment que c'est certains journalistes qui sont en désamour plutôt que le public. Je vois les Français dans les stades.
01:41La faible influence de l'histoire du Stade de France il y a trois jours.
01:47Vous trouvez que le match contre Istra est un match dans un contexte normal ? Au contraire, je me félicite qu'on ait réussi à jouer ce match-là avec du public.
01:55C'était à l'honneur du foot français et de la France de réussir à tenir son match. Je vois que nos amis belges avaient délocalisé le même match en Hongrie.
02:03Je préfère avoir fait les 15 000 spectateurs qu'on a fait en France en respectant nos valeurs.
02:09Philippe Gallo, les audiences sont en baisse. C'est ce qu'on veut. Ça ne vous préoccupe pas du tout ?
02:14Pas du tout.
02:16Tout va très bien madame la marquise.
02:19Ce n'est pas du tout ça que je dis. Je dis simplement que quand vous dites désamour, tous les stades sont pleins.
02:24On a été en Allemagne. On a fait le record de spectateurs français, de fans français qui ont suivi l'équipe de France en Allemagne.
02:32On a fait 11 000 Français qui se sont déplacés en Allemagne. Ce n'était jamais arrivé.
02:36Quant à l'audience, chaque fois que l'équipe de France joue, elle est en tête de toutes les télés.
02:43De ce point de vue-là, aussi en termes d'audience. Après, il faut rentrer un peu plus dans le fond.
02:48Aujourd'hui, la télé, tous les prime time sont en baisse de 8 à 10 % quelles que soient les émissions.
02:54Ce n'est pas simplement un phénomène foot. C'est aussi un phénomène de la télé qui, notamment auprès des jeunes générations, attire moins.
03:01L'équipe de France est aujourd'hui autour de 5 millions à peu près de moyenne d'audience chaque fois qu'elle joue.
03:08Quand elle joue des grandes compétitions, parce que je pense que c'est aussi un phénomène important, on a banalisé d'une certaine manière la victoire.
03:16J'ai connu des époques où on faisait la fête lorsqu'on se qualifiait pour un tournoi final à l'Euro ou à la Coupe du monde.
03:23Aujourd'hui, les Français, depuis, ils ont pris l'habitude qu'on est qualifié et qu'on va loin.
03:31Et quand vous allez loin, match contre l'Espagne, demi-finale, on a fait 16 millions de téléspectateurs.
03:37C'est la plus grosse audience de l'année. Donc voilà, je dis qu'il faut toujours être vigilant.
03:42Mais de là à parler d'un désamour, je pense que c'est excessif.
03:46Le jeu des bleus fait débat, mais pas pour Didier Deschamps. Petite séquence à l'Euro avec un joueur suédois.
03:53Mais pour Didier Deschamps, il n'est pas suédois. Il y a un truc. Écoutez et regardez cette séquence.
03:58On parle de la France avec ces joueurs de haute qualité qui sont assez ennuyeux.
04:04Alors, quel est votre ressenti là-dessus ? On veut un football un peu plus palpitant.
04:13Vous êtes suédois, vous êtes sûrs ? Non, vous êtes déguisés. Vous vivez en France, c'est sûr.
04:21Écoutez, si vous vous ennuyez, vous regardez autre chose, ce n'est pas grave. Vous n'êtes pas obligés.
04:28C'est sur une boutade, mais ça a fait certains réagir, certains chroniqueurs de l'équipe du soir.
04:32Il ne peut pas dire ça. Il est sélectionneur. Il a envie d'envoyer bouler un peu le client, le téléspectateur.
04:39Mais vous savez, puisque j'ai vécu l'Euro avec l'équipe de France, j'ai eu cette chance-là.
04:44Vous subissez, quand vous êtes Didier Deschamps, des critiques quotidiennes, permanentes.
04:49Alors qu'il fasse une boutade une fois, après avoir subi des dizaines et des dizaines ou des centaines de critiques,
04:56je crois que c'est normal. Je pense qu'on oublie quand même que, en 24 mois, l'équipe de France a fait la finale de la Coupe du Monde.
05:03Elle a fait la demi-finale de l'Euro. Elle termine première de son groupe de Ligue des Nations.
05:07Alors, pour une équipe qui ennuie tout le monde et qui est sans jeu, comme vous le dites, c'est quand même, moi, je le sais,
05:14par rapport à tous mes collègues européens présidents de fédérations, mais tous, ils voudraient être à ma place.
05:19D'avoir une équipe qui est aussi performante, qui, là encore, si l'Argentine avait perdu ou avait fait ne serait-ce qu'un match nul
05:28contre le Pérou cette semaine, la France aurait terminé première au classement FIFA à la fin de l'année 2024.
05:35Donc, tout n'est pas parfait, mais quand même.
05:39Donc, vous ennuyez pas quand vous regardez les Bleus, vous.
05:42Mais j'aurais préféré que l'équipe de France marque plus de buts à l'Euro.
05:48J'aurais préféré revivre un scénario, comme on l'a vu à la finale de Coupe du Monde, où le match s'enflamme et devient légendaire
05:55dans les 20 dernières minutes et puis dans les prolongations.
05:58Donc, vous êtes ennuyé comme nous.
06:00Bien évidemment. Mais sincèrement, si on était éliminé dans les phases de poule de l'Euro, qu'est-ce que vous auriez dit ?
06:07Vous étiez amusé ?
06:09Non, une catastrophe.
06:10C'était la crise.
06:12Le jeu, est-ce que c'est important, quand on est président de FEDE, dans le dialogue ?
06:16Déjà, moi, je voudrais comprendre quel dialogue vous pouvez avoir avec Didier Deschamps.
06:20Quand vous êtes Philippe Diallo, président intérimaire de la FEDE, jusqu'à la fin de ce mandat-là, vous êtes face à Didier Deschamps.
06:28Je suis président en plein exercice.
06:30Pas élu.
06:32Il est élu aussi.
06:34Il est élu, pardon.
06:36Président en cours de mandat.
06:38Je comprends.
06:39Et vous êtes face à Didier Deschamps, qui est un monstre du football, qui a tout gagné, qui est un immense joueur, qui a un palmarès d'entraîneur.
06:45Qu'est-ce que vous pouvez lui dire, vous, Philippe Diallo, face à Didier Deschamps ?
06:48Rien.
06:49C'est lui le patron, en fait. Le vrai patron de la FEDE.
06:51Vous croyez ?
06:52Je ne sais pas, je vous pose la question.
06:53Non, mais je pense que les choses...
06:54Qu'est-ce qu'après l'Euro, vous avez été capable de dire à Deschamps, sur le spectacle, qui était quand même...
07:00Moi, je lui avais donné un objectif, qui était d'atteindre les demi-finales de l'Euro.
07:05Il a atteint cet objectif.
07:07La première chose que je lui ai dit, c'est bravo Didier, vous avez atteint l'objectif.
07:12Et ensuite, je lui ai dit...
07:14Vous parlez du jeu ensemble ?
07:16Mais bien sûr.
07:17C'est intéressant ce qu'a dit Olivier, raconter votre parcours de joueur.
07:20Mais bien sûr.
07:21Le FC Nantes, en plus, ce n'est pas rien dans l'histoire du foot français.
07:24Par exemple, sans rentrer dans les confidences ou les dialogues qu'on peut avoir, mais par exemple, après l'Euro, moi j'ai reçu Didier Deschamps pour faire le bilan avec lui.
07:34Et d'ailleurs, je l'ai amené aussi devant le Comex, c'était la première fois qu'il avait une expression devant tous les élus du foot.
07:39Justement pour lui demander qu'est-ce qu'on allait faire à la rentrée.
07:42Et on a discuté.
07:43Et c'est là qu'est apparu ce fameux terme qui a été beaucoup repris, d'oxygénation.
07:48Parce que notre objectif aujourd'hui, c'est d'amener l'équipe de France le plus haut pour la Coupe du Monde 2026.
07:53Et de se servir de cette Ligue des Nations, qu'on a commencé à jouer, pour justement permettre à Didier de tester des nouveaux joueurs.
08:01De tester des tactiques nouvelles.
08:03Pour faire en sorte que petit à petit, il puisse se faire son idée pour construire l'équipe qui va permettre à la France d'être d'abord qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde.
08:11Et puis j'espère briller en 2026 aux Etats-Unis.
08:14C'est ça dont on a parlé.
08:16Et il m'a dit, Président, peut-être qu'on va avoir plus de difficultés à la rentrée parce qu'on va faire des tests, on va introduire de nouveaux joueurs.
08:23Et je lui dis bonjour.
08:24Vous avez un nouveau message.
08:25Un nouveau message.
08:26Excusez-nous, pardon Bernard, un téléspectateur voulait réagir par rapport à Didier Deschamps, je suppose.
08:30Exactement.
08:31Beaucoup de questions pour vous, Monsieur le Président, sur l'équipe Connect.
08:33Cette question, elle nous vient d'un téléspectateur qui demande, est-ce que vous craignez la compétition de trop pour Didier Deschamps ?
08:38Et il prend l'exemple dans son explication de Joachim Löw avec l'Allemagne.
08:41Moi, quand je suis arrivé, Didier Deschamps venait de re-signer un contrat de 4 ans.
08:46Oui.
08:47Quand je suis arrivé.
08:49Avec lui, on a fait l'Euro.
08:51Il est demi-finaliste de l'Euro.
08:53Aujourd'hui, on finit premier du groupe de la Ligue des Nations.
08:56J'espère qu'on va jouer en mars un quart de finale.
08:59Un quart de finale.
09:00Peut-être aller un peu plus loin.
09:01Ensuite, il y aura les qualifications.
09:02Ensuite, il y aura la Coupe du Monde.
09:04Aujourd'hui, je ne sens pas, parce que c'est une question que je lui ai posée aussi en juillet.
09:09Je lui ai dit, est-ce qu'il était usé, physiquement, mentalement, après cet Euro, après presque 10 années à la tête de l'équipe de France.
09:17Il m'a demandé quelques jours de réflexion, quelques jours de repos mental, surtout.
09:23Il est revenu, il m'a dit, je suis en pleine forme.
09:25Je me sens prêt à repartir pour reconstruire l'équipe qui va nous amener à la Coupe du Monde 2026.
09:34Si vous avez posé les questions, vous aviez un doute ?
09:36Non, mais c'est normal.
09:37Après une grande compétition, après beaucoup de critiques sur le jeu.
09:41On n'avait pas été bon sur le jeu.
09:43Et donc, tout ça, évidemment qu'on le voit.
09:47C'est pour ça que je lui ai demandé ce qu'il était aujourd'hui.
09:49Il se sentait apte à reprendre le service et à avoir la force, la dynamique pour amener cette équipe qui est faite de beaucoup de talent à la place où elle doit être, c'est-à-dire au sommet.
10:01Mais le président, c'est rarement un salarié qui dit à son président, allez-y, virez-moi.
10:05Vous parlez d'oxygénation.
10:06Il y a quand même une exception française qui veut qu'on maintienne son sélectionneur coûte que coûte.
10:10Là où d'autres grandes nations du football ont changé, sont passées sur notre côté.
10:15Vous parlez de quelles grandes nations ? L'Italie qui n'a pas été à la dernière Coupe du Monde.
10:20L'Allemagne.
10:21Le sélectionneur est parti, par exemple.
10:22Il a été remplacé.
10:23Je pense au sélectionneur de l'Angleterre.
10:28Il y a eu des changements.
10:30Alors que le sélectionneur de l'Angleterre a mené deux fois l'Angleterre à l'affilée en une finale de l'Euro.
10:36C'était quand même une première dans leur histoire.
10:38Ils ont décidé de partir sur autre chose parce que les dirigeants ont décidé de partir dans une autre direction.
10:43On a l'impression qu'en France, non, il faut que tout soit figé.
10:46Rien n'est figé.
10:47Simplement, puisque vous parlez d'un salarié, quand vous fixez des objectifs à un salarié et que systématiquement il les remplit
10:55et qui fait en sorte que l'équipe de France est à une place qu'elle n'a jamais occupée sur les dix dernières années.
11:02Championne du Monde, finaliste de la Coupe du Monde, demi-finaliste de l'Euro, finaliste de l'Euro en France en 2016.
11:09Vous en connaissez beaucoup des sélectionneurs qu'on se palmaraisse là ?
11:13Vous avez évoqué le fait qu'il était sous contrat quand vous êtes arrivé.
11:17Son contrat s'arrête en 2026.
11:20Si son contrat s'était arrêté en 2024 après l'Euro, est-ce que vous lui auriez donné un nouveau contrat de deux ans ?
11:27Vous savez, le rôle d'un président d'une fédération, ce n'est pas de faire de la politique fiction.
11:32C'est d'être extrêmement pragmatique et de vivre avec les éléments dont il a connaissance.
11:37Quand je suis arrivé, il a un contrat de quatre ans. Donc ce contrat de quatre ans, il ira à son terme.
11:42Ce n'est pas ma question.
11:44C'est moi ma réponse.
11:46S'il était en fin de contrat, est-ce que vous l'auriez prolongé ?
11:50Vous ne pouvez pas répondre à cette question-là ?
11:52Ce n'est pas une question, mais je pense y avoir répondu. Encore une fois, je respecte les contrats des sélectionneurs que j'ai.
11:58Encore une fois, je vous lis, je vous écoute et je sais tout ce qui se dit et s'écrit dans la presse française.
12:07Donc j'entends, mais moi encore une fois, je suis dans une autre position.
12:12Ma position, c'est de faire en sorte de mettre l'équipe de France et Didier Deschamps dans les meilleures conditions pour réussir.
12:19Et il se trouve qu'ils réussissent.
12:21Et donc je trouve parfois excessif, bizarre, que ce qu'ils réussissent, on veuille forcément le casser.
12:28Vous trouvez que la France est injuste avec Didier Deschamps ?
12:32Je pense qu'il y a manque en tout cas parfois de reconnaissance pour ce qui a été accompli.
12:38Vous disiez il y a 40 ans, on n'allait pas en Coupe du Monde.
12:41Oui, mais effectivement, ces époques-là, elles ont existé lorsque l'équipe de France avait du mal à se qualifier pour un tour final.
12:47Lorsqu'elle n'allait même pas au tour final d'une Coupe du Monde.
12:51Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
12:53On devrait s'en réjouir et féliciter celui qui a été un des grands contributeurs de ces succès.
12:59Voilà, et donc je pense qu'il faut avoir ça.
13:02Je vais vous dire, on a joué en Belgique.
13:06C'est quand même une équipe du top 10 mondial.
13:10On a été en Belgique avec une équipe très renouvelée.
13:14Je crois que la plupart des joueurs avaient moins de 25 ans ou 25 ans.
13:19Une équipe jeune.
13:21On gagne en Belgique.
13:22Plutôt que de se réjouir, j'ai regardé les notes mises aux joueurs.
13:26On avait 7 joueurs sur 11 qui n'avaient pas la moyenne.
13:30Alors je me dis que c'est formidable parce que si on arrive à gagner un match en Belgique devant une équipe du top 10 avec 7 joueurs qui n'ont même pas la moyenne.
13:39Quand on regarde, je me dis qu'il y a peut-être un parti pris.
13:43Au niveau des exigences qui ont été élevées.
13:45Parce qu'on ne peut pas rester sur les acquis d'il y a 40 ans.
13:48Je ne vous parle pas d'il y a 40 ans.
13:50Je vous parle de la finale de la Coupe du monde 2022.
13:52Je vous parle de la demi-finale.
13:54Le joueur qui est absolument exceptionnel.
13:56On a aujourd'hui relevé nos exigences puisqu'on est double champion.
13:59On peut aussi être en droit d'attendre un peu mieux.
14:03Dans le jeu, même dans les performances.
14:06Vous pouvez espérer à la fin de l'Euro.
14:08Moi je suis sorti déçu que la France ne soit pas allée au moins en finale.
14:10Ils ne gagnent pas 7 euros.
14:12Je ne pense pas être complètement à côté de la plaque.
14:14Mais vous n'êtes pas à côté de la plaque.
14:16Parce que moi-même, je suis déçu qu'on n'ait pas été plus loin.
14:19Je vais vous dire.
14:20Je pense que si Kylian Mbappé et Antoine Griezmann avaient été au mieux de leur forme.
14:26Je pense qu'on gagne l'Euro.
14:28Voilà ce que je pense.
14:30Je pense que c'est ça.
14:31Parce qu'on était hyper solide.
14:33On peut parler de Kylian Mbappé maintenant ?
14:35Pas tout de suite.
14:38Président.
14:39Si vous êtes élu président.
14:41Résultat le 14 décembre.
14:42La coupe du monde en 2026.
14:43Est-ce que ce sera la dernière compétition d'Yves Deschamps ?
14:46Je ne peux pas répondre à ces questions-là.
14:48Pourquoi ?
14:49Parce que vous pensez qu'aujourd'hui, c'est le sujet que j'ai en tête.
14:53C'est de savoir si on fait la coupe du monde en 2026.
14:55S'il va s'arrêter après.
14:57Depuis que vous êtes président de la fédération.
14:59Vous avez rencontré Zidane.
15:01Vous avez eu un échange avec Zidane sur ce métier de sélection de l'équipe de France.
15:05Je l'ai rencontré une fois.
15:07Pour être tout à fait transparent.
15:08Dans une manifestation qui n'avait rien à voir avec le métier de sélectionneur.
15:13Ou quoi que ce soit.
15:15Tout le monde sait que c'est un immense joueur.
15:17Tout le monde sait qu'il pourrait prétendre un jour être un sélectionneur de l'équipe de France.
15:23Comme d'autres.
15:24J'ai eu Thierry Henry.
15:25Il n'y a pas très longtemps.
15:27Il n'est pas resté longtemps.
15:29Vous l'avez vu passer quand même.
15:31Le coup de vent était rapide.
15:32Il vous a peut-être marqué quand même.
15:34Puisqu'il nous a permis d'avoir la première médaille dans des Jeux Olympiques depuis 40 ans.
15:38C'est pas mal.
15:40Ok. D'accord.
15:41Le départ de Thierry Henry, je n'ai pas compris.
15:43Hein ?
15:44Je n'ai pas compris pourquoi il est parti.
15:45Il faut lui demander.
15:47Il n'est pas venu.
15:49Vous n'avez pas pris ça comme un désaveu pour vous.
15:52Le fait qu'il quitte comme ça aussi rapidement.
15:54Non, pas du tout.
15:56Le vous comme institution fédération.
15:58Pas du tout.
15:59C'est pas respectueux de l'institution quand même.
16:01Non, pas du tout d'abord.
16:02Thierry Henry, c'est quelqu'un qui lui aussi a amené tellement à l'équipe de France, à la fédération.
16:08Et qui revient là.
16:10J'ai été le chercher.
16:11Il a accepté de venir.
16:12Et pas pour des raisons financières.
16:14C'est parce qu'il y avait un challenge extraordinaire avec les Jeux Olympiques.
16:17Il est venu.
16:18Et je crois qu'il a justement enthousiasmé par le jeu qui a été produit par l'équipe.
16:24Par la volonté qu'elle a mise.
16:25Par des stades qui ont été pleins pendant tous les JO.
16:27Jusqu'à une finale qui a été une finale aussi formidable.
16:30Là aussi on était mené 3-1.
16:31On revient à 3 touras.
16:33Et on part dans des prolongations contre l'Espagne.
16:35Et on obtient une première médaille olympique après 40 ans.
16:39Je dis merci.
16:41Vous parlez plus d'émotion quand vous parlez des Olympiques à l'euro.
16:44Mais parce que...
16:45Mais nous aussi.
16:47On en a eu plus.
16:48On en a eu plus.
16:49On partage les émotions.
16:51J'ai bien voulu dire que j'ai un peu joué au foot.
16:54Et que je le suis aussi pas mal de temps.
16:56Donc tout ce que vous ressentez, je peux le ressentir aussi.
16:59Simplement, je ne suis pas exactement dans la même position que vous.
17:02D'accord.
17:03On a bien compris.
17:04Vous pouvez tout dire.
17:05Et vous êtes en fonction.
17:06Vous êtes là pour soutenir également les personnes que vous avez mises en place.
17:09Ou qui étaient là avant vous.
17:10Bernard, vous avez une question.
17:11En général, non pas sur les bleus.
17:13Mais sur la perception du football en France actuellement.
17:16Je crois.
17:17Il y avait quelque chose que vous vouliez savoir.
17:18Tout à l'heure, vous parliez de désamour.
17:20Alors désamour, ça crée quand même une notion de distance.
17:22C'est vous qui en parlez.
17:23On parlait tout à l'heure de désamour.
17:25Distance.
17:26Mais est-ce que je trouve plus grave le sentiment qu'il y a un désintérêt général pour le football aujourd'hui ?
17:33Notamment depuis les JO.
17:35Je suis quand même assez surpris de ces commentaires.
17:39Parce que, je vous l'ai dit, quand je regarde l'équipe de France, stade plein.
17:43On parle de l'euro, record d'audience avec l'équipe de France.
17:47Parlez de la Ligue 1, quasiment les records de spectateurs.
17:51Ils doivent faire un peu plus de 27 000 spectateurs en moyenne.
17:56Et nous, fédération, on a fait le record de licenciés en football en 2023-2024.
18:042 400 000 personnes ont eu une licence de foot en France.
18:08C'est jamais arrivé.
18:09Donc, quand je vois ça, j'ai du mal à vous suivre sur le désamour, le désintérêt.
18:15Moi, je crois, encore une fois, que vous allez voir, on va jouer un quart de finale Ligue des Nations.
18:20Ensuite, on va faire les éliminatoires.
18:22Si l'équipe de France, comme je le souhaite, va à la Coupe du Monde.
18:25Mais, je peux vous parier tout de suite que les Français, comme ils le font derrière cette équipe,
18:30vont se mobiliser derrière cette équipe pour la suivre partout où elle va.
18:34Y compris devant leur écran de télévision.
18:37Parce que c'est une équipe qui rassemble tous les Français.
18:39C'est l'équipe des Français.
18:41Et moi, je suis convaincu qu'aujourd'hui, contrairement à ce que vous pensez,
18:45il y a beaucoup de signes positifs dans le football français.
18:48Qui sont parfois ternis.
18:50Parce que, à l'Euro, par exemple, on aurait peut-être marqué plus de buts.
18:54Ça aurait été plus enthousiasmant.
18:56On aurait eu des scénarios de matchs, peut-être, plus virevoltants.
18:59Ça aurait été peut-être mieux.
19:01L'image du football français.
19:03Excusez-nous d'insister, on est lourds.
19:05La Ligue, qui, je le rappelle, est sous votre délégation.
19:08La Ligue, c'est la règle du jeu.
19:10Beaucoup fait pour cette atmosphère-là.
19:13Les droits télé, en chute libre.
19:16La Ligue, tant dans sa gestion, dans ses élections dont on pose question,
19:19il y avait une question du Général.
19:21Stéphane, vous n'y étonnez pas ?
19:23La question, elle est très simple.
19:25C'est pourquoi vous avez soutenu la Brune ?
19:27Parce que les représentants de la Fédé ont voté la Brune au CA.
19:29Pourquoi vous avez soutenu la Brune ?
19:31La Ligue, comme l'a dit Olivier, est sous votre responsabilité.
19:35Enfin, sous votre délégation.
19:37Est-ce que c'est un bon président de Ligue ?
19:39D'abord, je voudrais quand même dire par rapport à ça,
19:41c'est qu'il y a beaucoup de choses qui ont été dites sur ces élections.
19:44Je voudrais d'abord rappeler qu'elles ont été faites conformément au statut de la Ligue.
19:49Qu'est-ce qui vous fait sourire ?
19:52Cyril Linette qui a passé parrainage avec tout ce qu'on a dit.
19:58Sans la ministre des Sports, il n'y avait pas d'élection.
20:01Sans la ministre des Sports, il n'y avait pas d'élection.
20:04Il y avait un candidat qui était élu.
20:08Il n'y en a eu que deux finalement.
20:10Il y en a un qui a été élu, l'autre a à peine existé.
20:12Vous oubliez que j'étais peut-être le premier à évoquer la question du fait que c'était mieux d'avoir plusieurs candidats.
20:20C'est vrai, c'est vrai.
20:22J'étais le premier à le dire.
20:24Je l'avais dit à Vincent Labrune.
20:26Je lui ai dit, si tu dois être élu à nouveau à la Ligue,
20:29peut-être que c'est mieux s'il y a d'autres gens qui peuvent proposer.
20:32Excusez-moi, vous êtes le premier à le dire, mais il y a eu l'intervention de la ministre.
20:34Vous le dites, mais vous n'êtes pas écouté.
20:37Vous pensez que toutes les interventions et toutes les choses se font via la presse ?
20:43Expliquez-nous.
20:45Ouvrez-nous la porte de ce qui s'est passé quand vous apprenez que Vincent Labrune a intervenu.
20:48Ça veut dire que vous êtes intervenu auprès de la ministre pour que ça change.
20:51En tout cas, j'ai fait ce que j'avais à faire, en toute transparence avec Vincent Labrune,
20:55pour que ceux qui avaient des projets à présenter puissent le faire.
21:01Et de ce point de vue-là, je pense que j'ai bien œuvré,
21:06parce que mon rôle, c'est de faire en sorte que les élections se passent régulièrement.
21:11Il y avait deux candidats, voire plus, parce qu'il aurait pu y avoir plus de candidats.
21:16Gervais Martin notamment ?
21:17Par exemple.
21:18Vous ne l'avez pas soutenu pour le coup ?
21:20Mais ce n'est pas à moi de le soutenir.
21:23Pour se présenter à la Ligue, c'est un peu compliqué.
21:26Est-ce que ce n'est pas trop compliqué ?
21:30Là aussi, moi je suis intervenu pour dire qu'il fallait que les dispositifs à la Ligue soient réformés.
21:38Et de ce point de vue-là, je ne fais pas de parler, j'agis aussi.
21:43À la Fédération, j'ai fait modifier tous les statuts pour que dans le cadre de la loi de mars 2022,
21:51il puisse y avoir une beaucoup plus grande démocratie.
21:53Aux prochaines élections qui auront lieu le 14 décembre, il y a 13 000 clubs qui vont voter pour la première fois.
21:58Il y a deux listes.
22:00J'ai créé même une enveloppe budgétaire pour permettre notamment à des listes d'opposition
22:06de pouvoir avoir des moyens financiers pour pouvoir financer leur campagne.
22:11Donc vous voyez, en matière de démocratie, la Fédération, je pense, est à la pointe.
22:15Et j'ai dit à la Ligue...
22:18C'est la question sur la Ligue.
22:19Non mais j'ai dit à la Ligue...
22:21Les clubs pro pèsent très lourd aujourd'hui dans l'élection du président de la Fédération.
22:24Ils pèsent très lourd.
22:25Plus lourd presque que les 15 000 ou 16 000 clubs amateurs.
22:29C'est quand même un paradoxe assez incroyable.
22:31J'ai dit, d'ailleurs, et je pense que la Ligue est en train de le faire puisqu'elle est en train de réformer ses statuts
22:36pour simplifier cette fameuse histoire des parrainages pour qu'ils soient plus transparents.
22:41Ils sont en train de le faire et je crois que le Conseil d'administration de la Ligue vient d'adopter ces réformes.
22:49Moi, je souhaite peut-être qu'ils aillent plus loin.
22:53Mais c'est à la Ligue, sous mon impulsion, parce que je pense que si je suis élu, je demanderais qu'il y ait des réformes plus profondes à la Ligue.
23:02Pas simplement sur la partie de la gouvernance, mais par rapport au football professionnel dans son ensemble.
23:10Moi, je crois qu'aujourd'hui, les droits télés, qui ont subi la baisse que vous avez, engendrent une crise.
23:17Et cette crise, je l'ai dit le jour de l'élection de Vincent Labrune, j'ai dit, Vincent, la crise, elle est là, mais elle va durer.
23:26Et il va falloir que le football français engage des réformes, et tout particulièrement le football professionnel, pour s'y adapter à très court terme.
23:36Si nous, on ne veut pas...
23:38Et donc, vous considérez que celui qui a une grosse responsabilité dans la situation d'aujourd'hui du football professionnel est celui qui va résoudre le problème derrière.
23:45Je crois que là aussi, c'est un raccourci de penser que Vincent Labrune est le responsable de la situation dans laquelle on est.
24:00Je pense que c'est une succession de Covid. La France a été le seul championnat à arrêter en Europe.
24:09Le lendemain de la décision gouvernementale, nos diffuseurs ont cassé leur contrat. 200 millions de pertes pour les clubs français à ce moment-là, puisqu'ils ont été obligés de prendre...
24:22En fait, c'est drôle. C'est jamais de votre faute.
24:26Non, c'est dingue. Il y a toujours un contexte. Vous sortez les choses.
24:31Je pense que les gens, devant leur télé, se disent que c'est jamais de la faute de personne. Les gens fuient leur responsabilité. C'est extraordinaire.
24:39Il y a une situation complexe, certes, mais à un moment, les droits se cassent la gueule.
24:44Vous étiez en train de nous dire...
24:46Évidemment, la vie est souvent plus complexe, qui consiste à dire qu'il y a un bouc émissaire, c'est lui. Moi, ce n'est pas ce que je vois.
24:56Vous étiez en train de nous dire que vous alliez renverser la table pour que ça ne se passe plus. Si vous êtes élu président, il y a un encadrement de la Ligue, il y a quelque chose. Annoncez-nous des choses, peut-être.
25:07Non, mais oui. C'est parti là-dessus.
25:10Est-ce qu'il est normal que le président de la Ligue gagne un million d'euros par an ? Est-ce que c'est normal ?
25:16Mais ce n'est pas à moi. Vous savez que la Ligue, c'est quand même...
25:18On a 40 secondes de la pub. Allez-y. Concluez. Excusez-nous.
25:21Vous savez que la Ligue, c'est quand même une association où...
25:24Les clubs de foot, ils crèvent la dalle, la plupart.
25:26C'est fin de silence. Laissez le président respirer.
25:28Mais ce sont les clubs de foot dont vous parlez, avec leur argent, qui ont déterminé la rémunération du président de la Ligue. C'est leur argent.
25:36Ce n'est pas les clubs de foot.
25:37C'est leur argent.
25:38Un poste qui était bénévole.
25:39Jusqu'à eux, avec Frédéric Therrier, par exemple.
25:42Docteur Love, moins d'amour. Attention, là, on lance la pub. Dans quelques minutes, c'est le retour du président, donc Philippe Gallo, candidat.
25:48Pour l'instant, tout va bien, pour l'instant. Dans quelques minutes, c'est le grill de l'équipe du soir, à tout de suite.

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