Carlos Martens-Bilongo : "La France doit soutenir la paix"

  • il y a 2 mois
Avec Carlos Martens-Bilongo, député LFI-NFP du Val d'Oise

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-06##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:048h39 sur Sud Radio, tout de suite, notre invité politique Carlos Martens Bilango, bonjour !
00:09Bonjour !
00:10Député France Insoumise, nouveau front populaire du Val d'Oise.
00:14Pas en vacances pour ce qui vous concerne ?
00:16Pas en vacances.
00:17Pas de vacances pour les députés ?
00:18Pas de vacances pour les députés, ça dépend, en tout cas moi j'adore Paris en août.
00:21Oui, c'est vrai.
00:22Mais écoutez en tout cas, c'est vide, ça roule, il y a des épreuves de sport, il y a des JO justement.
00:26On va parler des JO avec vous, est-ce que la gauche n'aime pas le sport ?
00:30Tiens, c'est une question qu'on va vous poser, c'est une ministre qui a dit ça.
00:33On va parler aussi malheureusement de la situation internationale qui est très inquiétante,
00:37mais avant ça, j'aimerais que vous répondiez à Sylvain qui était avec nous au 0826-300-300 à l'instant.
00:42Petit patron dans le transport, si vous mettez le SMIC à 2000 euros,
00:46le lendemain avec sa femme, il ferme son entreprise.
00:49Il faut savoir que le SMIC à 1600 euros, c'est quelque chose de salvateur pour de nombreuses personnes.
00:54Les salariés qui sont aujourd'hui à la gorge avec l'inflation, il faut que les salaires soient rehaussés.
00:59Et les salaires rehaussés, vous savez, ça va faire plus de commandes pour la TPE de ce monsieur qui a 5 salariés.
01:05Ces salariés-là, qui là, les 5 personnes, sûrement, ils ont du mal à payer leurs factures,
01:08mal à leur payer leur loyer, mal à subvenir à leurs besoins parce que l'inflation, elle existe.
01:12Les salaires ne sont pas adéquats à l'inflation.
01:14Donc rehausser le SMIC, c'est aussi plus de bonnes commandes pour les TPE et les PME.
01:19Et je veux le dire aussi, depuis que le président Emmanuel Macron est en place,
01:22les TPE et les PME sont à la gorge.
01:24Et ce monsieur a raison quand il demande de réinstaurer l'ISF.
01:28Parce qu'en fait, c'est plus possible d'avoir les gros patrons se gaver d'argent,
01:32en plus de pouvoir faire plein de choses d'optimisation fiscale,
01:35quand les TPE et les PME ne peuvent pas le faire parce qu'ils sont sur place, ils sont en France.
01:38Les salariés vivent sur place, ils ont une concurrence aussi qui est en place.
01:42C'est ce dont il parlait, justement.
01:43C'est ce dont il parlait, c'est ça le problème.
01:44C'est la concurrence déloyale qui tue les petits patrons et les patrons sur nos territoires français.
01:48Et donc, là, on fait comment ? On ferme les frontières ?
01:50On met des contrôles aux frontières pour empêcher des routiers étrangers d'arriver ?
01:53On met en place des clos-miroirs.
01:54À un moment donné, on voit que le système capitaliste a voué toutes les TPE et les PME.
01:59La France était connue pour ça.
02:00Aujourd'hui, ça nous voue à l'échec.
02:02L'ensemble des personnes que vous connaissez, vos voisins, vos amis, vos frères, cousins,
02:05travaillent auprès des TPE et des PME.
02:07Et aujourd'hui, ces PME et ces TPE sont menacés par ces concurrences.
02:10Et c'est irrationnel aujourd'hui.
02:12Parlons des transports.
02:13Ça ressemblerait à quoi, une clos-miroir en ce qui concerne les transports ?
02:15C'est irrationnel d'être en concurrence avec des Autrichiens, avec des Polonais,
02:19et pour tuer aujourd'hui les foyers français.
02:21Donc, c'est ce qu'on fait dans ce cas-là.
02:22On empêche les routiers polonais d'entrer en France ?
02:24On n'empêche pas.
02:25On regarde spécifiquement sur quel type de transport il est ce monsieur.
02:28À un moment donné, on ne peut plus avoir une concurrence illoyale.
02:31Fermez les yeux là-dessus et dire ensuite qu'on a une inflation sur le territoire
02:35et on ne cherche pas à augmenter les salaires.
02:37Parce qu'en plus, si on augmente les salaires, avec la cause de perte d'équation,
02:40ça fait plus de charges, etc.
02:42Je reviens malgré tout à la question parce qu'elle est importante, elle est fondamentale.
02:45Concrètement, vous dites qu'il faut mettre fin à la concurrence déloyale.
02:49Vous parlez par exemple de la Pologne où il y a beaucoup de...
02:51Mettre en place des clos-miroirs et éventuellement,
02:53si les salaires minimums sont égaux dans chaque pays européen...
02:58Mais ils ne le feront jamais, spécialement entre la Pologne et la France.
03:01Oui, mais un jour, mais dans des décennies.
03:02Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui avec cette concurrence polonaise, par exemple ?
03:06Il faut impulser qu'il y ait un salaire minimum européen
03:10pour qu'aujourd'hui, il n'y ait pas de concurrence sur les bonds de commande.
03:12Si vous voulez l'augmenter en France, il faut l'augmenter encore plus dans le reste de l'Europe.
03:15Ils ne vous suivront jamais.
03:16Il faut qu'ils suivent au final.
03:18Ils ne peuvent pas.
03:18Mais il faut les tirer vers le haut parce que je suis contre le fait
03:21qu'un travailleur français soit soumis à la concurrence d'un Roumain.
03:24Mais ça veut dire quoi, concrètement ?
03:26Ça veut dire que tant que le salaire en Roumanie, par exemple,
03:30ou en Pologne ne sera pas aussi élevé qu'en France,
03:33on ne fait pas de concurrence ?
03:34Ou alors, qu'est-ce qu'on fait ?
03:35Il faut le faire différemment.
03:36À un moment donné, dans les bâtiments, il y avait les travailleurs détachés
03:38qui venaient sur le territoire et qui prenaient les emplois
03:40des jeunes Français qui avaient peut-être un BTS ou un Bac Pro au bâtiment.
03:43Il y a aussi des Français qui sont travailleurs détachés dans le reste de l'Europe.
03:45Ça m'agendait de ça.
03:46Ça dépend du type de métier.
03:47Mais quand on sait qu'en France, il y a un taux de chômage qui est important
03:50et qu'on a des Bac Pro qui existent dans nos bâtiments,
03:52c'est quand même paradoxal d'avoir des concurrents qui viennent
03:54sur d'autres marchés, travailler, par exemple, avec des salaires plus inférieurs.
03:58Et en plus, à qui profitent le crime ?
04:00Parce que c'est un crime économique.
04:02Souvent, c'est des grosses structures qui répondent à des appels d'offres
04:04liés parfois même à des bâtiments publics
04:06qui vont avoir des sous-traitants qui viennent de l'étranger.
04:09Effectivement, parlons des Jeux olympiques.
04:11Maintenant, vous vous élevez notamment contre la politisation
04:14par moment des Jeux olympiques, avec la surreprésentation médiatique
04:18du président de la République et de certains de ses ministres,
04:20dont vous rappelez qu'ils sont officiellement démissionnaires.
04:24Est-ce que c'est la place d'un ministre ?
04:26Est-ce que c'est le rôle d'un ministre de féliciter un athlète qui a gagné ?
04:28Bien sûr, on peut féliciter tout bon nombre.
04:31Un ministre démissionnaire, voilà, en gardant ses limites.
04:34Il faut dire qu'il y a un ministre des sports qui reste.
04:36Démissionnaire.
04:37Ensuite, quand vous avez le président qui se prend au jeu
04:40de venir à chaque médaille toucher, palper,
04:44soit réconforter chaque sportif,
04:47on dirait que c'est le coach, au final.
04:48Oui, alors parfois, ce que je vois aussi...
04:50Le DTN de la Fédération.
04:51Le directeur technique national.
04:52Parfois, ce sont aussi les athlètes français
04:53qui se jettent dans les bras d'Emmanuel Macron.
04:55Je cite par exemple Teddy Riner.
04:56Les deux vont bien ensemble.
04:58Du coup, vous lui dites quoi à Teddy Riner ?
04:59Ne fait pas de câlins à Emmanuel Macron, il ne le mérite pas.
05:01Mais ce n'est pas ne pas de câlins.
05:03Au final, c'est l'hyper présence du président
05:05qui fait que les gens vont aller vers lui parce qu'il est là.
05:07À un moment donné, soit on a Brégançon en vacances,
05:10soit on a Huston-sur-Yôte, soit on est en vacances,
05:13mais soit on est DTN.
05:14À un moment donné, il faut prendre les gens au sérieux.
05:18Restez à Brégançon.
05:19Sinon, les athlètes voudront vous serrer la main.
05:21Emmanuel Macron, le président de la France,
05:22est connu depuis un bon petit moment.
05:24C'est un communicant et aujourd'hui, il joue ça comme...
05:27Il demande aux Français de faire une trêve politique,
05:30une trêve olympique,
05:32pour que derrière, lui, avec ses ministres démissionnaires,
05:34jouent au jeu d'être présents à chaque fois, chaque médaille.
05:38Non, merci.
05:38Et vous avez même aujourd'hui Léonault Marchand,
05:40qui a refusé d'être dans une émission avec Léa Salamé
05:43parce qu'il ne voulait pas être tourné en dérision.
05:45Oui, c'est ça en fait, ça crée ça au final.
05:47On a parfois des athlètes qui ne veulent pas aussi faire trop d'émissions
05:49et on peut le comprendre.
05:50On est sur le Final Time, ça finit dimanche.
05:52Moi, je veux juste que les athlètes soient respectés.
05:54Vous avez de nombreux athlètes français
05:55qui ont fait des cagnottes pour pouvoir participer aux Jeux Olympiques
05:58parce qu'ils n'avaient pas de moyens.
06:00Il ne faut pas tourner ça en dérision.
06:01Ce n'est pas du sport business.
06:02Ce n'est pas du sport business.
06:03Parlons aussi, par exemple, parfois de la reconnaissance de la nation.
06:06On peut se souvenir de Marie-Josée Perrec,
06:08cette légende française de l'athlétisme.
06:09Quand elle relit la lettre de félicitations
06:12que Jacques Chirac, président à l'époque, lui avait écrite,
06:14elle la lit avec les larmes aux yeux.
06:16Quelle que soit la couleur politique du président,
06:18ça pourrait être un président de gauche aussi.
06:20C'est important pour les athlètes.
06:21C'est super important.
06:22Moi, je suis enseignement coach sportif.
06:24Je fais du sport et c'est très important pour nous
06:27parce que c'est des mois, des heures d'entraînement,
06:30des sacrifices énormes pour les sportifs.
06:33Et les compétitions, parfois elles durent juste 4 secondes, 10 secondes.
06:37En une minute, tout s'arrête.
06:38Eh bien, avoir cette reconnaissance de la nation
06:41au travers d'acteurs politiques, peu importe leur bord,
06:43c'est toujours une reconnaissance importante.
06:44Donc c'est mieux que le président soit parfois au JO
06:47et pas forcément à Brégançon.
06:48Non, mais ça suffit d'avoir juste une lettre, un tweet.
06:50Ça peut suffire.
06:51Mais d'être là devant chaque compétiteur,
06:54en cas de défaite, en cas de victoire, à les réconforter,
06:56c'est un peu trop.
06:57Oui, c'est trop.
06:58Bon, on en montre trop, trop d'affection.
07:00Pourquoi pas ?
07:01Rachida Dati, la ministre de la Culture, a demandé aux élus de la France insoumise.
07:05C'est votre cas de venir, je cite, supporter les sportifs français.
07:09Est-ce que les insoumis aiment moins le sport que les autres ?
07:12Ce n'est même pas vrai.
07:13Moi, j'ai plein de collègues à moi qui sont dans les fan zones
07:16ou dans les stades pour encourager les sportifs français.
07:18Vous êtes resté à Paris, par exemple, il y a plein d'épreuves aujourd'hui.
07:20Moi, je suis resté à Paris parce que j'adore le sport, j'adore les JO.
07:23Je supporte toutes les équipes.
07:24Je suis très heureux pour Thierry Henry.
07:25Vous étiez coach sportif, vous l'avez dit d'ailleurs.
07:26Je suis très heureux pour Thierry Henry,
07:28qui a subi plein de choses avec l'équipe de France à l'époque.
07:32Il a mis la main contre l'Irlande et aujourd'hui, il a gagné avec la France.
07:36Il a entraîné la Belgique quand nous étions face à lui.
07:38Donc, c'est une très belle chose d'avoir Thierry Henry.
07:40Et puis, c'est une légende.
07:41Il faut se souvenir de Thierry Henry pour autre chose que pour sa main.
07:43Parce que qu'est-ce qu'il fait ?
07:44Moi aussi, je pense aussi à l'équipe féminine qui a fait un très beau match contre le Brésil.
07:46Malheureusement, ils arrêtent encore des feux d'oeil avec Hervé Renard.
07:48Ce sera notre débat dans une petite demi-heure avec nos invités.
07:52Est-ce que la France a mangé son pain blanc dans ces JO ?
07:55Je parle de performance sportive.
07:57On a eu beaucoup de natation, beaucoup de médailles,
07:59notamment le rugby à 7 également.
08:01BMX, les scrims.
08:02Voilà. Est-ce que cette deuxième semaine sera plus difficile ?
08:05Pas plus difficile, mais peut-être qu'il y aura moins de médailles.
08:08À partir de quel classement, c'est un succès pour le pays tout complet ?
08:12Moi, je pense que là, dès qu'on arrive à 45 médailles, c'est déjà un succès.
08:14Quoi qu'il arrive.
08:15C'est un succès.
08:16Et si jamais on finit en dehors du podium, est-ce que ce sera un échec ?
08:20Non, ça sera déjà un succès.
08:21On a reçu le monde.
08:22Oui, ça s'est plutôt bien passé.
08:24Je suis très heureux.
08:25Premier bilan pour les JO olympiques.
08:27Donc, en tout cas, vous vous dites que c'est un succès.
08:29Vous avez des athlètes américains qui sont contents de se faire soigner
08:31dans les pavillons France, les JO.
08:34Donc, c'est encore une beauté.
08:36Des athlètes américains qui ont dit qu'une fois qu'ils vont rentrer aux Etats-Unis,
08:39ils vont revendiquer d'avoir l'accès aux soins.
08:41Alors, on est d'accord.
08:42C'est une victoire encore française.
08:43Ça, ça a fait beau réagir.
08:44C'est une victoire politique, peut-être, sauf que ça a fait beaucoup réagir.
08:47Justement, beaucoup d'athlètes étrangers, notamment une athlète américaine,
08:50se félicitent d'avoir un accès aux soins gratuits.
08:52Ça leur permet de faire des bilans de santé, par exemple,
08:54des bilans dentaires, des examens gynécologiques dans le village olympique.
08:59Alors, c'est le CIO qui prend ça à sa charge.
09:01En lien avec Paris.
09:02En lien avec les hôpitaux de Paris.
09:04Malgré tout, pour vous, c'est un symbole fort.
09:06Un symbole très fort, bien sûr.
09:07D'avoir une enquête américaine qui nous dise
09:09une fois que je rentrerai aux Etats-Unis, je demanderai les mêmes soins
09:12que si j'ai pu faire un soin buccodentaire, etc.
09:14Vous savez, c'est très cher les soins buccodentaires aux Etats-Unis.
09:17Et c'est pour ça même que les grands milliardaires français restent en France
09:20parce qu'ils ont eu accès aux soins bénéfiques et pérennes.
09:24Alors, vous avez compris, on parlait du sport.
09:26Là, on est passé à l'extrasportif.
09:27Parlons malheureusement de cette actualité qui a gravement entaché le rugby.
09:32On est sur Sud Radio, c'est LA radio du rugby.
09:34Vous vous souvenez de cette vidéo surréaliste
09:36avec des propos racistes tenus par le rugbyman français, Melvin Jaminet.
09:40On apprend aujourd'hui que son club, le rugby club toulonnais,
09:44finalement, ne le licenciera pas.
09:46Il sera sanctionné lourdement, mais il restera un joueur du RCT.
09:49Est-ce que le club a tort ?
09:51Je ne sais pas si le club a tort.
09:52En tout cas, moi, en France, ce qu'on a, c'est le double standard.
09:55Est-ce que si ces propos avaient été tenus
09:57vers notre communauté, notre personne, on aurait réagi différemment ?
10:00Je vais rappeler d'ailleurs ces propos qui sont choquants et racistes,
10:02mais il faut le dire parce que c'est ce qui a fait scandale.
10:05Le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque.
10:08C'est ce qu'il a dit dans une vidéo qu'il a publiée.
10:10Remplaçons le mot arabe par une autre ethnie, une autre race,
10:15ce qu'on a sur le territoire français.
10:17Comment on aurait réagi ? C'est ça le problème.
10:19Il faut cesser le double standard.
10:20Il faut cesser le double standard.
10:22Mais en fait, il ne faut pas de double standard.
10:24Ça veut dire aujourd'hui, si le joueur est réintégré,
10:27en fait, on crée une brèche pour dire c'est possible d'insulter les arabes.
10:31Le double standard, quel est le contre exemple auquel vous pensez ?
10:34Il peut y en avoir plein, des milliers en fait.
10:35On a plein de communautés en France.
10:36En fait, ce n'est pas possible de se dire que c'est le racisme.
10:39Ce n'est pas une opinion.
10:40Mais qu'est-ce qui vous fait dire qu'un club sportif,
10:42vous savez, les valeurs du sport, c'est quoi ?
10:44Moi, sur le terrain, quand je joue, j'ai que des coéquipiers.
10:46Je ne sais pas à qui je fais la passe.
10:48Je ne sais pas.
10:49Voilà. Et c'est ça, en fait, le problème.
10:50C'est qu'aujourd'hui, le joueur va être réintégré.
10:52Et quelle image ça donne à la jeunesse ?
10:54Quelle image ça donne aux supporters et aux supportrices
10:56qui regardent le rugby et qui se disent
10:57ben, en fait, on a insulté des arabes.
10:59Quelqu'un a menacé de fracasser des arabes,
11:01ce que je vais croiser.
11:02Et je suis réintégré, je rejoue tout simplement.
11:04Ben, vous savez que ces Français-là...
11:06Ça, c'est pour l'exemple.
11:07Vous dénoncez l'exemple et ça se comprend.
11:08Ces Français-là qui sont arabes,
11:09ils sont blessés d'un renfort intérieur.
11:11C'est le moins qu'on puisse dire.
11:12Et d'ailleurs, leurs compatriotes sont censés l'être
11:14tout autant après tout, puisqu'on peut dénoncer le racisme.
11:16Maintenant, c'est au RCT de savoir que si c'est un double sondage.
11:19Est-ce que si c'était lié à une autre communauté,
11:22comment aurait-il réagi ?
11:23Vous entendez que s'il avait dit, le premier blanc que je crois,
11:25je lui mets un coup de casque, qu'il aurait été viré ?
11:27Il faut demander ça à son club, au final.
11:29C'est vous qui dites double sondage.
11:30Ce que je demande, ce que je condamne,
11:32c'est qu'on ne veut pas de double sondage.
11:33J'aimerais savoir que si son club avait eu le cas de figure
11:36avec un autre propos, comment aurait-il réagi ?
11:38C'est la question que vous posez au RCT.
11:40Moi, en tout cas, il n'y a pas de double sondage avec moi.
11:42Vous dites ce terme-là, pour n'importe quelle communauté,
11:44c'est condamné et il n'est pas réintégré.
11:46Vous seriez patron du club, il serait viré, point à la lumière.
11:49En tout cas, le message est passé.
11:51Parlons maintenant de l'actualité internationale.
11:53J'ai entendu dire que l'Iran allait attaquer Israël cette nuit.
11:56Ça ne s'est pas produit, c'est ce qu'avait annoncé Donald Trump.
11:58Malgré tout, le risque d'escalade militaire entre l'Iran et Israël est très élevé.
12:02Il y a plusieurs mois, lorsque l'Iran avait lancé plusieurs centaines de drones
12:05en direction d'Israël, la France en avait intercepté un certain nombre
12:09depuis ses bases militaires au Levant.
12:11Est-ce que la France doit soutenir Israël en cas d'attaque militaire iranienne ?
12:16Carlos Martens Bilango.
12:17La France doit soutenir la paix dans toute cette région.
12:20Vous savez, nous avons 700 militaires français au Liban,
12:24avec l'opération Finul, avec les Nations Unies.
12:28Beyrouth a été bombardée.
12:30Vous avez des touristes qui sont aujourd'hui au Liban,
12:33qui demandent de quitter le pays, les aéroports et aux abois.
12:36La France, par sa voie, a toujours eu cette neutralité,
12:40cette voie centrale, cette voie de chercher la paix,
12:42chercher les consensus au niveau international.
12:44Et malheureusement, aujourd'hui, elle ne répond pas à présent.
12:47Moi, devant des cas de figure et des bombardements d'enfants,
12:50je ne peux pas rester énervé.
12:52Là, vous parlez de ce qui se passe, notamment dans la bande de Gaza.
12:55C'est l'escalade au final.
12:57La France doit, dans toute sa diplomatie,
13:01prôner la paix dans toute la région.
13:04Si jamais les soldats français voient passer un drone ou un missile iranien
13:08qui se dirige vers Israël, qu'est-ce qu'ils doivent faire ?
13:10Aujourd'hui, les composantes du dôme de fer sont fournies par la France.
13:14Il y a des composantes du dôme de fer qui sont fournies par la France.
13:16Donc, c'est une bonne chose ?
13:17On agit déjà, bien sûr.
13:18Maintenant, on va dire que le dôme de fer aussi soit élargi au Liban.
13:21Pourquoi pas ?
13:22Il y a 700 militaires français au Liban.
13:26Qu'est-ce qu'on fait ?
13:27Moi, quand je vois des images de bombardements au Liban,
13:29je suis dévasté.
13:31Vous savez, j'ai connu une époque où un criminel de guerre,
13:34quelqu'un qui commettait un acte terroriste,
13:37on voulait qu'il soit jugé à la CPI.
13:39On était impatients de le voir.
13:40À la Cour pénale internationale.
13:41Exactement.
13:42Moi, quand je vois aujourd'hui des personnes qui sont satisfaites
13:44d'avoir des gens qui meurent à gauche, à droite,
13:46en fait, c'est l'escalade du sang.
13:47Là, vous parlez du gouvernement israélien.
13:49En fait, c'est l'escalade du sang qui fait qu'aujourd'hui,
13:51demain, le droit international est totalement violé.
13:54On viole des frontières, on bombarde à gauche.
13:56Sauf qu'on en est là aujourd'hui, justement,
13:58et quoique, quel que soit le début des actes,
14:01quel que soit le début de cette situation,
14:03il y a un risque de guerre très clair entre Israël, Israël et l'Iran.
14:06Qu'est-ce que la France peut faire pour appeler la paix ?
14:08Élargie !
14:09Vous avez le conseil de sécurité russe,
14:12M. Zoukhoï, qui est arrivé en Iran.
14:14Ça va être quoi, en fait, une troisième guerre mondiale ?
14:16C'est le ministre, oui.
14:17C'est pas possible aujourd'hui.
14:19Donc, qu'est-ce que la France peut faire ?
14:20Mais la France doit prôner la paix.
14:21Bon, mais ça ne le fait que ça.
14:22Oui, mais pas assez.
14:24La voix est trop silencieuse.
14:26Qu'est-ce que la France peut faire pour appeler Israël et l'Iran à la paix ?
14:30La France aurait dû déjà appeler un cessez-le-feu
14:33et à la fin, une livraison d'armes.
14:36À Israël.
14:37En Israël, vous avez un gouvernement d'extrême droite.
14:39Vous avez une gauche israélienne qui prône aussi la paix
14:43et qui dit stop à un moment donné.
14:44Je rappelle que la France a appelé un cessez-le-feu.
14:46Libération des otages, par exemple.
14:48Mais, à un moment donné, il faut appuyer la sonnette d'alarme
14:51quand vous avez des gens qui sont décapités, des journalistes et autres.
14:55Après, ce qui est très important, surtout, qui est annoté,
14:58c'est que la fin de l'escalade,
15:01elle doit être demandée quand on a des bombardements
15:03et des choses inacceptables qui se déroulent même en Cisjordanie.
15:06Vous avez le ministre des Finances israélien
15:10qui dit qu'on peut, en toute légitimité,
15:14laisser mourir de faim 2 millions de personnes.
15:17C'est l'interprétation.
15:18Il faut rappeler ce qu'il a dit le ministre,
15:20et ça a fait scandale, vous avez raison de le souligner,
15:22le ministre des Finances israélien.
15:23Il a dit qu'il était justifié d'interrompre l'aide alimentaire
15:27aux Palestiniens de la bande de Gaza
15:29tant que les otages israéliens n'étaient pas libérés.
15:32Ça, c'est sur l'article de Time of Israel.
15:34Et aussi, ce qu'il rajoute, c'est qu'il a bloqué
15:3724 millions d'euros destinés à l'autorité palestinienne de Cisjordanie.
15:42Donc, si ces personnes-là n'ont plus de moyens,
15:45c'est leur recette fiscale qui sont bloquées,
15:47à un moment donné, vous asphyxiez les gens,
15:50ça crée encore une haine et à un moment donné, un moment de tension.
15:53Donc, vous demandez à Israël d'arrêter le premier
15:55et de baisser les armes le premier.
15:56Pas de baisser les armes, mais d'arrêter ces colonisations,
15:59parce que c'est ce qui l'encourage au final.
16:01C'est de coloniser et d'arrêter le processus d'avoir deux Etats.
16:04La France doit prôner deux Etats, doit le faire avec toute sa force,
16:07toute sa puissance.
16:08Et ça, elle le fait toujours, et l'Européen continue à le faire.
16:10Pas assez, pas assez, pas assez.
16:12La France peut faire mieux.
16:13Mais manifestement, elle n'est écoutée ni par le Hamas,
16:15qui ne veut pas deux Etats, ni par le gouvernement israélien.
16:17En Cisjordanie, vous avez l'autorité palestinienne,
16:20qui n'est pas le Hamas en Cisjordanie,
16:22avec une colonisation agressive avec 800 000 colons extrémistes.
16:25Et ça, la France doit user de tout son poids pour dire stop.
16:28Vous savez, moi, je suis parlementaire.
16:30Au Parlement, à la Knesset, ils ont débattu de pouvoir insérer
16:33des objets dans le rectum de prisonniers.
16:36Où est la France pour dire stop ?
16:37Alors ça, c'était une autre affaire, effectivement.
16:39Mais il y a eu un cas de viol gravissime
16:41sur un prisonnier palestinien dans un camp de prisonniers.
16:44Ça a déclenché des dérapages et des émeutes,
16:47notamment parce que certains extrémistes ne voulaient pas
16:49que les soldats qui avaient commis ce viol soient jugés
16:52contrairement à ce que demandait le ministère de la Justice israélienne.
16:55On en reparlera, malheureusement,
16:56parce que cette guerre est loin d'être terminée.
16:58Merci d'avoir pris la parole ce matin, Carlos Martin.
17:00Merci à vous pour l'invitation.
17:01Je rappelle que vous êtes député France Insoumise,
17:03nouveau front populaire du Val d'Oise.
17:06Restez avec nous sur Sud Radio.
17:07On va se retrouver dans quelques minutes,
17:08juste après le journal de 9h.
17:10On va parler des Jeux Olympiques.
17:11À quoi va ressembler cette deuxième semaine des JO ?
17:14On en parlera avec nos invités.
17:15A tout de suite sur Sud Radio.

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