SCENE DE PRESSE DU 04 Aout 2024 sur la CRTV

  • il y a 4 semaines
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00:00:00Les rencontres diplomatiques du chef de l'état à la une des tabloues de cette semaine.
00:00:25Paul Bia, Emmanuel Macron, Le Bon Tempo, titre Cameroun Tribune, qui racontent que les deux
00:00:31chefs d'état se sont rencontrés le 26 juin au Palais de l'Elysée à Paris.
00:00:36Au centre des échanges, les sujets d'intérêt communs.
00:00:39Dans l'après-midi, le journaliste Promis Hebdo a vu les deux hommes politiques au bord
00:00:43de la scène, où le président français Emmanuel Macron a ouvert officiellement les
00:00:48Jeux de la 33e Olympia de l'ère moderne.
00:00:51A Paris, le chef de l'état discute également affaires, renchéri Cameroun Tribune.
00:00:56Le président Paul Bia a reçu cette semaine l'ancien président français, aujourd'hui
00:01:00avocat d'affaires Nicolas Sarkozy, un entretien sur les comptes d'une prochaine mission économique
00:01:06intercamerounaise.
00:01:07Un pays qui reste crédible auprès de ses partenaires financiers.
00:01:11L'Economie quotidienne rapporte que le Cameroun lève 335 milliards de francs CFA auprès
00:01:17des investisseurs, annoncé fait dans un communiqué rendu public cette semaine par
00:01:22le ministre des Finances, Louis-Paul Moutazé.
00:01:24Pour le journal Le Drapeau, cette opération effectuée à Londres vise à poursuivre l'appuiement
00:01:30de la dette intérieure du pays.
00:01:32L'exploitation de la boxie des mines Matap va également contribuer au développement
00:01:36du Cameroun.
00:01:37Le journal Le Jour fait le code de la signature d'une convention entre le ministre par intérim
00:01:42des mines, professeur Fou Kalist Djentri et le directeur général de la société
00:01:47australienne Kamalko S.A.
00:01:49Le quotidien Mutation présente à ses lecteurs les retombées socio-économiques attendues
00:01:54de cette convention.
00:01:55La lutte contre le VIH Sida alimente également la presse cette semaine.
00:02:00Cameroun Tribune constate que 700 pairs éducateurs se déploient sur l'ensemble du triangle national.
00:02:05La 22e édition de la campagne Vacances sans Sida, initiée par la première dame Chantal
00:02:11Ndiaye, a été lancée cette semaine par le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda
00:02:16Malachi.
00:02:17Le journal Eco Santé ajoute que l'opération qui s'achève le 23 août prochain est placée
00:02:22sous le thème « Non aux déviances et à la dépravation des mœurs, oui à un avenir
00:02:27sans Sida ». La presse camerounaise est éplorée cette semaine.
00:02:31Suzanne Kalalobé l'a plume brisée d'une combattante.
00:02:34Titre le journal Le Messager, journaliste, chroniqueuse et ancien membre du Conseil
00:02:39national de la communication.
00:02:41L'intrépide militante est décédée dans la nuit du 31 juin au 1er août.
00:02:45Le quotidien Mutation plonge ses lecteurs dans le parcours de cette grande figure du
00:02:49journalisme.
00:02:50Fin de la revue de presse de cette semaine, place au débat.
00:02:54Mesdames et messieurs, bonsoir.
00:03:00L'absentéisme et l'indiscipline sont identifiés comme des problèmes majeurs qui minent l'administration
00:03:06publique camerounaise.
00:03:07Au conseil de cabinet du 25 juillet 2024, ce sujet a été à l'ordre du jour.
00:03:12L'on a indiqué à cette occasion et à titre d'exemple que 8776 cas d'absence irrégulière
00:03:20ont été constatés cette année au sein des effectifs de la fonction publique camerounaise.
00:03:24Et dans le package, 7133 personnels ont été incapables de lever les doutes qui pesaient
00:03:30sur eux et dont la solde est suspendue depuis lors.
00:03:34Nous inscrivons ce sujet au débat de ce soir à scène de presse.
00:03:38Avec le concours de nos invités, nous répondons à trois questions précises.
00:03:42Pourquoi l'absentéisme des fonctionnaires et agents de l'Etat à leur poste de travail ?
00:03:46Quelles sont les conséquences de ce phénomène sur l'action publique ?
00:03:50Et enfin, quels sont les principaux leviers de mobilisation pour une implication effective
00:03:55des agents publics ?
00:03:56Je présente rapidement les invités de la CRTV autour de cette table.
00:03:59On commence par Mme Dr Germaine Nguenguim, bonsoir.
00:04:04Bonsoir Sévérin, bonsoir aux panélistes et à tous les spectateurs de la CRTV.
00:04:09Merci de nous faire l'honneur d'être là, je vous rappelle que vous êtes enseignante,
00:04:13chef de la division de la formation supérieure et de la recherche à l'ISMP.
00:04:17Et en face de vous, vous le connaissez certainement, Serge Thimi, bonsoir.
00:04:22Bonsoir Sévérin à l'égard.
00:04:23Nous disons merci à M. le ministre de la fonction publique qui a bien voulu vous libérer
00:04:27pour venir participer à cette émission.
00:04:28C'est lui effectivement qui me convient ici pour, je l'espère, apporter lumière,
00:04:33clarification et précision aux millions de téléspectateurs qui nous font l'honneur
00:04:37et le plaisir de nous écouter ce soir.
00:04:39Merci, vous êtes chef de la division de la discipline et du contentieux Omine Fopra.
00:04:43Tout à côté de vous, Aman Oumarou, bonsoir, bienvenue.
00:04:47Merci beaucoup, très cher Sévérin, merci de l'honneur que la CRTV nous donne à nous
00:04:55exprimer sur votre somptueux plateau dominical et nous saluons vos millions de téléspectateurs
00:05:03qui nous écoutent ce soir de par le monde.
00:05:06Merci infiniment et je salue également votre riche panel.
00:05:10Vous êtes coordinateur sous-régional CEMAC du réseau international des organisations
00:05:16de la société civile.
00:05:17Je souhaite compléter.
00:05:18Allez-y.
00:05:19Réseau international des organisations de la société civile pour la promotion des
00:05:22institutions, la protection des infrastructures publiques et l'accompagnement des élus locaux
00:05:27en abrégé rocaillel.
00:05:28Merci bien.
00:05:29Je termine par Aurélien-François Nguendia.
00:05:32Bonsoir.
00:05:33Bonsoir Sévérin et merci pour l'amitié que vous faites à Capital Info, le team de
00:05:37Capital FM en nous conviant à ce vaste et riche débat de ce soir.
00:05:43Bonsoir aux milliers de téléspectateurs de la CRTV.
00:05:47Journaliste, directeur de publication de Capital Info, rédacteur en chef central de Capital
00:05:52FM 102.8 et du tri hebdomadaire Le Témoin.
00:05:56J'espère que je n'ai rien oublié ? Non, jusqu'à l'heure.
00:05:59Merci de répondre favorablement à l'invitation de la CRTV.
00:06:03En guise d'entrée à cet échange, je voudrais qu'on aborde la question de la participation
00:06:08de l'équipe camerounaise aux Jeux Olympiques 2024 qui se déroulent à Paris.
00:06:12L'ouverture de ces Jeux a été rehaussée par la présence de plusieurs chefs d'État
00:06:16invités à la cérémonie protocolaire.
00:06:18Le chef de l'État, son excellence Paul Biat, comptait parmi les invités de marque du président
00:06:23Emmanuel Macron.
00:06:24A ce jour, la moisson de ces Jeux est-elle abondante pour le Cameroun, François ?
00:06:29Non, on ne peut pas dire cela au regard du tableau.
00:06:32Ce matin, quand j'ai regardé le tableau des médailles, le Cameroun n'apparaît pas.
00:06:37Jusque-là, c'est sans surprise, bien évidemment, au regard du nombre d'athlètes et peut-être
00:06:43même des sélections et de la manière dont ces athlètes ont été sélectionnés.
00:06:47En fait, ce que je voudrais dire à ce sujet, je le disais il y a un an, les Africains ou
00:06:51bien le Cameroun devraient peut-être intégrer la notion de soft power.
00:06:55La puissance n'est plus seulement militaire, elle est aussi culturelle et elle se trouve
00:06:59dans les Jeux Olympiques.
00:07:00Les Jeux Olympiques constituent un moyen pour les États africains de pouvoir s'élever,
00:07:06de pouvoir grandir, de pouvoir compétir avec le monde.
00:07:09Et pour que cela puisse réussir, il faudrait peut-être qu'on commence avec la construction
00:07:15des équipes.
00:07:16Aujourd'hui, on nous a mélangé le Canada, on ne pouvait pas faire un petit bloc.
00:07:20Le Canada est très gros et le Cameroun est un petit, tu vois, tout petit.
00:07:24On m'appelle le drapeau flotté.
00:07:26C'est un moyen de domination, c'est un moyen qui montre que le Cameroun est tout petit
00:07:32et ne vaut rien.
00:07:33Peut-être un autre moyen pour bénéficier des avoirs de l'extérieur sous forme de dons,
00:07:42je ne sais pas quoi, mais il faudrait que le Cameroun intègre l'esprit, que les Jeux
00:07:45Olympiques constituent une puissance.
00:07:47Pas de performances importantes et impressionnantes jusque-là, Docteur Nguyem, on n'a pas des
00:07:54résultats attendus, ça vous parle ?
00:07:56Oui, ça nous parle, d'autant plus que les Jeux Olympiques sont un rendez-vous mondial
00:08:02et on se rend compte, lorsqu'on regarde ces Jeux à la télévision, qu'on a de la peine
00:08:08d'avoir le Cameroun.
00:08:09On a de la peine d'avoir le Cameroun.
00:08:11Il n'y a pas longtemps dans le passé, on a eu des médailles, mais cette année c'est
00:08:15plus difficile.
00:08:16Oui, c'est un peu plus difficile, mais lorsqu'on regarde dans le passé, on voit qu'il y avait
00:08:20cette volonté d'aller de l'avant pour les sportifs camerounais, je ne dis pas que ce
00:08:25n'est pas le cas en ce moment, peut-être qu'il faudrait que cette volonté de faire
00:08:30hisser le drapeau camerounais le plus haut possible soit davantage encadrée.
00:08:35Nous n'avons pas beaucoup vu le Cameroun, mais nous ne nous attendions pas à grand-chose
00:08:40non plus.
00:08:41C'est ce qu'on peut dire.
00:08:42Donc, peut-être intégrer le sport comme élément de puissance, sachant que la puissance
00:08:47en relation internationale se définit comme la capacité de contraindre l'autre.
00:08:52Et du fait que les Camerounais soient de très bons sportifs, parce que lorsqu'on regarde
00:08:56les Jeux olympiques, on les voit dans les autres équipes, sous d'autres bannières,
00:09:00peut-être qu'on pourrait capitaliser sur ce potentiel physique des Camerounais afin
00:09:06d'avoir des sportifs qui permettent justement aux Camerouns d'imposer sa façon de voir
00:09:13dans le sport mondial.
00:09:14Jusqu'au 16 août 2024, les athlètes camerounais participent aux activités qu'on connaît
00:09:20bien, l'athlétisme, le judo, le tennis de table et la natation, entre autres.
00:09:24Mais on n'est pas à la hauteur, monsieur Timmy, monsieur Omaro, on n'est pas à la
00:09:28hauteur.
00:09:29Comment expliquer notre absence visuelle ?
00:09:33Oui, je commence tout d'abord à rendre hommage à notre double championne, Françoise Bango,
00:09:41qui jusqu'à présent nous donne encore de fortes émotions quand on pense au JO.
00:09:48Vous êtes nostalgique ?
00:09:49Oui, oui, oui, c'est vraiment émotionnel en fait.
00:09:52Alors vous comprendrez que cette, elle particulièrement, est visible, parce qu'elle est sur des chaînes
00:10:00étrangères où elle fait la promotion, n'est-ce pas, de la culture et du sport camerounais.
00:10:06Et je vous assure, quand vous suivez ses interventions, je suis sûr que ça galvanise beaucoup de
00:10:12nos athlètes qui sont sur le terrain.
00:10:15Ça les galvanise.
00:10:17Alors je crois que cette dame qui a marqué le Cameroun par son grand talent, n'est-ce
00:10:26pas, mérite davantage d'être redécorée.
00:10:29Parce qu'elle prouve à souffrir.
00:10:32Ces JO particulièrement, vous verrez qu'elle est un JO de genre.
00:10:36C'est des femmes, il y a plus de femmes, n'est-ce pas, même parmi nos athlètes,
00:10:40vous verrez qu'il y a plus de femmes que des hommes.
00:10:43Donc c'est un JO de genre féminine qui est mise en lumière.
00:10:47Il sait très bien.
00:10:49C'est ça, je crois que c'est l'une des particularités, n'est-ce pas, de cette édition.
00:10:54Là, à son époque, elle s'était bien préparée et puis elle l'a eue.
00:10:57Qu'est-ce qui se passe avec cette délégation ?
00:11:00C'est la 16e édition, c'est la 16e fois également.
00:11:03Chaque fois, le Cameroun a participé.
00:11:04Et bon, je crois que pour dire clairement qu'on tient compte des enjeux géostratégiques
00:11:11et géopolitiques dont le conflit vient de… c'est pour ça qu'on participe à chaque fois.
00:11:16Alors l'image du Cameroun, jusqu'à présent, est représentée et nous en félicitons le
00:11:21chef de l'État.
00:11:22Et je crois que sa présence, n'est-ce pas, à l'ouverture solennelle des CGO,
00:11:29démontre à Soufire qu'il a de l'ambition.
00:11:32Et je salue la délégation qui l'accompagnait.
00:11:34Il y a deux personnalités majeures.
00:11:37Francis, comme un ministre.
00:11:38J'ai dit, il y a deux personnalités.
00:11:40Je salue la délégation qui l'accompagnait.
00:11:43Il y a deux personnalités majeures.
00:11:44Le ministre de la Jeunesse et le ministre du sport et de l'éducation physique.
00:11:48Ou une délégation aussi athlète.
00:11:52Vous avez parlé d'un enjeu important qui est géostratégique.
00:11:55Mais il faudrait bien que ça commence.
00:11:57La Chine a développé la stratégie du ping-pong.
00:12:00Je crois que dans cette délégation, il y aura, n'est-ce pas, des propositions concrètes
00:12:05qui seraient faites dès le retour du chef de l'État.
00:12:08Et je peux peut-être vous dire qu'il y aura certainement des surprises.
00:12:13Parce que ça va aller très vite dans ce sens-là.
00:12:15Restons sur la compétition, M. Thibault.
00:12:18J'ai écouté avec intérêt la prise de parole des panélistes.
00:12:21Respectable et honorable que j'ai l'honneur d'accompagner dans cet exercice.
00:12:25Mon discours va être relativement simple.
00:12:27C'est un discours d'encouragement.
00:12:28On a jusqu'aux 16 autres pour obtenir quelques frémissements positifs.
00:12:32Je veux être positif également.
00:12:33Et espérer que les athlètes, pas très nombreux quand même,
00:12:36et leur nombre n'est pas représentatif de la saine émulation,
00:12:40de la scène sportive qu'on observe dans les rues de toutes les villes du Cameroun.
00:12:45On s'attendrait à une participation plus généreuse.
00:12:48Mais pour ceux qui sont là et qui portent fièrement le drapeau du Cameroun,
00:12:51j'espère minimalement quelques prestations positives.
00:12:56Si elles aboutissent à quelques médailles, pourquoi pas ?
00:12:59Venons-en au sujet du jour.
00:13:01L'absentéisme au travail est une gangrène de fourniers.
00:13:04Parlant de la problématique du management des agents publics au Cameroun,
00:13:08André Tchoumanien et Issou Nguifen ont écrit un article
00:13:12dans la Revue internationale des sciences administratives en 2020.
00:13:16Dans cette publication, ils indiquent qu'au Cameroun,
00:13:18l'administration publique a beaucoup évolué dans ses missions.
00:13:21Et en tant que principal employeur, prestateur du service public
00:13:24et agent de développement aux côtés du secteur privé,
00:13:27l'administration publique se déploie à travers des missions
00:13:30dont la finalité commune est la satisfaction des besoins des citoyens.
00:13:35La fonction publique d'État gère les agents contractuels,
00:13:38les personnels en uniforme, les magistrats et diplomates,
00:13:40les fonctionnaires recrutés ou non.
00:13:44Il y en a aussi qui sont sélectionnés à partir des examens
00:13:48assez sélectifs à l'échelle nationale.
00:13:50Ces différents cours sont encadrés, bien sûr, par des lois, des textes.
00:13:54Il y a la loi du 14 août 92, portant cours du travail, des statuts particuliers.
00:13:58Il y a le décret du 7 octobre 94, portant statut général de la fonction publique,
00:14:02qui a été modifié par le décret du 12 octobre 2020 et ses textes subséquents.
00:14:07L'organisation parle de l'organisation de la fonction publique.
00:14:11Donc, au Cameroun, vous pourrez suivre cette étude-là,
00:14:14que je vous invite d'ailleurs, parce que je me suis référé à cette étude-là,
00:14:17qui est assez dépouillée.
00:14:19Au Cameroun, pour eux, l'agent public est tenu,
00:14:21selon le statut général de la fonction publique,
00:14:23d'assurer personnellement le service public à lui confié
00:14:26et à s'y consacrer en toutes circonstances, avec diligence,
00:14:30probité, respect de la chose publique et le sens de la responsabilité.
00:14:34Cependant, monsieur Timi, quand vous regardez les agents publics,
00:14:40vous venez du foyer où ce monde-là est suivi de près.
00:14:45Quand vous regardez les agents publics dans leur activité professionnelle,
00:14:51qu'est-ce qui ne va pas ?
00:14:53Alors, sévèrement merci déjà.
00:14:55C'est une perception contrastée.
00:14:58Elle est contrastée pour une raison relativement simple.
00:15:02La première positive, c'est qu'il y a,
00:15:05on peut observer facilement, un fonctionnement des administrations.
00:15:08Pas un fonctionnement optimal, certainement, mais un fonctionnement.
00:15:14Pourquoi j'évoque cela ?
00:15:16Vous regarderez, jusqu'au confins de la République,
00:15:18un sous-prophète qui, symboliquement, rappelle la présence de l'État.
00:15:22Il procède, dans les unités relevant de sa juridiction,
00:15:25à la levée de couleur, symboliquement, pour rappeler que l'État existe.
00:15:29Et il délivre, à l'adresse du public,
00:15:31les services qui relèvent de sa charge.
00:15:33Vous trouverez, dans tous les confins de la République, un enseignant
00:15:36qui assure la mission fondamentale d'encadrement et d'instruction de la jeunesse.
00:15:39Et qui permet à tous les jeunes, tous les arrondissements du Cameroun,
00:15:43de se présenter, lorsque le niveau se prête à cet exercice-là, aux examens officiels.
00:15:49C'est parce que, minimalement, le service public est assuré là-bas.
00:15:52Il y a donc une proportion d'agents publics qui permet à l'État de faire sens.
00:15:56L'État est fondamentalement une fiction juridique
00:15:58qui prend sens et qui prend corps à travers les hommes et les femmes
00:16:01qui en animent au quotidien des services.
00:16:03Mais il y a, à côté de cela, une proportion importante d'agents publics
00:16:07qui ont cette proportion à se soustraire du devoir.
00:16:11– Et qui sont bien payés.
00:16:12– Et qui sont payés et qui touchent et ennivellent des salaires.
00:16:15Et qui perçoivent leurs salaires sans se consacrer aux services publics,
00:16:19sans offrir la juste contrepartie équivalente au salaire qu'ils touchent.
00:16:23Ils sont le problème pour lequel il y a cette interpellation
00:16:26du chef du gouvernement et du ministre de la Fonction publique que je relaie ici.
00:16:30Alors, pourquoi est-ce qu'ils le font ? On examinera.
00:16:33Alors, il y a, sous le prisme des responsabilités que nous exerçons,
00:16:39lorsqu'ils sont interpellés, les raisons qu'ils évoquent eux-mêmes
00:16:42sont assez contrastées.
00:16:45Parce que, vous savez, en matière disciplinaire,
00:16:47il est de tradition qu'on serve une demande d'explication écrite
00:16:50à l'effet de demander à l'agent public pourquoi est-ce qu'il n'est pas à son poste de travail.
00:16:53Et il est intéressant d'avoir, pour la gouverne de ceux qui nous font le plaisir et l'amitié de nous suivre,
00:16:58d'avoir un rendu. Qu'est-ce qu'ils disent eux-mêmes pour se justifier ?
00:17:01Et ensuite, on dira quelle est notre perception.
00:17:03Quelles sont les justifications ? Elles sont de plusieurs ordres.
00:17:06La première, ils évoquent, apparemment, parfois avec bonne foi, la méconnaissance des règles.
00:17:13Je vais vous prendre un exemple simple. Un agent public va en stage de formation.
00:17:18L'arrêté, l'acte juridique qu'il consacre, qui est en cas de son stage,
00:17:22prescrit les délais de retour et les mécanismes par lesquels la réinsertion dans son administration devra se faire.
00:17:28Et au final, un mois, deux mois, trois mois, parfois un an après,
00:17:32il n'a pas sacrifié à ses exigences de procédure qui permettent sa réinsertion.
00:17:36Il est donc déclaré en position d'absence irrégulière.
00:17:39Au nombre des motifs qu'il avance, il dit qu'il ne savait pas que la règle prescrivait
00:17:44que 30 jours après la fin de la formation, qu'il prenne la tâche de son administration pour sa réinsertion.
00:17:50Il y a des cas de figure où l'agent public évoque des questions de santé
00:17:55et oublie la mise à contribution des mécanismes de permission de signalement qui lui sont offerts.
00:18:02Il y a un problème d'information. Docteur, vous avez même fait une étude là-dessus.
00:18:06Est-ce que vous êtes dans le même couloir ?
00:18:08Est-ce que ce que nous vivons, qui est décrié depuis des années, ses raisons sont fondées ?
00:18:13Merci Sévérin. Je ne dirais pas avoir mené personnellement une étude là-dessus.
00:18:19Je dirais qu'à l'Institut supérieur de management public, puisque nous sommes le cabinet du gouvernement,
00:18:24nous avons beaucoup d'auditeurs qui sont des agents publics et qui travaillent sur diverses problématiques.
00:18:30Et l'une des problématiques qui est régulièrement abordée par les auditeurs de l'ISMP, les étudiants de l'ISMP,
00:18:37c'est celle de l'absentéisme avec ce qu'il a comme corollaire, la motivation, la mobilisation, le climat organisationnel et tout.
00:18:47Donc nous avons les résultats de ces travaux qui montrent clairement qu'il y a un problème dans l'administration publique.
00:18:55C'est un constat. On ne peut pas s'en départir. Il y a un problème d'absentéisme.
00:19:01Alors même que la première obligation de l'agent public, c'est celle de se consacrer au service.
00:19:08Il faut être au travail. Donc il faut être au travail, il faut servir la République, servir l'État.
00:19:16Maintenant, les agents publics évoquent plusieurs raisons. Je dirais qu'il faudrait commencer par distinguer les différents types d'absentéisme.
00:19:28Parce que l'absentéisme dont on parle ici, c'est peut-être les absences non justifiées.
00:19:34Parce que lorsque vous n'êtes pas à votre poste de travail, je ne suis pas à mon poste de travail aujourd'hui,
00:19:40je suis, si c'est un jour de travail, si l'émission passait le lundi à 11h, je ne serais pas au travail.
00:19:48Mais je serais en train de travailler pour le compte peut-être de l'ISMP parce que j'aurais reçu une permission de ma hiérarchie.
00:19:57Donc il faudrait savoir, il y a des absences qui sont des absences normales, encadrées, le congé, le repos maladie, c'est possible.
00:20:06Et puis il y a des absences qui sont des absences injustifiées. Simplement, on vous cherche et on ne vous trouve pas.
00:20:13Et c'est là le problème, c'est la question, c'est le problème que le gouvernement pose.
00:20:19Monsieur Oumarou.
00:20:21Je puis vous dire que cette question nous intéresse particulièrement.
00:20:27Le réseau international d'évaluation de la société civile pour la promotion des institutions, la protection des infrastructures publiques et l'accompagnement des élus locaux
00:20:35trouve que, à l'heure où nous en sommes, il n'est pas arrivé à des conséquences dont les causes sont légion.
00:20:45Mais maintenant, dire clairement les choses, les institutions qui aujourd'hui se trouvent piétinées par les citoyens, les Cameroonais eux-mêmes,
00:20:59ne participent pas à son renforcement et à sa solidification.
00:21:05Cela affaiblit plutôt les institutions et cela plombe l'État.
00:21:11Et c'est un problème parce que nous sommes sur le terrain.
00:21:14Nous posons la question de savoir pourquoi est-ce que les agents publics ne peuvent pas aujourd'hui véritablement s'investir
00:21:23dans la mise en œuvre de la mission qui est la leur pour pouvoir rendre leurs institutions plus fortes, plus dynamiques.
00:21:33Et c'est une pyramide, malheureusement, qui se retrouve que la dynamique qui doit être impulsée par le haut ne peut pas être impulsée.
00:21:45Et du coup, ça ne suit pas par le bas.
00:21:48L'insubordination vient du fait que, parce que c'est un constat également, l'insubordination, parce qu'on vous dit, c'est vrai que le directeur le rappelait tout à l'heure,
00:21:59qu'à tous les niveaux, on rappelle à l'ordre, mais ça ne suit pas, on n'écoute personne.
00:22:04Alors il y a Cameroon Tribune qui a approché Dr Isaac Essamé, qui est enseignant à l'université de Douala, expert en gouvernance publique.
00:22:13Lui, il indique que la persistance de l'absentéisme dans les administrations publiques s'explique au moins par six facteurs.
00:22:19La démotivation d'une partie du personnel de l'État.
00:22:22Oui, mais pourquoi elle est démotivée ?
00:22:23À cause du salaire. Il y a le manque de conscience professionnelle.
00:22:30Il y a le fait que parfois les affectations des fonctionnaires et agents publics ne sont pas bien gérées.
00:22:37Il y a la gestion d'activités parallèles, les déplacements non déclarés.
00:22:41Il y a l'impunité. Est-ce que le problème n'est pas là ?
00:22:46L'État condamne, parle d'un phénomène alors qu'il en est responsable.
00:22:52François ?
00:22:53Si vous me permettez, tout ce qui a été cité là, on peut dire peut-être que c'est des causes ou des raisons facultatives.
00:23:01Mais les raisons fondamentales, c'est quoi ?
00:23:03Parce qu'imaginez-vous qu'aujourd'hui, si le Camerounais ne comprend pas quelle est la raison fondamentale pour laquelle il doit s'engager à servir son État.
00:23:12Il ne comprend pas la cause majeure. Pourquoi il doit s'engager ?
00:23:16Il va avoir toutes ces raisons-là, comme quoi il n'a pas de salaire, il n'a pas ci, il n'a pas ça.
00:23:21Mais fondamental, qu'est-ce qui l'empêche ?
00:23:23Donc il y a un problème là-dessus.
00:23:25Oui, je voulais dire ça. L'État m'empêche beaucoup.
00:23:29C'est bien de dire qu'ils sont absents, qu'il faut les punir.
00:23:31Mais il y a un premier principe.
00:23:33Ceux qui ont fait la gestion des ressources humaines, ils parlent de la démotivation.
00:23:37C'est-à-dire, dans le service, il y a ce qu'on appelle la motivation.
00:23:40Qu'est-ce qui motive quelqu'un à aller faire un travail ?
00:23:43Si vous faites une enquête au quartier, sur 100 jeunes, 80 vont vous dire qu'ils sont intéressés par la fonction publique.
00:23:50Pourquoi ? Parce qu'elle a des garanties.
00:23:52Garanties au niveau du salaire chaque fin du mois, garanties au niveau des cibles.
00:23:56Et il y a une autre raison qui s'est ajoutée.
00:23:58Avec nos matricules, on peut aller au Canada.
00:24:00Vous comprenez que lorsque quelqu'un entre dans la fonction publique, ce n'est pas généralement pour servir l'État.
00:24:05Mais pour atteindre ses émotions qui sont cachées là, aller plutôt au Canada.
00:24:11Et lorsqu'il entre dans la fonction publique, il est généralement atteint par un autre truc.
00:24:15C'est que le besoin de satisfaire quelque chose qu'il n'a pas pu avoir,
00:24:20et qu'aujourd'hui là, il n'arrive pas à satisfaire, il y a une démotivation qui s'installe.
00:24:24C'est-à-dire, lorsque j'entre dans la fonction publique, je vais aller au Canada.
00:24:27Et dès que le Canada ne vient pas, je commence à faire mes papiers, je me bats à côté pour aller au Canada.
00:24:32Oui François, le Canada c'est...
00:24:34Je dis n'importe quoi, mais...
00:24:36Allez-y M. Thiné.
00:24:37Oui François, je comprends bien ce que vous dites.
00:24:39Je voudrais quand même rappeler les fondements essentiels dans le recrutement de l'agent public.
00:24:44Il y a un contrat moral et juridique, il est l'agent public à l'État.
00:24:48Dans ce contrat moral, il est rappelé qu'il est inscrit à la charge de l'agent public,
00:24:52un faisceau d'obligations auxquelles il ne peut pas se soustraire.
00:24:57Ces obligations sont attachées, évidemment, à un certain nombre de droits qui lui sont reconnus.
00:25:02Au nom des obligations, dans ce rapport contractuel, moral et juridique,
00:25:06il est inscrit l'exigence de l'assiduité de la présence effective au poste de travail.
00:25:10Si je prends le cas des personnels contractuels relevant du Code du Travail,
00:25:15dans le contrat qu'ils signent, il y a une case relevée à la signature de l'MPTRAN,
00:25:20le co-signataire du contrat de travail.
00:25:22La mention lui est consacrée.
00:25:25Et dans le contrat, il est rappelé quelques obligations essentielles
00:25:29auxquelles l'agent public, en cours de recrutement, ne peut et ne devrait se soustraire.
00:25:33Ces rappels sont faits au moment de la prise de service.
00:25:36La prise de service est le mécanisme par lequel, après le recrutement,
00:25:38l'agent public prend l'engagement de poursuivre son immersion
00:25:42et de se mettre résolument au service de l'administration qui l'emploie.
00:25:45Et des rappels lui sont faits, lui indiquant, vous avez évoqué la question du salaire,
00:25:49lui indiquant la grille salariale qui sera appliquée.
00:25:52Il y a une connaissance concrète de ce à quoi il devra s'attendre une fois son immersion consacrée.
00:25:59C'est pareil pour les personnels contractuels.
00:26:01Alors, vous avez évoqué un élément.
00:26:03Il y a un élément culturel où on pense que la fonction publique est le cadre
00:26:06qui garantit ad vitam aeternam, l'accès à l'emploi.
00:26:10Et une fois qu'on y entre, certains s'y consacrent peu
00:26:13et voudraient en tirer au maximum des dividendes.
00:26:15Je rappelle que, sur les chiffres qui ont été indiqués par Sévérun, qui sont justes,
00:26:197133 qui n'auraient pas, pour l'opération coupée-conduite en 2018,
00:26:247133 qui n'auraient pas apporté justification et clarification,
00:26:28eh bien, c'est une proportion qui, si on la compare à l'échelle générale des effectifs de l'État,
00:26:36277 000 pour les personnels civils.
00:26:40Si on intègre les personnels des corps relevant du statut spécial,
00:26:45on irait dans des proportions qui sont aussi autour de 380 000 personnels.
00:26:51Donc, les 7000 personnels en abandon de poste,
00:26:54qui ont été dûment et concrètement identifiés,
00:26:57représentent une proportion qui est en dessous de 3%.
00:27:01Mais ça pose un problème grave.
00:27:03Parce qu'il y a une dimension incrémentale dans la production des services.
00:27:07Quand cela manque à la chaîne, cela grippe la machine.
00:27:11Est-ce que l'État n'est pas lui-même responsable,
00:27:16parce que c'est l'État qui organise le travail des fonctionnaires ?
00:27:19Merci pour la question.
00:27:21Si je souscris à ce qu'a dit Serge,
00:27:25monsieur Timmy, qui est du ministère de la Fonction publique,
00:27:29dans ce sens où l'agent public devrait à chaque fois se rappeler
00:27:38de ce contrat moral avec l'obligation de servir,
00:27:42je voudrais néanmoins dire que l'État a sa part de responsabilité.
00:27:48Et peut-être que l'État se reveille maintenant.
00:27:51C'est vrai que ce reveil est un reveil qu'on voit depuis 10-15 ans.
00:27:56On a l'impression qu'on se reveille, mais on ne se reveille pas complètement.
00:27:59Parce que l'État a un rôle à jouer dans ce qu'on appelle la mobilisation des personnels.
00:28:04Dans une organisation, si la motivation est le fait du personnel, de l'individu,
00:28:11la mobilisation est le fait de l'organisation.
00:28:14Et on voit bien que l'État a du mal à mobiliser ses personnels
00:28:18vers les objectifs de services publics.
00:28:21Est-ce que l'absentéisme est le seul fait des problèmes de méconnaissance et tout le reste ?
00:28:29Je dirais non.
00:28:31Parce que la démotivation de l'agent public est due à deux facteurs principaux,
00:28:36des facteurs intrinsèques et des facteurs extrinsèques.
00:28:38Dans les facteurs intrinsèques, il y a ce qu'on peut citer.
00:28:42Est-ce qu'on est content quand on va au travail ?
00:28:46Est-ce qu'on s'épanouit lorsqu'on est au travail ?
00:28:48Est-ce qu'on fait des tâches qui nous semblent réluisantes ?
00:28:51Est-ce qu'on est même affecté à un poste qui correspond à nos capacités ?
00:28:56On a parlé de recrutement tantôt.
00:28:58On va dans la fonction publique parce qu'on se dit qu'il y a la sécurité de l'emploi.
00:29:02Donc c'est davantage la sécurité de l'emploi qu'on va rechercher dans la fonction publique.
00:29:06Mais on va travailler pour un salaire, pas pour produire des résultats.
00:29:10Qu'est-ce qu'on a dans la tête lorsqu'on cherche le travail ?
00:29:12C'est d'abord qu'est-ce qu'on va gagner ? C'est le salaire.
00:29:15Donc on a ces facteurs intrinsèques-là qui, à un moment donné,
00:29:18lorsque nous ne les retrouvons pas, lorsqu'on ne parvient pas à les satisfaire,
00:29:23il y a un problème, il y a une cassure.
00:29:25Et puis il y a des facteurs extrinsèques.
00:29:27On parlait tantôt du salaire.
00:29:29Oui, on a connaissance du salaire.
00:29:31Mais vous savez quand on est au chômage et qu'on nous dit qu'on va avoir 100 000 francs à la fin du mois
00:29:35ou 200 000 francs ou 250 000 pour ce qui est des salaires moyens, des argents publics,
00:29:40on a l'impression que c'est beaucoup d'argent.
00:29:42Mais après, lorsqu'avec les 250 000, il faut porter un costume chaque jour comme M. Séverin pour être à la télé,
00:29:48il faut pouvoir se déplacer dans une ville avec beaucoup d'embouteillages,
00:29:52on commence à avoir des problèmes.
00:29:55Et puis au-delà de ces aspects matériels, les conditions de travail dans lesquelles se trouvent les agents publics.
00:30:04Donc je pense que l'absentéisme est réellement un problème.
00:30:08Je pense que les agents publics doivent se consacrer au service parce qu'ils s'y sont engagés.
00:30:14Mais je pense aussi...
00:30:15Vous avez bien dû le rappeler.
00:30:16Oui, ils s'y sont engagés.
00:30:18Parce que sur le plan éthique, c'est fondamental.
00:30:21Et j'embrerais même le pas ici en disant que justement l'administration gagnerait à faire former davantage les agents publics.
00:30:29Lorsque vous dites qu'ils connaissent, je ne suis pas sûre si on fait un sondage auprès des agents publics
00:30:35qu'ils sont réellement au fait de cela.
00:30:38Sur ce plan-là, des efforts sont faits.
00:30:40J'ai observé dans l'administration sous l'autorité de laquelle je travaille, l'Insert de la fonction publique,
00:30:45le ministre a institué, ayant pris en considération cette complexité, cette difficulté-là,
00:30:51pour des agents publics en cours d'intégration, arrivés en formation ou lauréats des concours administratifs,
00:30:57d'organiser minimalement des sessions d'impréhension.
00:31:01Parce que le problème a été perçu.
00:31:03Cette impréhension vise précisément à rappeler les devoirs, davantage les devoirs,
00:31:11et à indiquer également qu'il existe des obligations.
00:31:13En fait, ce sont des obligations tout à fait acceptables et confortables parfois,
00:31:17que les agents publics n'exploitent pas suffisamment d'ailleurs.
00:31:20Je prends par exemple le cas du droit à la santé.
00:31:23Il y a des mécanismes qui permettent à l'agent public de solliciter, en cas de maladie,
00:31:28l'assistance de la puissance publique pour l'accompagner dans les frais médicaux.
00:31:33Et lorsque la maladie est imputable au service, l'agent public peut obtenir de l'État la prise en charge intégrale.
00:31:39Mais à ces droits sont attachés un faisceau d'obligations.
00:31:43Très fort.
00:31:45Ces obligations sont la juste contrepartie du service fait qui permet d'avoir légitimement droit au salaire en fin de mois.
00:31:55Et ces sessions d'imprégnation visent à rappeler à l'agent public qui entre
00:31:59que le serment qu'il prend de servir la puissance publique exige de lui qu'il se consacre permanentement à ce travail.
00:32:06Je ne voudrais pas tirer sur mon collègue parce qu'on est de la même maison.
00:32:09Vous pouvez...
00:32:11Nous sommes de la même maison, bien que nous soyons dans des chambres différentes.
00:32:15Je voudrais dire ici que la formation ne s'arrête pas à l'imprégnation d'entrée.
00:32:21On a l'habitude de dire que l'enseignement, pour maîtriser un enseignement, il faut répéter.
00:32:26La répétition émerge.
00:32:28C'est le sens de l'interpellation du chef du gouvernement.
00:32:31Si le chef du gouvernement fait une interpellation le 25 dernier, c'est précisément pour rappeler cela.
00:32:37Ça me dérange un peu.
00:32:38Faire le procès de l'agent public et dire que c'est lui le foutif, c'est trop facile.
00:32:42Je le dis, j'insiste, c'est l'État d'abord.
00:32:45Non seulement l'État ne motive pas suffisamment ses agents publics,
00:32:48mais allez, fais une enquête, tu verras.
00:32:50Les agents publics qui sont absents généralement, qui sont-ceux ?
00:32:53Parfois, les recrutements, les modes de recrutement, nous ne le disons pas, sont tout haut.
00:32:58Comment ça se fait ?
00:32:59Quand bien dit, admission concours de l'ENAM, admission concours de l'école normale, qui sont admis ?
00:33:05Parfois, ce sont les physiciens, les physiciens, les physiciens.
00:33:07Quand ils arrivent au service, nous sommes plus obligés de faire cela.
00:33:10D'ailleurs, ils ont tout.
00:33:11Ils veulent quoi ?
00:33:13Prendre 250 000 pourtants sur un agent de DGLA, mais non, c'est 400 000 francs.
00:33:18Non.
00:33:19Mais c'est vrai qu'en même temps, quand on parle, n'est-ce pas,
00:33:22si on tient compte, n'est-ce pas, de la responsabilité morale de l'agent public.
00:33:25François, je reviendrai sur cet aspect-là.
00:33:26La responsabilité morale de l'agent public, qui est un aspect très important.
00:33:31On peut aujourd'hui jeter le natême sur l'État,
00:33:33mais la responsabilité de l'agent public est aussi engagée quelque part.
00:33:37Ça, on l'a dit.
00:33:38Oui, ça, on l'a dit.
00:33:39On l'a dit.
00:33:40Il faut savoir que même si l'agent public, n'est-ce pas,
00:33:43c'est dans une posture d'incapacité de participer efficacement,
00:33:48parce que les moyens, peut-être, n'y sont pas toujours mis à sa disposition,
00:33:52comme il le souhaite,
00:33:54il est important maintenant pour l'État de penser à une véritable méthode pédagogique.
00:33:59On va revenir sur les propositions de l'État pendant le Conseil.
00:34:04Les causes, par exemple, même qui sont aujourd'hui numérées,
00:34:07vous allez voir, on peut, ça dire, indexer,
00:34:11et tout cela, dans tous les services, la hiérarchie peut le faire,
00:34:14mais vous allez voir, au plus haut niveau, le problème se pose.
00:34:17C'est pour ça que je parle d'une pyramide.
00:34:19Vous vous rendez compte que quand le Président de l'Assemblée nationale
00:34:21invite les députés absenteïstes à venir assister aux travaux,
00:34:25vous comprenez ?
00:34:26Alors, ça veut dire que c'est un problème.
00:34:28Quand le Premier ministre lui-même invite le gouvernement à se dire absent
00:34:32aux différents conseils, ça a été dit.
00:34:35Donc, ça veut dire que c'est un problème.
00:34:36Je veux dire que c'est une pyramide.
00:34:38Si, au sommet, là, on ne pense pas à régler le problème,
00:34:41et que les gens ne viennent pas jouer véritablement leur rôle,
00:34:44être où ils doivent être, ça va être l'insurrection,
00:34:47pour que, ça dire, l'agent public dont on reproche, n'est-ce pas,
00:34:50ça dire, une approche morale qui devrait, n'est-ce pas,
00:34:53l'obliger ou le rappeler permanentement son contrat.
00:34:57Si cela n'est pas impulsé par l'Euro, l'Aubin ne pourra pas tenir.
00:35:02Donc, je suis d'accord que le poisson qui, aujourd'hui,
00:35:06pourrit par la tête peut, n'est-ce pas, avoir le contrat, n'est-ce pas,
00:35:10de l'avocat qui, elle, mûrit par les fesses
00:35:13pour régler en quelque sorte le problème.
00:35:15Monsieur Hamann voulait peut-être précisément parler
00:35:18de l'aspect pédagogique par rapport à ce que c'est que le service public,
00:35:23ce que c'est que l'argent public.
00:35:25Par exemple.
00:35:26Donc, peut-être qu'il aurait souhaité que le Minfopra...
00:35:29Accentue un peu plus.
00:35:31Le gouvernement, lui-même, n'a pas été complaisant
00:35:33dans l'appréciation de la situation.
00:35:35Le ministre de la Fonction publique, dans sa communication
00:35:38au conseil de cabinet, a clairement indiqué
00:35:41qu'il y avait une sorte de laxisme,
00:35:43qu'il y avait une sorte de laisser-aller.
00:35:46Et il a été inscrit à la charge des autorités,
00:35:49toutes les autorités, gouvernementales, au niveau local également,
00:35:52d'activer les leviers de signalement et de constatation
00:35:55des écarts disciplinaires.
00:35:58Enfin, on en parlera certainement.
00:36:00Mais il y a une responsabilité de l'administration
00:36:02qui peut parfois, avec facilité, laisser passer
00:36:06ou laisser perdurer quelques fautes.
00:36:09Donc, je voudrais rappeler qu'il ne s'agit pas ici
00:36:11de mettre intégralement et exclusivement la charge de l'agent public,
00:36:14mais à qui il faut rappeler impérativement ses devoirs.
00:36:18Nous sommes d'accord.
00:36:19Sans être forcément fonctionnaire ou agent public,
00:36:23ceux qui sollicitent les services dans les administrations publiques
00:36:26ont une petite idée de l'absentéisme.
00:36:29Pour le citoyen Lambda, que la CRT vient rencontrer
00:36:32dans les rues de Yaoundé, les incidences, les incivilités
00:36:34des agents publics sont profondes au Cameroun
00:36:38et leurs effets défastent sur le milieu de travail.
00:36:40Prenons quelques avis.
00:36:45Le principal impact se résume au niveau des coûts cachés
00:36:48dont il faudrait développer des outils appropriés pour les valuer.
00:36:52Quelqu'un n'est pas à son poste de travail,
00:36:54mais il touche un salaire.
00:36:55Ça veut dire qu'il n'était pas utile à ce poste
00:36:57et on aurait pu réorienter ce salaire ailleurs
00:37:01pour le développement inclusif du Cameroun.
00:37:04Ça rend le travail plus difficile pour les collègues de ce travailleur.
00:37:09Pour ceux qui sont présents au milieu du travail,
00:37:12ils doivent accomplir leurs tâches, leurs propres tâches,
00:37:16ainsi que les tâches de ceux qui sont absents.
00:37:19Il faut dire que les facteurs d'inefficience
00:37:21tels que la lourdeur administrative,
00:37:23le manque d'assiduité des agents, la corruption,
00:37:26les baisses de rendement et de performance
00:37:28ou les manques à gagner pour l'État
00:37:30ternissent l'image de l'administration publique.
00:37:33Et nous l'avons dit, les responsabilités sont partagées.
00:37:36Maintenant, lors du conseil de cabinet du 25 juillet,
00:37:40le gouvernement a dit qu'il faut reprimer l'absentéisme
00:37:43pour le bon fonctionnement du service public.
00:37:45Il faut reprimer l'absentéisme
00:37:47pour le bon fonctionnement du service public.
00:37:50La question est de savoir,
00:37:51est-ce qu'on prend cette question sociale par le bon bout ?
00:37:55Il faut réprimer alors que l'agent public
00:37:58ne se sent pas dans sa peau dans son cadre professionnel.
00:38:01Est-ce qu'on ne se trompe pas un peu ?
00:38:06On ne se trompe pas, évidemment,
00:38:09parce que le levier qui a été actionné par les pouvoirs publics
00:38:11est le levier le plus pertinent.
00:38:13C'est le levier objectivement cernable.
00:38:16Quand on interroge le statut juridique,
00:38:18on ne saurait actionner un autre levier prioritaire.
00:38:21C'est celui qui est le premier,
00:38:23c'est celui qui est le plus pertinent
00:38:24parce qu'il interpelle le devoir de chacun.
00:38:26L'État a le devoir, après service fait,
00:38:29à offrir un salaire en contrepartie.
00:38:32L'agent public doit également se consacrer au service.
00:38:35C'est les fondamentaux du contrat moral et juridique
00:38:38qui lient l'État aux agents publics.
00:38:40Il faut rappeler cela.
00:38:41Ce n'est peut-être pas la seule mesure,
00:38:43mais il y a une dynamique de sensibilisation préalable
00:38:46qui va être faite.
00:38:48Et je veux rappeler qu'il y a...
00:38:50Parce que le phénomène s'installe dans le corps social,
00:38:55il y a quand même un régime d'extension.
00:38:57Pourquoi est-ce que ça se passe ?
00:39:00C'est depuis des années qu'on parle de cette affaire.
00:39:02Si M. Timmy permet,
00:39:04ça ne fait pas que s'installer,
00:39:08c'est installer dans le corps social.
00:39:10Ce phénomène d'absentéisme est installé.
00:39:13Je pense que depuis le premier ministre Inouye,
00:39:16on en parlait déjà dans l'administration publique.
00:39:19Donc là, il est clairement installé.
00:39:22Comment on fait pour y remédier ?
00:39:24Oui, il y a des mesures qui sont proposées.
00:39:27Mais généralement, nous disons, sur le plan scientifique,
00:39:31que pour avoir de bonnes propositions,
00:39:34il faudrait mener un vrai diagnostic organisationnel.
00:39:37Un vrai diagnostic organisationnel, pourquoi ?
00:39:39Quand vous allez chez le médecin,
00:39:41et que vous dites que vous avez mal à la tête,
00:39:43s'ils vous donnent simplement le comprimé
00:39:45pour calmer le mal de tête,
00:39:47parce qu'il y a des comprimés qui sont là,
00:39:49ça peut être l'arsenal juridique.
00:39:51Il y a des comprimés qui sont là,
00:39:53ils vous donnent un paracétamol,
00:39:55vous aurez moins mal à la tête, c'est sûr.
00:39:57Mais est-ce qu'à l'intérieur,
00:39:59le problème sera résolu au fond ?
00:40:01Nous avons un constat qui est clair.
00:40:03Les agents publics ne se consacrent pas aux services
00:40:06tels qu'ils le devraient.
00:40:08Donc, ils devraient être sanctionnés,
00:40:10oui, pourquoi pas,
00:40:12il y a des sanctions, c'est normal,
00:40:14dans la mesure où les textes sont là,
00:40:16il faut les respecter,
00:40:18mais pourquoi ? Je pense que l'administration
00:40:20gagnerait à mener un diagnostic
00:40:22organisationnel approfondi
00:40:24pour essayer
00:40:26de rassembler le faisceau
00:40:28d'indices qui permettrait
00:40:30de comprendre véritablement
00:40:32pourquoi les agents publics
00:40:34ne viennent pas. On peut énumérer tout type
00:40:36de raisons ici, sur ce plateau,
00:40:38mais il faudrait qu'il y ait un exercice clair
00:40:40là-dessus. Oui, oui, une punition,
00:40:42il faut sévir.
00:40:44Mais tout à l'heure, en venant, j'ai regardé
00:40:46une vidéo que quelqu'un disait.
00:40:48François, j'ai parlé de sensibilisation aussi, c'est une exhortation à la sensibilisation.
00:40:50Oui, oui, j'ai regardé une vidéo que quelqu'un disait
00:40:52et les fautes des filles sont les défaillantes
00:40:54du père.
00:40:56Les fautes des filles sont les défaillantes du père.
00:40:58Oui, il faut
00:41:00faire ce qu'on va faire, l'agent public, d'ailleurs,
00:41:02on le dit tous, c'est l'agent public non-fautif
00:41:04et gagner l'argent de l'État. Surtout que le problème
00:41:06est un mal-vu. Le problème de l'obstantéisme
00:41:08est saisi au niveau de l'État comme en
00:41:10termes de perte de gain.
00:41:12Il y a un problème au niveau de la gestion des ressources
00:41:14humaines. Les hommes ne peuvent pas
00:41:16être vus comme seulement des
00:41:18possibilités de gagner de l'argent.
00:41:20Même quand on gagne de l'électricité, on perd souvent le salaire.
00:41:22Si tu vois un être humain comme
00:41:24un moyen de perdre de l'argent,
00:41:26tu l'auras réduit à plusieurs
00:41:28autres choses. Il faudrait qu'on lève plus les voies
00:41:30à d'autres secteurs, d'une autre manière.
00:41:32Voyez-vous ? L'État ne doit pas
00:41:34seulement dire que les agents publics sont
00:41:36absents, qu'il faut sévir, qu'il faut punir.
00:41:38Le Monsieur le Ministre
00:41:40a dit 20 jours d'obstantéisme
00:41:42égale à une suspension
00:41:44temporaire. – Je vais vous dire pourquoi.
00:41:46La situation est grave. Nous en avons
00:41:48une perception relativement aboutie.
00:41:50Alors, nous avons...
00:41:52Vous avez observé les dynamiques
00:41:54de recrutement ces dernières années ? Les effectifs
00:41:56ont été réduits de façon sensible.
00:41:58Pourquoi ont-ils été réduits ? – Il n'y a pas d'argent.
00:42:00Parce que
00:42:02la proportion
00:42:04de la masse salariale soutenable,
00:42:06les chiffres communautaires
00:42:08suggèrent qu'il y ait...
00:42:10Les chiffres au niveau communautaire
00:42:12suggèrent que, pour chaque pays,
00:42:14il y ait un ratio de
00:42:1636-37%
00:42:18des recettes fiscales ou douanières.
00:42:20Et nous sommes
00:42:22bien au-delà.
00:42:24Dans notre capacité concrète à pouvoir,
00:42:26si jamais nous continuons dans une dynamique de recrutement
00:42:28extensive, assurer le paiement régulier
00:42:30des accessoires de soldes.
00:42:32Ou allons-nous faire des économies ?
00:42:34Il faut optimiser le rendement
00:42:36de ceux qui sont déjà sur le terrain
00:42:38et, éventuellement et malheureusement,
00:42:40extirper ceux qui
00:42:42ne s'y consacrent plus.
00:42:44C'est pour ça que le ministre a brandi
00:42:46l'arsenal juridique et consacre le principe
00:42:48de la révocation.
00:42:50La situation est tellement importante
00:42:52que, pour continuer à assurer le paiement régulier
00:42:54des salaires de ceux qui travaillent,
00:42:56il faudrait que tout le monde
00:42:58s'y consacre. Tout le monde se consacre au travail.
00:43:00Sinon, c'est tout l'édifice qui va être
00:43:02détruité.
00:43:04En même temps, quand vous pensez
00:43:06à capitaliser
00:43:08la ressource que vous aviez déjà,
00:43:10qui présente quelques défaillances,
00:43:12et que vous mettiez les moyens, c'est vrai qu'il faut
00:43:14penser également à
00:43:16former
00:43:18ceux qui, potentiellement, devraient
00:43:20venir servir l'État. Parce qu'on a connu,
00:43:22on connaît des retards dans notre pays.
00:43:24Aujourd'hui, si on veut
00:43:26vraiment avoir des institutions fortes,
00:43:28que nous nous penchons,
00:43:30ça dit sincèrement, à y arriver,
00:43:32il va falloir former
00:43:34l'homme politique. Il va falloir former.
00:43:36Il faut un vrai programme éducatif,
00:43:38aujourd'hui, de promotion des institutions
00:43:40qui doit commencer à l'école.
00:43:42Nous avons, n'est-ce pas, des enseignants,
00:43:44nous avons des... Alors, ça veut dire qu'en réalité,
00:43:46si vous n'avez pas un vrai programme éducatif
00:43:48de promotion des institutions
00:43:50et de protection, n'est-ce pas, de tout ce qu'on a acquis,
00:43:52ça veut dire qu'on ne pourra pas, aujourd'hui,
00:43:54être capable d'aller, n'est-ce pas,
00:43:56à présenter un modèle. Parce qu'on veut capitaliser
00:43:58également l'image. M. Marou, c'est bien gros pour
00:44:00le fonctionnaire qui vous dit, vraiment,
00:44:02je ne vais pas au bureau, aujourd'hui, parce que je vais me chercher
00:44:04ailleurs. S'il faut que j'ai une alimentation
00:44:06équilibrée, il faut que j'aille
00:44:08arrondir les fermes. Mais déjà, c'est ce qu'ils font.
00:44:10Parce que moi, c'est ce qu'ils font. C'est plus pratique.
00:44:12Est-ce que l'État
00:44:14regarde le problème sous cet angle-là ?
00:44:16On ne peut pas laisser...
00:44:18On ne peut pas efficacement
00:44:20laisser prospérer ces discours-là.
00:44:22Vous imaginez très bien que je suis agent public
00:44:24et que s'il y avait une augmentation des salaires,
00:44:26j'en serais bénéficiaire. Et ça aussi, il faut le souligner.
00:44:28Je voudrais
00:44:30dire une petite chose. Parce que pour rabattre
00:44:32vraiment cela, pour rabattre ça en
00:44:34touche, comme quoi, c'est-à-dire
00:44:36l'agent public est désœuvré, voilà pourquoi
00:44:38il peut se permettre, n'est-ce pas, d'être absent.
00:44:40Regardez autour de nos administrations,
00:44:42aujourd'hui, vous allez voir, il y a
00:44:44des dépôts de boissons qui sont installés.
00:44:46Et vous allez voir, si vous arrivez le matin,
00:44:48ils déchargent un camion, n'est-ce pas,
00:44:50d'alcool, de bière,
00:44:52de près de 100 casiers.
00:44:54Le soir, on remet les casiers vides.
00:44:56C'est des fonctionnaires qui sont tout autour, n'est-ce pas,
00:44:58de ces institutions, qui y passent toute la journée,
00:45:00n'est-ce pas,
00:45:02en dessous des arbres,
00:45:04alors qu'on les attend dans les services.
00:45:06Et vous allez voir, ils recrutent des enfants
00:45:08qui appâchent là pour venir leur donner, n'est-ce pas,
00:45:10des petits trucs. Mais ça, c'est pas
00:45:12bien comme image qu'on représente.
00:45:14Si vous permettez, je suis
00:45:16tout à fait d'accord avec le fait que
00:45:18on ne doit pas manquer
00:45:20le travail sous prétexte de ce que
00:45:22le salaire est bas.
00:45:24Comme je l'ai dit tantôt.
00:45:26C'est un engagement qu'on a pris au départ
00:45:28et on se doit d'assurer
00:45:30cet engagement.
00:45:32Mais ce que je souhaite
00:45:34rajouter, peut-être pour nuancer,
00:45:36c'est qu'il ne faudrait pas
00:45:38qu'on soit dans une forme de présentéisme
00:45:40qui ne réglerait pas, non plus,
00:45:42le problème du travail,
00:45:44de la productivité.
00:45:46Parce que si on rentre dans une forme de présentéisme
00:45:48où les gens viennent au travail
00:45:50et ne font pas grand-chose,
00:45:52à ce moment-là, on aura
00:45:54toujours une masse salariale qui sera élevée
00:45:56avec des personnels qui viendront
00:45:58au travail, mais qui ne feront pas
00:46:00forcément le travail pour lequel
00:46:02ils sont payés. C'est pour ça que, ici,
00:46:06on peut penser à revoir l'organisation
00:46:08du travail. Comment est-ce que
00:46:10le travail est organisé ?
00:46:12Parce que, si le travail est mieux organisé,
00:46:14peut-être que les gens seront
00:46:16moins désœuvrés. Nous avons le PINORAC
00:46:18et je dois vous concéder qu'il y a
00:46:20quelques résistances dans la population.
00:46:22Mais cela a été pensé intelligemment.
00:46:24C'est une dynamique qui vise
00:46:26à évaluer le rendement
00:46:28de l'agent public. Et le ministre de la Fonction publique
00:46:30et de la Forme administrative a rappelé, à la faveur du dernier
00:46:32conseil de cabinet, il a fait une
00:46:34suggestion au gouvernement,
00:46:36indiquant qu'il fallait adosser
00:46:38la location des
00:46:40divers accessoires de soldes qui sont servis
00:46:42dans les administrations à la performance
00:46:44de l'agent public. Performance
00:46:46préalablement mesurée. Le PINORAC a consacré
00:46:48l'élaboration de fiches de poste par lesquelles,
00:46:50dans chaque unité de travail, pour un post-travail
00:46:52précis, on évalue les éléments
00:46:54qui permettent de mesurer et de quantifier
00:46:56la productivité de l'agent public.
00:46:58Et cette productivité doit être
00:47:00le vecteur
00:47:02déclencheur de la location
00:47:04d'incitations diverses.
00:47:06J'ai peut-être anticipé sur la dynamique
00:47:08de l'activation, mais le PINORAC a été pensé.
00:47:10Mais je vous concède que sa popularisation,
00:47:12son expansion dans l'administration,
00:47:14ne va pas à la vitesse que nous souhaitons.
00:47:16Mais nous maintenons le cap.
00:47:18Nous maintenons le cap sous l'autorité de monsieur
00:47:20le ministre FAUPRA. C'est vrai que ce que moi je voulais dire, c'est que
00:47:22jusque-là, je continue à déplorer
00:47:24cette fuite en avant de l'État.
00:47:26Monsieur Thimi, vous avez parlé tout à l'heure
00:47:28de la réduction des quotas de recrutement
00:47:30dans la fonction publique parce qu'il y a... C'est une réalité.
00:47:32Oui, oui, oui. Mais non, le tout n'est pas
00:47:34de réduire les quotas. Encore faudrait-il recruter
00:47:36des bonnes personnes. C'est-à-dire qu'il faudrait qu'on revoit
00:47:38les moyens de recrutement.
00:47:40Qui recrutons-nous ?
00:47:42Parce que moi je... Les bonnes personnes seront recrutées.
00:47:44Alors, à la fonction publique,
00:47:46par exemple, le ministre
00:47:48Joseph Lé a annoncé
00:47:50l'imminence de l'institution
00:47:52de la biométrie dans l'administration publique
00:47:54avec la mise en oeuvre de l'application
00:47:56intégrée de gestion logique des effectifs
00:47:58et de la solde, en abrégé
00:48:00Aigle, qui consacre en réalité
00:48:02la dématérialisation des procédures.
00:48:04Est-ce que
00:48:06cette dématérialisation-là,
00:48:08le fait d'éviter ce contact physique,
00:48:10est-ce que ça peut nous faire avancer ?
00:48:12Est-ce que ça peut ramener les agents
00:48:14publics dans les bureaux, travailler, sachant
00:48:16que dorénavant ils sont suivis ?
00:48:18Qu'est-ce que ça va apporter ?
00:48:20C'est sûr, c'est sûr que...
00:48:22C'est une innovation en technologie, simplement ?
00:48:24C'est sûr que lorsqu'on sait qu'on est suivi,
00:48:26on fait un peu plus attention.
00:48:28J'ai simplement
00:48:30peur qu'on tombe
00:48:32dans
00:48:34la relation virus-antivirus,
00:48:36où dès lors
00:48:38qu'il y a un antivirus,
00:48:40qu'on trouve pour un virus,
00:48:42qu'on cherche un autre virus
00:48:44pour verrouiller le système.
00:48:46Mais ce serait déjà une bonne chose.
00:48:48L'introduction de la biometrie,
00:48:50ma chère amie, c'est bien plus qu'un antivirus.
00:48:52C'est une partie de la solution.
00:48:54En matière de contrôle des effectifs
00:48:56et de maîtrise de la masse aérienne.
00:48:58Parce que concrètement, notre capacité
00:49:00à nous déployer pour contrôler efficacement
00:49:02la présence effective sur le terrain, parfois,
00:49:04elle est limitée, je dois vous l'avouer.
00:49:06Avec l'introduction des bornes biométriques,
00:49:08chaque agent public devra, pour justifier
00:49:10de sa présence effective à son poste de travail,
00:49:12apposer son pouce
00:49:14sur un terminal.
00:49:16Vous avez pensé aux coupures de courant ?
00:49:18On a pensé à tout cela. Vous savez qu'il y a des batteries qui existent.
00:49:20Dans mon village, disons, là-bas...
00:49:22Peut-être qu'on commencera par votre village.
00:49:24Peut-être qu'on commencera par votre village.
00:49:26Vous savez que l'énergie solaire nous offre aujourd'hui
00:49:28un accélérateur pour l'électrification.
00:49:30C'est notre ambition, en tout cas.
00:49:32J'espère que vous allez nous aider dans ce sens-là.
00:49:34Alors, pour être tout à fait sérieux,
00:49:36la biométrie sera un accélérateur
00:49:38dans l'optimisation de notre prétention
00:49:40à contrôler efficacement les effectifs
00:49:42sur l'ensemble du territoire national.
00:49:44Mais ça ne suffira pas.
00:49:46Encore faudrait-il en exploiter les résultats.
00:49:48C'est pour ça que le ministre interpelle
00:49:50en indiquant très bien qu'on mettra
00:49:52à la disposition des administrations un outil efficace,
00:49:54mais l'exploitation de cet outil
00:49:56mettra à contribution la vigilance
00:49:58des administrations elles-mêmes.
00:50:00Les responsables devront se charger
00:50:02de l'exploitation
00:50:04et à l'effet de déceler l'agent public
00:50:06effectivement présent, qui se consacre
00:50:08au service et c'est lui qui est absent.
00:50:10Mais au-delà, si tu me permets,
00:50:12au-delà de la présence effective,
00:50:14vous l'avez rappelé pertinemment,
00:50:16il faudra mesurer la productivité.
00:50:18Si vous vous placez
00:50:20devant votre poste de travail
00:50:22et que vous ouvrez un jeu
00:50:24informatique bien connu
00:50:26sans apporter des résultats, ce serait dommage.
00:50:28Si toutes ces innovations
00:50:30peuvent concourir à ce qu'on est,
00:50:32n'est-ce pas, des institutions fortes
00:50:34et modernes, ça serait
00:50:36la chose que nous on souhaite le plus.
00:50:38Sauf que nous,
00:50:40sur le terrain, on se rend compte que les Cameroonais
00:50:42n'ont pas de problème à venir au travail.
00:50:44Ils n'ont pas de problème
00:50:46à demander
00:50:48le service dans des bureaux
00:50:50auprès des
00:50:52personnes physiques.
00:50:54Ils n'ont pas ce problème.
00:50:56Ils ont un problème de motivation, c'est-à-dire
00:50:58véritable d'engagement
00:51:00qui aujourd'hui devrait leur permettre
00:51:02de se sentir capables
00:51:04avec des projets, être ambitieux.
00:51:06Parce qu'au-delà, si vous n'avez pas des Cameroonais ambitieux,
00:51:08n'est-ce pas, qui aujourd'hui
00:51:10peuvent porter un projet comme l'État
00:51:12du Cameroun, comme
00:51:14l'institution qui
00:51:16le recrute, qui l'embauche, qui le paye.
00:51:18S'il n'est pas capable aujourd'hui d'avoir
00:51:20cette vision-là, cette volonté,
00:51:22s'il n'est pas vraiment encouragé,
00:51:24il serait difficile. Alors, il faut que ça
00:51:26commence par les chefs des structures
00:51:28politiques, c'est-à-dire aujourd'hui, les managers
00:51:30doivent faire ce travail-là. Madame disait
00:51:32tantôt que si aujourd'hui
00:51:34vous avez, n'est-ce pas, un malentendu
00:51:36avec votre collaborateur, ce que vous souhaitez, c'est qu'il ne
00:51:38ne vienne pas. Non. Présentez
00:51:40clairement votre vision pour l'institution.
00:51:42Tout à fait. Il ne s'agit pas
00:51:44des combats d'individus ou bien, n'est-ce pas,
00:51:46des guerres intestines.
00:51:48Des participations
00:51:50inclusives.
00:51:52Il faut des véritables projets
00:51:54inclusifs, des politiques
00:51:56qui aujourd'hui sont au sein, n'est-ce pas,
00:51:58à la tête de ces institutions.
00:52:00S'il n'y en a pas, le ministre ne l'infout pas, il faut
00:52:02l'encourager. Ce qu'il a pris comme initiative
00:52:04est tellement louable. Mais si ça
00:52:06va participer de ce que nos
00:52:08institutions puissent être, n'est-ce pas,
00:52:10renforcées et modernes
00:52:12de sorte que les Camerounais
00:52:14puissent vraiment jouir de leurs droits
00:52:16civiques et citoyens dans leur pays,
00:52:18ça c'est vraiment, c'est ce qu'on attend.
00:52:20C'est la prétention affichée. On va l'observer,
00:52:22on va le voir. Dans l'actualité de
00:52:24la semaine, nous avons parlé de la sélection
00:52:26de 200 jeunes par
00:52:28le ministère de la jeunesse et de l'éducation civique
00:52:30pour une formation diplômante
00:52:32à coût réduit dans les métiers de
00:52:34TIC. Armand Dominique
00:52:36Vemeur Tangana, coordinateur de l'Observatoire
00:52:38national de la jeunesse, nous en parle ici.
00:52:42Il s'agit effectivement
00:52:44d'une opportunité donnée par
00:52:46monsieur le ministre de la jeunesse
00:52:48et de l'éducation civique
00:52:50aux jeunes détenteurs de la carte
00:52:52génébiométrique et qui me restent insérés
00:52:54dans le métier du cloud.
00:52:56Il s'agit
00:52:58entre autres
00:53:00de l'intelligence artificielle.
00:53:02Il s'agit des compétences
00:53:04sur la gestion des données de masse.
00:53:06Il s'agit aussi
00:53:08d'un ensemble
00:53:10de formations qui permettent
00:53:12aux jeunes d'être un peu comme des partenaires
00:53:14de Google
00:53:16à travers d'autres associés qui travaillent
00:53:18déjà avec Google. Alors, nous sommes
00:53:20à ce jour
00:53:22satisfaits
00:53:24des effectifs que nous avons reçus
00:53:26en termes de candidatures. Nous avons
00:53:28un peu plus d'une centaine de jeunes
00:53:30qui ont déjà
00:53:32dans les dossiers ont été déployés
00:53:34au niveau central.
00:53:36Il reste que nous ayons des informations
00:53:38précises pour ce qui a été fait
00:53:40au niveau des antennes de l'Observatoire
00:53:42de la Stade de la Jeunesse. Certainement
00:53:44qu'on pourra dépasser les 200
00:53:46que nous avons visés
00:53:48dès le départ.
00:53:52Alors, l'absentéisme
00:53:54est là, le phénomène peut être
00:53:56combattu efficacement par la
00:53:58motivation du personnel, des institutions publiques,
00:54:00nous l'avons dit, mais
00:54:02le problème de fond, c'est qu'il faut
00:54:04appuyer sur quelques léviers,
00:54:06des léviers de mobilisation pour une implication
00:54:08des agents publics. Il faut passer par où ?
00:54:12Je dirais que
00:54:14c'est déjà un pas. On dit
00:54:16un problème commence à être résolu
00:54:18lorsqu'on en prend conscience
00:54:20et lorsqu'on décide de s'y attaquer.
00:54:22Donc, le fait qu'on ait déjà décidé
00:54:24de s'attaquer au problème de l'absentéisme,
00:54:26c'est une bonne chose. Le fait qu'on
00:54:28envisage des outils informatiques
00:54:30pour s'attaquer à ce problème, c'est aussi une bonne
00:54:32chose. Mais il faudrait
00:54:34penser à une solution plus
00:54:36pratique, à la fois
00:54:38globale, mais aussi
00:54:40particulière. Pourquoi particulière ?
00:54:42Parce que vous allez vous rendre compte
00:54:44que cet absentéisme n'est pas
00:54:46le même dans tous les services.
00:54:48Ceux qui parviennent à transformer
00:54:50par exemple leur poste de travail en entreprise
00:54:52ne sont pas très absentéistes.
00:54:54Pour dire que, il faudrait
00:54:56penser une solution à la fois
00:54:58globale, inclusive et
00:55:00particulière. Ça veut dire
00:55:02en fonction des corps de métier,
00:55:04parfois, trouver des solutions.
00:55:06Aujourd'hui, il y a le télétravail, le travail
00:55:08à distance, qui est une solution
00:55:10qui peut être envisagée.
00:55:12La science nous montre qu'on peut
00:55:14très bien aller vers la productivité
00:55:16telle que cela a été fait avec le
00:55:18taylorisme, mais que si on oublie
00:55:20la dimension humaine, la dimension
00:55:22humaine dans les solutions que l'on
00:55:24prend, on va à un moment
00:55:26donné droit vers le mur.
00:55:28Parce que la ressource humaine
00:55:30est la ressource première. C'est celle
00:55:32qui met en marche toutes les autres
00:55:34ressources et il faudrait pouvoir prêter attention
00:55:36à ce qu'elle dit. Oui, ce que je peux
00:55:38dire, c'est qu'effectivement, comme madame l'a dit,
00:55:40les avancées sont bonnes et sont louables
00:55:42d'ailleurs, mais le problème n'est pas
00:55:44dans ces avancées. Encore,
00:55:46il faudrait mieux penser au problème.
00:55:48J'ai parlé tout à l'heure des recrutements.
00:55:50Qui recrutons-nous ? On a parlé de la motivation.
00:55:52On recrute les bonnes personnes.
00:55:54Je ne vais pas faire ça sans problème.
00:55:56Alors, on a parlé de motivation.
00:55:58C'est vrai qu'elle est dynamique.
00:56:00Aussitôt qu'un problème
00:56:02est résolu, quand l'autre naît,
00:56:04les motivations sont dynamiques.
00:56:06Elles sont élastiques, on va dire ça comme ça.
00:56:08Mais le véritable problème
00:56:10dans l'emploi, ou bien
00:56:12pour résoudre efficacement le
00:56:14problème de l'absentéisme au travail,
00:56:16il faudrait donner plus de responsabilité
00:56:18aux agents d'État
00:56:20de telle sorte qu'ils ne puissent pas s'ennuyer
00:56:22au travail. Lorsque vous avez
00:56:24des initiatives
00:56:26à résultat rapide
00:56:28et que les gens sont en train de faire,
00:56:30il s'agit de quoi à ce niveau ?
00:56:32Il s'agit de permettre à l'individu
00:56:34à un laps de temps précis
00:56:36de résoudre un problème
00:56:38bien précis. Lorsque
00:56:40dans l'administration, le directeur me dit
00:56:42écoutez jeune homme, ici les dossiers
00:56:44ne courent pas, soyez tranquille. Mais pourquoi vous voulez
00:56:46que je vienne au travail parce que les dossiers ne courent pas ?
00:56:48François, c'est une perception caricaturale.
00:56:50La réalité est
00:56:52différente. Je crois que la politique est un art
00:56:54qu'on pratique et qu'on
00:56:56doit maîtriser et qu'on doit faire
00:56:58maîtriser. Cela veut dire qu'il faut commencer
00:57:00par inculquer
00:57:02son approche, sa vision
00:57:04de l'entreprise, de l'institution
00:57:06à ses collaborateurs.
00:57:08Cela va les inciter et cela va les booster
00:57:10naturellement à
00:57:12participer à leurs
00:57:14tâches quotidiennes. Parce que si
00:57:16ils ne poussent pas votre idéologie, vous en tant que
00:57:18manager, cela va être difficile
00:57:20vous allez vous le trouver seul dans votre bureau. On voit
00:57:22les collaborateurs, vous avez le directeur maintenant.
00:57:24Parce que si on lui donne même deux
00:57:26mois, il va avoir des cheveux un peu plus...
00:57:28Vous avez des cheveux qui blanchissent
00:57:30alors qu'on n'en a pas suffisamment.
00:57:32Mais pourquoi ? Parce qu'on est seul à travailler.
00:57:34On ne partage pas son idéologie,
00:57:36sa philosophie et pour finir
00:57:38on s'absorbe. Et Barack Obama
00:57:40disait qu'on a besoin des institutions
00:57:42fortes que d'avoir
00:57:44des hommes forts. Donc là, il faut
00:57:46qu'on y pense fortement parce qu'on y va vers là.
00:57:48Et là, l'OMINFOPRAT doit vraiment
00:57:50nous offrir quelque chose de plus innovant,
00:57:52plus original, pour qu'on
00:57:54nous y sortons, n'est-ce pas, de tout ce qui
00:57:56est, n'est-ce pas, pressenti.
00:57:58Aman, le blanchiment des cheveux est un don
00:58:00de la nature que j'accepte. Avec grand plaisir.
00:58:02On l'a vu Barack Obama quelques temps après
00:58:04quand il est rentré. Avec grand plaisir.
00:58:06Voilà.
00:58:08Alors, je suis d'accord avec
00:58:10les prises de paroles
00:58:12précédentes sur les solutions
00:58:14inclusives. Et je veux
00:58:16à cet égard dire que le gouvernement
00:58:18a envisagé ce caractère inclusif
00:58:20par la sensibilisation
00:58:22préalable. Le bâton
00:58:24n'est pas brandi systématiquement
00:58:26par la sensibilisation.
00:58:28Mais est-ce qu'on peut s'attendre aux sanctions quand même
00:58:30après la prise de parole du premier ministre?
00:58:32Bien sûr. Je vais en venir. Je vais en venir.
00:58:34La sensibilisation est la première règle.
00:58:36Vous aurez, je crois pouvoir le dire,
00:58:38dans les jours prochains
00:58:42des interpellations fortes
00:58:44par le mécanisme de la circulaire
00:58:46qui est un mécanisme administratif usuel par
00:58:48lequel on interprète, on clarifie,
00:58:50on précise les règles de droit existantes
00:58:52déjà. Cela sera fait.
00:58:54Et une fois que c'est fait, eh bien le rappel
00:58:56est
00:58:58marqué, vous indiquant que la
00:59:00perspective de la sanction devient immédiate
00:59:02dès lors que vous vous mettez en porte-à-faux avec
00:59:04les exigences normatives
00:59:06et déontologiques.
00:59:08Les incitations sont
00:59:10également prévues. L'exhortation qu'a
00:59:12faite le ministre de la Fonction publique à l'échelle
00:59:14du gouvernement, c'est que la
00:59:16performance soit adossée,
00:59:18la performance
00:59:20soit le substrat pour l'allocation
00:59:22de primes et gratifications diverses.
00:59:24Il en existe dans les administrations
00:59:26et qu'elle ne soit plus servie systématiquement
00:59:28à tout le monde en fonction du grade ou de la qualité
00:59:30mais que ce soit la performance qui en
00:59:32constitue le levier d'appréciation
00:59:34et d'analyse.
00:59:36Ensuite donc, la variable
00:59:38sanction peut intervenir. Elle est parfois
00:59:40malheureusement radicale
00:59:42parce qu'elle peut conduire à la sanction
00:59:44radicale de révocation ou de licenciement.
00:59:46Nous sortons de ce programme
00:59:48en reconnaissant que l'implication
00:59:50des agents dans les services publics
00:59:52est essentielle pour assurer
00:59:54la performance de nos
00:59:56administrations publiques. Merci d'être
00:59:58venu. Merci pour cet échange citoyen.
01:00:00C'est une question qui nous concerne tous.
01:00:02Merci d'avoir répondu à l'invitation
01:00:04de la CRTV.
01:00:06C'est nous qui vous remercions.
01:00:08C'est la fin de ce programme. Bonne suite
01:00:10et à dimanche. S'il vous plaît,
01:00:12au revoir.