Avec Dominique Faure, ministre Parti radical - Ensemble déléguée chargée des Collectivités territoriales.
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:05Vous écoutez Sud Radio.
00:07Tout de suite, Sud Radio, il est 8h35.
00:09Un rappel des titres tout de suite.
00:11Je vous rappelle le nom notamment de l'homme le plus rapide du monde.
00:15C'est l'américain Noah Niles qui remporte l'épreuve reine du 100 mètres au Stade de France.
00:19Cinq petits millièmes qui le séparent de ses poursuivants.
00:22C'est la course la plus serrée de l'histoire.
00:24Le tennisman le plus titré de l'histoire aussi, le serbe Novak Djokovic.
00:27Il remporte l'or olympique au terme d'une finale ultra serrée contre l'Espagnol Alcaraz.
00:32Et puis le plus jeune médaillé des Jeux Olympiques.
00:35Il s'appelle Félix Lebrun, il a 17 ans.
00:37Il remporte le bronze.
00:38C'était en tennis de table, c'était historique.
00:40Ça se passe en ce moment par ailleurs les épreuves de triathlon.
00:44Ça se passe notamment dans la Seine, c'est le relais mixte par équipe.
00:47On verra qui arrive en tête.
00:49Je vous rappelle par ailleurs que l'équipe belge a dû déclarer forfait suite à l'hospitalisation
00:54d'une de ses nageuses qui a manifestement contracté une bactérie lorsqu'elle nageait dans la Seine.
00:59On sera malheureusement amené à en reparler.
01:01Tout de suite la parole à notre invité politique.
01:09Notre invité politique qui est Dominique Faure.
01:11Bonjour à vous et bienvenue sur Sud Radio.
01:14Vous êtes ministre radicale ensemble.
01:16Vous faites partie de la majorité par définition.
01:19Vous êtes ministre déléguée en charge des collectivités territoriales.
01:22Je vais vous proposer de rapprocher un tout petit peu votre micro.
01:25Comme ça on vous entendra un petit peu mieux.
01:27Bienvenue à vous sur Sud Radio.
01:28Bonjour, merci.
01:29Vous êtes originaire du Lauragais.
01:32Ce n'est pas très loin de Toulouse.
01:33Comment vous expliquez ce succès exceptionnel des Toulousains aux Jeux Olympiques ?
01:38On peut le rappeler Antoine Dupont, c'était du rugby à 7 aux JO.
01:41Léon Marchand de la natation, on ne le présente plus.
01:43Et puis un boxeur dont on va reparler parce que vous le connaissez et qui sera en finale.
01:48Comment vous expliquez le succès des Toulousains ?
01:50En fait Toulouse est une ville extrêmement sportive historiquement
01:53avec des écoles de sport dans les clubs extrêmement dynamiques.
01:57Et donc c'est le pur fruit de l'histoire sportive de la ville j'ai envie de dire.
02:01Alors justement je parlais de ce boxeur qui va concourir en finale des moins de 63,5 kilos.
02:06Il s'appelle Sofiane Oumia. Vous le connaissez bien ?
02:09Je le connais très bien. Il est venu sur ma ville à mon invitation.
02:11Il est très impliqué dans l'intégration par le sport.
02:15Et il s'implique beaucoup sur la formation de la jeunesse,
02:18sur les valeurs du sport dans la jeunesse.
02:20Mais Sofiane combat en finale contre un Blagnacke aux portes de Toulouse.
02:24Et on aura une médaille d'or et une médaille d'argent très locale.
02:29Ce sera formidable en tout cas et c'est important de le souligner.
02:32Un dernier mot à leur dire avant la finale ?
02:34Alors les encourager, leur dire de donner le meilleur.
02:37Et puis leur dire que évidemment je les soutiens et que la France entière les soutient
02:41sur cette magnifique discipline qu'est la boxe.
02:44Puis je voudrais quand même dire sur ce sujet à quel point Sofiane
02:47qui a été médaillée à Rio et qui a perdu à Tokyo.
02:52Cet échec qui est vecteur de succès au lendemain.
02:55Quand on voit ces jeunes qui ont du mal à comprendre
02:58comment l'échec est porteur de succès au lendemain.
03:01Sofiane l'illustre.
03:02Oui et ça c'est important de le souligner. Vous avez raison.
03:05Parlons un peu sport et politique aussi.
03:08Justement on a entendu, comme vous vous sentiez proche
03:10de cet athlète français qui sera en finale.
03:13Sur les réseaux sociaux, beaucoup d'opposants au gouvernement
03:16reprochent les trop grandes démonstrations d'affection
03:20du Président de la République, de la Ministre des Sports.
03:23On accuse le Président de la République de faire trop de câlins
03:26aux athlètes quand ils perdent ou quand ils gagnent d'ailleurs.
03:29Est-ce que le gouvernement en fait trop pendant ces JO ?
03:32Alors moi je trouve pas du tout au contraire.
03:35Je trouve que c'est normal et je trouve que ça montre à quel point
03:38le Président et le gouvernement on est sportif, on est fier.
03:42Ces jeux véritablement rassemblent, ces jeux sont iconiques.
03:46Ces jeux embarquent les français et de voir qu'au plus haut niveau
03:50de l'État, le Président est là, il a une proximité avec certains sportifs.
03:55Moi je n'y vois rien de mal.
03:57Je voulais simplement rappeler à quel point les Présidents de la République
04:00tous étaient très présents des sportifs.
04:05Oui, on n'a pas vu forcément Jacques Chirac ou François Mitterrand
04:08Jacques Chirac faire des câlins à Marie-Josée Pérec après sa course.
04:11Ce n'est pas Marie-Josée Pérec, mais si le Président Chirac était
04:14avec beaucoup d'accolades avec certains sportifs pendant les JO.
04:17Il aurait aimé d'ailleurs que le sumo fasse partie des sports olympiques.
04:20Ça n'a jamais été le cas malheureusement pour l'ancien Président corrézien.
04:23Parlons de ces JO.
04:25Vous êtes ministre vous-même en charge des collectivités territoriales.
04:29Parmi toutes ces collectivités territoriales, beaucoup de villes, de campagnes.
04:32Les JO, c'est beaucoup d'images, iconique vous l'avez dit,
04:36mais on a l'impression que c'est beaucoup en villes.
04:38Où est la campagne dans ces JO ?
04:40Je pense simplement que la raison pour laquelle les JO se passent surtout en milieu urbain...
04:45C'est Paris, on est d'accord, mais quand même !
04:47Oui, et puis c'est aussi d'autres grandes villes comme Marseille.
04:50Mais n'oublions pas les territoires et départements d'outre-mer malgré tout.
04:55Mais simplement ça nécessite des infrastructures majeures.
04:58Et je crois que quand même, nous avons là des ouvrages pour la plupart,
05:03ceux qui ont été nouveaux, nouvellement construits, qui vont servir par la suite.
05:07Donc entre autres la piscine bien sûr.
05:09Et donc je trouve très intéressant que ces infrastructures ne soient pas perdues.
05:14En environnement plus rural, c'eût été difficile d'avoir une même densité d'usage par la suite.
05:19Effectivement, mais je disais ça aussi parce qu'on a eu des magnifiques épreuves de cyclisme
05:24avec des images sublimes sous la Tour Eiffel.
05:26Mais bon, le cyclisme ça aurait pu être à la campagne par définition.
05:29On a des routes, c'est un équipement, ça aurait pu se faire.
05:31C'est dommage quand même, non ?
05:33Moi je trouve que cette vision que vous portez de la belle ruralité qui est la nôtre,
05:40qui aurait pu être peut-être plus mise en valeur,
05:43elle s'explique par les raisons que je viens de vous donner.
05:46Parlons notamment des dossiers que vous portez en tant que ministre.
05:49On va parler notamment de la revitalisation des commerces dans les centres-villes,
05:54des zones rurales.
05:56Alors il y a eu une réforme qui est entrée en vigueur il y a un mois, c'est tout chaud,
05:59de nouvelles villes ont intégré un dispositif,
06:01comme la ville d'Auch, c'est dans le Gers,
06:03où on écoute Sud Radio sur le 102 FM.
06:05Concrètement, ça apporte quoi à une ville d'intégrer le plan France Ruralité Revitalisation ?
06:11Voilà une bonne question.
06:13J'ai annoncé le 15 juin 2023 France Ruralité.
06:17Ça fait un an.
06:19Village d'Avenir, qui est une des composantes de France Ruralité,
06:22c'est un programme qui vise à accompagner les villes dans leur transformation.
06:25Les chœurs de villes, amener un commerce en centre-ville,
06:28amener des médecins en centre-ville,
06:30revitaliser des centres-villes, renaturer des cours d'école,
06:33et bien tout cela nécessite de l'ingénierie que, pour beaucoup de communes,
06:37elles n'en disposent pas.
06:39Et donc c'est 110 chefs de projet que nous avons recrutés, formés,
06:43et qui sont aujourd'hui en préfecture au service de ces villages d'Avenir.
06:47Donc on n'en voit pas tout de suite les effets,
06:49mais on en verra les effets d'ici...
06:51Donc ça veut dire qu'on aura quoi ?
06:53On aura des subventions par exemple, on aura du conseil, on aura des études ?
06:56Exactement, des études, des subventions, des conseils,
06:59et puis un interlocuteur dans les services de l'État
07:03qui permet d'accompagner l'élu qui porte ses projets de revitalisation.
07:08Alors je vous parlais de la ville d'Auch à Dessins,
07:10parce que ça me chiffonne un petit peu.
07:12On parle de la campagne, on parle de la ruralité, c'est le terme,
07:15et là on dit que la ville d'Auch rejoint le dispositif.
07:18Mais Auch, c'est une ville de plus de 20 000 habitants, 22 000 à peu près,
07:22c'est une préfecture.
07:24Depuis quand les villes ont besoin de recourir à des aides qui concernent des villages ?
07:29Auch, c'est pas un village !
07:31Alors c'est un vrai sujet que j'ai plaisir à vous expliquer.
07:34En fait, nous avons pris la décision de zoner dans ces territoires 14 départements
07:41qui sont extrêmement ruraux.
07:43Et nous avons considéré que par cohérence en matière d'aménagement du territoire,
07:48il était intéressant de zoner un territoire important à la maille d'un département.
07:52Pourquoi ? Parce que ça voudrait dire qu'à ce moment-là,
07:55un médecin pourrait s'installer dans une commune voisine
07:59et obliger les habitants du Gers à aller dans Auch pour tel ou tel commerce
08:05et puis devoir reprendre sa voiture pour aller ailleurs.
08:08Donc, à la fois, on veut ramener de la médecine, de la santé dans nos territoires ruraux,
08:13mais en même temps, on veut rendre le territoire cohérent en matière d'aménagement du territoire.
08:17Ça veut dire qu'aujourd'hui aussi, tout le Gers est considéré comme faisant partie de la campagne.
08:21Il n'y a aucun jugement de valeur dans ce que je dis. J'ai grandi à la campagne moi-même.
08:24Exactement. Ce sont des territoires. L'Aude, la Riège, le Gers, le Cantal, la Lozère
08:29sont des départements extrêmement ruraux avec une ville-centre.
08:32Mais enfin, comme vous dites, 22 000 habitants, ce n'est pas la grande ville malgré tout.
08:36Oui, c'est vrai que ce n'est pas la grande ville malgré tout.
08:38Il y a beaucoup d'urbains qui vous écoutent aussi sur Sud Radio, peut-être des Toulousains,
08:41parfois des Bordelais, qui vont vous dire qu'ils sont gentils,
08:44sauf que le désert médical, c'est aussi en ville, c'est aussi en banlieue.
08:47Alors pourquoi il y a besoin d'être spécial pour la campagne ?
08:49Ils ont raison. Parce qu'effectivement, on est en pénurie de médecins en environnement urbain.
08:54Et là, on a d'autres solutions avec plusieurs milliards d'euros
08:57qui sont investis dans ces quartiers de politique de la ville, là où la densité est forte.
09:01Et là, on a d'autres solutions qui ont été proposées pour essayer de lutter
09:06contre ces déserts médicaux urbains.
09:08Mais alors comment on les convainc différemment justement ?
09:10Qu'est-ce qui fait qu'on va faire venir un médecin à la ville
09:12ou qu'on va le faire venir à la campagne souvent ?
09:14Ce qu'on peut entendre de certains jeunes médecins, c'est
09:17comment je vais faire étudier mes enfants comme s'il n'y avait pas d'école à la campagne
09:21alors qu'il y en a partout, évidemment, c'est le service public.
09:23Qu'est-ce qui fait que des jeunes médecins ont peur de s'installer à la campagne aujourd'hui ?
09:28La raison que je vous propose aujourd'hui, je me suis faite,
09:32c'est qu'ils font leurs études dans des CHU, les médecins,
09:35et ils sont donc dans des environnements très urbains.
09:37Ils ne veulent plus quitter la ville.
09:38Ils font des études longues, et souvent ils se marient, ils ont des enfants,
09:40et ils ont démarré leur vie professionnelle pendant leurs études en environnement urbain.
09:45Mais les études de médecine, c'était en ville il y a 50 ou 60 ans,
09:47et on trouvait quand même des médecins. Qu'est-ce qui a changé ?
09:49Et ensuite, ils ont du mal à se projeter dans un mode de vie en dehors de là
09:54où ils ont passé les 10 premières années de leur vie.
09:56Mais je pense que de plus en plus, les maires ruraux et les départements ruraux
10:00savent rendre attractifs leurs territoires en les logeant pendant leurs stages.
10:05Et puis, il y a des médecins de ville, ce qu'on appelle des communautés professionnelles de santé,
10:10qui s'agrègent ensemble, qui tutorent des jeunes,
10:12et qui, petit à petit, les amènent à découvrir qu'être médecin en ruralité,
10:17donc à condition qu'on soit plusieurs de professionnels de santé ensemble,
10:21alors ça a du sens. Et donc, moi je y crois.
10:23De plus en plus, on voit quelques médecins s'installer,
10:26et puis quand on aura cette quatrième année de médecine générale,
10:30qui va s'opérer, il faut attendre encore quelques années,
10:34on va leur faire découvrir toute une année la vie en ruralité.
10:37Sauf que ça, c'est quand tout se passe bien, et on entend votre enthousiasme,
10:40on le comprend, mais on a presque l'impression que vous faites une brochure touristique.
10:43Aujourd'hui, les témoignages d'élus locaux, ils sont nombreux à nous raconter
10:47qu'ils sont prêts à tout pour faire venir des médecins, et que ça ne suffit pas.
10:50Il y en a même, dans certaines zones côtières, qui ont proposé un bateau à un médecin.
10:55Comment se fait-il qu'on soit obligé de déployer autant d'efforts
11:00pour que certains médecins daignent venir s'installer à la campagne
11:03où vivent pourtant des millions de Français comme vous et moi ?
11:06Il y a une pénurie de médecins.
11:08Et à partir du moment où vous avez une pénurie,
11:11forcément, ils restent là où ils ont grandi,
11:15et là où ils ont vécu les premières années de vie.
11:18Pourquoi la campagne fait peur, alors ?
11:20C'est la vraie question. Pourquoi la campagne fait peur ?
11:23Je trouve que la campagne est attractive.
11:25On est d'accord, sauf que manifestement, vous êtes obligé de déployer des milliards
11:28et des trésors d'imagination pour faire venir notamment des médecins.
11:31C'est un exemple que je choisis, mais il y en a d'autres.
11:33Les pharmaciens, ça devient difficile.
11:35Pourquoi la campagne fait peur à ces jeunes diplômés ?
11:37Pourquoi ils ont peur d'y construire leur vie ?
11:40On est dans une phase de transition,
11:42où le médecin de campagne qui exerçait seul la médecine,
11:46ça ne fonctionne plus, ça ne marche plus.
11:48Aujourd'hui, il faut que les collectivités
11:50construisent des maisons de santé
11:52financées en très grande partie par l'ARS
11:54et l'Autorité Régionale de Santé, donc l'État,
11:58accompagnées par cette communauté professionnelle de santé,
12:01donc ces médecins libéraux.
12:03Je vous assure que ça prend du temps,
12:05je vous assure que quand on arrive à agréger autour d'un maire
12:08à la fois l'ordre des médecins, à la fois l'ARS,
12:10à la fois ces médecins libéraux,
12:12et qu'on construit une maison médicale de santé, alors...
12:15Ça fait beaucoup d'efforts.
12:16Alors ça fonctionne.
12:17Oui, ça fait beaucoup d'efforts.
12:18Mais on est dans une phase de transition
12:20avec une pénurie de médecins.
12:21Et la transition vers quoi, justement ?
12:23Là, vous dites qu'on est avec une pénurie de médecins,
12:25mais la transition, par définition transitoire,
12:27ça doit accoucher de quelle situation ?
12:29Ça va accoucher d'une situation où on aura
12:31beaucoup plus de médecins en ruralité. Pourquoi ?
12:33Parce que le numerus clausus a été levé,
12:35qu'il va nous falloir quelque temps
12:36avant qu'on ait le nombre de médecins suffisants
12:38dans notre pays.
12:39Alors vivement que ça vienne, justement.
12:40Parlons un petit peu, maintenant, politique.
12:42Vous êtes, non pas ministre de la Santé,
12:44on a beaucoup parlé des déserts médicaux,
12:46parce que ça concerne les collectivités territoriales,
12:48mais parlons maintenant des élus, les élus locaux.
12:51Un certain nombre d'entre eux ont été élus députés
12:54il y a un mois,
12:55et ils ont dû se séparer de leur mandat de maire
12:58à cause de la règle du non-cumul.
12:59Est-ce que vous le regrettez, l'existence de cette règle ?
13:02J'ai évolué dans ma pensée sur ce sujet.
13:05J'ai trouvé, quand en 2016,
13:09le président Hollande décide de ce non-cumul,
13:12et on en voit les effets dès 2017,
13:14à l'arrivée du président Macron,
13:16j'ai trouvé que c'était une excellente décision.
13:18Parce que je suis une grosse bosseuse,
13:20et je pense que quand on est maire,
13:22souvent on est vice-président de son intercommunalité,
13:25ou si on n'est pas vice-président, il faut s'impliquer
13:27dans son intercommunalité, on ne peut pas tout faire.
13:29Sauf que, depuis deux ans, je suis ministre,
13:31j'observe ce qui se passe,
13:33et je pense qu'avoir une part de nos députés
13:35et de nos sénateurs qui puissent rester maires,
13:37ça aurait du sens.
13:39Parce que cet ancrage territorial, nos députés l'ont déjà,
13:41bien sûr, mais le fait de ne pas être dans un conseil municipal,
13:45le fait de ne pas être en situation de gouvernance,
13:47et bien effectivement, mettre un tout petit peu
13:50de possibilités, de cumuler les mandats,
13:54de maximum, pourrait avoir du sens.
13:57Vous aimeriez que le prochain gouvernement, pourquoi pas,
13:59revienne sur l'interdiction du cumul des mandats ?
14:01À certaines conditions, oui.
14:03À certaines conditions, oui.
14:05Autre réforme, cette serpent de mer
14:07qui a été fugacement évoquée par Emmanuel Macron.
14:10Rappelez-vous, c'était sa conférence de presse
14:12juste avant le premier tour des législatives.
14:14Il parlait du retour, pourquoi pas, de la réforme
14:16du conseiller territorial. En clair, on fusionne
14:18le conseiller départemental et le conseiller régional.
14:21Bon, finalement, la majorité n'a pas été
14:23celle que vous auriez voulu avoir.
14:25Est-ce que, malgré tout, vous le souhaitez, cette réforme ?
14:27Cette réforme a du sens aussi.
14:29Elle doit être travaillée.
14:31Elle vise à réduire le nombre d'élus locaux.
14:34Ça ne veut pas leur faire plaisir ?
14:36On n'est pas là pour faire plaisir,
14:38on est là pour être efficace.
14:40Enfermez-vous dans une pièce avec un conseiller régional
14:42et un conseiller départemental et expliquez aux deux
14:44qu'il n'y en aura plus qu'un à la fin de la réunion.
14:46Je pense que cette lisibilité,
14:48cette clarté que le Président appelle de ses voeux
14:50pour que les Français, quand ils votent,
14:52sachent pour qui ils votent, pour quelle instance
14:54et pour quel pouvoir on donne
14:56à cette instance, je pense qu'elle a du sens.
14:58Et donc cette réflexion qui était conduite
15:00aussi au travers de la mission
15:02qu'a conduite le député Eric Woerth
15:04a du sens.
15:06C'est vrai qu'elle mérite d'être poursuivie.
15:08Elle mérite donc d'être poursuivie, on verra ça.
15:10Justement, quel Premier ministre
15:12souhaitez-vous ?
15:14Alors moi, je milite
15:16pour un Premier ministre
15:18qui rassemble.
15:20Je pense qu'on a tout pour élargir
15:22ce bloc central.
15:24Et donc je pense
15:26qu'il faut donner ce signal
15:28et donc aller chercher
15:30un Premier ministre
15:32soit du centre-gauche,
15:34soit du centre-droit.
15:36Mais l'idée, c'est qu'en fait,
15:38ce Premier ministre,
15:40il suscite le respect chez nos concitoyens.
15:42Est-ce que ce sera possible s'il s'appuie sur une
15:44majorité toute minoritaire
15:46qui en plus sera arrivée troisième
15:48loin derrière les deux autres blocs
15:50au premier tour des législatives ?
15:52Ça va être difficile et c'est une décision difficile.
15:54C'est pour ça que le Président de la République réfléchit.
15:56Oui, il faut trouver un Premier ministre
15:58qui arrive
16:00à former un gouvernement
16:02qui ne tombe pas à la première motion de censure.
16:04Et ça ne peut pas être un Premier ministre
16:06du Front populaire, pour vous ?
16:08Alors, je pense qu'on a tellement
16:10été mis en cause, alors
16:12qu'on avait près de 250
16:14députés pendant deux ans
16:16en disant qu'on n'était pas légitime.
16:18Qu'aujourd'hui, avec
16:20190 députés, ils ne sont pas
16:22du tout légitimes non plus.
16:24Donc aujourd'hui, il faut être dans une majorité de
16:26projets. Il faut être rassembleur,
16:28il faut essayer de co-construire
16:30des politiques ensemble. Je pense que c'est ce
16:32qu'on est en train de faire.
16:34Sauf qu'avec encore moins de députés que dans la dernière législature,
16:36vous souhaitez quand même que le
16:38gouvernement reste au centre.
16:40Je souhaite
16:42que le gouvernement
16:44compose et aille
16:46chercher une majorité de projets
16:48avec à la fois des gens de droite,
16:50à la fois des gens de gauche.
16:52On sera amené à en reparler, pourquoi pas avec vous.
16:54Je le rappelle, ministre radical
16:56délégué en charge des collectivités
16:58territorielles.
17:00Vous écoutez Sud Radio. Il est 8h52.
17:02À suivre, un peu de tourisme.
17:04On va visiter dans nos beaux territoires de France.
17:06On va vous présenter les plus beaux
17:08des tours de France. Ce sera avec notre chroniqueur
17:10Xavier Louis. C'est dans un instant.