• il y a 3 mois
Au lendemain d’une cérémonie d’ouverture saluée par beaucoup mais critiquée par certains, Thomas Jolly est revenu sur les tableaux qui ont pu heurter, comme la représentation de Marie-Antoinette décapitée. Le directeur artistique de la cérémonie réfute l’idée d’avoir voulu être subversif, voulant au contraire envoyer un message d’amour.

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Transcription
00:00Les Jeux Olympiques sont, et cette cérémonie est évidemment politique pour moi au sens, pas politicien, au sens politique de polis, du mot grec polis, la cité.
00:09Elle réunit la cité. La cité, derrière ça, évidemment, le pays, le continent, le monde.
00:14Donc on parle de nous. Et à partir du moment où on parle de nous, pour moi, on est politique.
00:18Ma volonté n'est pas d'être subversif, ni de me moquer, ni de choquer.
00:23Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous et qu'hier soir, c'était des idées républicaines, c'était des idées d'inclusion,
00:37c'était des idées de bienveillance, de générosité, des idées de solidarité, bref, de ce que je crois nous avons follement besoin.
00:49Si effectivement, dans la Conciergerie qui était la prison de Marie-Antoinette, entre autres, les choristes avaient la tête coupée,
00:58vous avez aussi noté que le tableau était très théâtral, moi j'arrive du théâtre, et on a travaillé avec Daphné Burkhi,
01:06avec Olivier Berriot et toute l'équipe à créer quelque chose qui pouvait faire comprendre qu'on était là dans un code de théâtralité,
01:13comme ce bateau en deux dimensions, le bateau de Paris, vous l'aurez reconnu, qui passe,
01:18quelque chose qui a un lien avec l'opéra ou le théâtre à rampes, je ne sais pas comment il est avec les rampes, etc.
01:26Donc l'idée n'est pas d'être subversif, c'était simplement de... c'était le seul endroit où on pouvait évoquer la révolution sur le parcours,
01:32la révolution française, parce qu'il y a aussi ça, la scène nous permet ou non d'évoquer certains sujets.
01:36Là, c'est le seul endroit où on pouvait évoquer la révolution française.
01:40Le seul autre endroit, je crois que c'est le pont de la Concorde, qui est construit avec les pierres de la Bastille,
01:44mais vous voyez, c'est quand même un petit peu, un petit peu capillotracté, comme on dit ici.
01:48Et donc, comme c'était une prison, on a fait ce choix-là.
01:54Mais la subversion, enfin moi j'ai pas eu envie de... j'ai surtout eu envie d'envoyer un message d'amour, un message d'inclusion,
02:02et pas du tout de diviser, justement.
02:04Parce que je pense que ça suffit, je pense qu'on a eu beaucoup de divisions, beaucoup.
02:09Pas seulement vers les politiques, mais aussi parce qu'on sort d'une période de Covid,
02:13où on a été, entre guillemets, remis chacun chez soi, isolés.
02:17Et je crois qu'on avait envie, avec mon équipe, que ce soit plutôt fédérateur,
02:21plutôt que d'être, comment dire, oui, subversif.

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