Bernard Cohen-Hadad, président du cercle de réflexion Etienne Marcel : «On lance des noms au pilori pour mieux les dégommer [...] Un gouvernement de technocrates ira dans le mur».
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00:00C'était pas possible, pourquoi ?
00:02Parce que cette alliance, elle a été faite,
00:04c'est une alliance de rencontres, pour prendre une formule célèbre.
00:06C'est une alliance d'opportunités,
00:09quelques jours avant les législatives.
00:11Donc, il n'y a pas de shadow cabinet.
00:13Il n'y a pas eu de programme commun,
00:15comme du temps de François Mitterrand, avec des communistes rénovateurs,
00:18avec une ouverture, avec des socialistes et tous les courants du Parti socialiste,
00:22y compris quand Jacques Chirac est arrivé,
00:25avec la capacité de mettre toutes les sensibilités de la droite,
00:28y compris les gaullistes de gauche à un certain moment.
00:31Donc tout ça, aujourd'hui, ce n'est pas possible.
00:32On lance des noms aux pylories, tout simplement pour mieux les dégommer,
00:36alors que la réalité, c'est de trouver des personnes compétentes,
00:40qui ont une expérience politique et parlementaire.
00:42Vous ne me lèverez pas de l'idée.
00:44Moi, je pense qu'un gouvernement de techniciens,
00:46c'est-à-dire de technocrates,
00:48ira dans le mur parce qu'on a besoin de répondre aux attentes des Français,
00:52y compris dans les territoires.
00:52Comme ce fut le cas en Italie.
00:54Exactement.
00:54Et comme c'était Mario Draghi qui était à sa tête,
00:56qui était quand même un...
00:57Et qui s'est fait dégommer.
00:58Et qui s'est fait dégommer.
00:59À la tête de la BCE.
01:00Qui n'a pas empêché Mme Mélanie Cézalier d'arriver au pouvoir une petite année plus tard.
01:05Mais vous voyez, vous avez raison.
01:06Et qui en a empêché d'être à la présidence italienne, Mario Draghi.
01:08Donc on voit bien les limites des techniciens.