Mathilde Panot : «Ces 13 voix d'écart sont une combine pour voler le résultat des urnes»

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Mathilde Panot, députée LFI-NFP du Val-de-Marne : «Ces 13 voix d'écart sont une combine pour voler le résultat des urnes».

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00:00Nous avons une candidature unique qui est d'abord, et c'est le premier résultat de cette élection,
00:07et le premier bloc politique de cet hémicycle.
00:10Je le dis à quel point le vote pour Yael Broun-Pivet, qui a une victoire qui résonne comme un échec,
00:18est un signal terrible pour la démocratie dans notre pays.
00:22Les magouilles, aujourd'hui, ont non seulement volé le résultat des urnes du 7 juillet,
00:28mais ont primé sur le résultat de ces urnes qui donnaient le Nouveau Front Populaire
00:32comme première force politique, ce que nous avons pu vérifier encore une fois dans l'élection.
00:37Vous remarquerez qu'il y a 13 voix d'écart qui ont permis à Yael Broun-Pivet
00:42de battre la candidature unique du Nouveau Front Populaire,
00:44celle que nous portions toutes et tous ensemble, celle d'André Chasseigne.
00:48Quand je parle de magouilles et de combines qui ont permis de voler le résultat démocratique du peuple français,
00:55vous remarquerez qu'hier, alors qu'Emmanuel Macron avait jusqu'alors refusé la démission du gouvernement d'Attal,
01:02alors que les Français et les Françaises ont choisi d'infliger une défaite sévère à la politique d'Emmanuel Macron,
01:08et surtout d'exiger une rupture, nous avons de nouveau Yael Broun-Pivet comme présidente
01:14qui ne correspond absolument pas à ce que le peuple a exprimé dans les urnes.
01:18Mais ces 14 voix d'écart, alors qu'il y avait d'abord eu un refus de démission,
01:22et bien hier, comme de par hasard, cette démission a été acceptée
01:26et donc il se trouve que siègent 17 ministres d'un gouvernement qui gère les affaires courantes,
01:32députés, et on comprend bien la fébrilité et la fragilité de ce pouvoir qui avait absolument besoin de ces 17 voix
01:39pour pouvoir faire en sorte de battre notre candidature commune.
01:42S'ils n'avaient pas combiné ainsi, alors le Nouveau Front Populaire aurait gagné la présidence de l'Assemblée.
01:48Je rajoute que vous noterez que malgré les apparences du Rassemblement National
01:53qui a fait croire qu'il maintenait sa candidature et qu'il continuait,
01:56il manque deux voix à l'extrême droite qui se sont portées sur la candidature de Yael Broun-Pivet,
02:01et que donc, comme d'habitude, l'extrême droite joue l'assurance-vie du système
02:04en permettant à Yael Broun-Pivet, là aussi, de l'emporter.
02:08Il y a donc 13 voix d'écart, ces 13 voix d'écart sont une combine pour, là aussi, je le répète,
02:14voler le résultat des urnes.
02:16Et nous le disons, nous sommes, et c'est ce que nous avons vu aujourd'hui,
02:19dans le premier, dans le second tour, et dans le troisième tour,
02:22s'il n'y avait pas eu de telles combines, nous sommes le premier bloc politique
02:26et nous exigeons d'Emmanuel Macron qu'il arrête le déni démocratique
02:29dans lequel il se trouve et qu'il nomme un premier ministre
02:32ou une première ministre du Nouveau Front Populaire
02:34parce que nous continuons à aspirer à gouverner ce pays,
02:37d'autant plus dans un moment où, vous l'avez remarqué,
02:40si Emmanuel Macron voulait gouverner avec les Républicains,
02:43il aurait pu le faire avant la dissolution puisqu'ils avaient une majorité
02:46et que, donc, il est inconcevable, dans une démocratie,
02:49non seulement que les ministres députés votent pour pouvoir sauver
02:53la présidente de l'Assemblée qui est celle qui a fait piétiner
02:57l'Assemblée nationale, notamment en proposant d'utiliser le 49-3
03:01contre la retraite à 64 ans, et qui est la présidente de l'Assemblée
03:05qui a le plus sanctionné de toute la Ve République.
03:08Donc, les Français ont exprimé un besoin de rupture,
03:11ce n'est pas ce qui s'est fait aujourd'hui,
03:13et donc nous demandons à Emmanuel Macron de revenir à la démocratie.

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