Mathilde Panot, députée de la 10ᵉ circonscription du Val-de-Marne et présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, est l'invitée de BFM Politique ce dimanche 24 novembre 2024.
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00:00Ce matin, chez nos confrères du Parisien, aujourd'hui en France,
00:02dit que s'il n'y a pas de budget de voté,
00:03elle vous en fait porter une partie de la responsabilité,
00:05la France risquerait un scénario à la grecque.
00:08Est-ce que vous êtes prêts, à la France insoumise,
00:10à prendre ce risque du scénario à la grecque ?
00:13C'est-à-dire faillite et éventuellement le risque
00:15que les fonctionnaires ne soient pas payés.
00:17On parle d'enseignants, de policiers, d'infirmières notamment.
00:19Eh bien, c'est faux.
00:20Et d'ailleurs, c'est une manière d'expliquer
00:23qu'après Monsieur Barnier, le chaos
00:24et que rien ne peut être fait autrement.
00:27Je rappelle que la règle fondamentale de la démocratie...
00:30Je vais expliquer pourquoi.
00:32C'est ce que dit le gouvernement.
00:33Excusez-moi, vu le chaos aujourd'hui,
00:34avec les 150 000 emplois au moins
00:36qui pourraient être supprimés l'année prochaine
00:38et un niveau de pauvreté dans ce pays
00:40qui n'a jamais été atteint,
00:41le chaos en ce moment, c'est eux.
00:43Mais je veux réexpliquer.
00:45Le principe même de la démocratie,
00:46c'est d'expliquer qu'à tout moment,
00:48on peut prendre un chemin différent.
00:49Et c'est comme ça que s'exprime la souveraineté populaire
00:53sur la question des grands choix qui sont faits
00:54et qui ont donné en tête le Nouveau Front Populaire en juillet
00:58et non pas le Rassemblement national,
00:59comme tous les chondages de lundi.
01:01Mathilde Panot, c'est le retour de la proposition
01:03de Lucie Castet, Premier ministre ?
01:05On revient au début ?
01:06Bien sûr.
01:07Même si vous alliez...
01:08Au moment où Monsieur Barnier tombera et sera défait,
01:11il ne restera que deux choix au président de la République,
01:13soit de nommer Lucie Castet et un gouvernement
01:16du Nouveau Front Populaire,
01:17qui ait un budget à disposition qui est prêt,
01:19ou alors de s'en aller.
01:20Voilà les choix qui lui restent.
01:21Je peux répondre juste sur la question du budget ?
01:24Non, sur Lucie Castet.
01:25Oui, mais pour se poser sur la suite.
01:27Oui, mais que les gens comprennent.
01:28Si le budget n'est pas adopté, si le budget tombe,
01:31à ce moment-là, vous avez un budget qui va se faire par un douzième,
01:34donc tous les mois, en reprenant le budget 2024.
01:38Première chose.
01:39Surtout, deuxième chose très importante,
01:40il est possible de faire adopter un budget fin janvier.
01:44C'est ce que ferait le Nouveau Front Populaire
01:45si il donnait le pays.
01:46Vous avez conscience que vous entraînez le pays
01:48dans une crise financière ?
01:49Non, je crois que c'est ce qu'est en train de faire Emmanuel Macron,
01:52qui entraîne le pays dans une crise financière.
01:54Oui, mais en ne votant pas le budget,
01:57ou en tous les cas, en faisant un 49-3,
01:59vous créez une crise politique, vous êtes d'accord ?
02:02Et derrière la crise politique, c'est la crise financière.
02:04Oui, mais qui nous a entraîné dans cette crise politique ?
02:06Monsieur Macron ne respecte pas le résultat des élections.
02:09Et ensuite, il ne respecte pas le résultat des élections.
02:11Il nous propose le budget le plus dur et le plus austéritaire
02:14jamais vu dans la Ve République.
02:16Et maintenant, nous devrions soit cotiser,
02:18c'est-à-dire voter pour un budget.
02:20Je rappelle que le vote du budget est emblématique
02:22de ce qui est une opposition et de ce qui ne l'est pas.
02:25Et nous taire, en quelque sorte, sur les options politiques
02:28qu'ils sont en train de choisir.
02:28Je ne suis pas d'accord avec ça.