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Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, était l’invité de BFMTV à la veille du vote pour le poste de président de l’Assemblée nationale, pour lequel le Nouveau Front populaire a fait émerger la candidature du communiste André Chassaigne

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00:00Bonsoir Manuel Bompard, merci de nous avoir rejoints, coordinateur de la France Insoumise, vous êtes débuté à l'FINFP, des Bouches du Rhône.
00:07Quels sont les atouts de ce candidat ?
00:09D'abord je pense que la réflexion collective qu'il y a eu au sein du Nouveau Front Populaire, c'était d'essayer d'identifier le candidat commun qui avait le plus de chances de l'emporter demain,
00:20pour cette élection dont tout le monde sait que c'est une élection qui va être une élection extrêmement serrée.
00:25Et André Chassé, de ce point de vue là, a un certain nombre de qualités, c'est quelqu'un qui, je pense, connaît bien le fonctionnement de l'Assemblée Nationale,
00:33a des contacts, des bonnes relations avec l'ensemble des groupes au sein de l'Assemblée Nationale, et de ce point de vue là, je pense que c'est un candidat de qualité pour le Nouveau Front Populaire.
00:42Je veux dire quand même que s'il a été désigné candidat commun, c'est parce que d'autres figures qui avaient candidaté ont accepté de renoncer à leur candidature en sa faveur.
00:51Je veux les saluer, c'est le cas pour les Insoumis de Mathilde Panot et d'Éric Coquerel, mais c'est le cas aussi pour les écologistes de Cyriel Chatelain.
00:58Est-ce que c'est ça qui a fait que vous vous êtes mis d'accord beaucoup plus rapidement sur le nom d'une personne pour incarner la candidature à la présidence de l'Assemblée Nationale,
01:06que sur un nom pour Matignon, qu'on attend toujours à ce stade ?
01:10Écoutez, on s'est fixé lundi un objectif, parce qu'il faut prendre les choses étape par étape, et le premier objectif c'était effectivement d'avoir ce candidat commun à la présidence de l'Assemblée Nationale,
01:21et ça en quelque sorte on était tenu par un calendrier puisque l'élection a lieu demain, et donc il fallait avoir ce candidat, et je suis très heureux qu'on ait ce candidat.
01:29C'est une première étape de frochis, et j'espère qu'elle aidera ensuite à frochir la deuxième étape, c'est-à-dire le fait que les discussions sur la composition d'un gouvernement,
01:37le ou la candidat à la fonction de premier ministre, et puis l'architecture gouvernementale puissent avancer ensuite dans les prochains jours.
01:44Une dernière question avant de donner la parole à Charles Consigny, si vous ne remportez pas la présidence de l'Assemblée Nationale, est-ce que c'est mort pour le poste de premier ministre ?
01:52Non, écoutez, la vérité c'est que le président de la République, de manière honteuse, essaye de détourner le sens de l'élection à la présidence de l'Assemblée Nationale,
02:03pour faire croire que le résultat de cette élection ferait émerger une quelconque coalition. J'ai entendu le député du Rassemblement National sur le plateau avant moi,
02:13j'ai cru comprendre entre les lignes qu'il s'apprêtait au deuxième ou au troisième tour à apporter son soutien à la candidature de Yael Brown-Pivet.
02:21Alors, il ne l'a pas dit comme ça ?
02:22Non, il ne l'a pas dit comme ça, mais…
02:24À une autre candidature ?
02:25Oui, à une autre candidature qui, selon lui, on en parlera peut-être, serait une candidature qui, en quelque sorte, laisserait accès au Rassemblement National à des fonctions à responsabilité.
02:36Pardon, la seule qui s'est exprimée en ce sens pour l'instant parmi les différentes candidatures qui sont sur la table, c'est Mme Brown-Pivet.
02:41Donc d'abord, je pense que le Rassemblement National devrait assumer aux yeux de tous qu'il s'apprête au second tour ou au troisième tour de cette élection à apporter ses suffrages à la candidate macroniste.
02:52Je pense que ça intéresserait ses électrices et ses électeurs.
02:55Ça intéresserait d'ailleurs aussi sans doute les électrices et les électeurs macronistes de savoir que Mme Brown-Pivet s'apprête à recevoir les suffrages du Rassemblement National.
03:05Je pense que ce serait quand même intéressant pour éclaircir le débat auprès de tout le monde.
03:11Donc voilà, je vois ça aujourd'hui et je pense que notre responsabilité, c'est d'essayer de remporter cette élection.
03:19Mais que quel que soit le résultat de cette élection au perchoir demain, je dis perchoir, c'est comme ça qu'on appelle la présidence de l'Assemblée Nationale,
03:26pour autant, ça n'effacera pas le résultat des élections législatives.
03:29Et le résultat des élections législatives, c'est qu'il y a un bloc qui est arrivé en tête, qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée Nationale, c'est le bloc du Nouveau Front Populaire.
03:37Et si demain, il y a des coalitions de circonstances qui permettent, puisque vous m'avez interrogé sur cette hypothèse, à un autre candidat que celui du Nouveau Front Populaire de l'emporter,
03:46pour autant, ça ne voudra pas dire que c'est une coalition politique stable qui aura émergé.
03:50Charles.
03:51Non, on a le sentiment un peu surprenant, mais peut-être que ça ne surprend que ceux qui ne connaissent pas vos cuisines internes,
04:00qu'en fait, vous n'avez pas du tout envie d'avoir un gouvernement de gauche.
04:04Vous n'avez pas du tout envie qu'un non se dégage de ce NFP.
04:09Et donc, tout le monde est d'une mauvaise foi totale, que ce soit au Parti Socialiste ou chez les Insoumis,
04:15et bloque pour que, en fait, Emmanuel Macron puisse composer une alliance avec ceux de droite qui voudront bien faire alliance avec lui.
04:24J'imagine que c'est dans la perspective de la présidentielle de 2027 et que Jean-Luc Mélenchon, peut-être, se dit qu'il vaut mieux qu'il n'y ait pas un Premier ministre.
04:34Vous pensez que c'est pour ça que les socialistes, puisque vous m'interrogez sur les socialistes, vous pensez que c'est parce qu'ils voudraient que Jean-Luc Mélenchon soit candidat à la prochaine présidentielle ?
04:41Non, les socialistes, ils ont leur raison, mais on a le sentiment que vous bloquez pour eux.
04:47Est-ce que vous avez envie de conquérir Matignon et de gouverner Emmanuel Macron ?
04:53Je veux d'abord rappeler juste un élément de base, c'est que c'est le président de la République qui, depuis maintenant dix jours, refuse de faire ce qu'il aurait dû faire,
05:05s'il respectait le résultat des élections législatives, c'est-à-dire se tourner devant les interlocutrices et les interlocuteurs du Nouveau Front Populaire,
05:13pour leur dire qu'on posait un gouvernement. C'est dans ce sens-là que ça marche.
05:16Non, mais n'inversez pas les responsabilités. Si le président de la République a besoin de coordonner pour nous informer qu'il a l'intention de respecter le résultat des élections législatives,
05:27il peut m'appeler moi, il peut appeler Olivier Faure, il peut appeler Marine Taudelaire, il n'y a pas de problème. Donc d'abord, il faut prendre les choses dans le bon ordre.
05:32Mais si vous proposez un nom, il serait obligé de le faire.
05:35Mais ne vous inquiétez pas, bien évidemment, notre objectif, c'est de pouvoir composer un gouvernement. Je réponds à votre question le plus rapidement possible, monsieur.
05:43Mais il ne vous aura peut-être pas échappé que dans d'autres pays en Europe, il faut parfois plusieurs semaines, parfois même plusieurs mois, pour composer un gouvernement.
05:51Parce qu'il y a un problème de programme, généralement. Ils font des coalitions. Là, vous l'avez, le programme.
05:55Justement, il faut quand même dire les choses, parce que moi, je n'ai rien à cacher. Je ne fais pas de la tombouille secrète, contrairement à ce que vous êtes en train de dire.
06:01Je crois que j'ai dit de manière assez claire, d'ailleurs, dans les différentes interventions qui auraient été les miennes, quel était le débat, y compris au sein du Nouveau Front Populaire.
06:09C'est qu'il y a différentes propositions de candidature à la fonction de Premier ministre qui ont émergé.
06:15Et que la question qui est posée, c'est qu'est-ce qu'on veut faire ?
06:17Et moi, j'assume de dire que ce que l'on veut faire, c'est un gouvernement du Nouveau Front Populaire pour appliquer le programme du Nouveau Front Populaire.
06:23Et je sais, j'ai entendu, j'ai vu des tribunes. J'ai entendu le nom de Mme Tubiana, qui elle-même avait signé il y a 4 ou 5 jours une tribune dans laquelle elle disait
06:33ce que doit faire le Nouveau Front Populaire, c'est de se tourner vers le bloc macroniste pour construire une coalition et changer le programme.
06:40Mais moi, ça, je ne suis pas d'accord.
06:41Est-ce que vous avez vu la proposition de...
06:43C'est ça le débat aujourd'hui. Il y a un débat sur ce sujet, mais on va arriver à le résoudre, j'en suis convaincu.
06:47Est-ce que vous avez vu la proposition aujourd'hui de Sandrine Rousseau, l'écologiste, membre du Nouveau Front Populaire, qui dit
06:53« Huguette Bellot, Premier ministre, Laurence Tubiana, Vice-Premier ministre en charge de l'écologie, voilà, telle est ma proposition ».
06:59Est-ce que vous, vous l'aidez ?
07:01Ça fait rêver.
07:02Non, mais d'abord, je veux dire que, bon, je pense qu'il faut faire attention. On n'est pas en train de faire la Star Academy, quoi.
07:10Donc, je trouve que le sujet, c'est pas « on soutient tel ou tel profil sur les réseaux sociaux », etc.
07:16Je ne crois pas que c'est comme ça qu'on va y arriver.
07:18Maintenant, je ne vais pas raconter d'histoire. Vous connaissez mon point de vue sur le sujet, je l'ai déjà exprimé.
07:23Je considère effectivement que la candidature de Huguette Bellot, qui est la présidente de la région Réunion,
07:29serait effectivement, de mon point de vue, un honneur pour la France.
07:33Et je pense que ce serait une candidate susceptible de porter le programme du Nouveau Front Populaire.
07:37Mais Laurence Tubiana, vice-première ministre…
07:39Mais j'ai dit pas méchamment. Non, mais attendez, j'ai dit pas méchamment et sans qu'il y ait quelque offense que ce soit
07:45dans ce que je dis vis-à-vis de la personne avec qui… qui est sans doute quelqu'un de très respectable.
07:51Je n'ai pas de sujet, mais qui avait une question politique derrière ce choix.
07:54Vous avez dit « c'est pas sérieux », quand même, donc c'était un peu…
07:56Oui, j'ai considéré, si vous voulez, qu'à partir du moment où le Nouveau Front Populaire a, il y a une semaine,
08:02signé un communiqué dans lequel on disait « notre objectif c'est de constituer un gouvernement du Nouveau Front Populaire
08:07pour appliquer le programme du Nouveau Front Populaire », je trouvais effectivement pas très sérieux
08:10de mettre sur la table une proposition de candidature à la fonction de Premier ministre
08:14qui disait qu'elle ne voulait pas faire ça, mais autre chose. Voilà, tout simplement.
08:18Mais il n'y a rien d'infamant ou de dénigrant pour la personne dans mes propos.
08:22Pablo.
08:24Moi, je suis transparent.
08:26J'essaye.
08:27Et vous avez raconté, effectivement, les divergences stratégiques qui sont…
08:31Ce n'est pas sur le programme, puisque sur le programme, encore une fois, ils ont trouvé un accord,
08:35mais c'est stratégique et la stratégie, c'est important.
08:38Et donc la proposition de la France Insoumise, c'est de dire « bon, nous, on va arriver au pouvoir
08:42et puis ce sera, comme l'a dit Mélenchon le soir du deuxième tour de l'élection législative,
08:48on appliquera le programme, rien que le programme, tout le programme ».
08:52Voilà, c'est la proposition.
08:54Après, on sait les risques que ça induit, c'est-à-dire que très rapidement,
08:58le gouvernement pourrait tomber.
08:59Mais à vrai dire, ça, ce n'est pas le problème de la France Insoumise,
09:02ni même du Nouveau Front Populaire.
09:04Ce sera aux autres, en fait, de prendre la responsabilité et de faire tomber ce gouvernement.
09:08Les socialistes, eux, ils veulent faire un gouvernement qui puisse durer,
09:11donc trouver des majorités, comme on fait pour avoir 287 députés, une majorité, etc.
09:16Là, forcément, on est obligé de s'allier avec les macronistes,
09:21et ce n'est pas la même proposition.
09:23C'est pour ça qu'ils ne sont pas d'accord.
09:25La question du casting, elle est secondaire, en vérité.
09:27Mais moi, j'ai une question.
09:28Tout à l'heure, Olivier Besancenot, qui était présent sur ce plateau, a dit
09:32« Moi, j'en ai marre parce qu'on ne comprend rien. »
09:35Moi, il est dans le Nouveau Front Populaire, de fait,
09:38mais il n'est pas dans ceux qui discutent entre les chefs à plumes.
09:41Et donc, il dit « Est-ce que ce ne serait pas bien de faire sortir, en fait,
09:45cette décision de vous, je ne sais pas, 4, 5, 6, je ne sais pas combien vous êtes,
09:50et d'interroger plus largement tous ceux qui font ce Front Populaire
09:56avec les syndicats, les militants ? »
09:59Finalement, toute cette gauche, toute cette société civile organisée
10:02qui a permis aussi que le Nouveau Front Populaire soit la première force
10:06à l'Assemblée Nationale la semaine dernière.
10:08D'interroger comment ? Est-ce qu'il parle d'un vote ?
10:10Je ne sais pas. On peut trouver les moyens, les voies et moyens.
10:14Manuel Bompard, est-ce qu'il faut ouvrir ?
10:16Non, mais moi, j'entends cette aspiration et je rassure.
10:19D'abord, ce n'est pas 4 personnes qui discutent,
10:21mais c'est des délégations représentatives des 4 principales,
10:26on va dire, composantes politiques du Nouveau Front Populaire.
10:29Et bien évidemment que dans ces échanges, il y a aussi des discussions,
10:32parfois avec des responsables d'organisations syndicales
10:35ou des responsables associatifs.
10:37Maintenant, ce qu'il faut comprendre, c'est que l'objectif doit être
10:40de maintenir la coalition du Nouveau Front Populaire unie.
10:45Et pour le faire, il faut éviter toute méthode de choix
10:49qui pourrait conduire à ce que l'une des composantes
10:52du Nouveau Front Populaire se dise, ce choix m'a été imposé,
10:55donc je ne vais pas participer à la suite.
10:58Voilà, je pense que personne n'a envie de ça.
11:00Donc c'est pour ça que la méthode qui a été choisie,
11:02c'est une méthode, on a parlé de consensus,
11:04c'est-à-dire de trouver quelque chose qui convient à tout le monde.
11:06Et forcément, quand on utilise ce type de méthode,
11:09ça prend un petit peu plus de temps.
11:11Mais je pense et je comprends les gens qui disent,
11:14j'ai entendu Marine Tondelier dire, je suis fatigué,
11:17moi aussi je le suis un petit peu, comme beaucoup.
11:19Écoutez, je vous propose qu'on l'écoute et puis on se retrouve juste après.
11:22Marine Tondelier et François Ruffin également.
11:27J'ai un peu honte, parce qu'il faut se dire qu'on vient tous,
11:32les chefs de partis, les militants, les candidats,
11:34et puis beaucoup de Français quand même,
11:37pour permettre peut-être de changer le quotidien des gens.
11:41Je pense qu'on doit être à la hauteur.
11:43Je pense qu'on doit tout donner.
11:45Et j'ai la sensation qu'on a tout donné pendant cinq semaines.
11:48Mais là, j'ai du mal à être fière cette semaine.
11:50Et donc, vous avez raison de dire comment on va appliquer le programme.
11:52Chaque action va compter.
11:53Il va falloir jouer chaque ballon comme si c'était match joué.
11:56Les yeux dans mes yeux, là, justement.
11:57Chaque ballon.
11:58Et donc, celles et ceux qui disent, moi, je m'en fous, j'irai pas.
12:00Alors, j'ai entendu Huguette Bello, gna gna gna.
12:02J'ai entendu Laurence Tupin, gna gna gna.
12:04À la fin, on va voir Laurent Wauquiez, en fait.
12:06Pendant deux ans, on a fait ça.
12:09On s'est déchirés, injurés, insultés sur les réseaux sociaux,
12:15sur les plateaux télé.
12:17Et les six mois de campagne européenne ont été consacrés à ça.
12:21Moi, je suis désolé, j'en vois le résultat.
12:23D'accord ?
12:24Donc, si on recommence comme ça, on dégoûte les Français.
12:27Et tout ce qui est fait là, ça contribue à faire monter
12:31tout ce pourri, le à quoi bon.
12:33La prochaine fois, on reste chez nous.
12:35Donc, je mesure ça.
12:37Je mesure que, je l'ai dit le soir de mon élection,
12:41que je n'ai pas pris comme une victoire ma propre élection.
12:44Je l'ai pris avec gravité.
12:45– Comment on sort de ça, Manuel Bompard ?
12:47De la honte, de l'écœurement, de la désunion ?
12:50– D'abord, je vais vous dire, moi, je réponds toujours
12:53de manière franche aux questions qui me sont posées.
12:55Je vais vous dire les choses franchement.
12:56Moi aussi, je peux venir sur votre plateau de télévision
12:58et vous dire, j'en ai marre, j'en ai assez,
13:00il faut trouver une solution, etc.
13:02Mais pardon, une fois qu'on a dit ça,
13:03en quoi on a trouvé plus facilement une solution ?
13:05– C'est pour ça que je vous demande comment on sort de tout ça.
13:07– Il ne faut pas dépolitiser la discussion.
13:09Et on me posait tout à l'heure une question.
13:12Il y a une discussion, elle est en cours,
13:14et elle n'est pas une discussion d'égo,
13:17elle n'est pas une discussion de…
13:18Elle est une discussion dans laquelle il y a des paramètres politiques.
13:21Qu'est-ce qu'on veut faire comme gouvernement ?
13:23Comment on veut s'y prendre ?
13:24Et ça, pardon, je comprends que ça puisse être épuisant,
13:27je comprends que ça puisse être lassant pour des gens,
13:29mais oui, ça prend du temps.
13:31Et je préfère encore, pendant quelques heures ou quelques jours,
13:35accepter l'idée que les gens considèrent
13:37qu'on n'est pas à la hauteur de la situation,
13:39mais être sûr qu'une fois qu'on s'est mis d'accord,
13:41ce sur quoi on s'est mis d'accord,
13:43c'est quelque chose de solide,
13:44et qui permet ensuite de gouverner le pays.
13:46Donc je trouve qu'il y a, je vous réponds franchement,
13:49des choses un petit peu démagogiques
13:51à venir sur les plateaux de télévision à dire,
13:53allez, j'en ai marre, ça suffit,
13:55il faut que tout le monde se mette d'accord.
13:56Parce qu'à la fin, ça revient à dire que,
13:58quel que soit le choix qui est fait,
13:59finalement, ce serait du pareil au même.
14:01Pardon, non, ce n'est pas mon point de vue,
14:02ce n'est pas du pareil au même.
14:03– Et quand Marine Tondelier dit,
14:05à la fin on va se retrouver avec Laurent Wauquiez,
14:07elle force le trait bien évidemment,
14:09mais elle pointe quelque chose qui est un risque,
14:12c'est-à-dire que le PS vous tourne le dos
14:14et décide en effet de discuter avec la Macronie,
14:17voire à la droite de la Macronie.
14:19Est-ce que vous le craignez ?
14:21– Non, mais moi, j'ai pas pour habitude
14:24de considérer que des gens qui ont fait campagne
14:27dans une campagne électorale sous une étiquette
14:29qui est celle du Nouveau Front Populaire
14:31et pour porter un programme
14:32qui est celui du Nouveau Front Populaire,
14:33s'apprêteraient immédiatement après l'élection
14:35à faire autre chose.
14:36Et je vous dis franchement,
14:37je pense que si certains faisaient ça,
14:39je pense que ça leur coûterait très cher
14:41d'un point de vue de leur crédibilité
14:43vis-à-vis de devant le pays.
14:44Donc je pense que tout le monde doit mesurer cet élément.
14:47Et l'autre chose qui m'embête un petit peu,
14:48si vous voulez, dans les extraits
14:50que vous venez de passer de manière générale,
14:52c'est qu'à la fin, en quelque sorte,
14:55sans prendre au Nouveau Front Populaire
14:57dans sa discussion,
14:58c'est aussi faciliter le travail d'Emmanuel Macron
15:00dans sa capacité à dire,
15:01vous voyez, ils n'arrivent pas à se mettre d'accord,
15:03donc on va faire autre chose.
15:05Moi, ma boussole est claire,
15:07il y a plusieurs étapes.
15:08La première étape,
15:09c'est de remporter l'élection demain
15:11à la présidence de l'Assemblée nationale.
15:13Ensuite, je souhaite que les discussions
15:15aboutissent sur la composition du gouvernement
15:18et je souhaite que le rapport de force soit maximal
15:20pour que le président de la République
15:22respecte enfin le résultat des élections,
15:25ce qui me paraît quand même être une base démocratique
15:27qui devrait s'imposer à tous.
15:29Tout à l'heure, quand vous dites,
15:30à propos de Sandrine Rousseau,
15:31oui, c'est un peu un Starac,
15:33est-ce que vous ne participez pas aussi
15:36à ce que vous dénoncez tout de suite ?
15:40J'essaye de ne pas y participer,
15:41je ne suis pas parfait comme personne,
15:43sans aucun doute,
15:44mais ce que je voulais dire par là,
15:45il n'y avait rien de dénigrant pour Sandrine Rousseau,
15:47je ne suis pas du tout dans ce registre-là,
15:48mais je veux juste dire,
15:50commençons pas à faire le qui-est-ce du gouvernement,
15:53vous voyez, parce que sinon, d'un moment,
15:55ce n'est pas non plus très sérieux et très crédible.
15:57Voilà, il n'y a rien de méchant dans ce que je dis,
15:59je comprends que ce soit lassant,
16:01je comprends que les gens soient fatigués,
16:03encore une fois, moi-même,
16:04parfois, je fatigue aussi un petit peu,
16:06mais ce sont des discussions importantes,
16:08sérieuses, il faut les mener de manière tranquille
16:11et avec l'objectif qu'elles puissent aboutir.
16:12Dans ces discussions,
16:13notamment sur la stratégie, sur la méthode,
16:15comment appliquer le programme, tout le programme,
16:17à quel rythme, avec quelle méthode,
16:19est-ce que vous vous posez la question
16:21de la ruse ou de la prudence tactique
16:23pour éviter que ce gouvernement soit renversé très vite ?
16:26Je pense notamment à l'étalement chronologique
16:28de certaines mesures sur la hausse des salaires
16:30ou sur la fiscalité, pas tout, tout de suite,
16:33et donc pensez que vous avez peut-être devant vous
16:35trois ans pour ce gouvernement,
16:36et deuxièmement, peut-être vous,
16:38les représentants de la France insoumise,
16:40vous mettre en retrait,
16:42pour éviter, pour ne pas donner un prétexte
16:44à tous vos ennemis de faire une motion de censure.
16:47Vous l'évoquez ?
16:48Mais franchement, Christophe Barbier,
16:50le problème, c'est que c'est un prétexte,
16:52vous l'avez dit vous-même.
16:53Ils vous attendent au coin du bois avec le fusil.
16:55J'entends bien, mais j'ai entendu les choses
16:57qui ont été dites, ça a commencé par
16:59pas d'insoumis, puis après c'était
17:01pas d'écologistes, puis l'étape d'après
17:03ça sera pas de communistes, et puis à la fin
17:05ça sera pas de nouveaux frauds populaires du tout.
17:07Donc je ne vais pas commencer, si vous voulez,
17:09à modifier le contenu de ce qu'on veut faire,
17:11la méthode de ce qu'on veut faire,
17:13sur la base des prétextes de nos adversaires.
17:15Moi, je veux être sain.
17:17Parce qu'en majorité très relative, ça serait plus prudent.
17:19Je veux être simple et transparent avec les gens.
17:21Nous avons été élus,
17:23nous avons défendu un programme.
17:25Nous ne disposons pas d'une majorité absolue
17:27à l'Assemblée Nationale, ça n'a échappé à personne.
17:29Donc il faut faire des concessions, des compromis, des contours ?
17:31Mais Christophe Barbier,
17:33quand vous avez un bloc politique,
17:35le Nouveau Front Populaire, qui par exemple
17:37souhaite abroger la réforme des retraites,
17:39et que vous avez un bloc macroniste qui l'a mis en place,
17:41quand vous avez un bloc politique,
17:43le Nouveau Front Populaire, qui veut augmenter
17:45le SMIC, et que vous avez un bloc macroniste
17:47qui a voté contre toutes les augmentations du SMIC
17:49que nous avons proposées à l'Assemblée Nationale
17:51depuis deux ans. Pourquoi faire croire aux gens
17:53qu'il y aurait quelques compromis, que ce soit possible
17:55sur ces sujets ? Il n'y en a pas.
17:57Donc à partir de ce moment-là, il faut assumer son programme,
17:59il faut que le gouvernement du Nouveau Front Populaire
18:01commence à le mettre en place,
18:03et ensuite, les institutions, elles sont comme ça.
18:05Si une majorité de députés
18:07à l'Assemblée Nationale veulent prendre
18:09la responsabilité de censurer cet évolutuel
18:11gouvernement, ils devront l'assumer.
18:13Et ensuite, ils devront expliquer
18:15quelle autre configuration politique ils veulent mettre en place.
18:17Mais moi, je ne vais pas commencer par anticipation
18:19à renoncer au programme
18:21sur lequel nous avons été élus,
18:23parce que c'est une logique qui nous mènera nulle part,
18:25qui nous mènera à l'inaction politique,
18:27et je ne pense pas que dans ce pays, les Françaises et les Français,
18:29ils aient envie de l'inaction politique.
18:31Je pense qu'ils ont envie que leur vie change,
18:33et que les différents points que nous avons défendus dans le programme,
18:35ils ont envie qu'ils puissent être mis en place.
18:37Et si ce n'est pas le cas, ils auront l'occasion de le dire.
18:39Combien de députés demain, au groupe LFI ?
18:4172, 112.
18:43Je pense qu'il y a
18:45beaucoup de mauvaise foi dans tout ça.
18:49Je pense que
18:51d'abord, les Français, ils n'ont pas du tout
18:53voté pour le programme du Nouveau Front Populaire.
18:55Ils ont voté parce qu'ils n'avaient pas
18:57envie de tenter l'expérience
18:59de l'extrême droite au pouvoir.
19:01Ils ont voté Front Républicain plus que Front Populaire.
19:03Il y a eu un premier tour des élections législatives,
19:05ça ne vous a pas échappé ?
19:07Ça fait plusieurs fois que Christophe résume
19:09dans des termes plus courts que mes interventions,
19:11que je veux dire.
19:13On sent que finalement,
19:15l'expérience, c'est utile aussi.
19:21Il n'y a pas qu'André Chassol qui a l'expérience.
19:23Moi aussi, c'est vrai.
19:27Ce serait bien, je pense.
19:31Le programme du Nouveau Front Populaire,
19:33ensuite, n'est pas un programme sérieux.
19:35C'est un programme qui a été bâti
19:37dans un but électoral.
19:39De l'aveu que j'ai lu partout
19:41de plusieurs d'entre vous
19:43qui ont bien expliqué qu'en fait, ce programme,
19:45avec son programme fiscal
19:47digne de la Corée du Nord,
19:49c'était évidemment
19:51pas un vrai programme à mettre en place.
19:53C'est un programme pour faire plaisir
19:55aux bobos complètement fatigués
19:57des grandes villes
20:01qui sont en effet
20:03transformés en citoyens
20:05de Pyongyang par Madame Hidalgo
20:07puisque tout le monde est à vélo maintenant,
20:09comme à Pyongyang.
20:11Ces bobos, ils étaient contents
20:13quand ils ont lu
20:15La Tranche à 90%,
20:17quand ils ont lu La Transition écologique
20:19à coup de
20:21Tout est interdit.
20:23Ils étaient contents.
20:25La Tranche à 90%,
20:27elle est dedans.
20:29Le programme fiscal nord-coréen,
20:31il est dedans.
20:33C'est un vrai programme.
20:35C'est un programme pour être élu.
20:37Je pense que ce qu'on constate là,
20:39c'est qu'au fond,
20:41cette coalition de gauche,
20:43elle n'est pas sérieuse jusqu'au bout
20:45puisque même l'idée, pour le coup,
20:47de prendre le pouvoir
20:49et forcément, pour faire voter
20:51ses textes, d'aller chercher des majorités,
20:53donc d'amender son programme,
20:55donc d'aller vers ce qui
20:57est acceptable dans ce programme.
20:59Par exemple, je pense que sur
21:01l'application du SMIC, en vrai,
21:03la gauche pourrait aller trouver des voix
21:05au centre-gauche
21:07pour voter ça. En fait, ça ne les intéresse pas.
21:09Mais je n'ai pas dit ça.
21:11Mais si, ça ne vous intéresse pas, puisque vous vous dites
21:13que vous voulez appliquer tout le programme du Nouveau Front Populaire
21:15et donc vous ne trouverez jamais de majorité
21:17pour ça. Vous venez de dire l'inverse vous-même.
21:19Vous venez de dire que sur le SMIC,
21:21il est possible de trouver une majorité.
21:23Mais sur l'abrogation de la réforme de l'adresse,
21:25il est possible de trouver une majorité.
21:27Ne dites pas ça, il n'y a jamais eu une majorité
21:29qui s'est rassemblée pour voter cette réforme.
21:31Il n'y en aura pas.
21:33Je m'adresse à tous les députés.
21:35Il n'y a pas que des députés du RN
21:37qui n'étaient pas d'accord.
21:39Il y avait aussi des députés LR.
21:41Il n'y en avait pas un.
21:43Il y avait Pradier et qui d'autre ?
21:45Ils ont été 19 à voter la motion.
21:47Ils n'étaient pas tout seuls.
21:49Franchement, c'est vous qui êtes un peu de mauvaise foi.
21:51On verra ce que l'avenir dira.
21:53Moi, je pense que vous ne voulez pas gouverner.
21:55Si vous appliquez le programme,
21:57c'est avec des majorités où il y a du RN et de la droite.
21:59Si vous êtes sur votre majorité,
22:01vous n'avez pas le programme.
22:03D'abord, je réponds à Charles Cossigny.
22:05Il a le droit de penser ce qu'il veut.
22:07Je n'ai aucun problème.
22:09Ne dites pas mauvaise foi
22:11pour ensuite venir faire quelque chose
22:13qui est légitime, qui est un débat politique sur le programme.
22:15Vous ne vous croyez pas au programme, ça ne m'étonne pas.
22:17Mais ne considérez pas que,
22:19parce que vous ne vous croyez pas au programme,
22:21nous qui l'avons défendu dans l'élection,
22:23on n'y croyait pas non plus.
22:25La démocratie, c'est que c'est les électrices
22:27et les électeurs qui tranchent.
22:29Ce programme, oui, je pense que,
22:31je ne dis pas que l'ensemble des électrices
22:33et des électeurs qui ont voté pour les candidats
22:35du Nouveau Front Populaire au deuxième tour des élections législatives
22:37étaient d'accord avec ce programme, je ne vous dis pas ça.
22:39Je vous dis qu'au premier tour des élections législatives,
22:41ils ont été quasiment 30%
22:43à voter en faveur de ce programme
22:45et qu'au deuxième tour, il y a eu un résultat très clair,
22:47c'est que les gens ne voulaient pas de l'extrême droite
22:49au pouvoir.
22:51Il y a eu des députés du Nouveau Front Populaire
22:53qui ont été élus parce que des gens
22:55ont voté contre le Rassemblement National
22:57mais il ne vous aura peut-être pas échappé aussi.
22:59Il y a eu des députés macronistes qui ont été élus
23:01parce que les gens ne voulaient pas du Rassemblement National
23:03et que notre représentation politique,
23:05nos voix, elles s'expriment aussi de cette manière.
23:07Donc ça, c'est pour répondre sur cette question-là.
23:09Pour le reste, moi, j'ai toujours été très clair.
23:11Nous n'avons pas le pouvoir,
23:13de toute façon, de faire passer une proposition de loi
23:15si elle ne rencontre pas,
23:17elle n'est pas soutenue par une majorité de députés à l'Assemblée Nationale.
23:19Ce que je vous dis, c'est que, de mon point de vue,
23:21sur le programme qui est le nôtre,
23:23d'abord il y a des choses qu'on peut faire immédiatement
23:25et puis ensuite, sur un certain nombre de projets de loi,
23:27oui, je pense qu'il est possible d'aller trouver une majorité.
23:29Si on a une seconde sur le fond,
23:31qu'est-ce que vous faites
23:33de l'avertissement du FMI
23:35sur notre trajectoire budgétaire ?
23:37C'est très intéressant la question que vous me posez
23:39parce que que disent les institutions internationales ?
23:41FMI,
23:43Commission Européenne, etc.
23:45Même les agences de notation.
23:47Ils disent que la France a un problème de recettes.
23:49Les agences de notation,
23:51elles disent ça.
23:53On n'a pas de problème de dépenses en France ?
23:55Non, pas du tout. On ne dépense pas suffisamment.
23:57Quand vous voyez l'état de nos services publics,
23:59de notre système de santé,
24:01de notre système d'éducation,
24:03non, on ne dépense pas suffisamment.
24:05Les agences de notation, elles-mêmes, disent qu'il y a un problème de recettes.
24:07Et pourtant, on est le pays le plus taxé de l'OCDE.
24:09Et vous savez pourquoi ?
24:11Parce que depuis que Macron est arrivé au pouvoir,
24:13les différents cadeaux qu'il a faits
24:15ont fait s'asseoir le budget de l'État
24:17à 50 milliards d'euros de recettes
24:19par an.
24:21Ça, c'est la vérité.
24:23Mathématiques, numériques, chiffrés,
24:25documentés.
24:27La vérité, c'est aussi qu'on est le pays le plus taxé du monde.
24:29Mais ça, ça ne veut rien dire.
24:31Pour ceux qui payent des impôts, ça veut dire quelque chose.
24:33Non, ce n'est pas vrai ce que vous êtes en train de dire.
24:35Et ça dépend avec quoi vous comparez.
24:37Si vous comparez ce qu'on dit parfois,
24:39les prélèvements,
24:41et qu'on agglomère les prélèvements de toutes sortes,
24:43c'est-à-dire la fiscalité, les cotisations.
24:45Mais alors comparez à services équivalents.
24:47Parce que vous comparez avec des pays
24:49dans lesquels, par exemple, il n'y a pas de sécurité sociale.
24:51Eh bien oui, il y a un moment où il faut être un peu honnête
24:53dans les déclarations.
24:55Si vous, vous voulez un service de santé qui ressemble à celui des États-Unis,
24:57allez-y, défendez ça pour le pays.
24:59Mais on compare avec la Scandinavie aussi.
25:01Il n'y a pas ce problème.
25:03Vous voyez beaucoup d'Américains
25:05qui font le voyage pour s'installer en France
25:07pour pouvoir bénéficier de la sécurité sociale ou pas ?
25:09Non, mais attendez, Charles Cossigny...
25:11Non, mais ça fait donc un pays qui attire
25:13des gens venus des pays libéraux,
25:15où c'est plutôt le contraire.
25:17Là, vous ne l'êtes pas, mais vous avez été
25:19dans le combat politique.
25:21J'ai aucun problème, c'est la démocratie.
25:23Mais répondez à la question.
25:25Est-ce qu'il y a beaucoup d'Américains qui s'installent en France ?
25:27Allez devant les Françaises et les Français.
25:29Dites-leur que vous ne voulez plus de la sécurité sociale
25:31et que vous voulez un service
25:33d'assurance de maladie,
25:35un service santé qui soit un service assurantiel.
25:37Je vous dis juste que la sécurité sociale
25:39ne peut pas justifier,
25:41elle ne peut pas justifier,
25:43si vous voulez,
25:45toutes les dérives dans notre fiscalité.
25:47Je vous dis, quand vous comparez des pays, comparez-les à un service équivalent.
25:49Sinon, vous faites une comparaison qui est une comparaison de mauvaise foi.
25:51Et là, c'est vous qui êtes de mauvaise foi.
25:53Je constate que les gens qui habitent dans les pays
25:55que vous brocardez...
25:57Mais je ne les brocarde pas.
25:59C'est pas le système que je veux pour la France.
26:01Je constate que ces gens-là
26:03ne viennent pas en France.
26:05Alors que la veste n'est pas vraie.
26:07Parce que Charles Cossigny est persuadé
26:09que les gens viennent en France
26:11uniquement pour la sécurité sociale.
26:13Et bien non, en fait, c'est pas pour ça.
26:15Il y a une foultitude de paramètres
26:17qui font que les gens se déplacent d'un pays à un autre.
26:19Et ça ne se résume pas.
26:21Ils viennent piquer nos allocs.
26:23On accueille beaucoup d'immigration des Etats-Unis.
26:25Mais en vérité,
26:27là où...
26:29Il y a plein de Français
26:31qui quittent la France parce qu'ils n'entendent plus ce système.
26:33Mais non, il y a beaucoup de Français
26:35qui quittent la France parce qu'ils ont l'impression
26:37qu'ils vont même à Dubaï.
26:39Parce qu'ils n'en veulent plus de votre système soviétique.
26:41Alors là, franchement...
26:43Ils en ont un vol de payer vos impôts.
26:45D'abord, ce n'est pas les miens.
26:47Et deuxièmement,
26:49je vais vous dire quelque chose qui ne va peut-être pas vous plaire.
26:51Mais s'il y a des gens qui partent de France
26:53aujourd'hui pour aller dans d'autres pays,
26:55pour un certain nombre d'entre eux, c'est parce qu'ils ont l'impression
26:57de ne plus être vraiment trop les bienvenus en France.
26:59Parce que ça, c'est aussi un phénomène qui est très largement documenté.
27:01Si on a un problème de recette fiscale,
27:03c'est aussi parce que notre économie
27:05ne crée pas assez de richesses.
27:07Ça a été la mauvaise surprise du budget 2023.
27:09Ce n'est pas que les gens ne sont pas assez taxés comme individus,
27:11même si sur les superprofits,
27:13les plus riches, il y a beaucoup de choses à redire.
27:15C'est que notre économie
27:17doit produire des richesses,
27:19augmenter le PIB pour que l'État,
27:21qui prélève des taxes sur la richesse créée,
27:23en profite. Or, est-ce que vous êtes sûr
27:25qu'avec votre programme,
27:27notamment la hausse du SPIC, vous n'allez pas le casser ?
27:29On ne peut pas dire que c'est pour que l'État en profite, non.
27:31C'est pour que nous tous, nous puissions en profiter
27:33par la Sécurité sociale,
27:35l'école publique...
27:37Christophe Harvier,
27:39vous savez que 50% de l'économie du pays
27:41est liée à la consommation populaire ?
27:43Oui, bien sûr.
27:45Mais à condition qu'ils achètent des produits
27:47fabriqués chez nous.
27:49Laissez-moi terminer juste une phrase.
27:51L'augmentation du SMIC,
27:53c'est-à-dire le fait de faire en sorte que les gens
27:55qui galèrent aujourd'hui, qui se privent,
27:57aient enfin les moyens de pouvoir
27:59vivre tranquillement,
28:01qu'ils puissent aller au restaurant,
28:03changer leur voiture...
28:05Ça, c'est bon pour l'économie du pays.
28:07Un, qu'ils n'achètent pas une voiture chinoise ou des T-shirts chinois.
28:09Deux, la deuxième condition, c'est qu'en
28:11augmentant leur salaire, que vous ne leur fassiez pas
28:13perdre leur emploi. Et il y a des tas de patrons de PME
28:15qui vous disent, attention, 1 600 euros,
28:17je ne peux pas, en tout cas pas tout de suite.
28:19Soyez originaux un peu dans les arguments.
28:21En Espagne, on a augmenté le SMIC de 30%
28:23on a créé 800 000 emplois.
28:25D'où partait le chômage ?
28:27Christophe Harvier, laissez-moi terminer
28:29avec une petite phrase. Je vous dis,
28:31ce n'est pas vrai de dire que l'augmentation du SMIC va détruire
28:33des emplois, ça va en créer, premièrement. Deuxièmement,
28:35vous avez raison,
28:37il faut que cette consommation soit une consommation nationale.
28:39Honnêtement, sur l'alimentation,
28:41ce dont on est en train de parler, sur les services,
28:43sauf à me dire
28:45que les gens vont aller au supermarché,
28:47à Singapour, ou aller chez le coiffeur à Berlin,
28:49ce que je ne crois pas que vous allez me défendre
28:51ici sur ce plateau, je vous dis
28:53que essentiellement,
28:55l'augmentation du SMIC
28:57va profiter à l'économie française,
28:59et que pour le reste, notre programme est complet,
29:01et qu'effectivement, dans notre programme, on défend aussi des mesures
29:03pour ce qu'on appelle la relocalisation de l'activité économique,
29:05c'est-à-dire de faire en sorte que, y compris
29:07du point de vue des biens d'équipement, par exemple,
29:09il y ait davantage de production en France.
29:11Et des allègements de charges pour les PME ?
29:13Arrêtez avec tout de suite les allègements de charges,
29:15les allègements de charges. Pour ceux qui créent des emplois ?
29:17Je vous dis d'abord
29:19que l'augmentation du SMIC,
29:21elle sera bonne pour les petites
29:23et les moyennes entreprises, pour les artisans
29:25qui vont profiter dans leur carnet de commandes,
29:27que l'ensemble de notre programme va être
29:29bon pour eux, parce que par exemple, quand on dit
29:31qu'on va bloquer le prix de l'électricité,
29:33quand vous savez à quel point l'explosion
29:35des factures d'électricité a fait beaucoup
29:37de mal à de nombreux artisans,
29:39à de nombreux boulangers, à de nombreuses petites
29:41et moyennes entreprises, il faut voir le programme
29:43dans sa globalité, pas prendre une mesure
29:45sans regarder les autres. Et oui, la globalité
29:47du programme, je pense qu'elle est bonne pour le pays, tout simplement.
29:49Et ce programme, il a suscité beaucoup d'attentes.
29:51On a aujourd'hui dans notre sondage
29:5366% des électeurs du
29:55NFP qui disent que c'est beaucoup trop long,
29:57il faut avancer, il faut avoir ce nom
29:59de Premier ministre. Vous leur dites
30:01quoi à ces 66% d'électeurs ?
30:03Je crois que j'ai essayé,
30:05je ne sais pas si je les ai convaincus,
30:07mais j'ai essayé de leur répondre en leur disant
30:09que je comprends qu'il puisse y avoir
30:11cette lassitude ou cette attente.
30:13Je leur dis en même temps que c'est normal
30:15de prendre du temps pour
30:17travailler sur un dispositif sérieux.
30:19Mais est-ce qu'il ne faut pas une deadline ?
30:21Qu'il vaut mieux
30:23prendre 2-3 jours de plus
30:25pour être sur quelque chose qui est
30:27quelque chose de sérieux, que d'avancer
30:29avec quelque chose où on se rend compte que tous les points
30:31n'ont pas été bien discutés entre nous,
30:33et que ce soit un attelage qui soit un attelage brin de ballon,
30:35parce que ça, je pense que ça s'aimerait beaucoup
30:37de déception dans le pays. Donc je comprends cette impatience,
30:39je la partage aussi, pour être tout à fait honnête,
30:41mais faisons en sorte que
30:43dans les prochains jours, je l'espère,
30:45on puisse aboutir.
30:47Quand on est électeur ou électrice du Nouveau Front Populaire,
30:49qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse là ?
30:51Est-ce qu'il faut qu'on garde le Tour de France
30:53et qu'on aille à la plage ?
30:55Ou est-ce qu'il faut faire comme
30:57l'appel de la CGT, par exemple, à aller demain
30:59se mobiliser pour que vous trouviez
31:01un nom ? Parce que c'est quand même
31:03un des paramètres de l'appel, c'est se mobiliser
31:05pour que le Nouveau Front Populaire trouve un nom.
31:07Oui, je pense, d'abord,
31:09l'appel à manifestation
31:11qui a été publié par les organisations
31:13syndicales, la CGT en l'occurrence,
31:15demain devant l'Assemblée Nationale,
31:17elle demande d'abord, parce que je voudrais quand même rappeler
31:19que c'est le point principal, le respect
31:21du résultat des élections législatives.
31:23C'est-à-dire que le président de la République fasse quand même quelque chose
31:25qui devrait être la base,
31:27c'est de se tourner vers nous et de nous demander de composer
31:29un gouvernement. Si après on n'est pas capable de composer
31:31un gouvernement, qu'il pourra dire
31:33je me suis tourné vers eux, ils n'en sont pas capables.
31:35C'est le rôle de la CGT de faire ça et de demander ça ?
31:37La CGT, d'abord, c'est pas à moi
31:39de dire ce qu'elle peut faire ou ce qu'elle ne peut pas faire,
31:41mais je trouve ça légitime,
31:43oui, qu'il y ait des appels à mobilisation
31:45pour demander le respect du résultat des élections.
31:47Surtout quand on sait que le programme
31:49du Nouveau Front Populaire,
31:51il raisonne quand même et il porte un certain
31:53nombre de revendications, qui sont aussi des revendications
31:55qui sont portées par les organisations syndicales.
31:57Et donc je comprends que
31:59certaines d'entre elles disent,
32:01nous on se retrouve sur certains points de ce programme
32:03et c'est pas normal que le président de la République
32:05s'accroche au pouvoir
32:07comme une moule à son rocher,
32:09parce que c'est quand même ce à quoi on assiste
32:11depuis des jours et des jours.
32:13On demande des missionnaires, mais qui va continuer à être là,
32:15on signe des décrets à tour de bras,
32:17on demande aux ministères de continuer à faire des économies,
32:19oh oh, le résultat de l'élection,
32:21il a eu lieu. La politique d'Emmanuel Macron,
32:23elle a été battue, donc elle doit s'arrêter.
32:25C'est quand même, il me semble, un principe de base,
32:27faire en sorte que le résultat des élections…
32:29Ça ira plus vite si vous proposez ce nom.
32:31Mais j'ai entendu ce que vous étiez en train de me dire,
32:33et je le partage, je ne veux pas vous raconter
32:35d'histoire, mais ça n'enlève pas
32:37la responsabilité principale
32:39qu'est celle du président de la République,
32:41Emmanuel Macron, qui n'a toujours pas fait cette démarche.
32:43Il aurait pu faire une déclaration publique
32:45en disant, je prends acte du résultat des élections,
32:47et donc c'est au nouveau Front Populaire
32:49de constituer un gouvernement.
32:51Il a déclaré qu'il attendait la structuration de l'Assemblée nationale,
32:53c'est un peu ce qu'on va voir dans les trois jours qui viennent.
32:55Non, il n'a pas dit ça.
32:57Quel groupe est en tête dans les groupes ?
32:59Parce que par exemple, dans le Front Populaire, vous êtes plusieurs groupes,
33:01si demain vous êtes 72 et que le PS dit,
33:03regardez avec nos amis, on est 75,
33:05Emmanuel Macron peut dire au PS,
33:07vous êtes le premier groupe de l'Alliance qui a le plus de députés,
33:09j'apprécie l'effort.
33:11Franchement, il n'y a pas besoin d'être un génie
33:13ou d'attendre 15 jours.
33:15Moi, je peux vous dire, dès le lundi, je savais à peu près
33:17combien il y avait de députés dans chacun des groupes politiques.
33:19Vous savez, entre les députés d'Outre-mer,
33:21les purgés de LFI, on ne savait pas où ils allaient.
33:23Vous étiez où ?
33:25La vérité, c'est qu'au sein du nouveau Front Populaire,
33:27le groupe qui dispose du plus grand nombre de députés,
33:29je signe le papier si vous voulez ce soir,
33:31c'est le groupe de la France Assoumise,
33:33que le groupe socialiste arrive en deuxième position,
33:35que le groupe écologiste arrive en troisième position,
33:37et que le groupe GDR, communiste avec des députés ultramarins,
33:39arrive en quatrième position.
33:41Et le président de la République, je crois,
33:43est suffisamment bien informé pour avoir connaissance
33:45de cette information.
33:47Donc là, il ne faut pas raconter des bêtises.
33:49La vérité, c'est qu'il n'a pas dit
33:51« j'attends voir l'Assemblée nationale pour savoir
33:53qui est le premier groupe dans le nouveau Front Populaire ».
33:55Il a dit « j'essaye de constituer une autre majorité,
33:57et j'essaye de substituer à la coalition
33:59qui a remporté les élections législatives
34:01une autre coalition,
34:03et vous savez très bien comme moi,
34:05qui discute avec Laurent Wauquiez
34:07sur un pacte législatif, etc.
34:09Faisons pas comme si on n'était pas informé
34:11de ces discussions parce qu'elles sont en public
34:13et que vous êtes bien informé.
34:15Il a mis ça dans sa citation, en effet,
34:17il a parlé de coalition et de pacte législatif,
34:19donc en gros, les socialistes à horizon si c'est possible
34:21et sinon de renaissance à LR,
34:23ça c'était son appel du pied politique.
34:25Il a dit autre chose aussi, il a dit « il faut préserver
34:27les acquis économiques de ce que nous avons fait,
34:29en gros, attirer les investisseurs,
34:31le dynamisme de l'emploi ».
34:33Et en plus, ça c'est un message de la droite,
34:35et il a dit de la justice sociale en plus.
34:37Il a peut-être écouté un peu le message des électeurs.
34:39Mais franchement, c'est extraordinaire,
34:41c'est-à-dire que vous avez un président de la République
34:43qui jusque-là disposait d'une majorité relative
34:45à l'Assemblée nationale,
34:47qui a donc mis en place sa politique pendant deux ans.
34:49Vous avez le résultat des élections
34:51où il est battu,
34:53sa politique est battue.
34:55Et il prend la parole après et il dit « faudra préserver
34:57notre politique économique ».
34:59Mais pardon, mais la démocratie,
35:01vous savez, c'est assez relatif.
35:03Parce que moi, ce qu'il appelle acquis, je ne considère pas que ce sont des acquis.
35:05Vous voyez ?
35:07Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, Christophe Barbier, la démocratie.
35:09C'est qu'à partir du moment où son programme a été battu
35:11et qu'il y en a un autre
35:13qui est en mesure de disposer d'une majorité relative,
35:15je ne le conteste toujours pas,
35:17c'est ce programme qui doit s'appliquer.
35:19Le président de la République n'a pas son mot à dire sur ce sujet.
35:21Excusez-moi de vous le dire, il n'a pas son mot à dire.
35:23Ce n'est pas lui qui doit continuer à décider
35:25alors que ses candidats ont été battus.
35:27En attendant, on va écouter certains de vos électeurs.
35:29Électeurs du Nouveau Front Populaire.
35:31Comment vivent-ils la séquence du moment ?
35:33Écoutez.
35:35C'est très agaçant. Vous regardez la télévision.
35:37Non, non, non, il n'y a jamais rien qui avance.
35:39Ça décriminalise la gauche.
35:41C'est à la fois décevant
35:43et pas spécialement inattendu, j'ai envie de dire.
35:45Tiré dans les pattes. Lui, il a dit ça.
35:47Lui, il est mauvais. Lui, moi, je ne fais pas ci.
35:49Moi, je ne fais pas là.
35:51Je pense que tant qu'on est à des querelles comme ça,
35:53ça fait plutôt maternel que politique.
35:55On a, je crois, évité l'extrême droite.
35:57Mais que si on continue comme ça,
35:59on ne l'évitera pas.
36:01Ce que je crains, c'est que
36:03ce qui se passe à gauche
36:05permette
36:07à la droite
36:09de faire une coalition
36:11qui lui permette d'avoir la majorité
36:13à l'Assemblée nationale.
36:15Il y a cette menace qui pointe. Est-ce que ça peut profiter
36:17à la droite, voire au Rassemblement national ?
36:19Précisément, bien sûr que je comprends
36:21ces interrogations, mais
36:23moi, c'est précisément parce que
36:25je ne veux pas que l'extrême droite
36:27puisse s'emparer du pouvoir la prochaine fois,
36:29que je dis que nous ne pouvons pas
36:31décevoir sur les engagements que nous avons pris
36:33devant les électrices et les électeurs,
36:35et que je dis que notre
36:37coalition du Nouveau Front populaire
36:39ne peut pas donner l'impression
36:41qu'elle va faire quelque arrangement
36:43que ce soit avec
36:45la Macronie. Précisément pour
36:47éviter ça. Et sans
36:49que je sois d'accord à 100%,
36:51souvent avec Charles Coursigny,
36:53j'ai écouté le débat qui a eu lieu avant,
36:55il disait lui-même, je ne veux pas parler à votre place,
36:57vous me corrigerez si ce que je dis est faux,
36:59mais il disait lui-même, attention, si on donne
37:01l'impression que le Nouveau Front populaire
37:03et les macronistes, c'est la même chose, ça va profiter
37:05demain à l'extrême droite. Donc moi, c'est bien
37:07ma préoccupation, si vous voulez. Et donc,
37:09s'il y a débat sur la fonction du Premier
37:11ministre, et si moi je vous dis, attention,
37:13il faut un ou une Première ministre
37:15qui soit dans l'objectif
37:17d'appliquer le programme du Nouveau Front populaire et pas
37:19d'aller chercher une coalition avec le
37:21bloc macroniste, c'est précisément pour éviter
37:23que ce soit ensuite l'extrême droite qui tire
37:25les marrons du feu de cette situation.
37:27Donc je comprends, mais je dis la même chose
37:29que ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est ne
37:31dépolitisons pas la discussion qui est en cours,
37:33ce n'est pas une discussion de personnes,
37:35mon objectif n'est pas de tirer dans les pattes
37:37d'un tel ou d'un tel, je ne suis pas
37:39en guerre avec Olivier Faure,
37:41Marine Tondoli ou je ne sais quoi, ce n'est pas le sujet.
37:43Nous avons un débat politique,
37:45et j'espère que ce débat politique, on va pouvoir le trancher rapidement.
37:47– Pablo. – J'entends la nécessité
37:49de ce débat politique et je pense aussi qu'il est
37:51très important, après ce qui revient
37:53souvent et ça a été dit par une des
37:55femmes qui était interrogée, il y a la
37:57question des insultes et
37:59du degré d'agressivité
38:01à l'intérieur même du Nouveau
38:03Front populaire.
38:05La dernière chose en date
38:07c'est Sofia Chikirou qui est députée
38:09de la France Insoumise, qui parle
38:11des gens…
38:13– Des Hollandais. – Les Hollandais,
38:15proches des Hollandais. – Non, non, non.
38:17– C'est peut-être que vous avez une autre interprétation de ce qui se passe.
38:19– Et qui parle de punaise de lit en parlant des…
38:21– Exactement, en parlant des Hollandais, des gens proches
38:23du hollandisme, mais il n'y a pas que ça.
38:25Est-ce que vous considérez que c'est l'écume
38:27des choses, ce n'est pas très important
38:29et on peut passer outre ou est-ce que
38:31quand même c'est un problème ?
38:33– Je pense ce soir à nouveau
38:35avoir fait la démonstration que
38:37ce n'est pas avec des insultes que je m'adresse
38:39à mes partenaires. – Non. – Vous lui avez parlé à Sofia Chikirou quand même ?
38:41– Attendez, attendez.
38:43– La chef du parti quand même ? – Attendez,
38:45il ne faut pas faire dire aux gens
38:47les choses qu'ils n'ont pas dit.
38:49– Punaise de lit, ça me semble avoir été dit.
38:51– Oui, mais le tweet que vous venez
38:53de lire ici, vous l'avez déformé
38:55en le lisant, parce qu'elle n'a jamais parlé
38:57de personne ou d'individu.
38:59Elle a parlé sur le ton d'une plaisanterie
39:01que vous avez le droit de considérer comme étant
39:03de bon ou de mauvais goût. – Non mais vous…
39:05– Attendez, laissez-moi terminer. – C'est l'action de l'agressivité.
39:07– Elle a parlé du hollandisme,
39:09ce n'est pas des Hollandais
39:11au sens des partisans de François Hollande.
39:13Elle a parlé d'une tradition,
39:15d'une histoire politique,
39:17et elle a dit sur le ton de la plaisanterie
39:19que la gauche doit se guérir…
39:21– Derrière le gaullisme il y a des gaullistes
39:23et derrière le hollandisme il y a des personnes.
39:25Vous l'excusez quand même un peu facilement.
39:27– Je ne l'excuse pas, je ne vous dis juste
39:29qu'il ne faut pas voir là-dedans
39:31des insultes contre des individus
39:33ou des personnes, franchement.
39:35Pour le reste, je vous réponds
39:37là aussi avec beaucoup de franchise.
39:39Je vois bien à quel point
39:41on essaye de semer
39:43de la discorde et de la division
39:45au sein du Nouveau Front Populaire,
39:47en essayant d'aller prendre chacun des mots
39:49parfois bons, parfois moins bons,
39:51qui peuvent être faits par les uns et par les autres.
39:53Donc je n'ai pas du tout l'intention
39:55de contribuer à cette division.
39:57– Je vais lire juste la réponse de François Hollande,
39:59interrogée par un journaliste, il a dit
40:01« Je connais bien Sophia Ficherou, je l'ai exclue du PS en 2007,
40:03car elle avait appelé à voter Nicolas Sarkozy. »
40:05– Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
40:07Je connais bien François Hollande
40:09et je fais partie de ceux qui ont constitué
40:11le parti de gauche avec Jean-Luc Mélenchon
40:13en quittant le parti socialiste
40:15parce que je ne me retrouvais pas dans sa politique.
40:17– Ça va être bien l'union interministérielle.
40:19– Je pense que François Hollande,
40:21par contre j'ai le droit de le dire
40:23sans que ce soit infamant pour l'individu,
40:25mais je pense que sa politique a fait beaucoup de mal à la gauche,
40:27ça je le pense vraiment.
40:29– Si je puis me permettre, elle a répondu Sophia Ficherou
40:31– À la réponse de François Hollande ?
40:33– Oui, et elle a dit « Oui, mais en fait,
40:35ce n'est pas pour ça que j'ai été virée,
40:37c'est pour ça que j'ai été virée
40:39parce que je dénonçais les tambouilles avec Laurent Fabius. »
40:41Je ne sais pas qui a raison,
40:43je n'étais pas là, mais je tenais juste à dire
40:45– Voilà, la pâte d'armes s'est poursuivie.
40:47Azilis ?
40:49– Moi je suis plutôt d'accord
40:51avec Manuel Bompard sur un point,
40:53c'est-à-dire que je crois en effet que dans la vie politique
40:55il faut des oppositions réelles,
40:57des programmes différents
40:59pour que les gens
41:01puissent avoir réellement
41:03une vie démocratique vivante finalement
41:05et puissent voter pour le programme qui leur semble le meilleur.
41:07La difficulté aujourd'hui,
41:09c'est qu'on est dans une situation de blocage total.
41:11Et je trouve, de ce point de vue,
41:13que ce qu'a proposé Laurent Wauquiez
41:15n'est pas une compromission
41:17mais véritablement un compromis.
41:19Il fait un bac législatif en disant
41:21« Voilà ce qu'on demande aujourd'hui
41:23à la Macronie si elles acceptent
41:25nos propositions d'alliance. »
41:27C'est-à-dire, alors moi je trouve que
41:29c'est assez affligeant par ailleurs
41:31parce que je pense que cette droite-là n'a pas compris
41:33pourquoi elle n'est plus au pouvoir aujourd'hui.
41:35Donc leur première mesure,
41:37c'est revaloriser le travail
41:39en tapant sur les assistés
41:41qui seraient donc
41:43ceux qui reçoivent les allocs.
41:45Je trouve ça affligeant et je trouve que
41:47LR n'a toujours pas compris pourquoi
41:49le Rassemblement national leur avait
41:51piqué leur voix.
41:53Mais ensuite ils expliquent qu'ils veulent
41:55améliorer les choses sur la sécurité,
41:57sur l'immigration.
41:59Ce sont vraiment des mesures de droite.
42:01Et on entendait hier Carl Olive sur ce plateau
42:03qui expliquait que finalement il était d'accord
42:05avec toutes les propositions de Laurent Wauquiez.
42:07Et là je trouve qu'ils font un pas supplémentaire
42:09en nommant Philippe Juvin,
42:11qui on le sait est quelqu'un
42:13qui est de centre droit, qui est totalement
42:15compatible avec une partie de la Macronie.
42:17Et finalement pour le perchoir ça pourrait être
42:19une solution pour débloquer cette situation.
42:21Donc je trouve qu'ils sont assez
42:23malins dans cette situation et
42:25peut-être qu'ils sont à la hauteur
42:27du moment qu'on vit et de ce qu'attendent
42:29les Français, c'est-à-dire un déblocage.
42:31Christophe ?
42:35La Front Populaire a gagné
42:37le droit à la priorité.
42:39C'est à eux de proposer d'abord quelque chose.
42:41Mais ils ne le font pas.
42:43Pourquoi ils ne le font pas ?
42:45Première explication, vous l'avez donnée, le scrupule
42:47qui fait qu'on doit être d'accord sur le fond sur la méthode.
42:49Autre explication, qui est la mienne,
42:51la France Insoumise
42:53veut plumer la volaille socialiste.
42:55Selon le vieux mandat.
42:57En fait, on peut vous dire n'importe quoi,
42:59vous continuez à rabâcher.
43:01Admettez un peu de sincérité dans ce que vous dites.
43:03Depuis 2017,
43:05je vois votre volonté. Vous l'avez dit tout à l'heure,
43:07pourquoi vous avez créé le Front de Gauche qui est devenu
43:09la France Insoumise ? Parce que vous voulez
43:11en finir avec ce parti social-démocrate qui,
43:13selon vous, n'est pas la vraie gauche. Vous êtes en train
43:15de livrer le dernier acte. Vous pouvez
43:17en les bloquant dans l'accession au pouvoir
43:19ou en les emmenant à une motion de censure
43:21inévitable, vous pouvez les discréditer
43:23définitivement. Il ne restera plus alors
43:25qu'une gauche, la vôtre.
43:27La gauche révolutionnaire,
43:29et qui a l'honnêteté de le dire.
43:31Vous ne voulez pas améliorer les choses petitement,
43:33négocier, réformer, chercher des compromis.
43:35Vous voulez renverser un régime
43:37qui ne vous plaît pas, la Ve République,
43:39une économie qui ne vous plaît pas, le capitalisme.
43:41C'est votre cohérence. Oh, vous n'avez pas
43:43le couteau entre les dents, je ne dirais pas cela.
43:45Vous êtes des révolutionnaires de la révolution
43:47citoyenne, puisque vous l'appelez ainsi.
43:49Vous avez une autre méthode, mais la finalité,
43:51pas par les élections en les gagnant,
43:53mais par les élections en créant
43:55une ingouvernabilité
43:57qui amène une forme de chaos
43:59dont jaillit la lumière.
44:01C'est ça votre...
44:03C'est un beau roman, ce que vous êtes en train de dire.
44:05Je retrouve aussi cela
44:07dans votre souci.
44:09Votre souci que la rue
44:11vienne à la rescousse des urnes
44:13s'il y a une paralysie. J'y vois
44:15cette volonté et ce projet
44:17révolutionnaire. Encore une fois, je ne vous le reproche pas.
44:19Vous êtes plus cohérent que la gauche
44:21socialiste qui dit rose et qui fait rouge
44:23et qui ne sait plus comment avoir honte de son passé.
44:25Je peux vous répondre.
44:27D'abord, je veux dire, parce que je vois bien
44:29la manière d'essayer de nous faire passer
44:31pour ce que nous ne sommes pas, que nous
44:33sommes effectivement partisans
44:35de ce qu'on appelle la révolution citoyenne.
44:37La révolution citoyenne, c'est le fait d'en remporter
44:39des élections pour pouvoir appliquer un programme qui, oui,
44:41par contre, je vous le concède, va transformer
44:43la société de manière très importante et radicale.
44:45Ça, c'est vrai. Je ne vous le conteste pas.
44:47Oui, bien évidemment,
44:49pour un processus de transformation
44:51de la société, ça s'appuie sur des élections et puis aussi
44:53sur des mobilisations. Mais ça, ce n'est pas nouveau.
44:55On parle du nouveau Front populaire.
44:57Le Front populaire, il s'appuyait aussi sur des
44:59grèves, sur des manifestations. Je veux dire, ça n'a
45:01rien d'extraordinaire ou de
45:03particulièrement choquant de
45:05se battre pour cela.
45:07Quant à l'utilisation du terme révolution
45:09que vous utilisez ici, moi, ça ne me dérange pas pour
45:11essayer de faire peur aux gens. Je vous rappelle que Emmanuel
45:13Macron avait écrit un livre qui s'appelait Révolution
45:15avant 2017. Donc, bon,
45:17vous voyez, je veux dire, chacun peut mettre ce
45:19qu'il veut derrière ce mot. Mais là
45:21où je ne voudrais pas vous donner raison,
45:23c'est de faire croire aux gens qui nous écoutent que
45:25finalement, on n'en aurait rien à faire de leur existence
45:27et qu'on ne mènerait qu'à un projet
45:29politique à long terme pour essayer. Non !
45:31Moi, c'est pour ça que
45:33je discute depuis des jours et des jours
45:35pour essayer de constituer ce gouvernement du nouveau Front
45:37populaire parce que je pense qu'il y a des gens qui
45:39ont des attentes très importantes et
45:41que vous pouvez ne pas être d'accord avec moi,
45:43mais reconnaissez au moins ma sincérité
45:45de dire que mon objectif, c'est
45:47d'essayer de transformer la vie des gens. Vous pouvez considérer
45:49que ce n'est pas bien, ce que je propose. Tout à fait. Mais là, je vous accorde
45:51cette sincérité. Ce que je ne comprends
45:53pas, c'est que dans la sincérité
45:55d'atteindre vos objectifs, vous faites
45:57l'impasse complète sur le chemin, c'est-à-dire
45:59que vous creusez la tombe de votre projet.
46:01Vous êtes en train d'installer les conditions
46:03de votre échec parce que vous voulez tout
46:05tout de suite en étant vous-même
46:07MFI au gouvernement et que donc vous êtes en train
46:09d'armer le fusil de vos opposants
46:11pour qu'ils ne vous laissent pas appliquer votre projet.
46:13Il y a une contradiction là,
46:15d'être aussi attaché à un projet
46:17et à tout faire pour qu'il n'arrive jamais
46:19parce que vous aurez une majorité contre vous immédiate
46:21pour une motion de transition. Mais Christophe Barabé,
46:23le projet politique
46:25macroniste et le projet politique du Nouveau Front Populaire
46:27ils sont contradictoires. Bien sûr, bien sûr.
46:29Et je ne vous demande pas de négocier
46:31pour introduire du macroniste, je vous demande d'être
46:33malin sur le calendrier
46:35de vos réformes. Je ne veux pas dire
46:37que je le suis, ce serait un peu arrogant de ma part, mais
46:39laissez-nous
46:41l'opportunité de démontrer qu'on peut l'être.
46:43Vous allez
46:45à la motion de censure. Et de cette
46:47motion de censure, vous tirez la leçon
46:49que ces institutions sont
46:51illégitimes et qu'elles piétinent.
46:53Arrêtez de faire à ma place des plans
46:55sur la commerce. Christophe Barabé,
46:57Christophe Barabé, si demain
46:59un gouvernement du Nouveau Front Populaire, augmente
47:01le SMIC, abroge la réforme des retraites,
47:03je sais, Charles Cossigny va s'évanouir, mais c'est pas
47:05grave, je le propose quand même, introduit une
47:07taxe sur les super-profits.
47:09Ce gouvernement-là, admettez l'idée
47:11que je puisse penser, peut-être que je peux me tromper,
47:13que ce gouvernement sera populaire dans le
47:15pays, et que donc
47:17le coup politique
47:19de ceux qui, à l'Assemblée Nationale, voudraient le
47:21censurer et le faire tomber, soit un coup
47:23politique qui soit très important
47:25pour eux. Et peut-être qu'ils n'ont le fond,
47:27sauf que vous vous trompez.
47:29Et les filles dans le gouvernement,
47:31ça n'est pas acceptable. Et donc ils
47:33prendront la responsabilité de l'instabilité
47:35gouvernementale. Mais chacun
47:37doit assumer ses responsabilités.
47:39Et voilà, c'est là où je vous retrouve, c'est-à-dire que,
47:41puisque vous savez que ça va se passer comme ça,
47:43c'est l'instabilité gouvernementale, c'est le
47:45chaos dont vous espérez tomber. Mais je ne l'espère pas,
47:47j'espère que le gouvernement puisse tenir
47:49et mettre en place sa politique.
47:51Mais je ne peux pas, par avance,
47:53anticiper le fait que les autres
47:55vont menacer de nous censurer pour
47:57ne rien faire. Donc, vous savez,
47:59la dignité de la politique, c'est que chacun assume
48:01ses responsabilités. En plus, j'assumerai les
48:03miennes, et tout le monde assumera les siennes.
48:05Les révolutionnaires du chaos,
48:07excusez-moi Christophe, mais c'est plutôt les macronistes.
48:09Avec Emmanuel Macron, qui a quand même
48:11provoqué cette dissolution, qui a mis tout le monde
48:13dans, j'allais dire dans l'embarras,
48:15mais dans la panade.
48:17Donc les premiers, c'est eux.
48:19Le responsable, je suis tout à fait d'accord.
48:21C'est lui à 100%.
48:23C'est même pas les macronistes qui étaient contre.
48:25Ce que dit Manuel Bompard, en vérité,
48:27c'est assez simple.
48:29Christophe s'ingénie à essayer
48:31de transformer les propositions du
48:33Nouveau Front Populaire et de Manuel Bompard
48:35en promesses qui ne pourraient pas être tenues.
48:37Non, c'est juste des propositions.
48:39Après, les Français, ils font ce qu'ils veulent.
48:41S'ils n'ont pas envie, ils disent, ah mais c'est horrible,
48:43c'est le pays le plus taxé du monde, ou je sais pas quoi.
48:45Très bien, mais si les Français ont voté
48:47pour être taxés parce qu'ils ont envie
48:49d'être taxés, ça veut dire mettre de l'argent.
48:51Mais si, mais si.
48:53Au bout d'un moment, c'est la proposition du Nouveau Front Populaire.
48:55Donc rentre-le dans ta tête.
48:57Ils ont voté contre le RN.
48:59En réalité, en cas de barrage,
49:01c'est davantage Ensemble qui a bénéficié du barrage
49:03que la France Insoumise et le Nouveau Front Populaire.
49:05Les gens de gauche votent par conviction.
49:07Ils n'ont pas voté pour les macronistes non plus.
49:09Oui, mais parce que les gens de gauche
49:11font barrage et sont capables de voter ensemble.
49:13Mais en réalité,
49:15il y avait une infographie très bien faite
49:17dans le Figaro détaillée par Guillaume Tabard
49:19qui expliquait que les macronistes
49:21ne se sont pas tournés
49:23vers la gauche nécessairement et que le RN
49:25face à la gauche a plutôt progressé.
49:27Donc ça montre bien que quand les députés
49:29du NFP ont été élus, c'était plutôt par conviction
49:31et c'est une femme qui travaille
49:33dans des journaux de droite qui vous le dit.
49:35Ce qui est important
49:37dans ce que raconte Manuel Bompard
49:39c'est que, et d'ailleurs
49:41c'est le cas de tout Nouveau Front Populaire,
49:43tout le monde est d'accord sur le programme.
49:45C'est la grande réussite de la France Insoumise
49:47depuis 2017, c'est d'avoir réussi à remettre
49:49la gauche à gauche, y compris le Parti Socialiste
49:51puisqu'ils ont validé le programme
49:53du Nouveau Front Populaire.
49:55Alors sur quoi ne sont-ils pas d'accord ?
49:57C'est ça le problème.
49:59Manuel Bompard dit que c'est ça faire de la politique,
50:01il a raison, ils ne sont pas d'accord sur la stratégie.
50:03Mais c'est les voies et les moyens pour arriver
50:05à changer véritablement
50:07la vie des gens. Mais je vais te dire,
50:09c'est moins compliqué que de changer,
50:11que de réussir à remettre
50:13la gauche qui était quand même partie
50:15sacrément à droite sous François Hollande,
50:17c'est moins difficile
50:19aujourd'hui à s'accorder,
50:21à accorder les violons stratégiques.
50:23Après il faut le faire et pour l'instant
50:25ils n'y arrivent pas. Ils n'y arrivent pas encore
50:27mais là on leur a donné juste 10 jours.
50:29Peut-être qu'il y aura 15 jours supplémentaires
50:31et c'est bon. Vous allez y arriver ? Mais il y a des étapes
50:33qu'on franchit. Vous voyez qu'on a
50:35réussi à s'accorder rapidement
50:37et c'était mon souhait premier,
50:39j'ai exprimé ça lundi, sur la
50:41candidature commune à la présidence de l'Assemblée nationale.
50:43Ce n'était pas une évidence.
50:45Nous, les Insoumis, on avait toujours dit
50:47qu'on ne serait jamais du côté du problème
50:49mais toujours du côté de la solution.
50:51Nos candidats se sont retirés pour faire en sorte
50:53qu'on puisse avoir une candidature commune. Je pense qu'on a montré
50:55notre responsabilité. Alors qu'André Chassaigne était
50:57contre la candidature Mélenchon soutenue
50:59par les communistes en 2017, je crois.
51:01Oui mais là vous avez fait un signe vert.
51:03Mais il faut montrer que chacun doit faire des pas.
51:05On en a fait et j'espère que les autres
51:07en feront aussi dans la suite de ces discussions.

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