Manuel Bompard, député de Marseille et coordinateur national de La France insoumise, et Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale et député Rassemblement national du Nord, ont débattu ce dimanche soir dans "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.
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00:00 Sébastien Chenu, je le disais il y a un instant, autre sujet sur l'international, la situation à Gaza.
00:04 Une résolution des États-Unis qui demandait un cessez-le-feu et la libération des otages a été rejetée par le Conseil de sécurité de l'ONU.
00:10 Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a redit sa volonté d'une offensive dans le sud de la bande de Gaza à Rafah.
00:15 Au Rassemblement national, on vous entend assez peu sur la situation à Gaza.
00:20 Est-ce que vous soutenez cette demande de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ?
00:26 Je souhaite un cessez-le-feu si c'est pour des raisons humanitaires, si c'est pour libérer des otages.
00:31 Et moi je veux d'abord penser aux otages français qui sont là-bas, au Had, au Fer et au Rion,
00:37 parce que évidemment ce n'est pas vous qui le ferez puisque jamais vous ne pensez à eux,
00:41 jamais dans vos meetings vous n'avez une pensée pour les otages, ni même les otages israéliens.
00:46 Jamais, jamais une seule fois vous n'avez, que ce soit votre meeting à Villepeinte,
00:49 jamais vous n'avez une pensée pour les otages, ni même à l'Assemblée nationale.
00:52 Donc moi je veux commencer par dire qu'effectivement un cessez-le-feu pour permettre aux otages d'être libérés,
00:57 oui, pour des raisons humanitaires, oui.
00:59 En revanche, un cessez-le-feu qui arrêterait aujourd'hui un conflit et qui laisserait le Hamas se réarmer,
01:05 non, évidemment, ce n'est pas possible et ce n'est pas la logique.
01:09 Vous avez choisi, M. Bonpart, de mettre Gaza, vous l'avez dit, au centre de l'élection européenne.
01:13 Pourtant le conflit Gaza-Israël n'est pas central dans cette élection européenne,
01:19 vous le savez très bien et on comprend pourquoi, mais on en parlera.
01:23 Cette élection européenne, on va parler de la dette, on va parler de l'immigration,
01:27 on va parler de l'énergie, on va parler de l'agriculture, on va parler de beaucoup de choses.
01:30 Vous avez choisi de mettre le conflit israélo-palestinien,
01:33 d'importer le conflit israélo-palestinien au cœur de cette campagne européenne.
01:37 C'est un conflit important, mais la réalité c'est que tout à l'heure je vous ai dit,
01:40 j'espère que, en parlant de la lutte contre l'islamisme, je ne vais pas vous faire saigner les oreilles.
01:44 Là j'espère que vous n'allez pas avoir mal aux yeux,
01:46 parce que vos clins d'œil à un électorat communautarisé,
01:51 sensible à l'islamisme le plus radical, commence à se voir partout.
01:55 Et moi je vais vous dire, parce que là aussi, là ce n'est même pas une ambiguïté M. Bonpart,
01:59 en réalité, depuis un certain temps vous utilisez ce conflit mondial,
02:04 ce conflit douloureux dans lequel Israël a laissé beaucoup de vie humaine,
02:08 et bien vous l'utilisez pour faire des clins d'œil à des islamistes.
02:12 Moi je ne vous reprocherai jamais de défendre une certaine idée du nationalisme palestinien
02:16 et de défendre des palestiniens.
02:18 Ce que je vous reproche M. Bonpart, c'est de faire des clins d'œil à des islamistes,
02:21 et vous utilisez ce débat là pour faire des clins d'œil pour des raisons électorales,
02:25 pour des raisons électoralistes, à des islamistes.