L'interview en intégralité de Manuel Bompard dans BFM Politique

  • il y a 2 semaines
Ce dimanche, Benjamin Duhamel recevait Manuel Bompard, député sortant LFI des Bouches-du-Rhône dans BFM Politique.

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Transcript
00:00Ravie de vous retrouver pour une nouvelle saison de BFM Politique, le rendez-vous politique incontournable du dimanche.
00:06Amandine Attalaya et Bruno Jeudy à mes côtés pour vous interroger.
00:09Manuel Bompard, bonjour à vous trois.
00:11Bonjour. Bonjour Néla.
00:12Et sur la droite de l'écran, si tout se passe bien, apparaît le QR code qui vous permet de chez vous, avec votre téléphone,
00:17de flasher à tout moment et d'interpeller Manuel Bompard.
00:21N'hésitez pas à poser vos questions, nous les relayerons.
00:25Manuel Bompard, toujours pas de Premier ministre, mais vraisemblablement les choses se précipitent
00:30puisque Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, ancien ministre du budget, ancien ministre de l'Intérieur,
00:37homme de gauche qui a occupé diverses fonctions à l'Assemblée dans les gouvernements, je viens de le citer,
00:42sera reçu demain matin à l'Elysée.
00:45Est-ce que Bernard Cazeneuve, c'est celui qui vous fait le plus peur à la France insoumise ?
00:51Son nom est cité pour remplacer Gabriel Attala.
00:53Je ne suis pas sûr qu'il faille poser la question de la manière avec laquelle vous la posez,
00:57c'est-à-dire en se demandant qui fait le plus peur à la France insoumise, c'est pas tout à fait le sujet.
01:01Le sujet, c'est qu'il y a deux mois, maintenant quasiment deux mois, il y a eu des élections législatives,
01:06qu'à l'issue de ces élections législatives, il y a un bloc, le Nouveau Front Populaire,
01:11qui est arrivé en tête de ces élections, et que depuis deux mois, on voit que le Président de la République
01:16essaye de tout faire, sauf ce qu'il devrait faire, c'est-à-dire nommer un gouvernement,
01:22constitué par le Nouveau Front Populaire.
01:24Et il a exclu votre candidate Lucie Castex.
01:26Mais de manière incompréhensible.
01:28Une fois qu'on a dit cela, il fait un choix, que la Constitution lui permet, l'article 8,
01:32il lui dit qu'il doit nommer un Premier ministre, pas un Premier ministre désigné par Manuel Bompard ou par le NFP.
01:36Il ne dit pas choisir.
01:37Nommer. Il ne dit pas nommer sur proposition des oppositions.
01:42Je vous pose la question sur Bernard Cazeneuve, Manuel Bompard,
01:44parce qu'on peut faire comme s'il y avait encore une hypothèse Lucie Castex aujourd'hui à l'Élysée.
01:50Vraisemblablement, ce qui est en train de se passer,
01:52c'est qu'Emmanuel Macron envisage très sérieusement de nommer Bernard Cazeneuve.
01:55Et quand je lis par exemple ce qu'écrit Jean-Luc Mélenchon,
01:59c'est de fait le candidat que vous redoutez le plus en tant que chef du gouvernement.
02:06– Excusez-moi, mais le sujet, encore une fois, c'est de savoir
02:09qu'est-ce qui va permettre d'apporter enfin des réponses.
02:12Ça fait deux mois qu'on n'a pas de gouvernement,
02:13on a battu le record de la 4ème République,
02:15on a battu le record de la 5ème République,
02:17et on a devant nous des urgences, à partir de demain c'est la rentrée scolaire,
02:22on a des urgences en termes de pouvoir d'achat,
02:25et donc on a besoin d'un gouvernement qui met en place une politique,
02:29un programme, qui est un programme qu'ont choisi les Françaises et les Français.
02:31– Mais qu'est-ce qui est si rédhibitoire pour vous et Bernard Cazeneuve ?
02:33Dans la mesure où c'est un Premier ministre de gauche, éventuellement,
02:36qui n'a pas encore commencé à travailler,
02:38et dont on ne sait pas si certaines idées n'iront pas un peu dans votre sens.
02:41– Mais d'abord, il y a un problème démocratique de base,
02:45c'est que ce n'est pas au Président de la République
02:48de venir faire et défaire les majorités.
02:51– Mais la Constitution dit que c'est le Président qui nomme le Premier ministre,
02:54c'est l'article 8.
02:55– Ça ne m'a pas échappé, mais il ne vous a pas échappé non plus
02:57qu'il y a eu des élections, et que la première chose à faire
02:59c'est de tenir compte du résultat des élections.
03:02Oui mais si en 2022, il n'y avait pas de majorité absolue pour le camp présidentiel,
03:07si le Président de la République n'avait pas nommé un candidat
03:11issu du camp présidentiel légitimement,
03:13le camp présidentiel aurait dit,
03:14mais écoutez, on est arrivé en tête des élections législatives,
03:17pourquoi ce n'est pas nous qui pouvons diriger le gouvernement
03:20avec le candidat que nous choisissons ?
03:22Donc vous imaginez bien que Bernard Cazeneuve,
03:24écoutez, Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande,
03:28Bernard Cazeneuve qui a quitté le Parti Socialiste
03:30au moment où s'est constituée la NUPES,
03:32et ensuite le Nouveau Front Populaire,
03:34n'est pas la personne qui va permettre de mettre en place
03:37des idées issus du programme du Nouveau Front Populaire.
03:41Vous voyez bien que le problème, ce n'est pas un problème de personnes,
03:43d'individus, c'est un problème de démarche.
03:45Ce n'est pas le Président de la République qui doit composer un gouvernement à sa main,
03:48comme il est en train d'essayer de le faire.
03:50Comment vous pouvez imaginer que Bernard Cazeneuve
03:52peut mettre en place les idées du programme du Nouveau Front Populaire,
03:55alors qu'il ne sera soutenu par aucune des composantes du Nouveau Front Populaire ?
03:58Ça n'a pas de sens.
03:59Mais vous dites qu'il ne sera soutenu par aucune des composantes du Nouveau Front Populaire.
04:04Il peut être soutenu aussi par une partie des députés de certains groupes,
04:07notamment au Parti Socialiste,
04:09où beaucoup ont gouverné avec lui, ont été dans le même groupe politique que lui.
04:13On imagine qu'une grande partie des députés socialistes
04:15ne vont pas le censurer du jour au lendemain ?
04:17Je ne sais pas, moi j'écoute ce que disent les représentants du Parti Socialiste.
04:21J'étais présent, il y a une semaine maintenant,
04:24à l'Élysée, à l'invitation du Président de la République,
04:27en présence d'Olivier Faure,
04:29qui est Premier secrétaire du Parti Socialiste,
04:31de Boris Vallaud, qui est Président du groupe Socialiste à l'Assemblée Nationale,
04:34de Patrick Cannaire, Président du groupe Socialiste au Sénat.
04:37Olivier Faure a dit très clairement au Président de la République
04:40qu'il n'y avait pas d'autre option pour lui, comme pour nous,
04:44que la candidate que nous avons choisie, c'est-à-dire Lucie Castex, tout simplement.
04:47Donc il faut quand même que les gens comprennent que le sentiment qu'on a,
04:51c'est que le Président de la République a perdu les élections,
04:54mais qu'il veut continuer à tirer les ficelles, mais ça ce n'est pas possible.
04:57On va y revenir, et notamment sur les procédures que vous lancez
05:01au sein de l'Assemblée et en dehors,
05:03pour contester la lecture que fait Emmanuel Macron des résultats.
05:05Je reste sur la personnalité de Bernard Cazeneuve,
05:07puisque c'est l'information qui nous est parvenue à BFM TV il y a quelques minutes.
05:10Il sera reçu demain à l'Élysée.
05:12Pourquoi est-ce que Jean-Luc Mélenchon écrit sur son blog
05:14que sa nomination ferait des dégâts dans les rangs parlementaires du PS
05:18et que cela affaiblirait en effet mécaniquement la coalition du Nouveau Front Populaire ?
05:23Vous avez la réponse à cette question.
05:24Vous avez vu la semaine que nous venons de vivre,
05:27et vous voyez bien que c'est sans doute d'ailleurs le seul intérêt
05:31pour Emmanuel Macron de travailler cette piste Bernard Cazeneuve.
05:34Mais pourquoi cela affaiblirait votre coalition ?
05:36Il y a des personnes dans votre coalition qui ne sont pas assez solides
05:39pour résister en quelque sorte à une nomination de Bernard Cazeneuve.
05:42Vous leur posez la question.
05:43C'est Jean-Luc Mélenchon qui l'écrit.
05:44Ce qui est certain, c'est que le président de la République,
05:47quand il a pris la décision de dissoudre l'Assemblée nationale,
05:50il l'a fait en misant sur la division à gauche
05:53et sur l'incapacité de la gauche de se réunir.
05:56Et ce pronostic a été erroné,
05:59puisque nous avons constitué le Nouveau Front Populaire.
06:01Et il est certain que la seule obsession aujourd'hui du président de la République,
06:05ce n'est pas l'avenir du pays,
06:06ce n'est pas de savoir quelle politique va être mise en place
06:08pour régler les problèmes des Français,
06:09c'est d'essayer de fracturer le Nouveau Front Populaire
06:12pour pouvoir conserver le pouvoir alors qu'il a perdu les élections.
06:16Et clairement, on voit bien que Bernard Cazeneuve
06:18est sans doute un outil de cette tentative de fracturation.
06:21Et au-delà de la seule personne de Bernard Cazeneuve,
06:23si Emmanuel Macron choisit cette semaine un Premier ministre de gauche,
06:27pour vous, c'est automatiquement, quoi qu'il en soit,
06:30une motion de censure contre lui ?
06:31Mais Bernard Cazeneuve ne peut pas être considéré
06:34comme un Premier ministre de gauche
06:36à partir du moment où il n'a pas le soutien
06:39des quatre composantes politiques de la gauche à l'Assemblée nationale.
06:42Bernard Cazeneuve n'est pas de gauche ?
06:43Mais je ne suis pas en train de vous dire ça.
06:45C'est vous qui déterminez qui est de gauche.
06:47Mais je ne vous dis pas,
06:48je ne vais certainement pas dire un tel est de gauche, un tel n'est pas,
06:51ce n'est pas le sujet, le problème c'est que,
06:52comment vous pouvez imaginer qu'un Premier ministre
06:55qui ne serait soutenu par aucun des groupes politiques de la gauche
06:58va mettre en place une politique de gauche ?
06:59Enfin, il faut être un peu raisonnable et un peu sérieux.
07:02Il y a une candidate qui a été proposée par le Nouveau Front Populaire,
07:05c'est Lucie Castex.
07:06Si le Président de la République veut enfin reconnaître
07:08le résultat des élections et confier,
07:11et constituer un gouvernement qui va mettre en place
07:14une politique qui est en accord avec le résultat des élections,
07:17il nomme Lucie Castex.
07:18Si il nomme Bernard Cazeneuve, c'est qu'il veut faire autre chose,
07:20tout le monde le sait.
07:21Emmanuel Bompard, on va être concret,
07:22il nomme Bernard Cazeneuve homme de gauche,
07:25Premier ministre de gauche,
07:26alors pour vous ce n'est pas un Premier ministre de gauche,
07:28mais enfin jusqu'à présent,
07:29on a quand même eu le sentiment que toute sa carrière était à gauche.
07:31Non, je vous dis que s'il n'a pas le soutien des groupes de gauche,
07:33il n'offre pas une politique de gauche, ce n'est pas vrai.
07:34Vous censurez un Premier ministre, par exemple,
07:36qui s'engage à augmenter le SMIC.
07:38Mais il s'est engagé à augmenter le SMIC, Bernard Cazeneuve.
07:41Vous décidez de le censurer avant de l'avoir entendu.
07:44Mais non, mais Bernard Cazeneuve, je le parle depuis des années et des années.
07:47Je reprends donc des éléments de votre…
07:49Il ne sort pas d'une cave, il a dit des choses.
07:51Il a mis en place des politiques.
07:53Le nouveau Front populaire s'est constitué sur la rupture avec le hollandisme.
07:56Ce qui a permis l'union à gauche,
07:58c'est la rupture avec la politique qui a été mise en place par François Hollande,
08:01dont Bernard Cazeneuve était le Premier ministre.
08:03À un moment, il faut tenir compte des réalités politiques.
08:06Mais s'il s'engage à augmenter les bas salaires,
08:08est-ce que vous le censurez automatiquement sans l'entendre ?
08:12Je vous dis les choses de manière très simple.
08:14Nous avons dit, et je le redis,
08:16que si le Président de la République s'entête à ne pas respecter le résultat des élections
08:20et qu'il nomme une autre candidature à Matignon
08:23que la candidate proposée par le nouveau Front populaire,
08:25il y aura une motion de censure,
08:27il y aura une mobilisation et il y aura une procédure de destitution.
08:30Donc vous, c'est le nom qui compte, ce n'est pas le programme.
08:32Si Bernard Cazeneuve s'engage à toucher à la réforme des retraites,
08:36vous le censurez également.
08:38Je dis, s'il vous plaît, ne me prenez pas pour un imbécile.
08:40Le Président de la République a dit dans la presse cette semaine
08:43que s'il ne voulait pas nommer Lucie Castet à Matignon,
08:46c'est précisément parce qu'il ne voulait pas
08:48que Lucie Castet puisse augmenter les salaires
08:50et qu'il ne voulait pas que Lucie Castet puisse revenir sur la réforme des retraites.
08:54Et d'ailleurs, nous avons fait exploser cette hypocrisie la semaine dernière
08:57parce qu'il se cachait derrière la soi-disant présence
09:00du ministre de la France insoumise au gouvernement
09:02et nous leur avons posé la question de savoir
09:04s'il n'y avait pas de ministre de la France insoumise,
09:06est-ce qu'ils étaient d'accord pour nommer Lucie Castet ?
09:08Et finalement, ils nous ont dit
09:09non, non, mais ce n'est pas les ministres insoumis le problème,
09:11c'est le programme.
09:12Donc vous n'allez pas me dire maintenant, une semaine plus tard,
09:14que sans Lucie Castet, finalement, il va nommer quelqu'un d'autre
09:17mais qui va quand même mettre en place le programme
09:19que Lucie Castet voulait mettre en place.
09:20Ce n'est pas sérieux.
09:22Tout le monde sait très bien que si le président de la République
09:24travaille sur une hypothèse comme celle de Bernard Cazeneuve,
09:27ce n'est pas pour appliquer le programme du nouveau Front populaire.
09:29Et à partir de ce moment-là, c'est une remise en cause du résultat des élections,
09:33c'est un déni de démocratie.
09:34Et face à ce déni de démocratie, il est normal que nous utilisions
09:37les moyens à notre disposition pour l'empêcher
09:39et la motion de censure en fait partie.
09:41Emmanuel Bompard, donc si je comprends bien Bernard Cazeneuve,
09:45c'est non, toute autre candidature que Lucie Castet
09:48est une candidature pour vous de droite ?
09:51Je n'ai pas dit ça, je n'ai pas dit que c'était une candidature de droite.
09:54Le sujet, ce n'est pas ces catégories-là.
09:55J'ai dit que c'est une remise en cause du résultat de l'élection.
09:58Enfin, je ne sais pas, on discute, on débat.
10:01Mais vous dites une remise en cause du résultat des élections.
10:03Les électeurs ne connaissaient même pas Lucie Castet au moment de l'élection.
10:06D'accord, mais ils ont voté pour le nouveau Front populaire,
10:08majoritairement, de manière relative, j'en suis d'accord.
10:10Très, très, très relative.
10:12Vous êtes bon en mathématiques, vous êtes quand même loin,
10:15vous n'êtes même pas à 200 députés.
10:17Et les autres, ils sont à combien ?
10:19Les autres, ils sont moins.
10:20Mais les autres, ils sont prêts à ouvrir la coalition.
10:22Ah bon ?
10:23Ah bon ?
10:24Ils tentent de monter une coalition, manifestement.
10:26Qui ?
10:27Essayer de rapprocher…
10:28Vous avez entendu des bougées possibles de la part des groupes macronistes,
10:31par exemple, qui seraient prêts à revenir sur la question des retraites ?
10:34J'entends Hélène Geoffroy, j'entends des membres du Parti socialiste
10:36au bureau national expliquer qu'il fallait discuter
10:39avec le président de la République.
10:40Vous étiez en train de m'interroger et vous me disiez que les autres blocs,
10:44en l'occurrence, vous parliez des macronistes,
10:46étaient prêts à faire des pas pour une quelconque coalition.
10:49Attendez, il faut reprendre les choses dans l'ordre.
10:51C'est simple, il n'y a pas besoin de discuter pendant des heures.
10:54Il y a le nouveau Front populaire qui est arrivé en tête.
10:56Certes, c'est une majorité relative, mais c'est le nouveau Front populaire
10:59qui est arrivé en tête.
11:00Il faut nommer un Premier ministre issu du nouveau Front populaire.
11:02Et ensuite, ce Premier ministre issu du nouveau Front populaire,
11:04il va chercher des majorités sur ses textes de loi à l'Assemblée nationale.
11:07C'est comme ça que ça fonctionne.
11:09C'est comme ça que ça a toujours fonctionné.
11:11Et il n'y a aucune raison que ça fonctionne autrement aujourd'hui.
11:13La situation est un peu inédite.
11:15Ce n'est pas la première fois qu'il n'y a pas de majorité absolue
11:18pour une formation politique à l'Assemblée nationale.
11:20Par rapport à tout ce que vous venez de dire,
11:22vous êtes contredit par plusieurs figures de gauche,
11:25et pas n'importe lesquelles.
11:26Parce que, par exemple, l'ancien président de la République,
11:28François Hollande lui-même, a dit la semaine passée
11:30qu'il fallait qu'un Premier ministre socialiste soit nommé.
11:33On a vu aussi les propos de Carole Delga,
11:35qui est la présidente socialiste de la région Occitanie,
11:38qui dit qu'Emmanuel Macron avait le droit de refuser.
11:40Lucie Castex, en fait, vous ne faites plus du tout bloc à gauche aujourd'hui.
11:45Mais attendez, qui dirige le Parti socialiste, Amandine Attalaya ?
11:48C'est Carole Delga ou François Hollande ou Olivier Faure ?
11:50Il y a néanmoins, vous le savez, d'autres positions au sein de l'Assemblée.
11:54J'entends bien, mais admettez que moi, quand je discute avec mes partenaires,
11:57je discute avec les partenaires qui sont majoritaires au Parti socialiste
12:00et sur l'orientation qui a été décidée librement
12:02et de manière souveraine par le Parti socialiste.
12:04Il y a eu une révolution dans le discours d'Olivier Faure,
12:06qui hier, à Blois, en clôture des journées d'été du Parti socialiste,
12:09évoque une censure contre un Premier ministre qui serait trop macroniste,
12:12qui n'est plus véritablement, qui n'est pas la position qui est la vôtre,
12:16qui est de dire Lucie Castex ou rien.
12:18D'abord, Olivier Faure a dit précisément la même chose que moi
12:21en face du Président de la République vendredi dernier.
12:23Et deuxièmement, il est évident qu'à partir du moment
12:26où Bernard Cazeneuve aurait été choisi par le Président de la République,
12:30ça s'inscrit dans ce cas-là, dans une forme de continuité avec le macronisme.
12:34C'est une évidence.
12:35Sinon, le Président de la République, s'il acceptait de reconnaître
12:38le résultat des élections et qu'il acceptait une véritable cohabitation,
12:41il serait tourné vers le bloc politique qui arrivait en tête
12:43et il ne lui imposerait pas un candidat
12:45qui est rejeté par les quatre composantes de ce bloc politique.
12:48Enfin, je ne sais pas, ça me paraît être assez simple, assez évident.
12:52Vous imaginez Bernard Cazeneuve accepter toutes les conditions en 2024
12:56d'Emmanuel Macron, alors que le même Bernard Cazeneuve
12:59n'a pas soutenu Emmanuel Macron en 2017, justement.
13:03Donc, vous ne prenez pas en considération le programme de Bernard Cazeneuve
13:07qui est en opposition.
13:08C'est quoi le programme de Bernard Cazeneuve ?
13:10C'est présenté devant les électrices et les électeurs.
13:13Lucie Castex non plus.
13:14D'accord, mais les candidats du Nouveau Front Populaire,
13:16ils se sont présentés devant les électrices et les électeurs.
13:19Mais tous les membres du Parti Socialiste ne sont pas sur la ligne
13:22de ne pas discuter avec Emmanuel Macron.
13:24Tous les membres du Parti Socialiste, sauf Erreur de ma part,
13:26ne sont pas sur la ligne qu'il faut nommer Lucie Castex
13:28comme Première Ministre à Matignon.
13:30La question, c'est que Lucie Castex, elle serait censurée
13:34par les trois quarts des députés, donc pour tenir à l'Assemblée.
13:38Vous avez une garantie que Bernard Cazeneuve, ce ne sera pas le cas ?
13:41On a l'impression quand même qu'au Parti Socialiste…
13:43Vous avez une impression ?
13:44Non, mais il y a quand même une partie des députés qui disent
13:48qu'ils ne censureraient pas Bernard Cazeneuve.
13:53Vous pouvez prendre ça en compte.
13:54Mais attendez, c'est extraordinaire ce à quoi on assiste
13:56depuis maintenant plusieurs semaines.
13:58C'est-à-dire que ce n'est pas au Président de la République,
14:01a priori, de censurer une candidate.
14:04Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne dans nos institutions.
14:06On met en place un gouvernement.
14:09Ce gouvernement vient devant l'Assemblée nationale
14:11et ensuite il appartient, il est de la responsabilité
14:13de l'ensemble des députés à l'Assemblée nationale
14:15s'ils veulent censurer un gouvernement.
14:17Je vous dis que l'article 8 est fait de telle manière
14:19que le Président nomme le Premier ministre.
14:21J'ai bien compris, mais c'est la première fois
14:23dans l'histoire de la Vème République
14:25que le Président de la République ne nommerait pas
14:27la candidate proposée par le Bloc qui est arrivé en tête.
14:29Et c'est la première fois dans l'histoire de la Vème République
14:31que le Premier ministre déciderait à la place
14:34des 577 députés à l'Assemblée nationale
14:36que ce gouvernement ne serait pas viable
14:38parce qu'ils sont censurés.
14:39Et c'est la première fois dans l'histoire de la Vème République
14:41qu'il y a un groupe qui a 193 députés
14:43et qui dit je vais imposer mon Premier ministre.
14:45Mais personne ne dit que nous allons l'imposer.
14:47Nous disons que nous avons gagné les élections,
14:50certes de manière relative,
14:52qu'il est donc normal que ce soit la candidate
14:54que nous proposons qui arrive à Matignon.
14:56Mais donc la réalité, Emmanuel Comporte,
14:57c'est que vous avez choisi...
14:58Attendez, je vais vous dire les choses franchement.
14:59Le Président de la République a perdu les élections.
15:01Il doit en tenir compte.
15:02Il doit abandonner le pouvoir.
15:03Je crois qu'il vous l'a dit.
15:04Il doit se contenter de ce que la Constitution
15:06lui dit de faire.
15:08Il doit abandonner le pouvoir.
15:09Oui, bien sûr.
15:10Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
15:11Je veux dire qu'il doit se contenter du rôle
15:13qui est le sien dans la Constitution,
15:15c'est-à-dire qu'il doit prendre acte du fait.
15:17C'est lui qui a demandé une clarification politique
15:19dans l'Assemblée nationale.
15:20Cette clarification politique a eu lieu.
15:22Ses candidats sont arrivés 3e au premier tour
15:24de l'élection législative.
15:25Il a perdu.
15:26Donc à partir de ce moment-là,
15:27il doit revenir dans le rôle d'arbitre,
15:29de garant de la Constitution qui est le sien.
15:31Et il doit dire, du point de vue de la politique
15:33qui est menée dans nos institutions,
15:34c'est le gouvernement qui conduit la politique
15:36de la nation.
15:37Et donc il doit nommer le gouvernement
15:38issu du résultat des élections.
15:40C'est simple.
15:41Enfin, ça me paraît quand même hallucinant
15:42que depuis 20 minutes,
15:43on discute de savoir si en France,
15:45il faut respecter ou pas le résultat des élections.
15:47Vous imaginez quand même que partout dans le monde,
15:49partout dans le monde,
15:50les gens ne comprennent pas.
15:51Pourquoi ?
15:52Alors que le Nouveau Front Populaire
15:53a gagné les élections législatives,
15:54ce n'est pas déjà le Nouveau Front Populaire
15:56qui gouverne.
15:57Vous savez, en Espagne,
15:58en période d'Australie,
15:59c'est arrivé 2e aux élections législatives
16:00de son pays.
16:01Je sais très bien.
16:02Et vous savez qu'est-ce qui s'est passé
16:03en Espagne ?
16:04Il a cherché à faire une majorité.
16:05Il a trouvé des partenaires.
16:06Qu'est-ce qui s'est passé d'abord ?
16:07Il a trouvé des partenaires.
16:08Qu'est-ce qui s'est passé d'abord ?
16:09C'est la droite qui a été en charge
16:11d'essayer de constituer un gouvernement.
16:13Et puis ensuite,
16:14la droite n'y est pas parvenue.
16:15Et donc, c'est le deuxième
16:16qui a été en charge
16:17de constituer un gouvernement.
16:18Et pourquoi en France,
16:19le premier n'est pas chargé
16:20de constituer un gouvernement ?
16:21Parce que c'est le président
16:22qui nomme le Premier ministre.
16:23Ah oui, mais d'accord.
16:24Mais alors, vous n'en parlez pas
16:25en Espagne quand ça vous arrange.
16:26C'est parce que vous n'avez pas fait
16:27le même système.
16:28Parce qu'en Espagne,
16:29ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
16:30En Allemagne, ce n'est pas
16:31comme ça que ça fonctionne.
16:32Donc, en résumé,
16:34que vous voterez une motion de censure,
16:35quel que soit le Premier ministre
16:36issu potentiellement de la gauche.
16:38En fait, vous donnez
16:39le sentiment quand même
16:40à beaucoup d'observateurs
16:41et d'électeurs
16:42que vous voulez avant tout
16:43le blocage.
16:45Et on peut citer
16:46les propos de Nicolas Sarkozy.
16:48Ce ne sont pas les miens
16:49qui étaient dans le Figaro
16:51ce week-end,
16:53et qui disaient
16:54« L'extrême gauche dans notre pays
16:55ne veut pas gouverner.
16:56Il s'agit bien davantage
16:57d'une tentative de coup d'État
16:58de la France insoumise. »
17:00François Hollande lui dit
17:02que vous êtes une radicalité
17:04sans avenir gouvernementale.
17:06Est-ce que vous voulez
17:07vraiment gouverner
17:09ou simplement bloquer ?
17:10Mais, Madame,
17:11je suis, depuis le début
17:12de cette interview,
17:13je vous dis,
17:14le président de la République
17:15doit nommer
17:16Lucie Castex à Matignon
17:17pour faire quoi ?
17:18Pour gouverner ?
17:19Enfin, quand même,
17:20excusez-moi,
17:21qui est responsable
17:22du blocage depuis deux mois ?
17:23Sans discuter avec les autres.
17:24Donc, en fait,
17:25il y a une impossibilité
17:26de gouverner.
17:27Mais à quel moment j'ai dit
17:28que je ne voulais discuter
17:29avec personne, Madame,
17:30dans nos institutions ?
17:32Mais attendez,
17:33mais attendez,
17:34mais c'est simple,
17:35on a des institutions
17:36pour régler ça.
17:37Les institutions,
17:38elles disent,
17:39il y a un gouvernement
17:40et ensuite,
17:41il y a une Assemblée nationale
17:42et il y a un Sénat.
17:43Bon, si nous avons
17:44un gouvernement
17:45du Nouveau Front Populaire,
17:46nous allons présenter
17:47des propositions de loi
17:48issues du programme
17:49du Nouveau Front Populaire
17:50et ensuite,
17:51il y a un débat parlementaire,
17:52il y a un droit d'amendement
17:53et les compromis
17:54se construiront
17:55à l'Assemblée nationale.
17:56De fait, de toute façon,
17:57il n'y a pas d'autre solution
17:58que de fonctionner comme ça
17:59si on veut pouvoir
18:00voter des textes de loi
18:01à l'Assemblée nationale.
18:02Quand Nicolas Sarkozy
18:03dit coup d'État
18:04de la France insoumise ?
18:05Ce serait quand même
18:06le premier coup d'État
18:07avec une victoire aux élections.
18:08Normalement,
18:09un coup d'État,
18:10c'est précisément l'inverse.
18:11Enfin, excusez-moi,
18:12s'il y a un coup d'État
18:13antidémocratique,
18:14c'est plutôt celui
18:15qui consiste à ne pas nommer
18:16à Matignon
18:17la candidate
18:18du bloc politique
18:19qui a gagné les élections
18:20il y a deux mois.
18:21C'est plutôt le président
18:22de la République
18:23qui s'en rend coupable.
18:24Manuel Bompard,
18:25vous venez de soulever
18:26un point intéressant.
18:28Elle se serait présentée
18:29à l'Assemblée nationale
18:30avec la plateforme
18:31du Nouveau Front populaire,
18:32mais que ça n'aurait pas été
18:33tout le programme,
18:34rien que le programme.
18:35Pardon, mais cet été,
18:36c'est précisément
18:37la formule que vous avez utilisée
18:38et qui a jeté le trouble
18:39sur votre capacité
18:40à précisément aller chercher
18:41des compromis
18:42avec d'autres groupes politiques.
18:43Je vais essayer
18:44d'expliquer les choses
18:45parce que je trouve
18:46qu'il y a une forme
18:47de paresse intellectuelle
18:48sur ce sujet.
18:49J'aimerais que tout le monde
18:50comprenne
18:51qu'il y a
18:52deux choses différentes.
18:53Il y a la plateforme gouvernementale
18:54et il y a la plateforme
18:56et il y a les débats
18:57à l'Assemblée nationale
18:58et au Sénat.
18:59Moi, je dis depuis le début
19:00et je dis la même chose
19:01que du point de vue
19:02des orientations programmatiques
19:03du bloc du Nouveau Front populaire
19:04et des autres blocs politiques,
19:05ce qu'il faut,
19:06c'est un gouvernement
19:07du Nouveau Front populaire
19:08qui a comme base programmatique
19:09le programme
19:10du Nouveau Front populaire,
19:11rien que le programme
19:12et tout le programme
19:13du Nouveau Front populaire.
19:14Et ensuite,
19:15il y a un débat
19:16à l'Assemblée nationale
19:17et ce débat
19:18à l'Assemblée nationale,
19:19il va forcément exister.
19:20Personne n'a proposé
19:21et de toute façon,
19:22c'est heureusement
19:23impossible
19:24dans nos institutions
19:25que le programme
19:26s'applique sans débat
19:27à l'Assemblée nationale.
19:28Et donc, bien évidemment,
19:29dans le débat
19:30à l'Assemblée nationale,
19:31il va y avoir forcément
19:32des compromis
19:33qui vont se construire
19:34par des amendements,
19:35par des majorités
19:36pour voter tel ou tel amendement.
19:37À quel moment,
19:38je vous ai dit,
19:39nous allons refuser
19:40que des amendements
19:41qui soient votés
19:42par une majorité
19:43de députés
19:44à l'Assemblée nationale
19:45soient intégrés
19:46à nos propositions de loi.
19:47Ça n'a pas de sens.
19:48Donc, les 1600 euros,
19:49par exemple,
19:50pour le SMIC,
19:51ça aurait été une proposition
19:52de 1550 euros.
19:53Pourquoi pas
19:54si telle est la vie
19:55de la majorité des députés ?
19:56Pourquoi vous partez
19:57du principe
19:58qu'il n'est pas possible
19:59de convaincre
20:00une majorité de députés
20:01sur les orientations
20:02programmatiques
20:03qui sont les nôtres ?
20:04J'essaie de comprendre
20:05en réalité
20:06jusqu'à quel point
20:07de compromis
20:08vous seriez capable
20:09d'aller Emmanuel Bompard
20:10parce que,
20:11et on le verra
20:12dans la seconde partie
20:13d'émission,
20:14très souvent,
20:15ce qui vous a été reproché,
20:16c'est précisément
20:17une radicalité
20:18jusqu'au boutisme
20:19qui ne permet pas le dialogue.
20:20Ce que vous êtes en train
20:21de dire,
20:22eh bien,
20:23c'est des objectifs
20:24vers lesquels tendre,
20:25mais finalement,
20:26nous aurions pu...
20:27Je ne veux pas être désobligeant
20:28à votre égard,
20:29mais je vous promets
20:30que ce raisonnement
20:31qui consiste à dire
20:32qu'il y aurait
20:33un gouvernement
20:34du Nouveau Front Populaire
20:35avec la base programmatique
20:36du Nouveau Front Populaire
20:37et des débats
20:38et des majorités
20:39à l'Assemblée nationale,
20:40c'est le même raisonnement
20:41que je tiens depuis deux mois.
20:42Et moi,
20:43et Jean-Luc Mélenchon
20:44et tous les membres
20:45de la France Insoumise.
20:46Je sais bien
20:47que depuis le début,
20:48il y a une volonté
20:49de chercher des prétextes
20:50parce que vos propres alliés
20:51Manuel Bompard
20:52ont considéré
20:53que vous aviez
20:54une justice communiste
20:55et que vous partez seul.
20:56Non, ils disent exactement
20:57la même chose que moi.
20:58Il y a une volonté
20:59de chercher des prétextes
21:00en fait,
21:01depuis deux mois.
21:02Il y a une volonté
21:03juste d'essayer
21:04de trouver des explications
21:05qui pourraient peut-être
21:06paraître convaincantes
21:07pour les gens
21:08pour ne pas respecter
21:09le résultat des élections.
21:10Alors on a fait...
21:11D'abord,
21:12ça a été les ministres insoumis.
21:13Ah non,
21:14il n'est pas question
21:15d'avoir des ministres insoumis
21:16de la part de candidats macronistes
21:17qui étaient très bien contents
21:18quand même
21:19d'avoir des ministres insoumis
21:20qui retirent leur candidature
21:21dans le cadre du front républicain
21:22pour empêcher l'extrême droite
21:23de s'emparer du pouvoir.
21:24Oui, mais à ce moment-là,
21:25ça ne leur posait
21:26pas de difficultés manifestement.
21:27On a fait exploser ce prétexte.
21:28On a dit
21:29il n'y a pas de problème.
21:30Dans ce cas-là,
21:31est-ce que vous vous engagez
21:32à ne pas censurer le gouvernement
21:33s'il n'y a pas de ministre insoumis ?
21:34Ce prétexte est tombé.
21:35Maintenant,
21:36le nouveau prétexte,
21:37c'est ça.
21:38Vous ne voulez pas de compromis.
21:39Mettez-nous en responsabilité.
21:40Laissez-nous constituer
21:41le gouvernement
21:42qui est le nôtre.
21:50Majoritairement,
21:51pas tout le monde.
21:52C'est vrai,
21:53il y en a qui n'ont pas voté pour nous.
21:54Mais c'est comme ça
21:55que ça fonctionne
21:56dans un système démocratique.
21:57Je pense qu'augmenter les salaires,
21:58je pense que bloquer les prix,
21:59je pense qu'abroger
22:00la réforme des retraites
22:01d'Emmanuel Macron,
22:02ce sont des mesures
22:03qui sont très largement majoritaires
22:04dans la population française.
22:05Merci Emmanuel Bompard.
22:06Dans un tout petit instant,
22:07je vous dirai
22:08pourquoi vous voulez
22:09destituer Emmanuel Macron
22:10et où en est la procédure.
22:11On a un petit peu donné
22:12des éléments de réponse.
22:13Ça reprend dans quelques instants.
22:20Bienvenue
22:21dans cette troisième partie
22:22consacrée à ce petit quart.
22:23Toujours évidemment
22:24avec Adeline Esprit.
22:25Adeline,
22:26il est légitime aujourd'hui
22:27que les futurs clients
22:28se posent des questions
22:29sur l'électrique.
22:30Et en tant que leader
22:31de l'occasion,
22:32nous avons déjà les réponses.
22:33L'assistance,
22:3424 heures sur 24,
22:357 jours sur 7,
22:36partout en Europe,
22:37jusqu'à 3 fois par an
22:38si le client
22:39a oublié
22:40de charger sa batterie.
22:41Ah oui,
22:42donc là c'est du vrai service.
22:43Au-delà du service,
22:44je pense que ce qui est
22:45vraiment important
22:46d'expliquer à nos clients,
22:47c'est qu'il y a
22:48un accompagnement.
22:49Petit quart,
22:50des occasions pleines d'avenir.
22:52Il a cru que...
22:53Salut !
22:55Sérieusement ?
22:56Quoi ?
22:57T'as pas vu le dernier épisode ?
22:58Non, pourquoi ?
22:59Bah, Brian,
23:00il est mort.
23:03Qu'est-ce qu'il se passe ?
23:04Brian est mort.
23:05Et je le savais pas
23:06parce que j'avais plus de gigas
23:07dans mon téléphone.
23:09Mais c'est qui Brian ?
23:10Mais c'est qui Brian ?
23:11Et si vous choisissiez
23:12plutôt SFR Multi,
23:13pour partager instantanément
23:15jusqu'à 3 fois par an ?
23:16Pour partager instantanément
23:17jusqu'à 100 gigas par mois
23:19avec vos ados, par exemple.
23:21SFR, soyez vous.
23:34Parce que chaque jour
23:35vos envies changent,
23:36faites vos courses avec Deliveroo.
23:37Un jour,
23:38vous avez envie de cuisiner
23:39et un autre jour,
23:40vous préférez réchauffer
23:41un plat préparé.
23:42Faites-vous livrer vos envies
23:43du moment en un rien de temps,
23:44depuis vos supermarchés
23:45et commerces préférés.
23:46Deliveroo,
23:47toutes les adresses à votre porte.
24:16Comment est-ce que je suis passée
24:17de ça à ça ?
24:18Il y a 3 mois,
24:19j'ai décidé de me lancer
24:20dans le programme comme j'aime.
24:21Pour moi, c'était vraiment
24:22la solution idéale
24:23étant donné que j'ai jamais
24:24le temps de cuisiner.
24:25J'ai reçu mon colis pour le mois
24:26avec tous mes plats à l'intérieur
24:27et c'était super simple.
24:28Tout ce que j'ai eu à faire
24:29c'est mettre mes plats
24:30dans le micro-ondes
24:31et 2 minutes après,
24:32c'était prêt.
24:33Les plats sont hyper variés
24:34et vraiment bons.
24:35Et aujourd'hui,
24:36j'en suis à 11 kilos de perdu.
24:37Il m'en reste encore
24:38un petit peu à perdre
24:39et honnêtement,
24:40ma perte de poids actuelle
24:41a changé la vie.
24:42Alors pour perdre du poids
24:43avec de délicieux repas
24:44à partir de seulement 3,92 euros,
24:45rendez-vous sur commej'aime.fr.
24:46Commej'aime.fr
24:47ou appelez le 0800 37 37 37.
25:12Bon ben,
25:13lance une série.
25:42Un rêve à porter demain.
25:47C'est le monde de demain
25:48qui s'écrit et s'invente.
25:51C'est le moment de marquer l'histoire.
25:54C'est le soleil qui se lève.
25:56C'est l'énergie qui change tout.
25:58C'est une flamme nouvelle
25:59dans tous les cœurs.
26:01C'est le moment de briller.
26:04Une flamme électrique
26:05pour la Vasque de Paris 2024.
26:07Par EDF.
26:12Chez Carrefour,
26:13la cerise sur le gâteau,
26:14c'est un peu plus
26:15d'aimantage sur les pâtes
26:18ou beaucoup plus de mousse
26:19dans son bain.
26:22Ou encore
26:23une deuxième part de bronie.
26:25On a tous envie
26:26de se faire plaisir.
26:27C'est pourquoi
26:28Carrefour continue
26:29de baisser ses prix
26:30de 10% en moyenne
26:31sur les produits du quotidien.
26:32Carrefour,
26:33on a tous droit au meilleur.
26:42BFM TV,
26:43BFM politique.
26:45Nella Latrousse.
26:47Manuel Bompard,
26:48coordinateur de la France Insoumise,
26:49député des Bouches-du-Rhône,
26:50invité de BFM politique.
26:52Vos propos,
26:53il y a quelques instants
26:54sur les retraites,
26:55font réagir nos téléspectateurs
26:56avec une question
26:57de Bruno...
26:58de Théoul Surmer, pardon.
27:01La question est la suivante.
27:02Marine Le Pen,
27:03vous avez dit
27:04qu'il y avait
27:05un problème
27:06avec les retraites.
27:07Est-ce qu'il y a un problème
27:08avec les retraites ?
27:09La question est la suivante.
27:10Marine Le Pen
27:11aussi veut retirer
27:12la réforme des retraites.
27:13Est-ce que vous voterez avec elle
27:15si elle le propose ?
27:17Je précise
27:18que dans le cadre
27:19des débats parlementaires,
27:20il y a un texte
27:21qui doit arriver le 31 octobre
27:22normalement à l'Assemblée nationale
27:23pour retirer
27:24cette réforme des retraites,
27:25proposée précisément
27:26par Marine Le Pen.
27:27Que répondez-vous
27:28à Bruno de Théoul Surmer ?
27:29Ce n'est pas Marine Le Pen
27:30qui propose d'abroger
27:31la réforme des retraites,
27:32c'est nous.
27:33Et ce que je suis en train
27:34de vous dire,
27:35c'est que s'il y a un gouvernement
27:36du Nouveau Front Populaire
27:37qui arrive au pouvoir,
27:39demain, sa première mesure,
27:40ce sera d'engager
27:41l'abrogation
27:42de la réforme des retraites.
27:43La question qu'il faut poser...
27:44Ce qui ne sera pas le cas
27:45et ce qui sera le cas,
27:46c'est que Marine Le Pen
27:47agnouge par le mot de terme
27:48le 31 octobre.
27:49Vous n'en savez rien,
27:50Amandine Attalaya.
27:51C'est Emmanuel Macron
27:52qui l'a dit.
27:53Mais moi, je me bats
27:54dans un rapport de force
27:55avec le président de la République
27:56et je forme le vœu
27:57qu'il puisse y avoir
27:58une proposition de loi
27:59proposée par le Nouveau Front Populaire
28:00puisque c'est au cœur
28:01de son programme
28:02et c'est un engagement
28:03que nous avons pris
28:04et qui puisse être adoptée
28:05sur cette réforme des retraites
28:06qui a été imposée
28:07contre la volonté
28:08du peuple français.
28:09Ensuite, si les députés
28:10du Rassemblement...
28:11Pourquoi n'y a-t-il pas
28:12la même proposition de loi ?
28:13Je ne sais même pas
28:14quelle proposition de loi
28:15le Rassemblement National
28:16ferait.
28:17Moi, je sais
28:18quelle proposition de loi
28:19nous, nous ferions.
28:20C'est une proposition de loi
28:21dans un premier temps
28:22d'abrogation pure et simple
28:23de la réforme des retraites
28:24d'Emmanuel Macron
28:25et de la retraite à 64 ans.
28:26Et ensuite,
28:27si parmi les députés
28:28à l'Assemblée Nationale,
28:29il faut qu'il y ait
28:30une majorité de députés
28:31qui la votent,
28:33les députés du Rassemblement National,
28:34s'ils la votent,
28:35ils la votent.
28:36Mais en tout cas,
28:37c'est nous qui ferons
28:38cette proposition
28:39puisque c'est au cœur
28:40de notre programme.
28:41C'est un point que nous avons défendu
28:42pendant toute la campagne
28:43des élections législatives
28:44et nous, nous avons l'habitude
28:45quand nous disons des choses
28:46dans les campagnes électorales
28:47de le faire une fois
28:48aux responsabilités.
28:49Donc, juste pour répondre
28:50à Bruno,
28:51ce sera votre réforme
28:52mais pas celle de Marine Le Pen
28:53?
28:54Ce sera notre proposition
28:55d'abroger la réforme
28:56des retraites
28:57comme nous l'avons
28:58déjà proposé.
28:59Donc, a priori, non
29:00pour répondre clairement
29:01à la proposition
29:02que Marine Le Pen ferait.
29:03Je ne vais pas m'engager
29:04sur quelque chose,
29:05sur ce sujet
29:06sur lequel elle n'est pas claire.
29:07Enfin, pardonnez-moi,
29:08tout le monde a vu
29:09le débat
29:10au moment des élections
29:11législatives
29:12où Jordan Bardella
29:13était manifestement
29:14pas du tout clair
29:15sur la question
29:16de la réforme
29:17des retraites.
29:18Nous, nous sommes clairs
29:19à abroger la réforme
29:20des retraites
29:21d'Emmanuel Macron.
29:22Votre combat du moment
29:23aussi, Emmanuel Bompard,
29:24c'est que vous avez
29:25publié la lettre
29:26que vous adressez
29:27aux autres groupes parlementaires
29:28pour destituer
29:29Emmanuel Macron.
29:30Quand on regarde
29:31la procédure,
29:32elle a des chances
29:33d'aboutir vraiment
29:34très très proche
29:35de zéro.
29:36Est-ce que, franchement,
29:37ce n'est pas
29:38de la politique spectacle
29:39que vous faites
29:40sans cesse en ce moment ?
29:41Mais pas du tout, madame.
29:42Nous avons publié
29:43il y a 15 jours
29:44une tribune
29:45dans laquelle nous avions dit
29:46le président de la République
29:47doit tenir compte
29:48du résultat des élections
29:49et s'il ne le fait pas,
29:50l'Assemblée nationale
29:51dispose de pouvoirs
29:52pour refuser
29:53ce coup de force.
29:54Et parmi les pouvoirs
29:55dont disposent
29:56l'Assemblée nationale
29:57et le Sénat
29:58et le Parlement
29:59pour refuser
30:00ce coup de force,
30:01il y a celui
30:02de cet article
30:03de la Constitution
30:04qui permet d'engager
30:05une procédure
30:06de destitution
30:07du président de la République.
30:08Il dit que c'est en cas
30:09de manquement
30:10à ses devoirs
30:11manifestement incompatibles
30:12avec l'exercice
30:13de son mandat.
30:14En quoi Emmanuel Macron
30:15a manqué à ses devoirs ?
30:16D'abord en ne respectant
30:17pas manifestement
30:18le résultat
30:19des élections législatives,
30:20en maintenant au pouvoir
30:21depuis maintenant
30:22deux mois
30:23un gouvernement
30:24démissionnaire
30:25qui va,
30:26et tous les constitutionnalistes
30:27vous le disent,
30:28on engage...
30:29Sauf que dans l'article 8
30:30il n'y a pas indiqué de délai
30:31Emmanuel Mompad.
30:32Mais dans l'article
30:33de la Constitution
30:34qui prévoit
30:35et dans la loi organique
30:36qui prévoit
30:37les procédures
30:38de destitution
30:39du président de la République,
30:40il est dit très clairement
30:41que c'est au parlementaire
30:42à la majorité
30:43des trois cinquièmes
30:44réunis en haute cour de justice
30:45de déterminer
30:46si, oui ou non,
30:47la pratique du président
30:48de la République
30:49est incompatible
30:50avec le maintien
30:51de l'Assemblée nationale.
30:52Or, entre temps,
30:53pour continuer
30:54ce que dit Amandine,
30:55le Parti socialiste
30:56ne veut pas s'associer
30:57à l'Assemblée nationale.
30:58Attendez, on va prendre
30:59les choses étape par étape
31:00pour que tout le monde
31:01comprenne bien les choses.
31:02La procédure de destitution
31:03du président de la République,
31:04il faut qu'elle soit déposée
31:05par un dixième
31:06des députés
31:07à l'Assemblée nationale,
31:08c'est-à-dire 58 députés.
31:09Ça tombe bien,
31:10nous avons plus de 58 députés.
31:11Ensuite, il faut
31:12qu'elle soit votée
31:13par une majorité
31:14du bureau
31:15de l'Assemblée nationale.
31:16Ça tombe bien,
31:17nous avons
31:18le nouveau Front populaire,
31:19une majorité
31:20au bureau
31:21de l'Assemblée nationale.
31:22Mais les autres partis
31:23ne se sont jamais engagés
31:24à vous suivre,
31:27vous n'en savez rien.
31:28Moi, je vous dis
31:29que je n'ose pas croire…
31:30J'écoute ce que disent
31:31les autres parties de gauche.
31:32Pas un ne vous a soutenu.
31:33Mais ce n'est pas vrai,
31:34il y a des figures
31:35au sein d'Europe écologiste,
31:36j'ai entendu Sandrine Rousseau
31:37par exemple dire
31:38qu'elle était d'accord
31:39avec cette procédure.
31:40Et moi, je vous dis
31:41que je n'ose pas croire
31:42et je ne crois pas du tout
31:43que si cette proposition
31:44de venir au bureau
31:45de l'Assemblée nationale,
31:46les représentants
31:47du nouveau Front populaire
31:48s'y opposent.
31:49Je n'y crois pas une minute
31:50parce que cette proposition,
31:51c'est une proposition
31:52qui résonne très largement
31:54Je vous donne juste un exemple.
31:55Nous avons lancé,
31:56hier matin,
31:57une pétition
31:58pour soutenir cette initiative.
31:59On peut la trouver
32:00sur le site
32:01macron-destitution.fr.
32:02Depuis hier matin,
32:04elle est déjà
32:05à plus de 100 000 signatures.
32:06Donc je pense que
32:07c'est une revendication
32:08qui est soutenue
32:09très largement dans le pays
32:10de considérer
32:11que le président de la République,
32:12s'il ne respecte pas
32:13le résultat des élections,
32:14doit être soumis
32:15effectivement à une procédure
32:16de destitution.
32:17Sauf que vous évoquez
32:18les étapes de cette procédure.
32:19Il y a aussi un moment
32:20où cette procédure
32:21doit être approuvée
32:22par deux tiers
32:23des parlementaires
32:24réunis en haute cour.
32:25Si je fais bien le compte,
32:26la majorité à l'Assemblée nationale,
32:28c'est déjà compliqué
32:29de discuter,
32:30mais si on additionne
32:31l'Assemblée nationale
32:32et le Sénat,
32:33on voit pas très bien
32:34quel est le chemin
32:35pour votre procédure
32:36et on se dit qu'effectivement,
32:37c'est peut-être un coup de com'
32:38Je crains que vous fassiez
32:39pas très bien les comptes.
32:40Je vais continuer les étapes.
32:41Je rappelle à nos téléspectateurs
32:42que vous n'êtes pas
32:43thématicien de formation.
32:44Allez-y.
32:45J'ai dit un dixième
32:46des députés.
32:47J'ai dit majorité
32:49au bureau de l'Assemblée nationale.
32:50Ensuite, il faut un vote simple
32:51à la commission des lois
32:52de l'Assemblée nationale.
32:53Ensuite, il faut un vote
32:54à la majorité des deux tiers
32:55à l'Assemblée, au Sénat
32:56puis en haute cour de justice.
32:57Vous pensez que la droite
32:58et le Rassemblement national
32:59de combien de députés
33:00le camp présidentiel dispose
33:01à l'Assemblée nationale ?
33:02Vous le savez ?
33:03A peu près 170.
33:04Vous savez ce que c'est ?
33:05C'est très simple.
33:06Ils disposent de moins d'un tiers
33:07des députés
33:08de l'Assemblée nationale.
33:09Ils disposent de moins
33:10d'un tiers des députés
33:11de l'Assemblée nationale.
33:12Ils disposent de moins
33:14Vous savez ce que c'est ?
33:15C'est très simple.
33:16Ils disposent de moins d'un tiers
33:17des députés à l'Assemblée nationale.
33:18C'est-à-dire que
33:19toutes les oppositions réunies
33:20disposent de plus de deux tiers
33:21des députés à l'Assemblée nationale
33:22et de plus de deux tiers
33:23des sénatrices et des sénateurs
33:24au Sénat.
33:25Vous le savez très bien.
33:26Vous l'avez entendu.
33:27Mais je ne suis pas...
33:28Attendez, attendez.
33:29Je ne prends pas les gens
33:30pour des imbéciles.
33:31Je ne vous dis pas
33:32que j'ai une conviction
33:33que les députés
33:34du Rassemblement national
33:35et les députés républicains
33:36vont voter en faveur
33:37de cette procédure
33:38de destitution.
33:43Ce n'est pas impossible.
33:44Ça dépend de leur décision.
33:45C'est mathématiquement possible
33:46et politiquement improbable.
33:47C'est à eux qu'il faudra
33:48poser la question.
33:49Mais tout le monde sera
33:50intéressé de savoir
33:51que les Républicains,
33:52que le Rassemblement national
33:53préfèrent maintenir
33:54le Président de la République
33:55au pouvoir
33:56plutôt que de faire aboutir
33:57une procédure de destitution.
33:58Pour ne pas vous tromper,
33:59on écoute ce que disent
34:00les présidents des groupes.
34:01Mais très bien.
34:02On a entendu Olivier Faure
34:03qui ne s'associe pas
34:04à votre démarche.
34:05Mais il l'a inventé.
34:06On a entendu le revoter
34:07qui n'est pas d'accord
34:08avec cette démarche.
34:10Bruno, dites les choses
34:11telles qu'elles sont,
34:12s'il vous plaît.
34:13Olivier Faure a dit
34:14la première réponse
34:15ça doit être la censure.
34:16Je n'ai pas de désaccord
34:17avec ça.
34:18La censure,
34:19je l'ai dit
34:20dans la première partie
34:21de notre émission,
34:22nous allons déposer
34:23une motion de censure.
34:24Donc, ça ne veut pas dire,
34:25il n'a pas dit
34:26nous nous opposons
34:27à la procédure de destitution.
34:28Il a dit d'abord
34:29il faut censurer.
34:30Très bien.
34:31Nous censurerons.
34:32Et puis ensuite,
34:33il y a effectivement
34:34la possibilité de la destitution.
34:35Après, moi, je veux convaincre.
34:36Convaincre,
34:37c'est-à-dire
34:39convaincre nos partenaires
34:40et ensuite mettre tout le monde...
34:41Vous vous y prenez le nom
34:42et vous ne l'avez même pas prévenu.
34:43Mais ce n'est pas vrai.
34:44C'est ce qu'a dit
34:45Fabien Roussel.
34:46Non.
34:47Bruno, je l'ai dit.
34:48Le communiste Fabien Roussel.
34:49J'en savais rien,
34:50c'est lui qui l'a dit.
34:51Il a peut-être tort.
34:52Je ne dis pas le coupable.
34:53Ce n'est pas qu'il a tort,
34:54mais vous voulez que je vous montre
34:55le carnet d'appels
34:56de mon téléphone ?
34:57Je peux vous dire que le samedi
34:58avant la publication
34:59de notre tribune,
35:00nous avons prévenu,
35:01je vais vous faire la liste,
35:02notre candidate à la fonction
35:03des présidents de groupe
35:04à l'Assemblée nationale
35:05du Nouveau Front Populaire.
35:06Donc il ne faut pas dire
35:07des choses qui sont inexactes.
35:08Et moi, je pense,
35:09je ne suis pas là
35:10pour polémiquer avec eux,
35:11je pense qu'ils s'engageront,
35:12je le souhaite en tout cas
35:13dans cette démarche.
35:14Emmanuel Bompard,
35:15Jean-Luc Mélenchon a dressé
35:16un parallèle sur la base
35:17de ce que vous nous dites
35:18depuis le début de cette émission,
35:19c'est-à-dire un refus supposé
35:20d'Emmanuel Macron
35:21de reconnaître
35:22le résultat des élections.
35:23Ce n'est pas supposé.
35:24Sur cette base-là,
35:25il n'y a pas de consensus politique.
35:26Tous les groupes
35:28n'ont pas la même lecture que vous.
35:29Mais regardez,
35:30je vous cite et je dis qu'effectivement…
35:31Tout le monde est d'accord.
35:32Il faut dire qu'on est
35:33arrivé en tête quand même.
35:34Emmanuel Bompard,
35:35vous êtes arrivé en tête aux élections,
35:36il n'y a pas de doute là-dessus.
35:37Jean-Luc Mélenchon,
35:38en tant que coalition,
35:39Jean-Luc Mélenchon
35:40dresse un parallèle
35:41sur cette base-là,
35:42sur la base des résultats non reconnus
35:43entre un Emmanuel Macron
35:44et un Donald Trump.
35:45Pour lui,
35:46Emmanuel Macron
35:47se comporte comme
35:48l'ancien président américain
35:49qui avait déclenché par ses propos
35:50l'insurrection du Capitole.
35:51Si j'étais un peu taquine,
35:52je vous dirais que
35:54sur cette lecture
35:55divergente des résultats,
35:56ce n'est pas Emmanuel Macron
35:57qui appelle la démarche
35:58à la destitution,
35:59c'est vous.
36:00Et d'une certaine façon,
36:01est-ce que ce n'est pas vous
36:02qui en quelque sorte
36:03vous comportez
36:04comme Donald Trump ?
36:05Pour aborder mon propos,
36:06François Bayrou,
36:07à l'instant,
36:08sur une chaîne concurrente,
36:09explique que
36:10ce que cherchaient les filles,
36:11c'est le bazar.
36:12Écoutez,
36:13franchement,
36:14le bazar,
36:15il est là.
36:16Et je ne crois pas
36:17que ça soit de notre responsabilité.
36:18Mais je ne vais pas
36:19biaiser votre question.
36:20Oui, j'assume,
36:21nous appelons
36:22à la procédure
36:23de destitution
36:24du président de la République
36:25et j'invite les gens
36:26qui nous écoutent
36:27à l'appuyer
36:28en signant la pétition
36:29dont j'ai parlé
36:30sur macron-destitution.fr
36:31et nous appelons à manifester
36:32et il y aura une journée
36:33de manifestation
36:34la semaine prochaine,
36:35c'est-à-dire le 7 septembre
36:36et j'appelle toutes les Françaises
36:37et les Français
36:38à y participer.
36:39Maintenant,
36:40une fois qu'on a dit ça,
36:41expliquez-moi
36:42en quoi manifester,
36:43il me semble
36:44que le droit de manifester,
36:45ça participe
36:46de nos institutions
36:47et l'utiliser
36:48en un article
36:49de la Constitution,
36:50en quoi c'est une procédure
36:51qui serait une procédure
36:52contraire aux règles démocratiques,
36:54ce qui est contraire
36:55aux règles démocratiques.
36:56C'est une procédure
36:57qui fait douter,
36:58en tout cas,
36:59certains de vos proches politiques.
37:00Ça fait douter,
37:01par exemple,
37:02le secrétaire général du PS
37:03qui dit que c'est
37:04une initiative
37:05des insoumis
37:06et qu'ils ne viendront pas.
37:07La CGT,
37:08même si elle soutient
37:09dans les mots,
37:10ne s'associe pas
37:11à cette manifestation
37:12que vous faites
37:13du 7 septembre.
37:14Il pense qu'il ne faut pas
37:15manifester en France,
37:16la CGT, je ne crois pas.
37:17Je crois que vous n'avez pas
37:18tout à fait suivi
37:19l'activité de la CGT
37:20et vous avez dit,
37:21en tout cas,
37:22que remettre en cause
37:23les institutions,
37:24ce n'était pas leur philosophie.
37:25Mais nous ne remettons pas
37:26en cause les institutions.
37:27Madame, franchement...
37:28Est-ce que ça ne vous fait pas
37:29douter que...
37:30Non, franchement, madame,
37:31il ne faut pas dire des choses.
37:32En quoi utiliser un article
37:33de la Constitution,
37:34c'est remettre en cause
37:35nos institutions ?
37:36En quoi appeler à manifester
37:37dans un pays
37:38dans lequel la liberté
37:39de manifester fait partie
37:40des libertés fondamentales,
37:41en quoi c'est remettre en cause
37:42les institutions ?
37:43Ça renvoie toujours
37:44à la blague que vous voulez bloquer
37:45plutôt que gouverner.
37:46Mais nous ne voulons pas bloquer.
37:47Le président de la République
37:48ne veut pas nommer
37:49la candidate
37:50qui a remporté les élections.
37:51Et donc, je vous dis,
37:52nous allons réagir
37:53face à ce coup de force.
37:54Nous allons réagir
37:55face à ce coup de force
37:56et vous me dites
37:57que vous ne voulez pas gouverner.
37:58Enfin, ça n'a pas de sens.
37:59Donc oui, j'appelle tout le monde
38:00à manifester pour faire tout simplement
38:01respecter le résultat des élections.
38:03Vous ne faites pas le plein,
38:04d'ailleurs, des voix
38:05pour manifester le 7 septembre.
38:06Mais vous verrez...
38:07Juste comme votre choix.
38:08C'est une bonne date,
38:09le 7 septembre.
38:10Franchement,
38:11au moment où les Jeux Paralympiques
38:12se terminent,
38:13les difficultés à Paris,
38:14on le sait,
38:15il y a des épreuves dans Paris.
38:16Vous ne pouvez pas repousser
38:17de quelques jours ?
38:18Là aussi, il y a une volonté
38:19de mettre le bazar.
38:20Mais en quoi il y a une volonté
38:21de mettre le bazar ?
38:22Parce qu'on appelle les gens
38:23à manifester.
38:24En fait, ce pays
38:25ne va pas très bien,
38:26vous savez, ce pays
38:27ne va pas très bien.
38:28Ce pays fonctionne très bien
38:29en ce moment avec les Jeux Olympiques
38:30et les Jeux Paralympiques.
38:31Il ne va pas très bien
38:32quand j'entends maintenant
38:33dans les médias
38:34des journalistes
38:35qui remettent en cause
38:36la liberté de manifester
38:37parce qu'il se passe
38:38un autre événement.
38:39Je ne remets pas en cause
38:41Vous pouviez repousser
38:42de quelques jours.
38:43Mais, monsieur Jeudy,
38:44on est un grand pays, la France.
38:46On est quand même capable
38:47à la fois de garantir
38:48la bonne organisation
38:49et je le souhaite,
38:50d'événements internationaux
38:51comme les Jeux Paralympiques
38:52et en même temps,
38:53de garantir la liberté
38:54de manifester.
38:55On est quand même capable
38:56de faire ça en France.
38:57Qu'est-ce que c'est
38:58que ce prétexte ?
38:59En permanence,
39:00c'est des prétextes.
39:01Vous vous appelez à manifester.
39:02Il ne faut pas manifester,
39:03c'est une remise en cause
39:04des institutions.
39:05Ce n'est pas une remise en cause
39:06des institutions
39:07d'appeler à manifester.
39:08Et puis ensuite, non,
39:09il y a les Jeux Paralympiques.
39:10Puis la semaine d'après,
39:11il y a la fête de l'Humain.
39:12Alors peut-être qu'il ne faut pas
39:13manifester parce qu'il y a
39:14la fête de l'Humain en même temps.
39:15Ce n'est pas la même chose.
39:16Ce n'est pas tout à fait
39:17les Jeux Paralympiques.
39:18Et donc, qui détermine
39:19à partir de quand
39:20on n'a pas le droit
39:21de manifester ?
39:22Dans le calendrier,
39:23il y a des épreuves
39:24et la fête de l'Humain
39:25qui a lieu à l'extérieur de Paris.
39:26Franchement, là,
39:27c'est vous qui faites
39:28le prétexte.
39:29Mais les Jeux Paralympiques
39:30se passent très bien
39:32Mais pas du tout.
39:33C'est une manifestation
39:34qui se déroulera très bien.
39:35Ne commencez pas à faire peur
39:36à tout le monde.
39:37Heureusement, dans notre pays,
39:38quand on veut protester
39:39contre un pouvoir présidentiel
39:41qui s'arroge,
39:42un droit de veto
39:43qui n'existe plus en France
39:44depuis l'abrogation
39:45de la monarchie,
39:46excusez-moi de vous le dire,
39:47quand on veut manifester
39:48contre ce droit de veto
39:49présidentiel qui n'existe pas,
39:50on a le droit
39:51de le faire en France
39:52et on va le faire
39:53de manière joyeuse,
39:54de manière déterminée,
39:55de manière combative
39:56et de manière très pacifique.
39:57Ne vous inquiétez pas,
39:58il y aura du monde.
39:59Ça se passe le 7 septembre prochain.
40:00Vous avez déjà évalué
40:01combien de personnes
40:02peuvent s'associer
40:03à cette marche ?
40:04Non, d'habitude,
40:05vous avez l'habitude
40:06de citer vous des sondages.
40:07Moi, je ne le fais pas
40:08parce que souvent,
40:09j'en conteste le résultat.
40:10Mais je crois
40:11que vous avez publié
40:12vous-même un sondage
40:13qui disait que 7%
40:14des Françaises
40:15et des Français
40:16voulaient participer
40:17à cette manifestation.
40:18Si c'est 7% des Français
40:19qui participent
40:20à la manifestation,
40:21ça sera un très beau succès.
40:22Si on n'a pas 7%,
40:23ça sera un beau succès aussi.
40:24Est-ce que vous avez fixé
40:25une jauge en vous disant
40:26plus de 100 000,
40:27plus de 150 000,
40:28ce serait une réussite ?
40:31Qu'est-ce que vous voulez faire d'autre ?
40:33Je vous interroge naïvement.
40:34Vous n'auriez plus...
40:35Naïvement, je ne sais pas.
40:36Vous auriez pu dire
40:37on espère atteindre
40:38autant de milliers de personnes
40:40dans la rue.
40:41Mais d'abord,
40:42ce n'est pas notre initiative.
40:43C'est une initiative
40:44qui a été prise
40:45par des organisations de jeunesse.
40:46Nous l'avons appuyée,
40:47nous la soutenons
40:48sans aucune ambiguïté.
40:49Et on verra
40:50combien de Françaises
40:51et de Français
40:52veulent se mobiliser.
40:53Moi, je ne fixe pas
40:54d'objectif chiffré.
40:55Mais il me semble normal
40:56que face à un coup de force
40:57comme celui auquel on assiste,
40:58qui n'a pas l'air
40:59d'être sur le plateau.
41:00Mais vous devriez...
41:01Je ne sais pas.
41:02Moi, je vous invite
41:03à faire un exercice.
41:04Il n'y a pas de coup de force.
41:05C'est le président
41:06qui nomme...
41:07On a déjà parlé
41:08de la première part.
41:09On ne va pas réouvrir le sujet.
41:10Je vous invite juste
41:11à faire un exercice.
41:12Lisez la presse internationale.
41:13C'est souvent intéressant
41:14de sortir un peu
41:15des débats franco-français.
41:16Et regardez ce qui se passe
41:17dans la presse allemande,
41:18espagnole, italienne
41:19que personne ne comprend
41:20pourquoi en France,
41:21alors qu'il y a
41:22une formation politique
41:23qui a gagné les élections,
41:24ce n'est pas elle
41:25qui gouverne déjà le pays.
41:26Donc, je pense qu'il est normal
41:27qu'on puisse manifester
41:28face à ce coup de force,
41:29qu'on puisse engager
41:30des procédures prévues
41:31par la Constitution
41:32sur ce coup de force.
41:33Pas parce qu'on veut bloquer,
41:34mais tout simplement
41:35parce qu'on veut gouverner
41:36mais qu'il y a un président
41:37de la République
41:38qui nous bloque
41:39et qui veut nous empêcher
41:40de gouverner.
41:41Puisque vous évoquez
41:42la Constitution,
41:43LFI, je ne révèle pas de secret,
41:44est une fervente partisan
41:45de la France insoumise
41:46de la VIème République.
41:47Est-ce qu'il faudra
41:48à l'avenir préciser
41:49un délai maximal
41:50pour nommer
41:51un Premier ministre ?
41:52On voit qu'effectivement,
41:53l'une des questions
41:54qui interroge aujourd'hui,
41:55c'est ces 47 jours
41:56de gouvernement démissionnaire.
41:57Est-ce que cela fait partie
41:58des évolutions
41:59que vous souhaitez introduire ?
42:00Peut-être.
42:01Vous avez raison,
42:02c'est une bonne question.
42:03Mais honnêtement,
42:04le projet de VIème République
42:05que nous défendons
42:06et qui est plus que jamais
42:07d'actualité aujourd'hui,
42:09vise surtout à en finir
42:10avec la monarchie présidentielle.
42:12Et là, précisément,
42:13on assiste à une séquence
42:14qui est extrêmement pertinente
42:17et qui illustre bien le problème.
42:20C'est que vous avez
42:21un président de la République
42:22qui décide ce qu'il veut,
42:24quand il veut,
42:25tout seul,
42:26on a appris pendant l'été,
42:27qui convoque des réunions
42:28avec certains ministres,
42:29mais sans le Premier ministre
42:30ou M. Attal,
42:31parce qu'apparemment
42:32ils sont fâchés,
42:33et qui fait à sa main
42:34les gouvernements,
42:35qui perd les élections
42:36mais qui veut quand même
42:37choisir et constituer
42:38qui va être la future majorité
42:39du pays.
42:40Donc il y a un problème
42:41avec le pouvoir présidentiel
42:42en France.
42:43Et la VIème République,
42:44ça doit être une VIème République
42:45qui, au contraire,
42:46rétablit un régime
42:47qui est un régime parlementaire
42:48avec davantage de droits
42:49pour les citoyennes
42:50et les citoyens,
42:51c'est-à-dire un référendum
42:52d'initiative citoyenne,
42:53par exemple,
42:54que quand les gens votent
42:55à une élection,
42:56à la fin ça sert à quelque chose
42:57parce que sinon,
42:58après il ne faut pas s'étonner
42:59que les gens n'aient plus envie
43:00d'aller voter.
43:01Moi j'ai envie que les gens
43:02aillent voter,
43:03donc j'ai envie que
43:04quand ils vont voter massivement
43:05comme ça a été le cas
43:06il y a deux mois
43:07aux élections législatives,
43:08quand ils disent leurs mots,
43:09que leurs paroles
43:10et leurs voix soient entendues.
43:11Et c'est ça la VIème République.
43:12Sauf que vous avez,
43:13Emmanuel Bompard,
43:14un sacré problème d'image
43:15à la France Insoumise
43:17Vous avez dû voir ce sondage
43:18qui est très fouillé
43:20sur ce que pensent les Français
43:23de la France Insoumise,
43:25du Rassemblement National
43:26et de beaucoup d'autres choses.
43:27C'est un sondage Ipsos
43:28pour Le Monde,
43:29l'Institut Montaigne
43:30et la Fondation Jean Jaurès.
43:32Ce qu'on en retire de ce sondage,
43:34c'est que désormais
43:35vous faites plus peur
43:37que le Rassemblement National.
43:39Les Français estiment,
43:40par exemple,
43:4172% que vous attisez la violence,
43:4369% que vous êtes plus dangereux
43:45pour la démocratie
43:46que le Rassemblement National.
43:48Il y a deux fois plus de Français
43:49qui jugent
43:50que le Rassemblement National
43:51est capable de gouverner le pays
43:52par rapport à vous.
43:54Et lorsqu'on leur demande
43:55dans quelle société
43:56ils aimeraient vivre,
43:57le Rassemblement National
43:58fait presque le double
43:59de votre score.
44:00Est-ce que cette stratégie
44:02de la conflictualité
44:04que vous menez
44:05depuis des mois et des années
44:06ne vous mène pas complètement
44:08dans le mur aujourd'hui ?
44:09Écoutez, vous savez,
44:10il y a en démocratie
44:11ce qui est le juge de paix,
44:13ce sont les élections,
44:14pas les sondages.
44:15Parce que vous pouvez
44:16me parler des sondages,
44:17mais ce serait quand même
44:18intéressant à un moment
44:20qu'on puisse avoir
44:21un petit discours critique
44:22sur les sondages.
44:23J'ai regardé avant
44:24cette émission,
44:25entre les deux tours
44:26de l'élection législative,
44:27l'ensemble,
44:28l'intégralité des sondeurs
44:30avaient prévu une victoire
44:31du Rassemblement National.
44:32Tous se sont trompés.
44:34Parce qu'il y a eu...
44:35Au début de la semaine,
44:36par la fin de semaine.
44:37Non, non, non,
44:38même à la fin de la semaine,
44:39Bruno, je dis.
44:40Parce que les Français
44:41ont voulu faire parage,
44:42à la fin de semaine.
44:43Aucun !
44:44Vous pouvez ressortir
44:45tous les sondages,
44:46tous, sans exception.
44:47Les cartes se resserraient
44:48considérablement par rapport
44:49aux sondages.
44:50Ce n'est pas la même chose.
44:51Ce n'est pas la même chose.
44:52Bref, ce n'est pas la même chose.
44:53Mais les sondeurs sont quand même
44:54le seul métier en France
44:55où vous pouvez faire
44:56n'importe quoi,
44:57vous trompez totalement,
44:58mais deux mois après,
44:59on a oublié
45:00et on refait comme avant.
45:01Donc excusez-moi
45:02de mettre ça à distance.
45:03En France,
45:04ce sont les élections,
45:05le juge de paix.
45:06La France insoumise
45:07a gagné un million de voix
45:08entre l'élection européenne
45:09de 2024.
45:10Le Nouveau Front Populaire
45:11a gagné 3,2 millions de voix
45:13entre le résultat
45:14de la NUPES en 2022
45:15et le résultat
45:16du Nouveau Front Populaire
45:17en 2024.
45:18Il y a eu un peu plus
45:19de participation aussi.
45:20Très bien,
45:21ça ne m'a pas échappé.
45:22Mais ça explique aussi
45:23que tous les partis
45:24ont augmenté leur nombre de voix.
45:25Ah oui, d'accord,
45:26mais certains davantage que d'autres,
45:27Bruno Judit.
45:28Le Parti Socialiste, par exemple.
45:29Mais non,
45:30le Parti Socialiste,
45:31ça a présenté ses candidats
45:32sous la bannière
45:33du Nouveau Front Populaire.
45:34Donc si vous arrivez à calculer
45:35les voix spécifiques
45:36du Parti Socialiste,
45:38j'en suis tout à fait incapable.
45:39Bref, tout ça pour vous dire.
45:40Ce qui est important
45:41dans une démocratie,
45:42c'est les élections.
45:43Et moi, je vois que
45:44la France Insoumise,
45:45elle se porte plutôt bien
45:46dans les élections.
45:47Pour le reste,
45:48si maintenant vous voulez
45:49que ce soit les sondages
45:50qui déterminent
45:51ce que les gens pensent
45:52des uns et des autres,
45:53vous allez avoir un problème.
45:54Par exemple,
45:55j'ai retrouvé un sondage
45:56qui dit que 59% des Français
45:57pensent que les journalistes
45:58ne sont pas indépendants.
45:59Vous ne trouvez pas ça normal, non ?
46:01Donc vous voyez,
46:02des fois,
46:03il faut faire un petit peu attention.
46:0456% des Français
46:05pensent que les journalistes
46:06ne résistent pas
46:07aux pressions de l'argent.
46:08C'est un sondage
46:09qui a été publié l'année dernière.
46:10Donc vous voyez,
46:11parfois, il faut faire attention
46:12avec ce qu'il y a dans les sondages.
46:13Les sondages,
46:14ça ne dit pas toujours la vérité.
46:15Parce que je pense que vous,
46:16vous ne pensez pas
46:17que vous n'êtes pas indépendant
46:18ou que vous savez résister.
46:19Vous pensez que vous savez
46:20résister à la pression de l'argent.
46:21On peut être dans les 40%.
46:22Je peux vous répondre sur ce point.
46:24Lorsque des sondages
46:25de ce type sont réalisés,
46:27en tout cas,
46:28ça nous interroge,
46:29on se dit qu'il y a peut-être
46:30des choses qu'on ne fait pas bien,
46:31qu'il faut qu'on fasse mieux.
46:32La question que vous posez,
46:34Amandine Attalaya,
46:35c'était cette vaste enquête
46:36d'Ipsos pour le monde.
46:37Qu'est-ce qu'elle vous amène
46:38à tirer comme enseignement
46:39aussi sur votre stratégie ?
46:40Vous la disqualifiez
46:42en disant que ce n'est qu'un sondage.
46:43Ça ne vous interroge pas un petit peu
46:46en vous disant
46:47qu'il y a peut-être des choses
46:48qu'on peut améliorer ?
46:49Il y a peut-être
46:50une incompréhension des Français
46:51à notre égard ?
46:52Tout m'interroge.
46:53Et forcément,
46:54je pense qu'une bonne démarche
46:55de manière générale dans la vie,
46:56c'est de ne pas considérer
46:57qu'on a des certitudes
46:58qui s'imposent à tous,
46:59tout le temps,
47:00quels que soient les cas de figure.
47:01Je n'ai pas de problème avec ça.
47:02Je vous dis juste
47:03que la volonté qui était la nôtre,
47:05notamment depuis maintenant
47:06plusieurs années,
47:07de ramener dans l'élection,
47:09de ramener dans la vie démocratique
47:11des Françaises et des Français
47:12qui ont été éloignés,
47:13qui étaient très abstentionnistes,
47:14qui ne votaient plus
47:15parce qu'ils pensaient
47:16que ça ne servait à rien.
47:17Cette stratégie-là,
47:18parce que c'est ça notre stratégie,
47:19ce qu'on a appelé
47:20la stratégie du quatrième bloc,
47:21c'est-à-dire les abstentionnistes,
47:22les gens qui sont
47:24Ce que j'observe,
47:25c'est que depuis deux ans,
47:26par exemple,
47:27c'est une stratégie
47:28qui a porté ses fruits.
47:29Alors elle a des inconvénients.
47:30On a fait l'objet aussi,
47:31c'est vrai,
47:32de campagnes de dénigrement
47:33qui sont particulièrement
47:34inacceptables
47:35et particulièrement odieuses
47:36en essayant d'expliquer
47:37que nous serions des extrémistes,
47:38alors que le programme
47:39que nous défendons,
47:40c'est un programme tout à fait raisonnable.
47:41Et oui,
47:42peut-être qu'on a pu faire aussi
47:43des erreurs,
47:44peut-être qu'on a pu faire
47:45aussi des erreurs
47:46et des maladresses.
47:47Sans doute,
47:48comme tout le monde,
47:49personne n'est parfait.
47:50Mais attendez,
47:52laissez-moi terminer,
47:53juste ma réponse.
47:54Je voulais juste savoir
47:55si c'était un qualificatif
47:56qui vous convenait.
47:57Mais non,
47:58pas du tout.
47:59Il n'y a rien dans notre programme.
48:00L'extrême-gauche,
48:01ça existe en France.
48:02C'est l'utouvrière,
48:03le NPA.
48:04Ils ont le droit,
48:05c'est respectable,
48:06mais ce n'est pas
48:07la catégorie politique
48:08dans laquelle nous nous inscrivons.
48:09Et le programme politique
48:10que nous défendons,
48:11c'est un programme politique
48:12de rupture
48:13avec les politiques
48:14qui ont été mis en place avant.
48:15Ça, c'est vrai.
48:16Un programme politique,
48:17mais un programme politique
48:18qui veut partager les richesses,
48:19qui veut faire la transition écologique,
48:20il n'y a rien d'extrémiste
48:21sur ce sujet.
48:22Mais quand je vous dis
48:23qu'il faut faire un petit peu attention
48:24avec ce type d'enquête,
48:25c'est que ces enquêtes,
48:26elles pronostiquaient
48:27que le Rassemblement national
48:28allait largement gagner
48:29les élections législatives
48:30et tout le monde a vu
48:31qu'au deuxième tour
48:32des élections législatives,
48:33on a eu plutôt
48:34un phénomène inverse
48:35et que tout le monde s'y est opposé.
48:36Donc vous voyez,
48:37et enfin tout le monde,
48:38pas tout le monde,
48:39mais qu'il y a eu
48:40une large mobilisation
48:41du peuple français
48:42et c'était une bonne nouvelle
48:43pour empêcher
48:44l'extrême-droite
48:45de s'emparer du pouvoir.
48:47qu'on essaye de préciser,
48:48de corriger,
48:49elle s'adresse à tous.
48:50Je dis aux gens qui nous écoutent,
48:51si vous avez l'impression
48:52que la France insoumise,
48:53c'est un parti par exemple
48:54qui vous rompt
48:55avec la démocratie,
48:56vous vous trompez.
48:57C'est ce qu'il y a
48:58dans notre programme.
48:59Si vous pensez,
49:00on me dit parfois,
49:01vous êtes contre les policiers.
49:02Non, on n'est pas
49:03contre les policiers.
49:04On est pour qu'il y ait
49:05des bonnes relations
49:06entre la police et la population.
49:07On me dit oui,
49:08vous êtes antisémite,
49:09on n'a jamais été antisémite,
49:10on a toujours lutté
49:11contre l'antisémitisme,
49:12on a toujours lutté
49:14quand une personne est attaquée
49:15en raison de sa confession religieuse
49:16ou de sa couleur de peau.
49:17Donc arrêtez les procès
49:18contre nous
49:19parce qu'après aussi,
49:20ça produit ce type d'image.
49:21J'ai une question de Tom
49:22que j'aimerais qu'on prenne
49:23avant de rendre l'antenne.
49:24Tom qui vous interroge
49:25via le QR code de chez lui,
49:26qui vous dit,
49:27quelle est la suite pour vous
49:28en cas d'échec
49:29de la procédure
49:30de destitution
49:31du Président de la République ?
49:32D'abord,
49:33laissez-moi permettre
49:34quand même
49:35qu'on aille
49:36et on permette
49:37de déclencher.
49:38Je réponds à Tom.
49:39Je dis Tom,
49:40il n'y a que les victoires
49:41qu'on ne mène pas
49:42et qu'on ne peut pas gagner.
49:43Et donc,
49:44on mène une bataille,
49:45une victoire.
49:46Elle s'appuie sur,
49:47je pense,
49:48un avis qui est
49:49très largement majoritaire.
49:50Vous auriez pu citer
49:51le sondage que vous avez publié
49:52cette semaine
49:53qui dit que 52% des Français
49:54pensent que le Président
49:55de la République…
49:56Sur la destitution,
49:57ce sont les sympathisants
49:58et les filles
49:59et les sympathisants et les reines
50:00qui sont forts.
50:01Ça fait la moitié
50:02de la population.
50:0345.
50:04Un peu plus.
50:05Il y avait 45 il y a 10 jours
50:06et on est montés à 48
50:07ou 49 cette semaine.
50:08Donc vous voyez,
50:09ça c'est des sondages
50:10que je n'ai pas cités tout à l'heure
50:11mais puisque vous citez des sondages,
50:12je vous cite celui-là.
50:13Merci.
50:14Et j'observe qu'il y a des sondages
50:15que vous aimez bien
50:16et des sondages que vous n'aimez pas.
50:17Merci d'avoir été l'invité
50:18de BFM Politique.
50:19Merci à vous Amandine.
50:20Et Bruno, tout de suite
50:21à la faire suivante.

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