François Ruffin ne mâche pas ses mots, alors que les discussions sont bloquées à gauche sur la question d'un potentiel Premier ministre. "C'est une honte. Nos dirigeants ne sont pas à la hauteur des gens qui ont glissé un bulletin de gauche dans l'urne en y mettant un peu d'espoir", déclare le député de la Somme sur BFMTV.
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00:00— En tout cas, c'est une honte. Et nos dirigeants, là, ce pas est à la hauteur des gens qui ont glissé un bulletin de gauche dans l'urne
00:06en y mettant un peu d'espoir. Donc maintenant, il faut en cesser avec les apparatchiks et avec les cartels des partis.
00:13Il faut sortir de ça. Et qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que c'est par un chiffoumi ? Est-ce que c'est en tirant à la courte paille
00:19qu'on trouve enfin un nom pour Matignon ? Ou c'est simplement, quand on est en démocratie, par le vote ?
00:23Il y a des députés Nouveau Front Populaire. Il faudrait faire ce qu'on a fait au moment de la Révolution française.
00:29On les a réunis, le tiers État, dans la salle du jeu de pommes. Les réunir à part et qu'eux, au moins, aient la dignité,
00:36l'honneur de se mettre d'accord sur un nom pour Premier ministre. Quand on voit ce que font les partis aujourd'hui,
00:41c'est à désespérer les gens. Et moi, je le dis avec gravité, vous savez. J'ai bien senti dans ma dure, pénible campagne
00:48que finalement, ce qu'on nous a donné, c'était une dernière chance pour la France, que c'était non pas une victoire
00:53mais un sursis, un répit qui était accordé. Ce répit, ce sursis, il faut le mettre à profit pour les gens, pour améliorer
01:00leur quotidien, pour qu'ils vivent un peu en mieux et non pas pour aller dans des tractations et des négociations infinies
01:05derrière des portes closes.