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Chaque matin, Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine revient sur l'actualité politique du jour.
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00:00L'heure de l'édito politique avec Karl Meus. Bonjour Karl. Bonjour Christophe.
00:06Rédacteur en chef du Figaro Magazine. Alors ce matin vous revenez sur le bilan du gouvernement Gabriel Attal et selon vous eh bien il n'est pas mirifique, loin s'en faut.
00:16Et oui Christophe on peut même dire que c'est pas très brillant. Alors après il faut reconnaître ce n'est pas entièrement de la faute de Gabriel Attal.
00:22Si Emmanuel Macron n'avait pas prononcé la dissolution le 9 juin dernier, il serait resté plus longtemps à Matignon et aurait pu présenter un bilan sûrement plus consistant.
00:29Mais là alors que la démission de son gouvernement va être acceptée ce matin par le Président de la République, quand on regarde de près ce qui a été fait en 7 mois, c'est plutôt familique.
00:37Si on était sévère on pourrait même dire que c'est 7 mois de perdus pour la France. 7 mois pour rien à ce point, 7 mois de perdus Karl.
00:43Écoutez à certains égards oui. Prenez le sujet de la fin de vie. Les débats ont été longs, nombreux, parfois vifs, souvent passionnants.
00:50Et le gouvernement semblait avoir trouvé une majorité pour faire passer ce texte.
00:54Tout a été détruit par la dissolution. Retour à la case départ. Et vu le contexte politique au palais Bourbon, on voit mal comment ce projet pourrait aboutir dans les prochains mois.
01:01Autre projet abandonné en cours de route, la réforme de l'assurance chômage. Elle aussi victime collatérale de cette dissolution.
01:08Cette fois Gabriel Attal est le principal responsable de cet abandon en race campagne des législatives.
01:13Puisqu'il voulait s'adresser à l'électorat de gauche pour le convaincre de voter pour ses candidats en faisant barrage au Rassemblement National,
01:19il a suspendu cette réforme qui prévoyait de durcir les règles d'indemnisation.
01:23Ce cap avait été fixé par Emmanuel Macron dès 2017. Gabriel Attal l'a sacrifié sur l'autel du Front Républicain.
01:29Comme la réforme de la fonction publique, qui avait été reportée au second semestre et qui ne verra jamais le jour,
01:34en tout cas pas sous la forme prévue qui prévoyait l'élargissement de possibilités de payer les fonctionnaires au mérite.
01:39Il n'y a donc pas eu de texte important voté durant cette période à l'Assemblée ?
01:43Si, bien sûr ! La réforme constitutionnelle sur l'interruption volontaire de grossesse,
01:47qui a été adoptée le 4 mars au Congrès par une très large majorité de parlementaires, 780.
01:52Le Premier ministre a aussi réussi à dénouer la crise agricole.
01:55Mais là encore, tout est à refaire !
01:57Le projet de loi adopté le 28 mai dernier à l'Assemblée Nationale, grâce aux voix de quelques députés LR,
02:02devait venir devant le Sénat le 24 juin dernier.
02:05La dissolution a tout remis en cause.
02:07Si on regarde de plus près, on trouve évidemment des éléments positifs aussi.
02:10Les primes accordées aux infirmières scolaires, les 10 milliards de dépenses publiques
02:15qui ont été supprimées pour tenter de rester dans les clous du déficit budgétaire.
02:18Mais au regard des ambitions affichées en janvier dernier, le bilan quand même reste maigre.
02:23Même si, paradoxalement, le Premier ministre sort plutôt renforcé de cette séquence.
02:26Alors, je m'incline devant la démonstration, mais justement,
02:28comment expliquez-vous que ce maigre bilan n'atteigne pas au fond Gabriel Attal ?
02:32Alors, d'abord parce que l'arrêt brutal de son action n'est pas de son fait.
02:35Il l'a suffisamment répété, il n'a pas voulu la dissolution, il l'a subi.
02:39Ensuite, il a été omniprésent dans la campagne, réussissant à limiter la casse.
02:43Il faut se souvenir que les sondeurs estimaient que les députés de la majorité
02:45seraient moins d'une centaine à retrouver leur siège.
02:48Ils sont plus de 100, rien que chez Renaissance.
02:51Ils ne s'appellent plus Renaissance.
02:52Enfin, tout le monde le constate, Gabriel Attal a pris son indépendance par rapport à Emmanuel Macron.
02:56Il peut désormais dire, lui c'est lui, moi c'est moi,
02:59paraphrasant Laurent Fabius sur sa relation avec François Mitterrand.
03:02Désormais, Gabriel Attal est entré dans la catégorie des poids lourds de son camp,
03:06un de ceux avec lesquels il faudra compter pour la prochaine présidentielle.
03:09Pour lui, ces sept mois n'ont pas été totalement perdus finalement.
03:12Merci à la signature européen Carl Meus, rédacteur en chef du Figaro Magazine.
03:15Merci, à demain Carl.