«Il y a quelque chose du "Truman show" dans la façon dont les dirigeants de la gauche se conduisent depuis le 7 juillet»

  • il y a 3 mois
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Chaque matin, Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine revient sur l'actualité politique du jour.

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Transcription
00:00Et c'est l'heure de l'édito politique de Carl Meus, rédacteur en chef du Figaro Magazine. Bonjour Carl !
00:05Bonjour Sébastien !
00:06Ce matin vous nous parlez du nouveau Front Populaire, toujours à la recherche d'un nom de Premier Ministre et vous nous dites que cette quête a quelque chose de surréaliste.
00:14En quoi est-ce surréaliste ?
00:15Il y a quelque chose du Truman Show dans la façon dont les dirigeants de la gauche se conduisent depuis le 7 juillet, vous ne trouvez pas ?
00:21Dans ce film de Peter Weir, Jim Carrey joue le rôle de Truman Burbank, vedette à son insu d'un spectacle de télé-réalité.
00:28Il ignore que sa vie ne correspond pas à la réalité extérieure.
00:31Un peu comme les dirigeants de la gauche qui s'évertuent depuis le 7 juillet à dire qu'ils ont gagné les élections législatives et à revendiquer Matignon.
00:38La différence majeure avec le film, c'est que tout le monde a beau leur dire qu'ils ne sont pas dans la réalité, ils continuent dans leur déni.
00:44Mais au fond, c'est un peu ça l'histoire de la gauche.
00:46Et que voulez-vous dire par là ?
00:48Si on reprend les 60 dernières années, la gauche, certes généreuse avec les deniers publics, a quasiment tout le temps été en décalage avec la réalité.
00:55Prenez la victoire de François Mitterrand en 1981.
00:57Les socialistes veulent relancer l'économie française, distribuer l'argent, accentuer les déficits et finalement font bénéficier nos voisins de cette relance,
01:05quand les socialistes devront dévaluer puis mettre en place un plan de rigueur en 1983.
01:09En 1997, le programme de la gauche plurielle prévoyait la baisse du temps de travail à 35 heures par semaine.
01:15Leur mise en place a dégradé la compétitivité des entreprises, là encore, au bénéfice de nos voisins et néanmoins concurrents.
01:21Et dernier exemple en date, le combat de la gauche contre la réforme des retraites pour un retour à un départ à 60 ans contre 64 dans le texte du gouvernement.
01:30Totalement à contre-courant de ce qui se fait partout ailleurs, pour des raisons démographiques évidemment, où parfois l'âge de départ est même porté à 67 ans.
01:37Et donc aujourd'hui, la gauche continue de chercher un nom de Premier ministre pour l'imposer à Emmanuel Macron,
01:42alors qu'elle sait très bien que le Président de la République ne répondra pas à ses appels.
01:47Et pourquoi dites-vous que le Président de la République ne répondra pas aux appels de la gauche pour nommer un des leurs à Matignon ?
01:52Alors pour trois raisons Sébastien. D'abord parce qu'Emmanuel Macron avait conditionné son choix pour Matignon à l'issue du vote à la présidence de l'Assemblée Nationale.
01:59C'était un moyen de savoir où se trouvait la majorité relative en capacité de gouverner, elle est donc au centre, pas à gauche.
02:05Ensuite parce que le Président de la République, il l'a confirmé hier, veut une trêve olympique, le temps des Jeux Olympiques.
02:11Il ne va donc pas céder à un chantage politique quand le monde entier a les yeux braqués sur la France et l'organisation de cet événement planétaire.
02:18Enfin parce que les noms cités ne sont pas vraiment sérieux. Voici les trois derniers qui sont sortis hier.
02:24André Chassaigne, le Président du groupe communiste à l'Assemblée Nationale.
02:28Qui imagine la France de 2024 gouvernée par un Premier ministre communiste, dont le dernier candidat à la présidentielle, Fabien Roussel, a fait 2,28% des voix en 2022.
02:37Et les candidats aux législatives du PC ne sont revenus qu'à neuf à l'Assemblée.
02:42Alors le deuxième nom c'est Cécile Duflot, l'ancienne ministre écologiste de François Hollande,
02:46sèchement battue aux législatives de 2017 dès le premier tour dans sa circonscription parisienne.
02:51Et enfin dernier nom cité par le monde, Benoît Hamon, lui aussi ancien ministre de François Hollande,
02:56qui n'a fait que 6,3% à la présidentielle de 2017.
03:00Alors évidemment comparé au 1,7% d'Anne Hidalgo en 2022, c'est presque un triomphe.
03:05Mais bon, tout le monde comprend bien que plus le temps passe, plus les divisions de la gauche éclatent au grand jour,
03:09moins les noms avancés sont crédibles, et moins elle a de chance de convaincre qu'elle peut diriger le pays.
03:14Pour parodier la phrase de fin du créateur du Truman Show, on pourrait dire
03:18« Il n'y a pas plus de vérité à l'extérieur qu'à l'intérieur du monde qu'ils ont créé pour eux. »
03:23Signature Europe 1, Karl Meus, rédacteur en chef du Figaro Magazine.
03:27Merci Karl, à demain.
03:28Merci, à demain.

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