Des J.O. politiques

  • il y a 2 mois
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Chaque matin, Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine revient sur l'actualité politique du jour.
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00:00Et c'est l'heure de l'édito politique de Karl Meus, rédacteur en chef du Figaro Magazine. Bonjour Karl.
00:07Bonjour Sébastien.
00:08Alors ce matin, vous voulez nous parler des Jeux Olympiques, mais pas côté sportif, plutôt côté politique,
00:13puisque du président de la République à la présidente de la région Île-de-France, sans oublier la maire de Paris,
00:19tous sont omniprésents médiatiquement. Mais pourquoi le sont-ils à ce point ?
00:24Parce que les politiques cherchent à récupérer un peu de la bonne image des sportifs et de leurs exploits.
00:30En outre, les trois que vous avez cités, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Annie Dalgo,
00:34se sont battus pour décrocher et organiser les Jeux Olympiques à Paris en 2024.
00:39Il était donc logique qu'ils veuillent en retirer des bénéfices pour leur image.
00:43On se souvient de Jacques Chirac et Lionel Jospin pendant la Coupe du monde de football de 1998, organisée en France.
00:49Le président avait réussi à éclipser son premier ministre de cohabitation,
00:53notamment parce que c'était lui qui avait remis la Coupe du monde au capitaine de l'équipe de France, Didier Deschamps.
00:59On n'a pas non plus oublié la façon dont Emmanuel Macron avait fêté la victoire des Bleus en Russie en 2018,
01:04et puis quatre ans plus tard avait consolé Kylian Mbappé sur la pelouse après la défaite de l'Argentine face à l'Argentine au Qatar.
01:11Et est-ce payant en termes de popularité d'accompagner de la sorte les sportifs et leurs exploits ?
01:16À court terme, oui. La cote de popularité de Jacques Chirac avait connu une hausse après la victoire de la France en 1998, comme celle de Lionel Jospin.
01:24Mais c'est de courte durée, parce que la réalité rattrape vite les présidents et les politiques.
01:28Emmanuel Macron est bien placé pour le savoir, qui a très peu bénéficié de la victoire de la France en 2018,
01:33remplacé médiatiquement par ce que les médias ont appelé l'affaire Benalla.
01:37D'ailleurs, en dehors de la déclaration d'ouverture des Jeux ce soir, Emmanuel Macron avait prévu d'être assez discret.
01:42Il assistera à des compétitions, mais selon ce que nous dit l'Elysée, il ne devrait pas en faire trop.
01:49Ils évoquent une présence impressionniste faite d'aller-retour entre Paris et son lieu habituel de vacances, le Fort de Brégançon.
01:56Il faut dire que le président a fait ce qu'il fallait cette semaine, outre les visites aux sportifs,
02:00il y a eu un déjeuner à l'Elysée avec les chefs d'entreprise du monde entier hier, le sommet puis le dîner du CIO, toujours hier,
02:07et surtout l'obtention des Jeux d'hiver pour les Alpes françaises en 2030.
02:11Pour Renaud Muselier, le président de la région sud, où se tiendront une partie des compétitions,
02:16c'est grâce à l'engagement du président de la République que la France l'a emporté.
02:20Il a bien observé d'ailleurs Emmanuel Macron pendant cette période,
02:23et ce fidèle chiracien s'est rappelé la façon dont l'ancien président avait réussi à revenir en grâce après la dissolution ratée de 1997.
02:31Il a retrouvé du chirac en Macron.
02:33Mais est-ce que ça peut être efficace pour Emmanuel Macron de faire du chirac, comme le dit Renaud Muselier ?
02:38Écoutez, en tout cas, Sébastien, ça a réussi à son prédécesseur.
02:41Emmanuel Macron doit donc faire deux choses en priorité, apaiser et recoudre.
02:45Oui, recoudre les liens déchirés avec ses amis, c'est ce qu'il s'emploie à faire ces derniers jours.
02:51La tâche est immense.
02:54Et en parallèle, il doit aussi apaiser, parce que c'est ce que veulent en priorité les Français.
02:58Une étude Elabe, publiée hier pour BFM, montrait que 59% des Français étaient favorables à une trêve politique.
03:04Évidemment, le plus gros contingent des favorables se retrouve chez ses soutiens, 90% à Ensemble, mais aussi à droite, 78%.
03:12C'est plus équilibré, évidemment, au Rassemblement National, 50-50, et seulement 44% des électeurs du Nouveau Front Populaire y sont favorables.
03:20Reste qu'en accompagnant la volonté d'une grande majorité des Français, Emmanuel Macron peut espérer voir sa cote de popularité remonter,
03:26donc retrouver des marges de manœuvre et conserver son autorité.
03:30Point de départ, pense-t-il, de la reconquête de son camp en vue de la présidentielle de 2027.
03:35Car à l'inverse de la phrase sur les valeurs de l'Olympisme, prononcée par le baron Pierre de Coubertin,
03:40en politique, l'important, ce n'est pas de participer, c'est de gagner.
03:43Signature Europe 1, Karl Meus, rédacteur en chef au Figaro Magazine. Merci Karl, et à lundi !
03:49Merci, bon week-end !

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