Le député et vice-président du Rassemblement National, Sébastien Chenu, était l’invité de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Sébastien Chenu, vous êtes vice-président du Rassemblement National et député réélu du Nord.
00:05Un militaire de l'opération Sentinelle a été victime d'un coup de couteau hier soir alors qu'il patrouillait non loin de la gare de l'Est dans le nord de la capitale.
00:14Est-ce que vous redoutez la multiplication de ce type d'actes à l'approche des Jeux Olympiques ?
00:20Bonjour Monsieur, d'abord je vais avoir une pensée pour la victime, pour ce militaire qui a été attaqué au couteau.
00:26On déplore dans notre pays de nombreuses attaques au couteau, je crois une centaine par jour.
00:32Les choses ont pris des proportions particulièrement inquiétantes et surtout les problèmes ne sont pas résolus.
00:38Ce gouvernement depuis sept ans ne s'est pas attaqué à cette délinquance de rue qui continue finalement de se multiplier.
00:45Moi j'ai connu la même chose dans ma ville de Denain il y a quelques semaines.
00:50Aujourd'hui on voit bien que la situation de la sécurité, la crise sécuritaire que traverse notre pays n'a pas été gérée.
00:56Cette attaque au couteau est inquiétante parce qu'elle est faite par quelqu'un qui a déjà été condamné pour meurtre d'après les informations que nous avons en notre possession.
01:07On se pose la question de se dire mais que faisait cet individu qui a été condamné pour meurtre dans la rue en liberté ?
01:15Alors il avait été interné en psychiatrie, effectivement il était déjà connu pour meurtre en 2018.
01:23Quasiment le même modus operandi à l'encontre d'un jeune dans une bouche de métro en plein cœur de la capitale.
01:34Est-ce que vous y voyez un échec dans le rôle de l'État ce matin à protéger les citoyens ?
01:40Et que devons-nous faire face à ce type d'individus visiblement jugés irresponsables par la justice à l'époque ?
01:47Évidemment que c'est un échec. Il y a deux choses.
01:50Où un assaillant au couteau n'est pas déclaré irresponsable et alors la problématique c'est celle de l'application des peines.
01:58Que fait-il dehors ? Il devrait être en prison.
02:00La problématique c'est effectivement le nombre de places de prison, l'application des peines.
02:05Et nous avons toujours considéré que lorsqu'on atteint l'intégrité physique de quelqu'un, il ne peut pas y avoir d'aménagement de peine.
02:13Ça c'est pour quelqu'un qui n'a pas été déclaré irresponsable.
02:16Donc là on a évidemment une faille totalement juridique, le laxisme de l'État très bien incarné d'ailleurs par Éric Dupond-Moretti.
02:23Où la personne est déclarée irresponsable et là on a une insuffisance de l'État sur les problématiques d'enfermement pour raison de santé mentale.
02:30La santé mentale, la psychiatrie ont été les parents pauvres, sont les parents pauvres de la santé dans notre pays.
02:37Rien n'a été fait en septembre, hors force est de constater que régulièrement on nous dit que les assaillants au couteau, les attaquants au couteau sont des déséquilibrés.
02:45Donc par conséquent on a une autre problématique qui est celle de l'enfermement de ces déséquilibrés qui n'ont pas évidemment à se balader dans la rue.
02:52Sébastien Chenu, invité d'Europe 1 et de CNews, vous auriez pu prévenir vous au pouvoir ce qui s'est passé hier ?
02:57En tous les cas on se serait attaqué à ces deux chantiers. D'un côté le laxisme judiciaire, pas d'aménagement de peine pour ceux qui touchent à l'intégrité physique de quelqu'un.
03:07Or ça c'est quelque part révolutionnaire, en tous les cas c'est dans notre programme une mesure très forte sur la justice.
03:15Et puis s'attaquer à la nécessaire rénovation des politiques de santé mentale, des moyens qu'on doit donner à la santé mentale et à la psychiatrie dans notre pays.
03:22Aucun de ces chantiers n'a été ouvert en sept ans par le gouvernement Macron.
03:26C'est-à-dire qu'il y a le laxisme judiciaire d'un côté, la pauvreté de l'hôpital public de l'autre.
03:31Aucun de ces chantiers n'a été ouvert et on a ce genre de résultat qui n'est pas anecdotique puisqu'on le sait ça se répète régulièrement.
03:38Et il y a aujourd'hui une problématique à se dire que lorsqu'on se balade dans un quartier ou une ville de France, on risque finalement pour sa vie.
03:46Vous craignez une détérioration de la situation si la gauche arrivait au pouvoir, si Emmanuel Macron décidait de nommer un membre du nouveau front populaire à la tête de l'hôtel de Matignon ?
03:56Évidemment parce que dans le programme de la gauche il y a par exemple le désarmement de la police, il y a la fin des BAC, il y a une volonté d'en découdre avec la police,
04:05la fameuse police qui tue d'après ce que dit la France insoumise.
04:08Donc on ne peut pas compter sur la gauche pour rétablir la sécurité dans le pays.
04:11Et ce serait d'ailleurs totalement contradictoire avec le message envoyé à l'occasion des élections européennes et législatives par les Français
04:18qui demandent, en votant pour le Rassemblement National en particulier, à ce qu'il y ait plus de sécurité, plus d'autorité.
04:24Et de l'autre côté, nommer des gens qui incarnent l'absence de cette autorité serait totalement contradictoire.
04:31Donc motion de censure de la part du Rassemblement National, même s'il s'agit d'une figure peut-être plus consensuelle.
04:36Le nom de Laurence Toubienna par exemple était avancé hier soir.
04:39Non mais il faut arrêter ce sketch. Enfin je veux dire, tous les jours...
04:42C'est un sketch ?
04:43Oui, c'est un sketch politique qui dit plusieurs choses.
04:45D'abord tous les jours on nous sort un nouveau nom.
04:47Alors hier on avait une communiste, la France aurait été en 2024 possiblement le gouvernement français dirigé par une communiste
04:53qui est hostile au mariage pour tous.
04:55Là maintenant on a une décroissante antinucléaire qui de façon fanatique appliquerait plus de normes sur notre agriculture,
05:04qui taperait le nucléaire.
05:06Moi je prends les déclarations de madame Toubienna.
05:09Donc on est totalement à l'opposé de ce que les Français ont réclamé pendant des semaines et des semaines.
05:14Les agriculteurs se plaignent de normes supplémentaires,
05:17mais la gauche est prête à faire nommer une première ministre qui est elle-même favorable à ce qu'on norme,
05:23à ce qu'on empêche finalement la croissance, la politique agricole.
05:27Donc ce sont des non-sens absolus.
05:29Mais ça dit quoi ?
05:30Ça veut dire que la gauche non seulement n'était pas prête, évidemment pas prête à gouverner.
05:34Ça veut dire que son programme est une illusion, est une escroquerie totalement absolue vis-à-vis de ses électeurs.
05:40Ils ne sont d'accord sur rien, ils ne sont pas prêts.
05:42Qu'est-ce qu'on n'aurait pas dit si le Rassemblement national avait mis dix jours,
05:46ça fait dix jours que ça dure ce cinéma, pour désigner, proposer un nom de premier ministre.
05:52Ces gens ne sont pas prêts, ces gens ne sont pas sérieux, ces gens sont dangereux.
05:56Laurent Wauquiez, le nouveau patron du groupe de la droite républicaine, a dévoilé les objectifs d'un pacte législatif,
06:01dit-il, en plus de la revalorisation du travail.
06:04Il y a des mesures comme le retour des peines planchers, l'instauration de courtes peines de prison,
06:07un durcissement également de la politique pénale vis-à-vis des mineurs,
06:11des mesures que vous défendez.
06:13Que lui dites-vous ce matin ? Est-ce que vous lui dites, rejoignez-nous tout simplement ?
06:17Oui, mais moi je dis à Laurent Wauquiez, tendez-nous la main, regardez ce que nous proposons, soutenez ce que nous proposons.
06:23Vous ne l'avez pas fait, les républicains ne l'ont pas fait pendant ces années,
06:26sauvant la tête d'Emmanuel Macron à chaque fois qu'ils ont pu le faire au moment des motions de censure.
06:31Et aujourd'hui on est dans cette situation, donc regardez les choses telles qu'elles sont.
06:35Nous, nous avons des propositions, nous avons des hommes et des femmes pour faire vivre ces propositions.
06:39Laissez-nous avancer, aidez-nous finalement à convaincre les Français du bien fondé de ces propositions,
06:46et surtout empêchez que la gauche extrême, l'extrême gauche, arrive aux manettes.
06:51Ils ne sont pas légitimes, ils n'ont pas gagné ces élections, ils ont fait moins de voix que le Rassemblement National.
06:56Ils ne sont pas prêts, ils ne sont pas sérieux, ils sont dangereux.
06:59Je pense qu'il y a urgence à empêcher que ces gens arrivent aux manettes.
07:03Gabriel Attal a été mandaté pour négocier la formation d'une coalition autour du Bloc central,
07:08potentiellement des sociodémocrates, jusqu'à cette droite républicaine que j'évoquais à l'instant.
07:12Que pensez-vous de ce jeu d'alliance pour continuer de porter le camp présidentiel au pouvoir ?
07:18C'est toujours pareil, ce sont des gens qui ont été sanctionnés par les électeurs.
07:21M. Attal a été sanctionné deux fois en trois semaines aux élections européennes et aux élections législatives.
07:27Vous dites « démodémocratique » ce matin sur Europe Inside News ?
07:29En tous les cas, vouloir remettre les mêmes personnes à qui les Français ont signifié leur mécontentement,
07:35que les Français ont sanctionné, à qui ils ont dit « nous ne voulons plus vous voir »
07:38et derrière essayer de trouver une faille ou un subterfuge pour contourner le choix des Français,
07:44comme ça l'a été avec ces histoires de désistement totalement baroques
07:48et qui amènent la situation politique que nous connaissons,
07:50c'est effectivement un déni de démocratie, c'est ne pas vouloir prendre en compte le message des Français.
07:56Donc on ne peut pas faire du neuf avec du vieux.
07:58M. Attal doit faire ses bagages, lui et tous ses ministres.
08:02Ils sont en échec, les Français leur ont dit qu'il faut qu'ils entendent le message
08:06et aujourd'hui Emmanuel Macron doit gérer la crise politique qui,
08:10après la crise sécuritaire et la crise financière, s'annonce.
08:14En tous les cas, je vois les propos du président de la Cour des comptes…
08:17Vous êtes inquiété du rapport de la Cour des comptes ?
08:19Bien sûr, mais nous le dénonçons depuis des années.
08:21Nous savons que le mur des difficultés financières est devant nous,
08:24que Bruno Le Maire a fait n'importe quoi pendant ces sept années
08:28et qu'aujourd'hui les Français vont devoir payer l'addition.
08:30Ils sont irresponsables, ils sont en échec, ils ne peuvent évidemment pas se maintenir à tout prix.
08:36Vous parliez de cette gauche qui n'était pas prête à gouverner.
08:39Est-ce que vous, vous étiez prêt ?
08:41Est-ce qu'il y a quatre semaines, on parlait de ce plan Matignon,
08:45est-ce qu'il était bien ficelé ?
08:46On a du mal à y croire lorsque l'on a découvert parfois le profil de certains candidats.
08:50Est-ce que si Emmanuel Macron redissout l'Assemblée nationale dans un an,
08:54est-ce que vous serez mieux préparé ?
08:56Je crois qu'il ne faut pas regarder les choses par le petit bout de la lorgnette, permettez-moi.
08:59On a un programme, on avait un Premier ministre, Jordan Bardella, qui était prêt.
09:03D'ailleurs, combien de fois il a dit « je n'irai à Matignon que si j'ai une majorité absolue ».
09:07On a dit « ah mais il se défile, il se dégonfle ».
09:09On voit bien, il faut une majorité absolue pour pouvoir gérer les affaires de la France.
09:14Donc nous étions parfaitement prêts sur ça.
09:16Une vingtaine de candidats ont posé problème, sur 577.
09:19Je pense que si on regarde à la loupe les candidats de la France insoumise
09:22ou les candidats de Renaissance, sincèrement on va en trouver une vingtaine
09:25qui sont des incompétents totaux, qui sont des nullités absolues.
09:29Mais on a focalisé sur le Rassemblement national parce que c'était nous qui avions le vent en poupe.
09:33Donc ça on va le corriger, il n'y a pas de raison qu'effectivement
09:36on ait des candidats qui ne soient pas au niveau la prochaine fois,
09:38ce sera évidemment corrigé.
09:40Mais l'alpha et l'oméga du résultat de cette élection, ce sont ces désistements,
09:44des macronistes qui votent pour l'extrême gauche,
09:46l'extrême gauche qui vote pour Elisabeth Borne
09:48ou qui vote pour des macronistes qui ont soutenu la réforme des retraites,
09:51c'est-à-dire des gens qui renoncent à leur conviction pour essayer de garder leur place.
09:55Sébastien Chenu, invité de CNews et d'Europe 1,
09:59à partir de jeudi va se décider la distribution des postes importants à l'Assemblée nationale.
10:04Un groupe de gauche voudrait éviter que les postes par exemple de vice-président ou de caster
10:08ne reviennent à des membres du RN, que leur répondez-vous ce matin ?
10:11Mais qu'il y a d'abord un règlement intérieur,
10:13c'est pas l'extrême gauche encore qui choisit,
10:15je sais que dans leur parti il n'y a pas d'élection,
10:17on se choisit, Jean-Luc Mélenchon en gourou décide de tout dans une arrière-cuisine,
10:21enfin à l'Assemblée nationale il y a un règlement intérieur
10:23qui dit qu'on doit respecter les grands équilibres.
10:25Nous nous demandons uniquement qu'on respecte les grands équilibres,
10:28d'ailleurs on ne demande pas que la gauche soit privée de ses postes,
10:30ils ont des élus...
10:32Vous n'allez pas vous opposer à leur candidature ?
10:34Ça ne veut pas dire qu'on va voter pour eux,
10:36mais simplement on ne dit pas qu'ils n'ont droit à rien,
10:38l'Assemblée, son mode de fonctionnement doit être représentatif des grands équilibres.
10:42Donc c'est pas l'extrême gauche de bidouiller le règlement intérieur,
10:45de fouler au pied le règlement intérieur,
10:47ils doivent respecter ça.
10:49Et puis de l'autre côté, il y a des électeurs qui doivent être représentés,
10:52on représente 10 millions de voix à l'Assemblée nationale,
10:55premier groupe à l'Assemblée nationale en nombre de députés,
10:58je crois que la LFI a perdu un député,
11:00ils sont moins nombreux aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en sortant.
11:03Donc ce n'est pas eux qui vont terroriser l'Assemblée nationale,
11:06terroriser la Macronie pour donner le là,
11:09pour dire ce qu'on doit faire,
11:11il y a des équilibres,
11:13on doit être représenté à la mesure de ce que nous représentons électoralement,
11:17de ces millions de Français,
11:19ne pas le faire serait évidemment une atteinte démocratique inédite,
11:23puisque jamais sous la Vème République,
11:25le premier groupe de l'Assemblée nationale
11:27ne disposerait d'aucun représentant dans les organes de décision,
11:30ce serait totalement inédit.
11:32Vous parlez de bidouilles de la gauche ce matin,
11:34hier à cette même place,
11:36Manon Aubry vous accusez de magouilles,
11:38magouilles notamment avec Yael Brune-Pivet
11:40ou d'autres membres de Renaissance.
11:42Non mais Mme Aubry,
11:44qui est l'artisane de la plus grande escroquerie démocratique,
11:47ses désistements anti-républicains d'entre deux tours,
11:51ne va pas donner des leçons.
11:53Ce n'est pas la LFI qui va être l'arbitre des élégances
11:55et qui va nous expliquer comment doit fonctionner la démocratie.
11:58Moi j'ai expliqué à Mme Brune-Pivet
12:00que nous tenions à assumer nos responsabilités,
12:02uniquement nos responsabilités,
12:04mais toutes nos responsabilités,
12:06parce que nous représentons des millions d'électeurs.
12:08Je lui ai dit en tant que vice-président sortant de l'Assemblée nationale,
12:11à la présidente sortante de l'Assemblée nationale,
12:13et je crois qu'elle a entendu ce message qui était,
12:15oui il est normal que le Rassemblement national,
12:17à travers ses élus,
12:19on n'est plus en campagne électorale,
12:21un député RN vaut autant qu'un député LFI,
12:23qu'un député RN,
12:25il n'y a pas à hiérarchiser les députés,
12:27et bien assume ses responsabilités.
12:29On verra qui fait vivre la démocratie demain,
12:31en tous les cas jeudi et vendredi à l'Assemblée.
12:33Est-ce que vous serez candidat au perchoir ?
12:36Mais ça, ça se décide en interne.
12:38Ce n'est pas décidé encore ?
12:40Non, on va regarder ça en réunion de groupe,
12:42savoir qui est notre candidat au perchoir,
12:44mais il y aura un candidat,
12:46moi je suis à la disposition du groupe,
12:48ce n'est pas un mystère, je suis à la disposition de mon groupe,
12:50mais en tous les cas, il y aura un candidat
12:52du RN au perchoir, dès le premier tour évidemment.
12:54Donc vous attendez le tampon de vos collègues ?
12:56Le choix de mes collègues,
12:58c'est comme ça que ça marche un groupe et la démocratie.
13:00Est-ce que vous pourriez être candidat également au poste,
13:04vous ou l'un de vos collègues,
13:06de président de la commission des finances,
13:08on sait qu'elle doit revenir à un élu de l'opposition,
13:11est-ce que si c'est le cas, vous actez,
13:13que vous siégerez dans l'opposition
13:15durant cette législature ?
13:16Oui, bien sûr, on siègera dans l'opposition,
13:18ou l'opposition à un gouvernement d'extrême gauche
13:20que nous censurons immédiatement,
13:22ou l'opposition à un gouvernement technique
13:24qui pourrait voir le jour si Emmanuel Macron faisait ce choix.
13:27Nous sommes un groupe d'opposition,
13:29et par conséquent, nous revendiquerons aussi
13:31la présidence de la commission des finances,
13:33parce qu'elle revient à un groupe d'opposition tout simplement.
13:36Donc vous voyez, on veut assumer tous nos rôles,
13:38rien que nos rôles, mais les assumer pleinement,
13:40parce que la démocratie, c'est ça.
13:42Encore une fois, qui sera candidat ?
13:44On n'a pas arbitré de la même façon,
13:46on va arbitrer et on va voter,
13:47ou en tous les cas, on va désigner entre nous
13:49d'ici la fin de la semaine, d'ici jeudi ou vendredi, oui.
13:51Une dernière question peut-être,
13:53on parle beaucoup de la tentative d'assassinat
13:55de Donald Trump à raison, depuis ce week-end,
13:57plusieurs dénoncent la violence politique
13:59qui peut conduire à la violence tout court,
14:01qui peut aller donc jusqu'à cette tentative
14:03de meurtre que nous avons connue ce week-end.
14:05Est-ce que vous redoutez,
14:07compte tenu du débat public dans notre pays,
14:09qu'une telle chose se produise en France ?
14:11Oui, parce que la violence verbale,
14:13amène en tous les cas, précède souvent
14:15la violence physique.
14:16Quand vous avez de l'extrême gauche
14:18qui, matin, midi et soir,
14:19essaye d'empêcher ses adversaires
14:20de s'exprimer les insultes,
14:22et sème la panique,
14:24ou en tous les cas, met de l'huile sur le feu,
14:26matin, midi et soir, dans le débat public,
14:28il ne faut pas s'étonner qu'ensuite,
14:29il y ait des déséquilibrés,
14:31des gens perturbés qui considèrent
14:32qu'effectivement, de la violence verbale,
14:34on passe à la violence physique.
14:36Il y a une responsabilité
14:38de la classe politique à apaiser.
14:40Je crois que c'est exactement l'inverse
14:42de ce que font aujourd'hui,
14:44de ce que fait l'extrême gauche,
14:45qui en réalité, rêve de reprendre le pouvoir
14:47par la rue.
14:48– Vous condamnez justement, à ce titre,
14:50les différents appels à la mobilisation,
14:52à marcher vers l'Assemblée nationale,
14:54le 18-19 juillet prochain.
14:56– Oui, mais c'est la négation de la démocratie,
14:58c'est-à-dire que ces gens, par la rue,
15:00par la violence, tout comme ce qui va se passer
15:02à Sainte-Soline, moi je suis très inquiet
15:04de ce qui peut se passer à Sainte-Soline,
15:05veulent effectivement effondrer
15:07notre État de droit, notre démocratie,
15:09en essayant de le contourner.
15:11Je pense que ces gens sont dangereux,
15:13je l'ai dit, au-delà d'être incompétents,
15:14ces gens sont dangereux.
15:16– Merci beaucoup Sébastien Chenu,
15:17c'était votre grande interview
15:19sur Europe 1 et CNews.
15:20– Merci.
15:21Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org