• il y a 3 mois
Les négociations sont toujours en cours ce jeudi au sein du Nouveau Front populaire pour désigner un candidat au poste de Premier ministre. Les équipes de BFMTV ont pu suivre la rentrée des élus écologistes et socialistes, à l'heure du des choix au sein des différents groupes.

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00:00Ce mardi matin, ils sont une trentaine d'élus écologistes à faire leur rentrée à l'Assemblée
00:09nationale.
00:10En chef d'orchestre, Cyrielle Chatelain, l'ancienne présidente de leur groupe au Palais
00:15Bourbon.
00:16Alors que les discussions au sein du nouveau front populaire pour trouver un premier ministre
00:26sont toujours dans l'impasse, elles préfèrent prendre la parole sur un sujet plus consensuel.
00:31Le rassemblement national ne doit donc occuper aucun poste dirigeant au sein de cette Assemblée.
00:39C'est le mandat que nous ont donné les électeurs.
00:42Le 18 juillet prochain, les députés vont voter pour désigner le président de l'Assemblée
00:49nationale, mais aussi les vice-présidents et les caisseurs des postes hautement stratégiques.
00:53Grâce à la nouvelle majorité relative du nouveau front populaire, l'élu sait que
01:00désormais, sa parole a pris du poids.
01:02Cyrielle Chatelain est en terrain connu.
01:09Elle a déjà travaillé avec tout le monde, député insoumis compris.
01:16La députée n'a pas encore eu le temps de s'installer dans son nouveau bureau.
01:31Depuis la création du nouveau front populaire, elle a participé à chaque étape des négociations.
01:44Son téléphone n'en finit pas de sonner.
01:46En fait, à un moment, moi, je veux bien leur faire des propositions, mais ça fait une
01:53semaine que je leur propose qu'on s'appelle, que machin, à un moment, il faut aussi qu'ils
01:57nous disent ce qu'ils veulent faire et qu'est-ce qu'ils veulent.
01:59Notre objectif, c'est pas de sortir une personne, c'est de sortir un gouvernement.
02:03Parce qu'on voit bien qu'une personne tout seul, aussi brillante soit-il, en fait, ça
02:06ne marche pas vu face aux défis qu'on a.
02:08Donc la question, c'est bien d'avoir une équipe solide et cohérente.
02:13Proposer toute une équipe gouvernementale, faute de trouver un candidat qui fasse l'unanimité.
02:18Cyriel Châtelain veille à n'oublier personne, mais se limite encore au seul membre du front
02:23populaire, quand d'autres envisagent des alliances beaucoup plus larges.
02:28Tout juste arrivé de la ville de Rouen, dont il est maire, le numéro 2 du parti socialiste,
02:36Nicolas Maier-Rossignol presse le pas, direction l'Assemblée nationale.
02:41La photo, elle doit être sur le perron, j'imagine.
02:44Pas question pour lui d'être tenu à l'écart des discussions en cours au sein du nouveau
02:48front populaire.
02:49Je crois que c'est par là.
02:51Je lui ai demandé.
02:52Son parti est sorti nettement renforcé des élections législatives.
02:55Il compte désormais deux fois plus de députés qu'en 2022.
02:59Bonjour, ça va ?
03:01Le PS, il a un rôle central dans ce bloc.
03:04C'est la première force, ou quasiment, si je ne dis pas de bêtises.
03:08On vérifiera à l'Assemblée exactement qui siège où, mais c'est celui qui a gagné
03:12le plus de députés, ça c'est incontestable, à gauche, et en plus, c'est un parti de responsabilité
03:19qui a déjà exercé le pouvoir avec des personnalités, qu'elles soient députées ou dans les territoires,
03:23des maires, des présidents de régions, etc.
03:24C'est l'argument que vous faites valoir dans les discussions avec vos partenaires de la
03:27France insoumise, par exemple ?
03:28Oui, oui, bien sûr, oui.
03:30Pour la gauche, le problème est mathématique.
03:32Même avec les Insoumis, ils ne sont au mieux que 182 députés, bien loin des 289 nécessaires
03:39à la majorité absolue.
03:41Il faut donc trouver d'autres alliés.
03:43Est-ce que vous faites partie de ces cadres du PS qui discutent en ce moment avec Renaissance,
03:48la majorité présidentielle ?
03:49Mais moi, je n'ai jamais été sectaire.
03:51Quand l'intérêt du pays est en jeu, il faut pouvoir dialoguer avec tout le monde,
03:54ce n'est pas la question.
03:55Mais compromis n'est pas compromission.
03:57Il faut d'abord s'entendre sur le diagnostic.
04:00Bonjour messieurs dames.
04:02Un nom circule en coulisses, celui de Boris Vallaud, qui fut un proche conseiller du président Hollande.
04:08Mais on va quand même par là, non ?
04:09Son hostilité à certaines dérives des Insoumis pourrait faciliter des rapprochements avec
04:14des élus centristes.
04:15Est-ce que je m'en sens capable ?
04:16Je me sens capable de beaucoup de choses.
04:17Et depuis l'élection, qui peut être premier ministre ?
04:19Depuis l'élection, c'est incroyable.
04:21Ben, nous verrons.
04:22Et oui, ce n'est pas agréable.
04:23Je vais lui donner la réponse.
04:24Ce que je sais, c'est qu'on a besoin d'une figure qui soit rassembleuse, qui apaise le pays,
04:28qui recouse.
04:29Un pays fracturé, on a besoin d'une machine à coudre dans un pays qui demande beaucoup
04:33de machines à découdre.
04:34Donc voilà ce qu'on essaie de faire.
04:35Dans une tentative de prendre l'ascendant sur ses partenaires, le parti socialiste va
04:39finalement se mettre d'accord sur un nom, qu'il espère consensuel, le premier secrétaire
04:45Olivier Faure.
04:49Un choix validé par un certain François Hollande, tout juste élu en Corrèze.
05:00Tout a changé.
05:01François est là, il ne peut pas.
05:08L'ancien président de la République n'a pourtant rien perdu de son influence légendaire
05:12sur la météo.
05:15Quelques minutes plus tard, un déluge s'abat sur les pavés de l'Assemblée.

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