M. Prugue, Coop de France : Une adoption de la loi cet été est indispensable !

  • il y a 3 mois
Projet de loi EGA

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Transcription
00:00Le Sénat a adopté sa version du projet de loi issu des états généraux de l'alimentation. Comment vous appréciez globalement cette version du Sénat ?
00:19Dans ce projet de loi, il y a deux points qui nous tiennent à cœur et où on sent qu'il y a actuellement des blocages en particulier.
00:27Ça concerne le statut coopératif. Et là-dessus, clairement, nous nous disons, nous répétons depuis un moment qu'il ne s'agit pas forcément de refaire une loi avec les décrets d'application,
00:37puisque dans les lois antérieures, cela est déjà prévu. On voit bien qu'il y a des sujets qui concernent l'entrée et la sortie des adhérents dans une coopérative,
00:44la façon dont on explique la répartition de la valeur au sein de la coopérative. Et pour tout cela, nous pensons que des mesures de type bonne pratique doivent être mises en œuvre,
00:54sous contrôle, bien sûr, et pourquoi pas, dû au Conseil de la coopération agricole. Sur le deuxième point, qui est le Conseil aux agriculteurs et en corollaire à la séparation de la vente,
01:06nous disons que la démarche qui est voulue par le Président de la République de diminuer de manière importante l'utilisation des produits phytosanitaires, nous le partageons.
01:13Par contre, c'est sur les moyens. Comment pouvons-nous le mettre en œuvre de manière efficace ? Alors le Conseil, ça fait partie des choses naturelles que l'adhérent atteint de sa coopérative
01:23et d'ailleurs, dans le grand débat coopératif, dans les premières remontées que nous pouvons avoir, nous savons que c'est un point essentiel accompagné aux adhérents dans les transitions,
01:33dans les changements tels que nécessaires par rapport au marché et tels que voulus par les attentes sociétales et déclinées par les pouvoirs publics.
01:41Mais la vente de produits phytosanitaires, il faut le prendre du bon côté. C'est d'abord une centrale d'achat. Les agriculteurs sont organisés en coopérative pour avoir une centrale d'achat
01:50qui leur permet d'accéder à des produits au coût le plus compétitif pour leur exploitation. Nous, quand nous proposons qu'il y ait une séparation technique, organisationnelle et ou commerciale au sein d'une même entreprise,
02:07nous pensons que cela va dans le sens voulu par le président de la République de la séparation de la vente et du Conseil. Travaillons sur les aspects techniques, je pense que nous pouvons trouver une solution.
02:16Le Sénat, justement, a retiré l'idée d'une séparation capitalistique des activités. Vous considérez que c'est une bonne chose ?
02:25Oui, c'est une bonne chose car nous ne connaissons pas la définition du terme capitalistique. Jusqu'où cela va ? Est-ce que c'est dans la même structure ? Est-ce qu'on peut être associé dans des structures périphériques pour faire ces centrales d'achat ?
02:37C'est cet inconnu qui est un véritable problème pour nous et nous préférons proposer des solutions qui seront facilement compréhensibles, techniquement bien identifiées et rapidement opérationnelles.
02:49Vous parliez tout à l'heure de la répartition de la valeur ajoutée qui est l'élément initial du projet de loi. Est-ce que vous considérez actuellement que le texte actuel va permettre de retrouver une meilleure répartition de la valeur ajoutée et notamment au bénéfice des agriculteurs ?
03:05Pour la répartir, il faut d'abord la créer et clairement tout cela est parti de discussions dans les relations commerciales avec nos clients en particulier et le constat a été fait par quasiment tout le monde que le principal problème aujourd'hui est la destruction de valeur dans la guerre que se livrent les enseignants de traine.
03:23Deuxième sujet, la première valeur d'un produit c'est l'adaptation de l'offre à la demande et ces sujets ne sont pas suffisamment traités.
03:31Le troisième point qui nous pensons être un indicateur intéressant c'est de savoir comment nous donnons l'information pour savoir à partir de quel moment un produit est en dessous de son prix de revient et à quel moment nous dégradons vraiment de la valeur.
03:46Ensuite quand cette valeur est créée, effectivement le débat au sein de la coopérative pour savoir comment nous le répartissons, clairement des collègues l'expriment de manière assez simple, des trois tiers qui revient, un tiers qui revient à l'agriculteur, un tiers qui revient en termes d'investissement et un tiers en réserve impartageable pour préserver le futur.
04:03Donc sur ces questions-là nous n'avons pas vraiment d'inquiétude sur le débat qui peut avoir lieu là-dessus.
04:08La commission paritaire mixte va se réunir en tout début de semaine. Vous pensez qu'un accord est possible entre les deux assemblées ?
04:18Écoutez, moi je fais toujours le pari de la bonne volonté de l'intelligence pour aboutir sur ce projet. On a le sentiment qu'aujourd'hui il y a des positions qui sont figées, c'est semble-t-il ce qui ressort.
04:31Mais nous sentons également qu'il y a une volonté que cette loi puisse aboutir dans le courant de l'été et c'est essentiel pour les prochaines négociations commerciales.
04:39Et donc de ce plan-là j'espère qu'il y aura des avancées qui seront faites peut-être en s'appuyant tout simplement sur les propositions techniques que l'on peut faire.

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