Edwige Diaz (RN) sur le résultat des législatives: "Nous n'avons pas perdu, nous n'avons fait que repousser l'échéance de notre arrivée au pouvoir"
Au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives, aucune formation politique n’a obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Alors que Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron - refusée par le président de la République “pour le moment” afin “d’assurer la stabilité du pays” - des tractations se déroulent dans le camp du Nouveau Front populaire pour décider de la désignation d’un Premier ministre proposé au chef de l’État
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00:00Bien sûr que nous avons été déçus. Pourquoi ? Parce qu'au Rassemblement National, nous avons fait une campagne de qualité, de terrain,
00:07et nous avons fait campagne avec nos électeurs, nos militants, une campagne de sincérité, une campagne de conviction basée sur des valeurs.
00:14Et donc forcément, quand on entre en campagne sous la bannière Rassemblement National, c'est pour gagner.
00:19Donc hier, malheureusement, nous n'avons pas poussé les portes de Matignon. Pour autant, nous n'avons pas perdu.
00:25Nous n'avons fait que repousser l'échéance de notre arrivée au pouvoir, parce que notre arrivée, elle est inéluctable.
00:30Regardez, il y a deux ans, il y avait 7 députés à l'Assemblée Nationale. Il y a trois semaines, c'était 88.
00:37Et là, aujourd'hui, c'est 143, c'est-à-dire qu'on compte nos alliés.
00:41Non, non, pas du tout, parce que je viens de vous faire la démonstration. On passe de 7 députés à 88, à 143, avec des alliés.
00:49Mieux que ça, nous enregistrons 10 millions d'électeurs. C'est pas rien, quand même, 10 millions dans notre pays.
00:55Et surtout, nous devenons le premier parti représenté au sein de l'hémicycle, après être devenu le premier parti de France avec 100 000 adhérents.
01:05Mais maintenant, il est temps d'avancer. D'ailleurs, certains membres de votre parti se livrent à un examen de conscience,
01:10avec des mots très forts sur lesquels on va revenir dans un instant.
01:13Et vous, comment vous expliquez que la vague de rejet lors de ce second tour ait été plus forte que la vague Rennes ?
01:20Regardez, il y a 77 circonscriptions sur lesquelles nous avons dépassé les 45 %.
01:27Donc, en fait, il y a eu un barrage, finalement, anti-républicain, qui a eu lieu, mais ce barrage s'est clairement fissuré.
01:34Regardez, il y a quelques années, c'était le nombre de scrutins...
01:36Il y a eu un barrage anti-Rennes ? Il y a eu un non au Rassemblement National ? Pourquoi ce non ?
01:40Attendez, regardez, je vous parle de l'évolution.
01:42Il y a quelques années, le simple mode de scrutin, c'est-à-dire le scrutin majoritaire à deux tours,
01:48constituait en lui-même le barrage républicain, puisque nous n'arrivions jamais à gagner en duel.
01:54Il y a eu une progression, puisque, je vous dis, 7 députés, puis 88, et là, 143.
02:00Donc, ce barrage est en train de s'effriter, il est en train de s'effondrer.
02:04Avec les 77 circonscriptions que nous avons perdues de peu, ce barrage finira par s'écrouler.
02:08C'est pour ça que je vous dis, nous sommes juste en train de différer la victoire.
02:12Et simplement, cette absence de majorité absolue est vraiment le fruit d'une coalition contre-nature,
02:20d'une alliance de la honte qui ne durera pas.