Agritel : « Le mois de mai sera crucial pour l’évolution des cours »

  • il y a 3 mois
Commercialisation 2014

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Transcription
00:00Les prix, justement, ils sont dans un tunnel aux alentours de 200-210€ dans cette fourchette-là aujourd'hui, depuis plusieurs semaines.
00:12Est-ce que la situation en Ukraine peut faire évoluer ce tunnel de prix ou est-ce qu'un autre facteur peut faire évoluer ce tunnel ?
00:19Alors aujourd'hui, deux choses tiennent le marché, encadrent le marché sur la future campagne, notamment sur le blé qu'on évoque à l'instant.
00:26La situation géopolitique et économique sur la mer Noire, l'Ukraine notamment, et la situation climatique.
00:33Nous avons aujourd'hui une situation climatique sensible, notamment pour les blés.
00:38Les blés dans le sud des Etats-Unis, dans ce qu'on appelle les grandes plaines, le bassin privilégié des blés d'hiver américains, Kansas, Oklahoma, North Texas, qui est dans le sec.
00:48Il y a des pluies régulières d'attendus qui sont toujours décevantes et qui sont toujours très limitées et qui n'arrosent pas les régions sèches.
00:55On a la même situation en Europe de l'Ouest avec des problèmes de déficit hydrique de surface sur l'Est de la France, sur l'Allemagne, la Pologne.
01:03Et ces problèmes-là, s'ils ne sont pas rapidement réglés dans les 10 à 15 jours, là on pourrait avoir une nouvelle vague de hausse sur les marchés.
01:12Maintenant, régulièrement des pluies sont attendues, régulièrement elles déçoivent, peut-être qu'à un moment donné elles seront conséquentes.
01:21On reste dans l'incertitude du weather market. Le bulletin météo fait le prix au jour le jour et le yo-yo actuel.
01:26Donc en fait, si je comprends bien, on parle beaucoup de la situation géopolitique autour de la mer Noire, mais finalement c'est un incident climatique qui risque d'éclater dans de nombreuses régions
01:41qui pourraient finalement davantage influencer les cours que cette situation en Ukraine.
01:46Tout à fait, la situation en Ukraine c'est important, la situation climatique l'est peut-être encore plus, en tout cas elle est sous extrême surveillance.
01:55Les deux sont suivis, c'est pour ça que le marché hésite. Pour aller plus loin, il aura besoin de faits, pour aller plus loin dans la hausse, il aura besoin de faits concrets,
02:04de baisse de récolte, de baisse de potentiel, plus loin dans la baisse de faits concrets sur l'amélioration de récolte. En attendant, il fait du yo-yo à haut niveau.
02:12Aujourd'hui, dans ce tunnel de prix de 200-215 euros tonne en blé, vous conseillez de se positionner autour de 20% de la production de la récolte prévisionnelle pour un agriculteur.
02:26Est-ce qu'il faut faire évoluer cette stratégie ou est-ce qu'il faut rester sur cet engagement-là à hauteur de 20% ?
02:32À ce jour et à cette période de fin avril, début mai finalement, nous nous attendons encore de surveiller ces différents éléments et politiques.
02:42Les élections présidentielles en Ukraine, c'est le 25 mai, donc il y aura sans doute de l'agitation avant, donc ça nous incite à surveiller ça.
02:49Climatiquement, la phase de non-retour, on va la mettre au 10-15 mai. S'il repleut avant, ça ira, sinon après.
02:58Donc ça nous laisse encore une marge de manœuvre d'une quinzaine de jours d'observation avant ou de continuer à patienter ou d'accélérer les ventes pour aller plus loin dans la démarche de sécurisation du revenu.
03:10Pour l'instant, c'est vraiment une observation attentive.
03:13D'autant que le 9 mai, on aura le nouveau rapport USDA qui donnera aussi d'autres éléments sur la situation.
03:20Et surtout, ce rapport USDA du mois de mai sera le premier à intégrer des perspectives pour la nouvelle campagne, qui dressera le premier tableau global de la nouvelle campagne,
03:30même si, d'une manière générale, l'USDA est souvent optimiste dans ses prévisions de rendement, de surface, etc., dans ses tout premiers rapports.

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