Damien Lacombe (Sodiaal) : « Des prix différenciés pour répondre aux attentes des adhérents »

  • il y a 3 mois
Sortie des quotas laitiers

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Transcription
00:00La contractualisation, c'est-à-dire la supposition pour des prix différenciés. Qu'est-ce qui justifie cette stratégie aujourd'hui ?
00:14Clairement, c'est de s'adapter un peu à la donne nouvelle avec un système aujourd'hui de quotas qui disparaît.
00:23Quelque part, des perspectives sur le marché mondial qui, aujourd'hui, nous laissent penser qu'il y a des possibilités de développement.
00:32Des producteurs qui sont prêts à répondre à cette demande-là. Mais tous nos producteurs ne sont pas armés pour répondre de la même manière à cette demande-là.
00:40Donc, clairement, certains nous demandent de sécuriser aujourd'hui leur volume à un niveau de prix qui leur permettra de continuer à vivre honorablement de leur production.
00:49Et certains nous demandent de pouvoir appuyer un peu plus sur l'accélérateur et de pouvoir répondre à une demande internationale qui existe aujourd'hui.
00:57Donc, clairement, notre objectif est de pouvoir répondre aux deux demandes qui sont un peu différentes et de pouvoir permettre à certains de sécuriser,
01:05à d'autres de développer leur production sans venir pénaliser, finalement, la valorisation de ceux qui auraient choisi de sécuriser leur volume aujourd'hui.
01:14— Et la question a été posée. Est-ce que ça ne va pas, finalement, tirer les prix vers le bas ?
01:19— Clairement, notre objectif à nous... La question qu'on s'est posée au départ et quand on regarde un peu les évolutions de prix du lait
01:29en fonction des évolutions du marché international, notre vision à nous, eh bien d'essayer, justement, de sécuriser.
01:36On n'a aucune raison de mettre des volumes à un prix qui soit le reflet du marché mondial.
01:43De mettre ces volumes-là sur les productions intérieures, puisque clairement, ça viendrait, dans les périodes de crise, baisser la valorisation intérieure.
01:54Donc notre objectif, il est bien l'inverse. C'est de mettre des volumes PGC avec un prix A qui reste beaucoup plus régulier
02:02et un volume B avec un prix qui soit le reflet du marché international. Et tout le monde sait aujourd'hui que ce prix B,
02:07il peut être bas à certains moments et plus favorable à d'autres. Et donc quelque part, ceux qui choisiraient de produire un peu plus de lait
02:16dans ce cadre-là ne viendraient pas impacter les valorisations de ceux qui auraient choisi de rester sur un volume moins important.
02:23Notre logique, eh bien de sécuriser ce prix A en PGC pour répondre clairement à un besoin de sécurisation générale,
02:29mais aussi un besoin de sécurisation de producteurs qui auraient choisi de maintenir une production au niveau où elle est actuellement.
02:38Et il y a des zones de montagne dans ce cadre-là. Il y a aussi des zones dans l'Ouest où les systèmes herbagés, où les producteurs nous demandent bien
02:44de sécuriser leur production. Donc on essaie de répondre à ça et en même temps de donner une opportunité aux producteurs qui ont une ambition plus élevée
02:54ou différente, une ambition différente, de produire pour un marché qui, malgré tout, progresse tous les ans.
02:58Et clairement, on dit aujourd'hui que sur le plan international, il y a l'équivalent de la moitié de la production de Nouvelle-Zélande qui a une consommation
03:07tous les ans en plus sur le marché. Donc il y a sûrement des opportunités, mais avec des risques plus importants. Et donc cette notion de double prix,
03:16double volume, elle pourrait répondre aux deux besoins de sécurisation et en même temps de production supplémentaire pour certains producteurs.

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