Plus qu'un salon, un pays et la reconnaissance de l'Europe
Salon international de l'agriculture
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00:009h du matin, Paris. Le salon international de l'agriculture vient d'ouvrir ses portes
00:10et s'apprête à accueillir près de 600 000 visiteurs. Fait marquant et attendu par le
00:14monde agricole aujourd'hui, l'inauguration par Bruno Le Maire. Du contact et de la proximité
00:19au programme. Malgré le contexte économique difficile, le ministre se veut rassurant et
00:24notamment grâce à la venue du commissaire européen, Dacian Ciobos.
00:27De ce point de vue-là, je voudrais insister sur le geste fort que c'est d'ouvrir aujourd'hui
00:32le salon avec le commissaire européen d'agriculture. C'est la première fois que ça arrive. Je
00:37lui ai fait la proposition. Il a accepté de venir. Je crois que c'est un témoignage
00:41de reconnaissance forte de l'Europe vis-à-vis de l'agriculture française. L'agriculture
00:45française, c'est la première agriculture européenne. Elle a vocation à être en tête
00:49de négociations sur l'avenir de la politique agricole commune. C'est ce que nous faisons
00:52aujourd'hui. Nous défendons une idée de régulation des marchés, de lutte contre
00:56la volatilité des prix. Je crois que nos idées continuent à progresser. Il ne faut
00:59surtout pas baisser la garde. Il faut continuer à se battre. De ce point de vue-là, la présence
01:03de Dacian Ciobos aujourd'hui est une très bonne chose. Une fois encore, ce que je veux
01:06retenir, c'est un message de soutien très fort, un message de fierté des agriculteurs.
01:11Ils peuvent être fiers du métier qu'ils font, fiers de ce qu'ils font au service du pays,
01:15au service des Français, et puis une mobilisation totale avec tous les professionnels pour sortir
01:20de la crise et ouvrir un avenir propositif.
01:25Optimiste, le nouveau commissaire européen en charge de l'agriculture, Dacian Ciobos,
01:29semble l'être aussi.
01:31Je suis venu tout simplement en tant que commissaire à l'agriculture. Ça me paraît normal de
01:36profiter d'une telle occasion pour rencontrer les agriculteurs et discuter de leurs problèmes.
01:39Donc vous prenez conscience des difficultés de l'agriculture française aujourd'hui ?
01:43Je pense qu'il n'y a pas qu'en France. On passe des moments difficiles aussi à travers
01:49l'Europe, mais on a là un instrument qu'on va essayer de mieux adapter, la politique
01:53agricole commune, de mieux adopter pour qu'il réponde encore mieux aux réalités d'aujourd'hui
01:57de l'agriculture européenne, son ouverture vers le monde.
02:00Il y a un message d'espoir tout de même aujourd'hui ?
02:02Je pense qu'il y a un message d'espoir. D'abord, le message d'espoir, c'est de voir autant
02:06du monde dès le premier jour du salon. Ça veut dire que les consommateurs, les contribuables
02:12se rendent compte de l'importance de ce secteur dans leur vie.
02:15Et c'est ce qui justifie aujourd'hui la politique agricole commune ?
02:18C'est une des choses qui la justifient, effectivement.
02:22L'éternel débat ? La réforme de la PAC. Même si la France donne le lard en ce moment
02:26à Bruxelles, rien n'est encore acquis.
02:28Vous êtes en phase avec vos propositions ?
02:30On a encore beaucoup de choses à discuter sur les propositions. On n'en est pas encore là.
02:33D'ici la fin de l'année, on aura beaucoup de temps de discuter, non seulement avec les
02:37Français, mais avec l'ensemble des citoyens européens.
02:41Enfin, difficile de ne pas aborder la venue de Nicolas Sarkozy la semaine prochaine.
02:45Le président de la République devrait, selon le ministre, répondre à la question
02:49« Y a-t-il encore un avenir à l'agriculture en France ? »
02:53Cette question, c'est le président de la République qui répondra à la fin de la semaine prochaine.
02:56Il y aura des annonces fortes ?
02:58Il y aura, il faut encore, une perspective qui sera ouverte sur l'avenir de l'agriculture
03:03française en France et, bien sûr, en Europe.
03:06Comment est-ce que le président de la République entend défendre l'agriculture française
03:09en Europe ? Je crois que c'est ça qui est attendu aujourd'hui par les paysans français
03:13et c'est à ça que répondra le président en fin de semaine prochaine.
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