• il y a 4 mois
Lundi 8 juillet 2024, SMART JOB reçoit Fix (dessinateur) (Auteur et dessinateur) , VINCENT LEMAIRE (Conférencier, humoriste, co-créateur, COM'EN COULEURS) , Arnaud Sourisseau (fondateur, OMS) et Adrien Beata (COO, Hublo)

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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, évidemment, bien dans Smart Job.
00:16Aujourd'hui, on s'intéresse des conseillers indépendants, des conseils indépendants de haut niveau. Ils viennent de l'univers du sport.
00:24Arnaud Sourisseau va tout nous expliquer. Il est le fondateur d'OMS, une entreprise qui a 10 ans. On fera le point avec lui sur cette organisation.
00:32Le cercle RH, quand l'entreprise inspire l'humour. Oui, c'est vrai que l'entreprise est souvent challengée par les humoristes, trop peu souvent.
00:39On accueillera Fix, qui est un auteur de bande dessinée. C'est vraiment très, très drôle et qui inspire, inspiré par l'IA générative.
00:48On reviendra avec lui sur ce sujet. Puis, on aura Vincent Lemaire. Il est conférencier humoriste et il fait un spectacle, justement, où il parle de l'entreprise des managers.
00:55On fera le point avec eux et on va se marrer. Et on terminera l'émission avec Fenêtre sur l'emploi. Gérer les remplacements et les recrutements dans le secteur de la santé, qui est un secteur en crise.
01:04On fera le point avec Adrien Beata. Il est cofondateur et CO2 Hublot. Voilà le programme. Tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:18Bien dans Smart Job pour parler du sport de haut niveau. On en parle beaucoup, l'intégration des sportifs de haut niveau dans l'entreprise.
01:29Mais on va affiner le sujet avec vous, Arnaud Sourisseau. Vous êtes le fondateur d'OMS, qui n'est pas l'Organisation mondiale de la santé, non, mais qui a plusieurs milliers de consultants.
01:41Comment est née l'idée, il y a 10 ans, de créer une entreprise où vous allez mettre dans votre écosystème des sportifs de haut niveau ? Racontez-moi le début.
01:53Le début d'OMS, c'était vraiment cette volonté de permettre à des indépendants de pouvoir concilier à la fois une carrière professionnelle de haut niveau et aussi une passion.
02:05Cette notion de « et ». Une carrière professionnelle passionnante et aussi une passion par ailleurs, qui peut être le sport, qui peut être la musique, qui peut être un projet associatif.
02:15Au sein de notre pool OMS, qui compte 5000 indépendants aujourd'hui de haut niveau, on a en effet un certain nombre de sportifs ou d'anciens sportifs de haut niveau qui concilient les deux.
02:25J'appelle OMS et je lui dis « je cherche quelqu'un qui est très très fort en management et en même temps je voudrais qu'il fasse de la voile ». Ça se passe comme ça ou pas ?
02:34On va vous présenter Arthur. Arthur Peugeot, par exemple, qui a fait des missions de stratégie RSE, responsabilité sociétale de l'entreprise avec nous, pour des clients du CAC 40 en l'occurrence,
02:46et qui prépare la mini-transat 2025 au bord d'un voilier qui va d'ailleurs porter les couleurs d'OMS.
02:52Ça sert quoi ? Ça sert le consultant ? Ça va lui permettre de continuer sa carrière parce que c'est des sports, on le sait, peu rémunérateurs, c'est pas le football.
03:00Ça c'est la première chose. Est-ce que ça sert l'entreprise ? Est-ce que l'image du sportif amène un petit supplément d'âme ?
03:06Je pense que le sportif apporte une forme de confiance en lui, une forme de résilience, une forme de force à l'entreprise parce que depuis toujours il est capable de concilier les deux.
03:21Ce sont en général des personnes très organisées, très structurées, qui apportent beaucoup à l'entreprise.
03:26Vous parlez d'entreprise du CAC 40, vous leur dites non seulement il va avoir la compétence pour vous accompagner, mais en plus il est sportif de haut niveau.
03:36Est-ce que ça amène quelque chose ? Est-ce que ça sonne à l'oreille du DRH ?
03:39Ça dépend honnêtement des clients, mais c'est un vrai plus pour se différencier, en effet, pour ces profils-là.
03:45Parce qu'encore une fois, ça démontre de certaines valeurs, d'une certaine exigence dans son travail.
03:50Les profils qui peuvent concilier les deux sont des profils en général de très bon niveau.
03:54On a parlé d'Arthur Peugeot qui est un voileux qui prépare cette transat.
03:58Samy Girma, ex-basketteur pro.
04:01Et quand je dis ex, ce qui est intéressant, c'est qu'on arrive au management de transition.
04:05Ça permet aussi à des sportifs de haut niveau de pouvoir faire le tuilage vers une vie professionnelle.
04:10Parce qu'après le sport, il faut faire une carrière en général.
04:13Exactement, c'est un des vrais sujets d'ailleurs pour les sportifs de haut niveau qui parfois se concentrent tellement sur leur sport, c'est en effet extrêmement exigeant, qu'ils en oublient l'après.
04:21Alors pour un footballeur, ça n'est pas très gênant, ou moins gênant en tout cas, parce qu'il aura les moyens de subvenir à son quotidien.
04:29Mais pour la majorité des sportifs, ils n'ont pas gagné suffisamment d'argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins après leur carrière sportive.
04:36L'avenir pour vous, c'est quoi ? Parce que là, vous avez 5000 consultants que vous allez répartir dans toutes les entreprises qui ont besoin de leurs compétences.
04:45Et vous avez créé en 2023 une association. C'est quoi l'objectif ? Parce que vous avez déjà une entreprise.
04:50L'association, ça vous permet de quoi faire ?
04:53Alors moi, j'ai un petit regret dans ma vie jusqu'à présent, c'est de ne pas avoir poussé davantage dans un sport de haut niveau.
04:58Et je me suis dit qu'un jour, si j'avais des enfants et qu'ils avaient ce projet de pousser davantage dans un sport, je les y encouragerais.
05:06Et j'ai 4 enfants, dont 2 aînés qui sont très sportifs et qui ont cette envie-là, et je me suis rendu compte que je ne les poussais pas plus que ça.
05:13Et j'ai pris un pas de recul et je me suis dit, mais pourquoi ? Et en fait, la réponse est arrivée très vite.
05:19C'est qu'en France, malheureusement, on oppose souvent scolarité et sport au lieu de les faire se nourrir mutuellement, alors que l'un nourrit l'autre.
05:27Et donc j'ai créé, en effet, il y a presque 2 ans, cette association Mens Sana Incorpore Sano, MSCS, qui promeut ce double projet scolaire et sportif pour nos enfants dès le collège.
05:37C'est-à-dire leur permettre, bon il existe des sports études quand même dans plusieurs sports, le tennis, le rugby, le judo, le football évidemment, ça permet de faire quoi de plus que ce qui existe déjà ?
05:48Alors le problème du sport étude, très souvent, c'est qu'il est beaucoup plus sport qu'étude.
05:52Ou alors il est concentré sur des sports très premium, très CSP+, qui nécessitent pour les parents d'avoir beaucoup de moyens.
06:01Donc nous, on voulait créer un modèle extrêmement simple, sans changer les choses, en s'appuyant sur l'école publique comme privée, et les emplois du temps de ces écoles,
06:10et en disant simplement, vous gardez le même emploi du temps pour ces classes MSCS, sports que l'on crée, et les 3 heures de sport que vous allez faire dans la semaine,
06:18et bien elles vont être concentrées sur un sport qui est le sport préféré des professeurs d'EPS, et voilà.
06:22On va essayer d'avoir une ou deux heures de sport en plus dans le cadre du programme scolaire via la dotation horaire globale.
06:30Et en plus, on va coordonner les choses pour que les élèves de ces classes puissent s'inscrire à l'association sportive de l'école, et aussi s'inscrire au club de leur localité.
06:38Donc ça veut dire que les jeunes de ces classes que vous avez créées, qui sont avec un focus sport, ne sont pas forcément des jeunes champions, ça va les ouvrir à le devenir, on est d'accord ?
06:46Ils peuvent devenir...
06:47Créer des vocations.
06:48Exactement. On crée des vocations de sportifs de haut niveau, et pour la plupart des cas, on crée des profils de bons sportifs, qui vont se développer humainement grâce au sport,
06:57et qui deviendront tout simplement de très bons élèves.
06:59Absolument. Et peut-être de très bons consultants ensuite chez l'OMS.
07:02Exactement. La boucle est bouclée.
07:04Ils ne seront peut-être pas des champions de haut niveau, mais en tout cas, ils seront heureux de pratiquer ce sport.
07:08Merci Arnaud de nous avoir rendu visite. Arnaud Sourisseau, on l'aura compris, fondateur de cette belle structure OMS, et de cette association MSCS Men Sana Incorporé Sano, le corps sain, c'est important.
07:20Merci de nous avoir rendu visite. On tourne une page.
07:22Merci Arnaud.
07:23On va sourire un tout petit peu maintenant avec des humoristes, dans leur style très différent, qui challengent l'entreprise.
07:30Et quand on dit qu'ils challengent, qu'ils s'en moquent un peu tous les travers de l'entreprise, le manager, le bullshit, et parfois quelques moqueries cinglantes.
07:40On les accueille tout de suite, c'est le Cercle RH, et on s'intéresse justement à l'humour et à l'entreprise. C'est tout de suite.
07:54Le Cercle RH pour rire un bon coup, rire de vous, de nous, de l'entreprise, de ce que vous y faites, de ce que vous y racontez, de ce que vous vivez.
08:06Parce que l'entreprise, c'est une micro-société où il se passe des milliers de choses.
08:10Et évidemment, l'entreprise inspire les humoristes, les dessinateurs de bandes dessinées, et je vous les présente tout de suite.
08:16Fix, ravi de vous retrouver. Vous étiez venu nous présenter alors un autre opus. Là, c'est le dernier. C'est le Chief Bullshit Officer 3.0.
08:24Donc c'est l'intelligence artificielle, l'IA générative, avec des moments mais savoureux, avec toute la neuve langue, avec tout ce qui peut se passer.
08:33Et une multitude de personnages à l'intérieur qui ont tous des personnalités. Il y a une sorte d'agent secret, des GSI qui tient le pistolet, le mec motivé.
08:42Bref, on va en parler avec vous. En tout cas, vous n'épargnez pas l'entreprise et on se marre bien.
08:47Et avec nous, Vincent Lemaire, qui était déjà venu. Tous les deux, vous êtes déjà venus. Et on vous retrouve.
08:51Vous êtes conférencier, humoriste et co-créateur de Comme en couleur. Et juste quelques images parce que c'est intéressant.
08:58On va découvrir Chief Bullshit. On va vous découvrir en spectacle, là, tout de suite.
09:04Regardez ces images, peut-être, qu'on va voir dans le barco parce que vous vous amusez, vous, Vincent, à faire le disque. C'est ça, le disque ?
09:13– Oui, oui, c'est ça. Le disque, une méthode de communication qui s'appuie sur quatre profils de comportement.
09:19Des couleurs, rouge, jaune, vert et bleu. Et je…
09:22– Et vous jouez chaque fois un personnage.
09:24– Je joue les personnages, je les ai incarnés. Ces personnages-là, je les caricature, évidemment, pour qu'on essaye de reconnaître.
09:29Les collègues sont des RH, sont des…
09:32– Mais juste un mot pour savoir d'où vous venez et d'où vous parlez.
09:35L'entreprise, vous y avez mis un doigt de pied ou vous la regardez depuis toute votre vie de l'extérieur ?
09:39– Moi, c'était une entreprise un peu particulière parce que j'étais en travail en centre de rééducation.
09:43J'étais kiné, moi, dans une première vie. Donc c'est quand même un business.
09:46C'est quand même une entreprise, à un moment donné, c'est le monde de la santé.
09:49J'ai vu ça, j'ai vu quand même des choses, notamment dans le management, des choses comme ça.
09:53– À quel moment on pose, je dirais, la petite table qu'on monte avec une petite manivelle pour passer sur scène ?
09:59À quel moment on bascule ?
10:01– Quand on se rend compte, en tout cas quand je me suis rendu compte qu'il y avait autre chose,
10:05que je pouvais peut-être transmettre des choses aux gens avant qu'ils tombent malades,
10:09et en l'occurrence par l'humour, parce que je me suis rendu compte que l'humour était un très très bel outil.
10:13Donc voilà, il y a eu ce moment de bifurcation.
10:15– Fix, donc c'est votre nom de scène, c'est votre nom de dessinateur.
10:19Vous aussi, un doigt de pied, deux pieds dans l'entreprise ?
10:22– Les deux pieds, les deux genoux jusqu'aux coudes et au-dessus des oreilles.
10:26– Noyé presque ?
10:27– Oui, non pas noyé, mais moi j'ai une formation management, j'ai été formé à HEC,
10:33j'ai travaillé pendant 12 ans d'abord dans une start-up
10:35et ensuite dans un cabinet de conseil à Paris, donc pour accompagner des grands groupes.
10:39Et puis il y a 11 ans, 2012, j'ai décidé de passer aux choses sérieuses,
10:44et donc je me suis lancé dans le dessin humoristique.
10:46– Mais vous dessiniez au bureau déjà ?
10:48– Oui, alors je dessinais déjà en tant que hobby.
10:50– Hobby, à HEC, vous commencez déjà à travailler un petit peu vos cahiers ?
10:53– Oui, oui, complètement.
10:54– Et vous vous êtes dit, parce que vous vous êtes finalement nourri très directement…
10:58– Exactement.
10:59– Là, le dernier livre, il est vraiment excessivement drôle, les autres l'étaient aussi,
11:04mais celui-ci tout particulièrement parce qu'en plus,
11:07il vient un peu horter tous les sujets transversaux.
11:10On nous parle d'intelligence artificielle, il n'y aura plus de travail,
11:13on nous parle d'IA générative, on nous parle d'une sorte de révolution,
11:17et là, il y a ces strips qui sont très drôles.
11:20Il y a Léonce, qui est un des collaborateurs, parce qu'il y a plein de collaborateurs,
11:25qui est un des héros, avec le patron éléphant, le big boss.
11:29Et il lui dit, Léonce, si nous voulons survivre à la révolution copernicienne
11:33qui est en cours, nous devons repenser notre business
11:35à l'aune de l'intelligence artificielle générative,
11:37appuyée sur des réseaux de neurones et du deep machine learning.
11:41Alors le type en face, là, il est complètement asphyxié,
11:45et la dernière bande, c'est, je sais, vous avez demandé à ChienGPT
11:49de rédiger la stratégie de l'entreprise, et lui, il répond, oui, je l'avoue.
11:53Et ça raconte tellement de choses.
11:55C'est bullshit, l'IA générative ?
11:58Ce que vous nous décrivez là, c'est qu'on en parle beaucoup,
12:01on fait beaucoup de com' dessus,
12:03c'est aussi puissant et aussi révolutionnaire qu'on nous le dit.
12:06Alors je sors d'une conf sur l'IA générative.
12:08Oui, c'est pour ça que vous êtes très chaud, là.
12:10Oui, en fait, c'est une réalité,
12:12et en même temps, il y a comme tous les grands mouvements
12:15dans le monde de l'entreprise,
12:17toute une nuée de conférenciers, d'experts,
12:20coachs, promptmasters, maintenant,
12:23qui se greffent autour et qui va enrober petit à petit
12:28le phénomène réel, le vrai changement dans le quotidien
12:32d'une couche de bullshit, effectivement,
12:34d'un jargon et puis d'arguments tout simplement commerciaux.
12:37Donc c'est de ça que je rigole dans ce strip que vous commentiez.
12:40Il y a un business.
12:42Vous, quand même, quand vous...
12:44Le disque, c'est une vieille méthodologie
12:46où vous singez les personnalités,
12:48alors le rouge, le bleu, le jaune.
12:50Quel regard vous avez sur l'entreprise ?
12:52Parce que les gens qui vous écoutent et qui rient avec vous,
12:54ils bossent.
12:56Ils viennent vous voir à la fin du spectacle
12:58et vous disent, c'est tellement vrai, c'est tellement juste.
13:00C'est ça qui remonte à la fin de vos spectacles ?
13:02Déjà en armement, parce que moi,
13:04avant d'intervenir dans une entreprise,
13:06j'interview les décideurs, le DRH,
13:08j'ai déjà énormément d'informations.
13:10Ils en profitent pour, évidemment,
13:12se confier un petit peu sur des choses
13:14qu'ils peuvent vivre au quotidien
13:16et qui, bon, parfois, les surprennent un petit peu.
13:18Et effectivement, oui, après,
13:20une fois que je suis passé, je dirais, sur scène
13:22devant le public, ils ne m'attendent pas.
13:24Parce qu'eux ne m'attendent pas, à la base.
13:26Ils ne savaient pas qu'il y allait avoir cette intervention-là.
13:28Cap de séminaire.
13:30Cap de séminaire, de convention.
13:32Et en général, ils disent, ah, mais on ne s'y attendait pas.
13:34Et ce qui est chouette, c'est que, finalement,
13:36une ouverture à la différence de fonctionnement,
13:38parce que c'est ça, souvent, qui est mis en avant,
13:40c'est qu'on ne fonctionne pas pareil.
13:42Et avant, on disait, ah, Gérard, il est pénible.
13:44Ben non, c'est juste que Gérard, il ne fonctionne pas comme moi.
13:46Et que peut-être, si je m'adapte un petit peu,
13:48ça peut valoir le coup, ça peut assouplir un petit peu les choses.
13:50– Oui, ce n'est pas que l'humour grinçant,
13:52c'est aussi de l'humour pour nous faire grandir,
13:54pour nous ouvrir les chakras.
13:56– Ah, ben, clairement, vu qu'on parle de couleur,
13:58oui, les chakras, c'est clairement ça.
14:00L'idée, c'est vraiment de se dire,
14:02moi, je communique d'une certaine façon,
14:04c'est pas parce que j'amène les choses comme ça,
14:06que c'est forcément ce qu'il y a de mieux.
14:08Oui, dans certaines situations, c'est ce qu'il y a de mieux,
14:10dans certains projets, mais peut-être que dans une autre situation
14:12ou dans un autre service, ce n'est peut-être pas
14:14la meilleure façon d'amener les choses.
14:16– Fix, vous y retourneriez, dans l'entreprise,
14:18parce qu'il y a celui-ci, je ne sais pas si Nicolas Juchan
14:20nous l'a réservé, parce que lui aussi s'est bien marré,
14:22là, il y a ce type, un de vos personnages,
14:24celui que vous citiez tout à l'heure, Léonce, je crois,
14:26je ne sais pas ce qui est le plus angoissant,
14:28là, il est vraiment mal, Léonce,
14:30avoir peur qu'une intelligence artificielle
14:32me remplace dans mon job,
14:34ou me rassurer en me disant qu'aucune IA
14:36ne voudra faire mon job.
14:38Celui-ci, il est terrible,
14:40c'est-à-dire que son jeu est tellement nul
14:42que même l'IA ne peut pas le remplacer, c'est ça que vous dites.
14:44– C'est ça. – C'est terrible.
14:46Mais vous y retourneriez, vous, dans l'entreprise,
14:48dans le conseil, en mettant le costard
14:50et en retournant vendre la boîte pour laquelle vous bossiez,
14:52ou globalement, c'est un monde
14:54dont vous êtes content d'être parti ?
14:56– C'est un monde dont je suis content
14:58de tourner autour.
15:00– D'observer. – D'observer,
15:02effectivement, de n'y être qu'un observateur,
15:04aujourd'hui un observateur
15:06un peu amusé,
15:08parfois,
15:10mais un petit peu
15:12comme ce qu'on disait juste à l'instant,
15:14aussi mes dessins, ils ont aussi pour but,
15:16avec l'humour qu'il y a dedans,
15:18de faire prendre un petit peu de recul
15:20aux gens, et éventuellement
15:22de les faire sortir des postures
15:24et des grandes éloquences.
15:26– On peut le dire, ça dévoile les coulisses de l'émission,
15:28mais il y a juste avant,
15:30un CEO qui est venu vous saluer,
15:32vous ne le connaissiez pas, il vous a serré la main,
15:34il vous a dit, j'adore, j'ai votre livre
15:36sur mon bureau.
15:38Un CEO qui fait ça, c'est quand même quelqu'un
15:40qui est capable de faire un petit pas de côté
15:42sur lui-même quand même, parce que vous tapez quand même.
15:44Là, vous nous brossez à travers
15:46une douzaine de personnages, dont le Big Boss,
15:48des profils sociologiques
15:50très cadrés,
15:52celle qui a son pistolet, qui ne part pas en vacances
15:54et qui ne veut pas le dire à son patron, parce qu'elle s'occupe
15:56de la sécurité de la boîte, c'est ça ?
15:58– Elle ne veut pas donner ses dates de congé
16:00au cas où ces dates de congé seraient connues
16:02des hackers, justement.
16:04– Sauf qu'en face, le RH, visiblement, qui est en sueur,
16:06il lui dit, vous prenez des vacances
16:08ou vous n'en prenez pas ?
16:10La seule certitude, c'est que vous êtes là aujourd'hui.
16:12Elle lui dit, pas sûr, il y a des hologrammes.
16:14J'adore !
16:16Après, vous avez un premier contact
16:18avec les patrons qui vont vous dire
16:20faites-nous un truc drôle et mettez un peu de mousse.
16:22Et puis après, vous avez des retours
16:24des collaborateurs qui vous disent
16:26que vous n'êtes peut-être même pas allé assez loin.
16:28– Effectivement.
16:30D'ailleurs, ça ne veut pas être une formation,
16:32ça veut vraiment être une sensibilisation.
16:34Et souvent, il y a une demande des collaborateurs
16:36de dire, ça m'a donné des indices,
16:38ça m'a donné des billes
16:40pour déjà voir les différences,
16:42mais alors, je fais quoi maintenant ?
16:44Après, on peut aller plus loin.
16:46L'idée, c'est bien sûr de passer son profil
16:48avec le disque et pourquoi pas
16:50de se former aux méthodes
16:52pour essayer d'adapter un peu sa communication.
16:54Moi, mon rôle avec l'humour,
16:56finalement, c'est d'ouvrir l'esprit,
16:58de casser les croyances limitantes
17:00qui bloquent les informations.
17:02Et l'humour a ce gros avantage-là,
17:04c'est que ça permet
17:06de passer de l'information
17:08et les gens mémorisent mieux aussi.
17:10Parce que le fait de rire, c'est une charge émotionnelle
17:12et on le sait, comme toute charge émotionnelle,
17:14ça imprègne l'information.
17:16Et donc, c'est ça que j'aime bien mettre en place.
17:18Je me dis que je vais ancrer des choses
17:20et puis après, c'est les graines.
17:22L'idée, c'est que ça pousse.
17:24Et puis, ce qui est intéressant,
17:26à travers un spectacle ou un livre,
17:28c'est qu'on en parle ensemble.
17:30Tu as vu celui-là, on le commente ensemble.
17:32Il y a un effet catharsique aussi à travers ça ?
17:34Oui, il y a un effet catharsique,
17:36un effet de complicité, tout simplement.
17:38Pour rebondir sur le fait
17:40de rire ensemble,
17:42je fais très souvent des animations
17:44dans des conférences, des séminaires, des colloques.
17:46Je présente mes dessins.
17:48Les gens qui me font venir,
17:50c'est les directeurs, c'est les chefs.
17:52Et ils rigolent des mêmes sujets
17:54avec leurs employés.
17:56Il y a une complicité autour de ce rire,
17:58de ce partage émotionnel qui fait
18:00qu'on est d'accord sur le fait
18:02qu'on n'est pas tout à fait dupes
18:04de tel ou tel sujet et on partage quelque chose.
18:06Dès le début du livre, vous nous faites la galerie de portraits
18:08pour qu'on y voit clair.
18:10L'organigramme, avec les actionnaires
18:12qui sont des hommes masqués,
18:14on a l'impression que c'est une conférence de presse
18:16du FLNC Câlin historique.
18:18Et puis, il y a les managers.
18:20C'est les gens invisibles qu'on ne voit pas,
18:22les actionnaires, mais ensuite, il y a ceux qui sont dans la boîte.
18:24Les managers, là aussi, c'est quand même une source.
18:26Parce que là, ce que vous décrivez dans votre costume à carreaux,
18:28vous faites un peu manager, vous faites le type complètement dedans.
18:30C'est quand même une source d'inspiration optimale
18:32qui permet aussi peut-être de déminer
18:34un collaborateur qui, tiens, regarde.
18:36En fait, ce qu'il n'aurait jamais pu lui dire en vrai,
18:38grâce à vos spectacles
18:40et à vos dessins, il est capable
18:42de lui faire passer un message. C'est aussi ça, non ?
18:44Oui, je sais qu'il y a des gens qui partagent des dessins,
18:46des extraits de mes BD
18:48pour faire passer
18:50une petite idée en douce, parfois.
18:52Et le manager reçoit ou pas ? Ça le fait rire ou pas ?
18:54Je ne sais pas. Je ne suis pas dans ça.
18:56Vous n'avez pas le retour du manager ?
18:58Il ne jette pas le livre à travers l'open space. Comment ça se passe ?
19:00En fait, je me suis rendu compte
19:02que l'humour
19:04était utilisé notamment par les managers
19:06de plus en plus.
19:08Parfois, ils ne savent pas toujours très bien l'utiliser
19:10parce que l'humour, c'est à double tranchant.
19:12C'est aussi une façon d'amener les choses,
19:14mais ça peut être une arme.
19:16Des fois, sous le couvert de l'humour, on va dire
19:18« Michel, tu es un peu con. Je plaisante.
19:20C'est pour rire. » Sauf que c'est dit quand même.
19:22Moi, je dis toujours attention à la façon
19:24dont vous utilisez l'humour, notamment dans le management,
19:26quand vous balancez une information.
19:28Même si c'est dit sous le couvert de l'humour,
19:30l'information est quand même transmise.
19:32Il y a une vraie vigilance
19:34et il y en a qui en ont conscience,
19:36et il y en a qui en ont pas conscience
19:38dans la façon de l'utiliser pour ne pas envoyer
19:40des scuds à des gens qui vont quand même le recevoir.
19:42Qui peut être d'ailleurs même interprété
19:44comme une forme de harcèlement
19:46parce que l'humour déguisé et accumulé,
19:48mal dit, ça peut être du harcèlement.
19:50Vous démarrez le bouquin fixe avec
19:52« Pimp my finance. Pimp my life. »
19:54« Pimp my marketing. »
19:56Avec le directeur financier
19:58qui lui dit
20:00« On est dans le rouge. Ça ne marche pas du tout. »
20:02Le type lui prend le truc.
20:04Et à la fin, tout va très bien.
20:06On fait presque trop.
20:08On dirait un business plan de start-up.
20:10Merci beaucoup. De rien. Tu sais, les finances, c'est facile.
20:12Qu'est-ce que vous voulez nous dire par là ?
20:14On nous vend du rêve ?
20:16On bidouille un peu tout ça ?
20:18Tout le monde est quand même
20:20toujours occupé à se faire mousser
20:22et à vendre sa vie de rêve.
20:24C'est un peu ça qui me fait rire
20:26et sur lequel je rebondis.
20:28Le personnage dans le strip dont vous parlez,
20:30c'est le chief bullshit officer.
20:32Son pouvoir magique, c'est le bullshit power.
20:34Il arrive sur quelque chose,
20:36il met un coup de bullshit power
20:38et ça devient merveilleux
20:40comme un business plan de start-up.
20:42Juste préciser qu'au bout, il y a des clients dans tout ça.
20:44Là, vous riez. Tout ça, c'est bullshit.
20:46Il y a quand même un expert comptable.
20:48Il y a eu des clients qu'on payait quand même.
20:50Vous voyez ce que je veux dire ?
20:52On rit, mais à la fin,
20:54il y a quand même un type qui a payé du bullshit.
20:56Oui, mais je ne pense pas
20:58que ce soit complètement du bullshit non plus.
21:00C'est un peu de bullshit.
21:02C'est emballé dans du bullshit.
21:04Puis dedans, il y a quand même
21:062-3 trucs à manger.
21:0880% des cas.
21:10La suite de vos vies,
21:12parce qu'on voit, juste pour terminer,
21:14vous avez changé de vie.
21:16Quelque part, vous vous êtes épanoui
21:18dans ces nouveaux espaces de création.
21:20Dans 5 ans, c'est quoi ?
21:22Là, il y a la 3.0, c'est votre nouveau livre.
21:24C'est quoi vos sujets ?
21:26Vous êtes toujours en train de turbuler et d'observer.
21:28Moi, je me rends compte
21:30que je pense que la communication
21:32pourra toujours s'améliorer.
21:34Je pense qu'il y a des gens qui ont vraiment envie
21:36que ce soit plus fluide dans leur façon de communiquer.
21:38Je suis constamment en train de chercher
21:40des moyens pour que les gens se comprennent mieux,
21:42se connaissent mieux et se comprennent mieux.
21:44Parce que s'ils se connaissent mieux,
21:46ils vont être peut-être au bon endroit,
21:48dans les entreprises notamment.
21:50Et s'ils se comprennent mieux,
21:52quand il y a des trucs qui ne vont pas,
21:54ils vont mieux l'exprimer et c'est plus souple.
21:56Pour répondre à la question,
21:58tout ce qui va me permettre d'aider les gens
22:00à mettre un peu plus de conscience
22:02dans leur façon de fonctionner, leur façon de communiquer,
22:04moi, ça va me rendre heureux.
22:06Éveilleur de conscience, il y a un peu de ça.
22:08C'est beau, je suis impressionné.
22:10Il y a de la poésie, il faut le savoir.
22:12On achète.
22:14Et vous, Fix, éveilleur de conscience
22:16ou toujours gratteur comme ça, là où ça fait mal ?
22:18Gratteur de conscience, je ne sais pas,
22:20quelque chose dans ce genre.
22:22Moi, je continue à faire des bouquins,
22:24je vais faire des calendriers,
22:26je vais sortir un jeu de cartes aussi.
22:28J'ai l'impression d'être...
22:30Toujours avec vos personnages.
22:32Oui, toujours avec mes personnages.
22:34Je vais continuer la série de Chief Bullshit Officer,
22:36je vais peut-être faire des hors-série
22:38et je vais peut-être aller aussi sur le terrain
22:40de la vie de famille.
22:42Qui est l'autre volet,
22:44qui est la vie privée.
22:46Ce fameux truc avec le télétravail.
22:48Le truc théoriquement séparé,
22:50mais qui est de plus en plus mélangé.
22:52C'est évidemment très intéressant pour les humoristes.
22:54Moi, c'est pareil.
22:56Il y a cette version entreprise,
22:58mais aussi une version grand public.
23:00Ce qu'on a vu là, ça se passe aussi en théâtre,
23:02où j'aborde un peu plus la vie avec les amis et la famille.
23:04Moi, je trouve ça génial de concilier les deux
23:06parce que la communication est aussi partout.
23:08Merci, messieurs.
23:10C'était un vrai plaisir de partager ce moment avec vous.
23:12Comme à chaque fois, Fix, ce livre,
23:14on va voir la couvre,
23:16Chief Bullshit Officer 3.0,
23:18avec un Napoléon.
23:20Il y a une bande à l'intérieur.
23:22Il y a un personnage, vous l'avez siglé en bas.
23:24Ce n'est pas grave.
23:26Et Vincent Lemaire, vous êtes conférencier humoriste,
23:28co-créateur de Comme en couleur,
23:30avec des spectacles qui se déplacent partout.
23:32Pour les entreprises, évidemment.
23:34On voit l'affiche.
23:36Merci à vous, messieurs.
23:38La suite de nos programmes, évidemment,
23:40c'est Fenêtres sur l'emploi.
23:42On va venir à des choses très sérieuses.
23:44C'est tout de suite.
23:50...
23:54On termine notre émission avec Fenêtres sur l'emploi
23:56pour parler du secteur de la santé.
23:58Pénurie de salariés, d'infirmières,
24:00d'aides-soignantes, comment faire ?
24:02On en parle avec Adrien Beata.
24:04Vous êtes le co-fondateur
24:06et CEO de Hublot.
24:08Vous l'avez créé à 28 ans.
24:10Exactement.
24:12Vous avez aujourd'hui 35 ans.
24:14C'était il y a 7 ans.
24:16Une sacrée aventure.
24:18C'était quoi l'esprit ?
24:20Pour mettre en relation l'offre et la demande ?
24:22Parce que c'est empirique.
24:24L'esprit initial de Hublot,
24:26c'était de permettre aux établissements de santé
24:28de gérer sereinement leurs problématiques
24:30de remplacement et de recrutement.
24:32Ce sont deux thématiques
24:34qui sont présentes dans la tête
24:36de l'ensemble des personnes
24:38qui travaillent dans un établissement de santé,
24:40du directeur jusqu'au cadre de santé,
24:42qui doivent gérer les services,
24:44les soins dans ces établissements.
24:46C'est la préoccupation majeure
24:48des établissements de santé.
24:50Nous, ce qu'on a voulu faire,
24:52c'est fournir aux établissements de santé
24:54des solutions digitales qui leur permettent
24:56d'être plus efficaces et meilleurs
24:58dans la gestion de ces remplacements
25:00et de ces recrutements.
25:02Quand vous dites établissements de santé,
25:04on pense évidemment aux hôpitaux,
25:06mais pas seulement ?
25:08Hôpitaux, cliniques, maisons de retraite
25:10et autres établissements médico-sociaux.
25:12On permet d'équiper les établissements
25:14médico-sociaux.
25:16Ça va du centre hospitalier universitaire
25:18à un gros hôpital,
25:20jusqu'à des EHPAD de plus petite taille.
25:22L'idée, c'est de les connecter
25:24avec un vivier de potentiels collaborateurs
25:26qui viennent s'inscrire sur votre plateforme.
25:28L'idée, c'est initialement
25:30de les connecter avec leur vivier
25:32de personnel connu,
25:34c'est-à-dire des personnes qui le connaissent déjà,
25:36soit parce qu'ils font partie de l'établissement
25:38et qu'ils sont volontaires pour faire des heures supplémentaires,
25:40soit parce que ce sont ce qu'on appelle
25:42des collaborateurs, c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas à temps plein
25:44dans l'établissement, qui ne sont pas sous contrat avec l'établissement,
25:46mais qui peuvent intervenir ponctuellement.
25:48Avec le temps, Hublot, c'est devenu
25:50une manière pour les établissements
25:52d'attirer de nouvelles personnes
25:54et de rencontrer de nouvelles personnes
25:56pour les intégrer à leur vivier de remplaçant.
25:58Je suis cadre de santé dans un hôpital,
26:00donc j'ouvre l'application Hublot.
26:02Vous avez Hublot ?
26:04J'ai Hublot. De fait, je l'ouvre le matin en arrivant
26:06parce que j'ai une galère.
26:08Et là, je vais pouvoir,
26:10en naviguant sur l'appli ou en tout cas sur le site,
26:12pouvoir trouver
26:14rapidement quelqu'un.
26:16Vous allez même diffuser votre besoin.
26:18Vous allez indiquer que vous avez besoin
26:20de quelqu'un à telle heure dans telle service.
26:22Vous jetez votre bouteille à la mer
26:24et cette bouteille à la mer touche l'ensemble des personnes
26:26qui sont dans votre vivier, qui sont compétentes
26:28et disponibles et qui vont pouvoir
26:30se positionner sur ce remplacement.
26:32En fait, on a un peu retourné les choses,
26:34c'est-à-dire qu'on a rendu les soignants acteurs
26:36aussi de ce dispositif.
26:38Le soignant reçoit
26:40cette notification que l'hôpital
26:42X cherche à tel endroit
26:44dans tel service,
26:46lui voit et à ce moment-là,
26:48il matche ou il matche pas ?
26:50Il dit je postule
26:52ou il décline la mission.
26:54C'est un outil qui est évidemment magique.
26:56Vous avez un regard,
26:58et c'est intéressant, je dirais pas un regard politique
27:00mais un regard panoramique, on en est où de la situation pénurique
27:02dans le secteur de la santé ?
27:04Est-ce que ça s'est amélioré depuis le Covid
27:06ou est-ce qu'on est dans la même situation ?
27:08Non, ça s'est pas amélioré
27:10depuis le Covid, parce que nous, ça fait 7 ans
27:12donc on commence à avoir un peu
27:14d'historique. On sort de la phase
27:16anormale qu'il y a eu
27:18pendant le Covid et post-Covid.
27:20On retourne dans une phase qui est
27:22plus normale en termes de gestion.
27:24Il n'empêche que
27:26les établissements sont en manque chronique
27:28de personnel pour
27:30deux raisons assez simples.
27:32La première, c'est qu'ils n'attirent pas assez
27:34à l'heure actuelle de soignants
27:36qui postulent chez eux.
27:38L'attractivité du secteur ?
27:40L'attractivité du secteur a été touchée
27:42et l'autre raison, c'est que les personnes qui sont en poste
27:44ne restent pas assez longtemps
27:46dans ces carrières-là. Et en fait, nous, l'idée,
27:48c'est de fournir aux établissements des solutions
27:50pour leur permettre de travailler sur ces deux aspects
27:52parce que des personnes qui
27:54ont la vocation d'être soignants,
27:56qui ont envie de se lancer dans ces carrières-là,
27:58initialement, cette étincelle,
28:00elle existe, mais
28:02aujourd'hui, le système ne permet plus totalement
28:04de justifier le fait d'aller
28:06faire trois ans d'études pour devenir infirmière
28:08et ensuite d'aller travailler dans un hôpital.
28:10C'est un métier de passion à l'origine ?
28:12C'était souvent un métier de passion et en fait,
28:14aujourd'hui, on est dans une logique
28:16où le fait que ce soit un métier de passion,
28:18ça ne suffit plus.
28:20Le fait que c'est un métier de passion permet aux personnes
28:22de rentrer dans les carrières, mais pour garder
28:24ces personnes-là dans les carrières, il faut leur fournir
28:26des conditions de travail
28:28qui sont améliorées, des salaires qui sont
28:30plus décents, plus de flexibilité
28:32dans la gestion de leur planning.
28:34Aujourd'hui, dans beaucoup d'établissements, on travaille encore
28:36sur des horaires de jour et de nuit.
28:38Les soignants n'ont pas forcément la main ou la possibilité
28:40de donner leur
28:42desiderata dans leur planning.
28:44Travailler autour de la qualité de vie au travail, c'est un élément
28:46super important pour les établissements.
28:48Merci Adrien. Beata, vous connaissez parfaitement
28:50votre sujet et cet environnement.
28:52Merci de nous avoir rendu visite. Co-fondateur
28:54et CEO de Hublot, créé il y a sept ans,
28:56180 collaborateurs et justement, cette possibilité
28:58de trouver le collaborateur
29:00qui vous convient dans les établissements de santé.
29:02Merci à vous, nous sommes très en retard. Merci à toute l'équipe
29:04évidemment qui m'accompagne et merci à vous.
29:06Je vous dis à très bientôt.

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