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00:00Le Rassemblement National perdant du second tour des législatives en Gironde, les candidats espéraient voir minimum cinq députés
00:06RN passer dans le département, mais ce matin il n'y en a qu'une seule qui reste, c'est Edwige Diaz.
00:11Grégoire de Fournasse a été battue par Pascal Gau dans le Médoc, on en parle avec le délégué départemental du RN en Gironde.
00:18Bonjour Jimmy Bourlieu. Bonjour. Est-ce que vous parlez de défaite ce matin pour le Rassemblement National ?
00:23Non, je parlerai de victoire différée.
00:26Comme Marine Le Pen donc.
00:27Exactement, effectivement les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, on ne va pas se mentir, on avait fixé un objectif de 5 à 6 députés en Gironde.
00:36Finalement nous n'en obtenons qu'une, mais au-delà de la donnée brute du nombre de députés, il faut surtout regarder notre progression et nos scores très importants en Gironde.
00:45On a réussi quand même de belles élections législatives à mon sens, nous avons qualifié dix candidats
00:51au second tour dans les douze circonscriptions possibles. Edwige Diaz l'a remporté dès le premier tour, c'est la seule députée à l'avoir fait
00:57dans le quart sud-ouest de la France donc c'était un bel exploit.
01:00Mais au-delà de ça j'ai envie de dire, dans un certain nombre de circonscriptions,
01:05la victoire s'est jouée à très peu de voix. Je prends le cas de l'Entre-deux-Mers, nous n'étions qu'à à peine 500 voix
01:11de Madame Fell, donc je pense que c'est une défaite encourageante
01:14qui pose des espoirs très importants pour l'avenir et on va justement faire en sorte de travailler
01:19pour combler les éventuelles lacunes qu'on a pu avoir dans certains secteurs de nos circonscriptions pour que la prochaine fois,
01:26peut-être dans un an, ça passe. On parle d'un essai non transformé alors ? Oui c'est ça, et puis encore une fois, il faut
01:32savoir contextualiser. Je pense qu'on part d'assez loin historiquement en Gironde. La Gironde était une terre très socialiste.
01:40Nous sommes arrivés en tête pour la première fois aux élections européennes dans 97% des communes en Gironde et
01:47nos qualifications dans dix circonscriptions sur douze au second tour sont quand même extrêmement encourageantes.
01:52Donc nous avons une très bonne base, très solide, pour construire des victoires futures. Vous parlez de lacunes, quelles sont-elles alors vos lacunes ?
01:59Les lacunes, je pense que c'est un défaut que nous avons nous-mêmes pointé depuis assez longtemps,
02:05c'est l'implantation locale.
02:07Évidemment nous incarnons l'alternance auprès des français, mais je pense qu'on a un devoir de proximité
02:13bien plus fort pour eux. Donc oui, nous faisons beaucoup de terrain, mais le terrain, ça ne permet pas non plus de compenser
02:20l'absence d'élus au niveau local. Et ça tombe bien, car sauf
02:23modification du calendrier électoral, les prochaines élections, ce seront les élections municipales que nous travaillons déjà depuis plus d'un an et demi en Gironde.
02:30Et nous allons avoir des ambitions très importantes, à la fois dans les territoires où nous sommes faibles pour pouvoir nous renforcer,
02:37et dans les territoires où nous sommes forts justement pour transformer cela en victoire.
02:42Territoires faibles, qu'est-ce que vous visez par exemple ?
02:44Territoires faibles, c'est la métropole, et je pense que c'est un des enjeux
02:49de cette élection, et d'ailleurs je pense que c'est un peu passé à la trappe
02:53aux élections européennes et législatives, c'est qu'il y a une forte poussée déjà du rassemblement national dans la métropole.
02:58J'en suis un exemple en réalisant plus de 27% des voix dans la circonscription de Mérignac.
03:02On a un potentiel de plus en plus fort dans la métropole, et je pense que le grand intérêt, ça va être justement de transformer
03:09ce potentiel en nombre d'élus très important.
03:11Le scénario d'hier soir, autant sur le plan girondin que sur le plan national, assez peu l'avait envisagé.
03:17Ça a quand même été une surprise pour le camp du rassemblement national ?
03:20Je pense que c'était une surprise pour tout le monde,
03:22parce que nous avons fait confiance au sondage, donc c'est quand même la preuve qu'il faut les prendre avec des pincettes.
03:27Moi je tiens quand même à rappeler une chose, c'est que le rassemblement national hier a gagné dans les urnes.
03:32Et il y a un véritable sujet, c'est que le rassemblement national a réuni les voix de plus de 10 millions des Français hier,
03:38là où le Nouveau Front Populaire en a réuni 7 millions.
03:40Et résultat, vous avez quand même pourtant le Nouveau Front Populaire, qui a plus de députés que le rassemblement national.
03:45Ça pose aussi peut-être une question sur ce mode de scrutin,
03:49qu'il faudra peut-être revoir pour qu'il soit un peu plus démocratique et plus représentatif des Français.
03:53Mais encore une fois, moi je tiens à dire qu'il y a deux ans, nous avions huit députés.
03:59Il y a trois semaines, nous en avions 88.
04:01Aujourd'hui, nous en avons plus de 140.
04:03Ça reste quand même une victoire. Nous sommes le parti qui a le plus de députés à l'Assemblée Nationale.
04:08Donc on monte, on monte, mais la victoire, elle est pour bientôt.
04:13Vous parliez tout à l'heure des municipales, alors c'est pas tout de suite, c'est dans deux ans.
04:16Comment est-ce que vous imaginez les mois à venir ? On parle de coalitions, on parle d'équilibre à trouver.
04:22Les mois à venir, malheureusement, je pense que la France se dirige vers une situation de blocage.
04:28Parce que nous avons eu la constitution d'une forme de parti unique, par une alliance de circonstances allant de Philippe Poutou à Édouard Philippe,
04:36qui évidemment ne tiendra pas sur le long terme. Ce sont des gens qui ne sont d'accord sur strictement rien.
04:41Je pense qu'avoir pour seul programme de gouvernement de battre le Rassemblement National ne va rien améliorer au quotidien des Français.
04:49Nous, nous continuerons de maintenir notre position de défense des intérêts des Français, que ce soit sur la question du pouvoir d'achat,
04:54que ce soit sur la question de l'immigration, que ce soit sur la question de la sécurité.
04:58Mais je pense qu'on va vers des temps difficiles. Nous l'avions bien dit, soit Jordane Bardella était Premier ministre, soit la France est bloquée.
05:04Aujourd'hui, la France est bloquée.