Véronique Jacquier était ce vendredi 5 juillet dans Punchline week-end sur CNEWS. Interrogée sur une éventuelle alliance entre le clan Macron et la gauche à l’issue du deuxième tour des Législatives, elle a estimé que le RN était aussi à prendre en compte : «Il ne faut pas sous-estimer le côté rouleau compresseur du RN (...) En 2022, on avait dit qu’ils auraient moins de 50 députés, ils sont arrivés à 89. La dynamique est de leur côté.»
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00:00En tout cas, est-ce qu'un accord allant, admettons, du président de la République au moins mélenchoniste des Insoumis,
00:06est-ce que cela vous semble probable ?
00:08En exactié, ça paraît un peu improbable pour le moment, effectivement, mais justement pour avoir cette majorité absolue.
00:14Je pense que dans les tractations du moment, tout est possible, mais il ne faut pas quand même sous-estimer
00:22l'espèce d'effet rôlo-compresseur du Rassemblement national dans cette élection.
00:28En 2022, on avait dit dans les projections de siège qu'ils auraient moins de 50 députés. Ils sont arrivés à 89.
00:36La dynamique est quand même encore de leur côté. Quand on voit les intentions de vote, on l'a dit sur CNews,
00:45le politologue, là, à l'instant, le disait, il y a quand même encore un tiers des gens qui ne sont pas décidés
00:50quant à la façon dont ils vont voter, y compris quand leur candidat n'est pas sur l'affiche.
00:57Et puis surtout, je crois quand même que l'enseignement de ces élections législatives en 2024,
01:01c'est vraiment l'explosion du cordon sanitaire et le fait que les gens ne supportent plus qu'on leur dise ce qu'il faut voter.
01:07Et surtout, la moralisation du vote est une impasse, c'est-à-dire qu'on ne vote pas pour le bien ou pour le mal
01:13en fonction de ce que dit Emmanuel Macron ou Gabriel Attal, qui dit aujourd'hui jouer pour la paix civile
01:19quand le président, il y a trois semaines, disait que ça allait être la guerre civile.
01:22Je crois que les Français ne sont pas dupes de toute cette politicaille et on vote pour des convictions,
01:28on vote pour des passions, mais on ne vote pas pour la moralisation de la politique.