Quart de finale de l'Euro 2024 - La France affronte le Portugal
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, la France affronte le Portugal en quart de finale de l'Euro 2024, il en parle avec Jacques Vendroux.
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00:00Europe 1, Pascal Praud.
00:02Bon, il est 12h38 et c'est vrai que
00:05cette journée est particulière parce qu'un quart de finale
00:08de championnat d'Europe, généralement, Jacques Vendredi, on ne parle que de ça.
00:13On est agité.
00:14Et là on ne l'est pas du tout.
00:15Bon, vous avez regardé quand même tous les matchs de l'équipe de France.
00:17Tous les matchs, tous les matchs.
00:18C'est vrai qu'elle n'est pas flamboyante cette équipe de France.
00:21Moi j'ai le sentiment qu'elle peut aller au bout parce qu'elle a une défense extraordinaire.
00:26Avec un Mike Maignan qui est peut-être un des meilleurs gardiens que la France ait eu.
00:30Qui ressemble quand même, il y a des passerelles entre le jeu de 98, disons-le, et cette équipe-là.
00:35Et que de ce fait, ce soir, je pense qu'elle peut passer.
00:39Elle va passer.
00:40Je pense qu'elle va passer.
00:41Je pense qu'elle va se retrouver en demi-finale.
00:43Et je pense que cette équipe de France, même si elle est moyenne dans le jeu,
00:48elle a toujours mieux terminé ses matchs.
00:50Et elle réussit toujours à s'imposer.
00:53Et là, je crois que vous avez raison, Pascal.
00:55C'est une équipe de défense incroyable.
00:58Digne de Decailly et Laurent Blanc.
01:01Digne de Thuram.
01:02Digne des plus grands joueurs de ces 30 dernières années sur le plan défensif en équipe de France de football.
01:07Et c'est vrai que l'équipe de France, elle joue...
01:10Alors c'est vrai que c'est pas terrible.
01:11C'est vrai que cet euro, de toute façon, en règle générale, est pas terrible.
01:16Alors est-ce que c'est psychologique dans nos têtes ?
01:19Est-ce qu'on est tellement obnubilé par cette histoire des législatives actuellement
01:23qu'on passe à autre chose ?
01:25Ce matin chez vous ?
01:26Non, je dirais pas ça, Jacques.
01:27Je dirais que le football international, depuis de nombreuses années,
01:30est moins bien que le football de club.
01:32Ce qui n'était pas le cas il y a 40 ans.
01:35C'est-à-dire que la Coupe du Monde, par exemple en Espagne, la Coupe du Monde au Mexique,
01:38il y avait une qualité de jeu, c'était souvent l'excellence.
01:42Et aujourd'hui, l'excellence, c'est la ligue des champions
01:44quand arrivent les quart de finale, les deux de finale.
01:46C'est-à-dire que Manchester City, je pense que Manchester City,
01:49si vous mettez l'équipe de Manchester City,
01:51elle est championne d'Europe.
01:53Vous voyez ce que je veux dire ?
01:54Évidemment, elle ne jouera pas contre des nations,
01:56mais vous comprenez ce que je veux dire.
01:58Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'elle joue le mieux.
02:01Le meilleur football, pour moi, c'est la ligue des champions aujourd'hui.
02:04C'est la ligue des champions à partir de l'élimination directe.
02:09Avant, ce mini-championnat, il n'a pas beaucoup d'intérêt.
02:12Mais les clubs, je parle de la ligue des champions.
02:14Les équipes de club jouent mieux que les équipes internationales.
02:17Oui, mais c'est parce qu'ils ont l'habitude de jouer ensemble, etc.
02:20Ce qui n'était pas le cas avant.
02:21Maintenant, quand vous parliez de ces fameuses Coupes du Monde,
02:2582, 86, 98, etc., le championnat était aussi intéressant.
02:30Et je trouve que le championnat était peut-être plus spectaculaire
02:34il y a une vingtaine ou une trentaine d'années.
02:36Souvenez-vous de tous les matchs qu'on a compté.
02:38Un championnat de France, c'est incontestable.
02:39C'est incontestable.
02:40Même à l'époque.
02:41Maintenant, le championnat de maintenant, que vous le vouliez ou non,
02:44que vous le vouliez ou non.
02:45Mais parce que les meilleurs joueurs ne sont pas là, Jacques.
02:46Le Paris Saint-Germain, ok.
02:48L'Olympique de Marseille, ok.
02:50Mais on n'est pas bouleversé.
02:51Mais parce que vous n'avez pas les meilleurs joueurs.
02:53Les meilleurs joueurs français, ils ne sont pas dans le championnat.
02:55Quand Tapie gagne en 93,
02:57non seulement les meilleurs joueurs français sont dans le championnat de France,
03:00mais vous avez les meilleurs étrangers.
03:02Ce qui a tout changé, c'est Larry Bossman, bien sûr.
03:04Mais bien sûr.
03:05Donc après, les meilleurs joueurs, ils sont en Angleterre,
03:07ils sont en Espagne, ils sont en Allemagne,
03:09mais ils ne sont pas, hélas, en France.
03:11Maintenant, vous n'arriverez pas à me convaincre
03:14qu'actuellement, nous traversons, et vous êtes bien placé pour le savoir,
03:17une période qui est très complexe
03:19depuis la dissolution d'Emmanuel Macron,
03:22et que, qu'on le veuille ou non,
03:24peut-être que c'est intérieurement,
03:26peut-être qu'on ne s'en rend pas compte,
03:27on est moins excité, on est moins passionné.
03:30Regardez, on en parlait tout à l'heure,
03:32regardez, nous avons actuellement le Tour de France,
03:35qui est quand même l'épreuve la plus extraordinaire au monde.
03:38Le Tour de France, c'est un mot magique, le Tour de France.
03:41Les gens sont beaucoup moins nombreux,
03:43je vous signale pour la première fois depuis longtemps,
03:45sur la route.
03:46Premièrement.
03:47Deuxièmement, on va avoir les Jeux Olympiques
03:49dans moins de 20 jours.
03:51On en parle à peine.
03:53On parle de la baignade d'Anne Hidalgo.
03:55Excusez-moi, si on a que ça à parler,
03:57je veux dire, c'est un petit peu inquiétant quand même, voyez ?
03:59Et on est en plein euro,
04:01avec des matchs extraordinaires ce soir,
04:03notamment ce France-Portugal.
04:06Donc, si vous voulez, quelque part,
04:07même si sur le fond, vous avez peut-être raison,
04:09on est ailleurs.
04:11On est quelque part ailleurs.
04:13Que ça nous plaise ou non, on est ailleurs.
04:15Vous êtes avec Henri, là, qui nous attend au standard.
04:19Il ne me supporte pas, Henri.
04:21Mais non, c'est pas ça.
04:23Je pensais qu'on aurait un auditeur.
04:25Il me charrie parce qu'il pense
04:27que j'avais qu'à aller à un auditeur,
04:29alors que pas du tout. Il me charrie.
04:31C'est normal, c'est votre rôle.
04:33Ça fait partie du film.
04:35Vous n'allez pas vous y mettre trop, c'est Jacques.
04:37Il ne va pas vous complimenter tout le temps.
04:39Ce soir, vous êtes où, Jacques ?
04:40Je serai devant mon poste de télévision.
04:42Il y a quand même une émission ce soir,
04:45En fil rouge, il y a nos envoys spéciaux,
04:47Cédric Chasseur et Cyril Lamoury-Henri,
04:49qui vont vous dire, informer du déroulement
04:51de ce fameux match.
04:52Comment ça se passe, un match chez Jacques Vendôme ?
04:54Vous êtes avec des amis ?
04:55Justement, justement.
04:57Vous n'avez plus d'amis ?
04:58D'abord, je n'ai plus d'amis depuis longtemps.
05:00Depuis que je vous fréquente régulièrement,
05:04depuis que je fais votre émission le vendredi,
05:06depuis que je viens régulièrement dans votre émission,
05:08il y a peut-être 5, 6 personnes
05:10qui me restent encore la parole.
05:12Ils sont sur le point de ne plus m'adresser la parole du tout.
05:15Est-ce que vous pourriez me réconcilier
05:17avec Michel Platini un jour ?
05:19Ça va être très compliqué.
05:21C'est vrai ?
05:22Il tente rien à rien.
05:24Ça fera partie de mon challenge de l'année 24-25.
05:27Michel Platini était mon idole,
05:29mais mon idole parce que je trouve que c'est
05:31le plus grand joueur de tous les temps français.
05:33Parce que c'est ma génération en même temps,
05:35et j'ai tellement aimé
05:37ce football des années 80,
05:39j'ai tellement aimé 82, 86,
05:41j'ai tellement aimé cette période-là,
05:43qu'on a du mal, j'ai tellement aimé France-Portugal,
05:45d'ailleurs un match du championnat d'Europe,
05:47à Marseille.
05:51Alors peut-être est-ce générationnel ?
05:53Mais c'est générationnel !
05:55Sans doute.
05:56Et puis il y avait quelque chose de flamboyant
05:58dans cette équipe de France là,
06:00et puis Platini était un génie.
06:01En revanche, c'est vrai que
06:03lorsqu'il a eu cette malheureuse affaire,
06:05parfois j'ai eu des mots où je l'ai critiqué,
06:07disons-le.
06:09Je crois qu'il m'en veut un petit peu,
06:11je sais même pas s'il m'en veut, je sais même pas s'il me connaît Michel Platini.
06:13Mais en tout cas,
06:15ça serait bien qu'un jour vous me réconciliez avec lui.
06:17Je vais tout faire pour.
06:19C'est pas possible, vous pensez que ce sera compliqué ?
06:21Moi je pense que c'est possible.
06:23Il vous appelle par exemple pendant le match,
06:25comment ça se passe, une soirée vendredi ?
06:27Parce que je vous ai coupé.
06:29Ma soirée elle est très simple,
06:31je me mets dans mon canapé,
06:33en survêtement,
06:35avec le survêtement du
06:37Variété Club de France, mon club.
06:39Vous allez déjeuner avant ?
06:41Non, je dîne vers 19h.
06:45Là vous vous faites tout seul à dîner ce soir ?
06:47Tout seul.
06:49Parce qu'Isabelle n'est pas là ce soir ?
06:51Isabelle, mon amoureux,
06:53elle habite en Ardèche,
06:55donc elle va pas monter.
06:57Vous vous en souvenez à l'instant
06:59qu'elle habite en Ardèche ?
07:01Je sais qu'elle habite...
07:03Je salue, parce que nous avons,
07:05des choix cœur fidèles.
07:07À l'oracle en vivaret, on vous écoute.
07:09D'accord.
07:11Vous savez vous faire à dîner déjà ?
07:13Oui.
07:15Donc ce soir vous faites quoi comme dîner ?
07:17Raviolis.
07:19Mais des vrais que vous faites vous-même ?
07:21Je vais acheter une boîte de raviolis,
07:23un petit peu de gruyère,
07:25et je suis le plus heureux.
07:27Après vous vous mettez en condition.
07:29J'attends quelques coups de téléphone anonymes,
07:31certains qui me taillent l'équipe de France,
07:33certains qui disent du mal de Didier Deschamps,
07:35d'autres qui disent qu'on n'a pas d'attaque,
07:37donc après je suis un peu le...
07:39pas le bureau des pleurs,
07:41à partir de 22h30,
07:4322h40, j'attends.
07:45Alors il y en a un certain qui je ne réponds pas,
07:47parce que j'ai pas envie de leur parler,
07:49d'abord dans un premier temps,
07:51et deuxièmement, si par exemple on perd ce soir,
07:53je réponds à personne, ça me gonfle.
07:55Mais pendant le match,
07:57il y a des gens...
07:59Chocolat.
08:01Demandez, chocolat.
08:03Non mais est-ce qu'il y a des coups de fil pendant le match,
08:05qui arrivent ?
08:07J'ai quelques coups de téléphone anonymes,
08:09des amis très proches,
08:11par exemple Michel Platini vous appelle.
08:13Il m'est arrivé de la voir pendant le match de l'équipe de France.
08:15Il regarde quand même Michel Platini.
08:17J'imagine.
08:19Et vos amis, donc, vous appellent,
08:21et puis on fait un commentaire,
08:23on taille, on dit du mal,
08:25c'est un moment hyper agréable.
08:27Moi aussi je suis tout seul.
08:29Vous adorez ça, vous ?
08:31J'adore ça.
08:33Et vous regardez le match comment, vous ?
08:35Tranquille, je mets mon survêtement
08:37du FC Nantes.
08:39Comment je regarde ?
08:41Je regarde dans mon canapé.
08:43Ah non, vous n'êtes pas dans votre lit ?
08:45Je n'ai pas la télé dans mon lit.
08:47Vous n'avez pas la télé dans la chambre ?
08:49Non.
08:51Et vos draps, ils sont comment ?
08:53Ils sont très propres, les draps !
08:55Ils sont très propres, ils sont bleus,
08:57ils sont parfaits.
08:59Est-ce que vous mettez un filet pour vos cheveux ?
09:01Vous avez peut-être des habitudes, j'en sais rien.
09:03Vous avez des beaux chaussons, je suis sûr.
09:05Vous avez des chaussons aux couleurs du FC Nantes,
09:07vous recevez un coup de téléphone de Kita
09:09qui dit, voilà, je ne suis pas content,
09:11je n'ai pas d'argent à cause des droits,
09:13etc.
09:15C'est quand même un sujet.
09:17Je suis comme vous, j'appelle quand je suis en colère,
09:19ou je reçois un coup de fil, ou ma fiancée,
09:21ce soir je suis avec ma fiancée, donc on va s'appeler,
09:23sans doute, parce qu'elle vient de football.
09:25Il est 12h47,
09:27c'était un plaisir, M. Cédric,
09:29de vous avoir.
09:31Vous voyez, c'est une grande famille que la maison Roche.
09:33Ça s'est très bien passé, c'était très bien.
09:35On salue également
09:37votre épouse, Fanny, qui est là.
09:39Le débrief dans une seconde.