Faux articles de presse, relais sur les réseaux sociaux: ces ingérences russes dans notre campagne

  • il y a 2 mois
Faux articles de presse ou faux site de procuration, comptes pilotés depuis la Russie sur les réseaux sociaux... Plusieurs chercheurs, dont certains du CNRS, ont relevé des preuves d'ingérence depuis la Russie dans ces élections législatives. Selon des spécialistes, le Kremlin cherche à favoriser l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite en France.

Category

🗞
News
Transcript
00:00Une citation inventée prêtée à la chanteuse Beyoncé assurant qu'Emmanuel Macron est
00:05la marionnette des Américains, deux faux articles de presse vantant la politique du
00:09Rassemblement National, ou encore ce site internet copiant le logo Renaissance et suggérant
00:16l'achat de procurations moyennes en 100 euros, deux faux attribués à un réseau
00:20russe malveillant surnommé « Doppelganger ». C'est en tout cas ce qu'affirme un
00:25collectif anonyme qui traque et dénonce ces activités.
00:28Basé en Russie, nous avons pu échanger avec l'un de ses membres par messagerie
00:32cryptée.
00:33« Doppelganger réutilise des conspirations, des croyances et des reportages préexistants,
00:38les cadrants ou les déformant d'une manière bénéfique pour le Kremlin. »
00:42Sur 108 faux articles publiés ces 15 derniers jours, 59 sont défavorables à Emmanuel
00:48Macron, 62 évoquent positivement l'ERN.
00:51Le but du Kremlin pour les spécialistes ? Favoriser l'arrivée au pouvoir de l'extrême
00:57droite, perçu comme plus favorable à la Russie.
01:00« L'objectif c'est de faire s'effondrer sur lui-même un pays par la subversion et
01:03la modification profonde de la perception de l'environnement social et économique.
01:07Et pour ça, il suffit de quelques centaines de personnes payées assez faiblement a priori
01:13dans des fermes à trolls. »
01:14Et la technique est bien rodée, surfait sur des tensions existantes, les amplifiées
01:18via des faux comptes, générées de faux articles et les relayées en masse sur les
01:23réseaux.
01:24« C'est que la barrière de la langue a sauté, notamment grâce à l'intelligence
01:26artificielle.
01:27Les ingérences qui se font aujourd'hui ont une langue assez impeccable pour la plupart.
01:31»
01:32Dans ce tweet récent, Moscou reconnaît volontiers avoir un camp favori, mais nie farouchement
01:37toute tentative de déstabilisation.

Recommandée