Faux articles de presse ou faux site de procuration, comptes pilotés depuis la Russie sur les réseaux sociaux... Plusieurs chercheurs, dont certains du CNRS, ont relevé des preuves d'ingérence depuis la Russie dans ces élections législatives. Selon des spécialistes, le Kremlin cherche à favoriser l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite en France.
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00:00Une citation inventée prêtée à la chanteuse Beyoncé assurant qu'Emmanuel Macron est la marionnette des américains,
00:06de faux articles de presse vantant la politique du Rassemblement National,
00:11ou encore ce site internet copiant le logo Renaissance et suggérant l'achat de procuration moyenne en 100 euros.
00:18De faux attribués à un réseau russe malveillant surnommé « Doppelganger ».
00:23C'est en tout cas ce qu'affirme un collectif anonyme qui traque et dénonce ces activités.
00:28Basé en Russie, nous avons pu échanger avec l'un de ses membres par messagerie cryptée.
00:33« Doppelganger réutilise des conspirations, des croyances et des reportages préexistants,
00:38les cadrants ou les déformant d'une manière bénéfique pour le Kremlin. »
00:42Sur 108 faux articles publiés ces 15 derniers jours, 59 sont défavorables à Emmanuel Macron, 62 évoquent positivement l'ERN.
00:52Le but du Kremlin pour les spécialistes ? Favoriser l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite,
00:57perçu comme plus favorable à la Russie.
00:59« L'objectif, c'est de faire s'effondrer sur lui-même un pays par la subversion et la modification profonde
01:04de la perception de l'environnement social et économique.
01:07Et pour ça, en fait, il suffit de quelques centaines de personnes payées assez faiblement a priori dans des fermatrolles. »
01:14Et la technique est bien rodée. Surfer sur des tensions existantes, les amplifier via des faux comptes,
01:19générer de faux articles et les relayer en masse sur les réseaux.
01:23« C'est que la barrière de la langue a sauté, notamment grâce à l'intelligence artificielle.
01:26Les ingérences qui se font aujourd'hui ont une langue assez impeccable pour la plupart. »
01:30Dans ce tweet récent, Moscou reconnaît volontiers avoir un camp favori,
01:35mais nie farouchement toute tentative de déstabilisation.