Débat Élections Législatives - 1ère circonscription du Gard

  • il y a 3 mois

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00:00Bonne fin de semaine, bonne route également avec nous ce matin 7h46, nous sommes donc
00:08à deux jours du dernier round des législatives, dernier débat donc en direct dans le grand
00:13studio de France Bleu-Garloser ce matin, Quentin Pérez de Tudela, c'est un duel entre
00:17les deux finalistes de Nîmes, une partie de Nîmes-Bauquer entre autres, la première
00:21circonscription du Gard.
00:22Avec donc le député sortant du Rassemblement National, Johan Gillet, candidat à sa réélection
00:27et Charles Ménard, candidat insoumis du Nouveau Front Populaire, bonjour à tous
00:30les deux.
00:31Bonjour.
00:32Bonjour.
00:33En studio donc avec nous, vous avez 40 minutes pour apporter des réponses concrètes à
00:36nos auditeurs, à vos électeurs aussi, on va balayer ensemble évidemment quelques
00:40grands thèmes qui sont autant de sujets et d'enjeux locaux que nationaux.
00:44Premier exemplaire, on va commencer par là, dans votre circonscription, le point chaud,
00:49c'est Pise 20 Val-de-Gourde, deux des quartiers les plus pauvres de France, gangrénés notamment
00:54par le trafic de drogue et qui pourrit la vie des habitants, comme Leïla, elle a 66
00:58ans et je voudrais qu'on l'écoute.
00:59En 1983, je suis venue ici, on était bien, pour moi ça a changé beaucoup, il faut qu'ils
01:05arrêtent tous les dealers et les sans-papiers.
01:07Il faut que la police arrête tous les dealers et les sans-papiers, j'imagine qu'elle fait
01:11référence notamment au squat de Val-de-Gourde dont on parlera tout à l'heure.
01:15Mais d'abord Charles Ménard, je commence par vous, puisque vous serez sur place cet
01:18après-midi avec votre patron Manuel Bompard, vous faites quoi pour Leïla sur la présence
01:23des trafiquants ?
01:24D'abord, permettez-moi, avant de vous répondre, de faire une mise au point.
01:30Monsieur Gillet...
01:31Rapide s'il vous plaît, Monsieur Ménard, parce que je voudrais qu'on en vienne vraiment
01:35à vos propositions concrètes.
01:36Monsieur Gillet me taxe régulièrement d'extrême gauche, il assume, il le dit, je voudrais
01:43quand même qu'il sache que le Conseil d'Etat a jugé, pour un problème d'étiquette politique
01:49soulevé par le ministère de l'Intérieur, que la France Insoumise, comme le nouveau
01:55Front Populaire, était de gauche.
01:57Et je suis extrêmement choqué que Monsieur Gillet remette en question les décisions
02:05de la plus haute juridiction de l'État.
02:06Voilà, donc ça m'inquiète, parce que leur manière de mordre le trait régulièrement
02:11par rapport aux instances régulières de la République...
02:13Yoadji, rapidement s'il voulait répondre, mais moi ce que je voudrais surtout c'est
02:16qu'on parle du concret, qu'on apporte des réponses à Leïla.
02:20Oui, très rapidement, Monsieur Ménard, oui je considère que vous êtes d'extrême
02:23gauche, je considère que vous êtes d'une ultra-gauche, une gauche dangereuse, celle
02:28soutenue par Jean-Luc Mélenchon, je le rappelle, vous êtes le candidat de la France Insoumise,
02:33je rappelle ce qu'est la France Insoumise, c'est ce parti qui a bordélisé l'Assemblée
02:37Nationale pendant deux ans, qui a proposé la suppression de la brigade anticriminalité,
02:42qui a proposé le désarmement de la police, qui est pour la submersion migratoire et
02:46qui a un projet de ruine économique du pays, 260 milliards d'euros par an, votre projet,
02:51c'est le chaos économique avec vous et avec la France Insoumise.
02:54Voilà pour la mise au point, s'il vous plaît, Charles Ménard, je voudrais que vous apportiez
02:59des réponses à Leïla, qui a 66 ans, qui vit à Pisse 20 Val-le-Gour depuis 40 ans,
03:04et qui n'en peut plus de vivre au milieu du trafic de drogue, vous lui dites quoi à
03:07Leïla ?
03:08Je lui dis qu'effectivement, si je vais cet après-midi avec Manuel Bompard à Pisse
03:1320, c'est bien que c'est un quartier où il y a d'énormes problèmes de dégradation
03:18de l'habitat, de dégradation de la tranquillité publique, un quartier où il y a beaucoup
03:23de misère, qui s'est beaucoup appauvri ces dernières années, et où s'est développé
03:27le trafic de drogue.
03:28Effectivement, il faut lutter contre ces trafics, il y a plusieurs pistes, la police aujourd'hui
03:34est une police d'intervention avec les brigades anticriminalité, mais il n'y a plus de police
03:38de terrain.
03:39La première chose, c'est de restaurer une police de proximité.
03:42Alors, il y a un commissariat, un poste de police plus exactement, qui doit ouvrir cet
03:46été ?
03:47Qui doit ouvrir, qui doit ouvrir de trois mois en trois mois, c'est toujours un peu
03:49plus tard, si on ne les avait pas fermés, on n'aurait pas besoin de les rouvrir, première
03:53chose.
03:54Ensuite, je crois qu'il faut aussi s'occupe-t-on de la prévention, c'est-à-dire que les associations
04:01qui font un travail remarquable dans ces quartiers manquent de moyens, on a supprimé les emplois
04:08aidés qui étaient un vivier d'aide à ces associations pour qu'elles fassent le travail
04:12de terrain qu'elles font dans de meilleures conditions.
04:15Ensuite, on a fermé la médiathèque, sans jamais la rouvrir.
04:19Pour des réseaux de sécurité, je comprends le retrait des agents communaux dans les conditions
04:23où ils étaient.
04:24Donc, des opérations coup de poing, mais une certaine efficacité.
04:29Et enfin, je pense que les gouvernements de monsieur Macron ont ces dernières années
04:36désarmé la police judiciaire par les réformes qui ont été faites.
04:40Donc, on court après le petit dealer, peut-être le faire, mais c'est les réseaux qu'il faut
04:44démanteler.
04:45Donc, si je comprends bien, si je résume, vous voulez donc le retour un petit peu quelque
04:49part de la police de proximité, plus d'effectifs de la police judiciaire pour enquêter.
04:53Et plus d'effectifs de la police en général.
04:55Bon, Yoann Gillet, vous, qu'est-ce que vous faites pour Layla ? Pour qu'elle ne puisse
04:59plus vivre au milieu de ces dealers ?
05:01Je veux dire à Layla et à l'ensemble des habitants de la circonscription que la situation
05:05n'est pas une fatalité.
05:06Aujourd'hui, il y a des millions de Français qui se sentent en insécurité et ils ont
05:10bien raison, parce que la situation est très claire.
05:12Il y a un cambriolage toutes les 3 minutes en France, il y a un refus de tempérer toutes
05:15les 20 minutes et une agression gratuite toutes les 44 secondes en France.
05:18Voilà la situation.
05:19Et les quartiers de Nîmes ne sont évidemment pas épargnés et les trafics de drogue viennent
05:25gangréner ces quartiers.
05:27La situation est très claire et nous nous disons que, Jordan Bardella l'a dit à plusieurs
05:31reprises, la sécurité, comme le pouvoir d'achat et la lutte contre l'immigration irrégulière
05:36seront une priorité.
05:37Il y a des mesures très claires à prendre.
05:40Sur le commissariat, je voudrais y revenir quand même.
05:41On ne peut pas dire qu'il y a un commissariat qui va ouvrir à Pissevins.
05:43Il faut dire la vérité, c'était un mensonge de Gérald Darmanin, il y a un commissariat
05:47de Val-de-Gour, en tout cas un semblant de commissariat, qui va déménager à Pissevins.
05:52Donc c'est une situation très différente.
05:54Ensuite, il faut rétablir des peines planchers, des peines minimales, parce qu'aujourd'hui,
05:58nous avons des délinquants dans nos rues, leur place est en prison.
06:02Donc il faut réinstaurer une fermeté et mettre fin à ce laxisme judiciaire qui pourrit
06:07la vie des habitants.
06:08Et puis, il faut aussi expulser les délinquants étrangers, c'est une nécessité.
06:13On sait aujourd'hui qu'il y a des délinquants étrangers sur notre sol, qui ont des casiers
06:18judiciaires plus longs que mon bras et qui continuent à être en liberté.
06:23Donc il faut de la fermeté.
06:24Et je veux dire à ceux qui nous écoutent que oui, Jordan Bardella, Premier ministre,
06:30il faudra l'ordre et la sécurité avec une grande fermeté.
06:33Et c'est comme ça que les habitants de ces quartiers pourront vivre en toute tranquillité.
06:37Ce que vous m'avez dit tous les deux, et là-dessus vous êtes d'accord, c'est qu'il faut plus
06:39de policiers.
06:40Mais concrètement, si vous êtes élu, et je m'adresse à tous les deux, vous irez voir
06:43le nouveau ministre de l'Intérieur et vous lui direz quoi ? Il me faut tant de policiers
06:47en plus, tant de magistrats en plus ? Ce sera combien ?
06:49Comme je l'ai fait moi personnellement depuis deux ans en tant que député.
06:53Alors, nous n'avions pas la majorité à l'Assemblée nationale, c'était la Macronie, mais nous
06:58avons quand même obtenu certains résultats.
07:00J'ai obtenu par exemple la création d'un GIR qui va permettre de travailler sur le fond
07:04et sur le démantèlement de ces réseaux.
07:06C'est important, mais il faut aller plus loin et c'est pour ça que je dis à ceux qui nous
07:08écoutent, donnez une majorité à Jordan Bardella, il pourra ainsi mettre les moyens, mettre
07:13le paquet et rétablir l'ordre et la sécurité.
07:16Rien que sur Nîmes, il faut au bas mot une centaine de policiers supplémentaires.
07:21Mais vous savez, il faut travailler surtout sur la présence, sur le terrain des policiers
07:26parce que les policiers eux-mêmes croulent sous la paperasse et passent trop de temps,
07:30et ils sont les premiers à le dire, dans les bureaux à remplir des formulaires et à tout
07:35simplement répondre à ce que leur demande leur administration.
07:38Donc qu'ils soient plus sur le terrain.
07:39Charles Ménard ?
07:40Oui, il faut réformer la police.
07:41Il faut réformer la police de la Cabre-Au-Grenier, c'est tout ce qu'on a organisé qui est à
07:45refaire.
07:46Policiers sur le terrain, une manière de diriger la police qui soit complètement différente
07:52parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas les policiers de terrain qui sont en cause essentiellement.
07:56C'est la manière dont la police est organisée, les ordres qu'ils ont.
08:00Je veux quand même dire que la police est essentiellement répressive alors que la police
08:05doit être l'allié des citoyens.
08:06J'en prends un exemple, c'est la manière dont ont été réprimées les manifestations
08:12contre les Gilets jaunes, avec des mutilés, des éborgnés, et Monsieur Gillet défend
08:16cette police-là.
08:17Il est contre la suppression de l'armement.
08:19Il est contre la suppression de l'armement, mais il a pris comme la Macronnie le parti
08:28des éborgneurs.
08:29Et ensuite pour revenir sur le terrain, je tape sur l'organisation de la police, ce
08:36qui est totalement différent.
08:37Elle est très mal organisée et je ne tape pas du tout sur la police.
08:42Et les policiers, qui sont en général des agents de services publics tout à fait remarquables.
08:47Revenons dans la première circonscription.
08:48La première circonscription, je pense que les polices de proximité, je vous le disais,
08:53il faut plus de policiers sur le terrain, il faut rouvrir les commissariats et étendre
08:58leurs plages.
08:59Demandez à Monsieur Ménard ce qu'il appelle une police de proximité, c'est intéressant,
09:02puisqu'il veut une police de proximité qui ne soit pas armée.
09:06C'est scandaleux.
09:07Mais nous n'avons jamais dit ça, vous êtes encore un mensonge du Rassemblement national.
09:12Depuis deux ans, à l'Assemblée nationale, vos députés n'ont cessé de réclamer une
09:17police de proximité qui ne soit pas armée.
09:20On a à faire dans les quartiers à des gens lourdement armés, c'est une réalité, on
09:26gonfle un chien.
09:27Ne parlez pas l'un sur l'autre, s'il vous plaît, parce qu'après c'est inaudible pour
09:29les auditeurs.
09:30Je suis désolé, mais quand Monsieur Gillet profère des mensonges et des contre-vérités
09:34à longueur de la tête et à longueur de journée, je suis bien obligé de corriger.
09:40Mais vos collègues, vos députés, la France insoumise, depuis deux ans, ont proposé la
09:45suppression de la BAC, ont proposé le désarmement de la police.
09:48La suppression de la BAC, oui, ce n'est pas désarmer la police.
09:51Ce n'est pas vrai.
09:52Mais c'est ce que vous avez proposé.
09:53Bon, on parle des policiers, en plus, on parle des trafiquants, je voudrais qu'on parle aussi
09:57des consommateurs.
09:58Qu'est-ce que vous faites ?
09:59Mais il faut évidemment...
10:00Contre le consommateur.
10:01Vous vous souvenez de ce qu'avait dit Gérald Darmanin, que les consommateurs, il l'avait
10:06dit, les consommateurs sont aussi responsables des morts qu'il y a dans nos quartiers.
10:10Et il avait raison, pour une fois, mais Gérald Darmanin, il parle beaucoup, il a très peu
10:14agi.
10:15La réalité, c'est qu'effectivement, il faut que les consommateurs soient également eux
10:18condamnés.
10:19Mais quand on dit ça, c'est bien, mais il faut aussi avoir le courage de dire que les
10:24peines encourues, que ce soit pour les consommateurs, mais aussi pour les trafiquants de stupes,
10:30eh bien, sont totalement inefficaces, parce que pas assez fermes.
10:35Aujourd'hui, on a, et je le répète, des dealers qui ont des casiers judiciaires très
10:42lourds, qui sont condamnés une fois, dix fois, quinze fois, demandés aux policiers.
10:45Moi, j'échange régulièrement avec eux.
10:47Les policiers sont même désemparés de la situation.
10:50Ils agissent, ils arrêtent des dealers et les revoient dans les rues quelques heures
10:55après.
10:56Et ce n'est pas avec une extrême gauche au pouvoir que les choses s'arrangeront d'ailleurs.
11:00M. Jullet, vous mordez le trait de la légalité républicaine, nous sommes de gauche et pas
11:05d'extrême gauche.
11:06M. Mélenchon lui-même a dit qu'il voulait vider les prisons.
11:09Charles Ménard, qu'est-ce que vous faites contre les consommateurs ?
11:11Je pense que la situation actuelle a montré que la prohibition ne marche pas.
11:17Il faut différencier les différentes drogues.
11:19Des millions de Français, de toute catégorie sociale, sont consommateurs de cannabis.
11:27Cinq millions en France.
11:30De manière régulière, un peu moins d'un million de consommateurs réguliers.
11:33C'est quand même énorme.
11:34On a vu que la prohibition, quand les gens sont consommateurs de certains produits, le
11:38cannabis à dose raisonnable.
11:40Je suis médecin psychiatre, je connais les dégâts du cannabis pris de manière régulière.
11:45Le cannabis ponctuel, festif de certains n'est pas vraiment un problème.
11:49Donc oui, il faut légaliser le cannabis, ça arrêtera le trafic du cannabis et ce sera
11:57déjà ça en moins.
11:58Après, il faut lutter de manière ferme contre les autres drogues qui sont vraiment dangereuses.
12:03Pour le cannabis, bien entendu, si on légalise un produit, il faut aussi prévenir des dangers
12:09qu'il a par des politiques publiques.
12:10Je dirais un petit peu comme on le fait pour l'alcool.
12:13Je vais rappeler qu'en 1930, en Amérique, ils avaient prohibé l'alcool.
12:18Ça a été l'explosion du grand banditisme.
12:20Bon messieurs, on prolongera ce débat sur la consommation de drogue.
12:23On approche de huit heures.
12:24Donc le journal, on se retrouve juste après.
12:25On parlait tout à l'heure, avant le journal, de huit heures du trafic de drogue.
12:28Charles Ménard, vous nous disiez que vous étiez favorable, vous, à la légalisation
12:33du trafic de drogue.
12:34Non, non, pas de tout.
12:35Du cannabis.
12:36Du cannabis.
12:37Oui, pardon, excusez-moi.
12:38Il avait raison.
12:39Une lutte acharnée contre les autres drogues.
12:41Exactement.
12:42Est-ce que vous voulez réagir là-dessus, Yohann Gillet ?
12:43Je crois que ce n'est pas responsable de la part de quelqu'un qui prétend à devenir
12:48député que de dire sur une onde écoutée le matin qu'il est pour la légalisation
12:56du cannabis.
12:57La prohibition ne marche pas.
12:58C'est faire passer un message très dangereux à la jeunesse et dire, allez-y, droguez-vous.
13:02Excusez-moi, mais le cannabis doit avoir des conséquences dramatiques.
13:06Et vous êtes bien placé pour le savoir, puisque vous êtes médecin, vous l'avez rappelé.
13:10Le cannabis a des conséquences graves sur le cerveau des consommateurs.
13:16Et dire que nous voulons le légaliser est très dangereux.
13:20Donc nous, nous sommes pour un maintien de l'interdiction de toutes les drogues.
13:24Et nous voulons d'ailleurs renforcer la prévention auprès de notre jeunesse.
13:28L'alcool fait plus de dégâts que le cannabis.
13:32Vous ne pouvez pas comparer un verre de vin et un pétard, excusez-moi, mais ce n'est pas acceptable.
13:35Mais si, du point de vue santé publique, l'alcool fait beaucoup plus de dégâts.
13:39Et en cause de ça, l'excuse de la gauche et de l'extrême gauche de dire systématiquement
13:44que légaliser le cannabis permettrait aussi de mettre un coup d'arrêt au trafic de cette drogue.
13:51Les dealers qui vendent du shit à tous les coins de rue ici à Nîmes
13:56ne vont pas devenir des cueilleurs de pommes, ils vont continuer.
14:00Et donc demain, ce sera davantage de drogue dure.
14:04On va s'il vous plaît tourner une page, juste pour revenir à ce que vous disiez tout à l'heure.
14:08Je pense que vous êtes très mal informé sur le profil des consommateurs de drogue
14:11et l'usage qu'en est fait par nos concitoyens.
14:14Mais ça ne m'étonne pas, puisqu'à part le tout répressif, vous ne connaissez rien.
14:18Je voulais qu'on revienne à ce que disait tout à l'heure Leïla,
14:21qui disait qu'il y avait un problème avec la présence des trafiquants,
14:24mais aussi avec la présence des sans-papiers.
14:26Je pense qu'elle fait référence notamment au squat de Val-de-Gour.
14:30Johan Gillet, vous les mettez où, ces gens qui vivent dans ce squat ?
14:34Les sans-papiers ?
14:35Les sans-papiers.
14:36Des sans-papiers qui sont présents illégalement sur le territoire national.
14:39Il y en a, juste pour préciser, qui ont fait des demandes de régularisation.
14:42Aujourd'hui, nous avons un problème en France.
14:46Et d'ailleurs, 83% des Français demandent une politique migratoire qui soit plus ferme.
14:51Aujourd'hui, l'immigration massive cause des problèmes au quotidien à tous les Français,
14:57quelles que soient leurs origines.
14:59Nous nous disons très clairement qu'il faut mettre un coup d'arrêt à la submersion migratoire.
15:03Les personnes qui sont en situation irrégulière sur le sol doivent être expulsées.
15:09Mon adversaire, lui, dans son programme, c'est l'inverse.
15:13Il dit clairement qu'il veut régulariser tout le monde.
15:15Clairement, ils doivent être expulsés.
15:17La police doit intervenir.
15:19C'est-à-dire que demain, si vous arrivez au pouvoir, vous allez au squat de Val-de-Goure, vous les interpellez,
15:22vous les placez dans des centres de rétention indépendants.
15:24Tout à fait, et ils seront expulsés pour ceux qui sont en situation irrégulière.
15:27Il n'y a pas de discussion à avoir là-dessus.
15:30Quand on est en situation irrégulière, et nous voulons d'ailleurs rétablir le délit de séjour irrégulier.
15:35Vous examinez quand même leur dossier.
15:37Mais tout dépend du cas de figure, c'est au cas par cas.
15:39Si c'est un demandeur d'asile, il y a une procédure légale à suivre.
15:42En revanche, on sait aujourd'hui qu'il y a un dévoiement du droit d'asile en France.
15:46Et nous souhaitons d'ailleurs réformer ce droit d'asile,
15:48pour que les demandes d'asile soient déposées depuis l'étranger,
15:51pour ne pas subir cette immigration massive.
15:54Parce qu'on sait très bien aujourd'hui que le dévoiement du droit d'asile
15:57est une voie supplémentaire pour l'immigration illégale.
16:01Charles Ménard.
16:02Oui, j'adore quand M. Gillet parle de submersion migratoire.
16:07Il ne croit pas si bien le dire.
16:08500 000 par an.
16:09Parce qu'effectivement, ce sont des gens qui se noient dans la Méditerranée.
16:14Ils sont réellement submergés.
16:16Par votre faute, M. Ménard.
16:17Pas par notre faute.
16:18Je précise juste M. Gillet, sur ce que vous dites, les 500 000 par an,
16:21il n'y a pas que des clandestins en fait.
16:23Il faut le préciser pour les auditeurs.
16:25Il y a des demandes d'asile, il y a des titres de séjour.
16:28Tout à fait, oui, 500 000 par an.
16:30Je vais venir à Val-de-Gour,
16:33mais d'abord, je pense que nous devons parler des causes de l'immigration.
16:39Les causes, c'est la misère, c'est les guerres.
16:44La misère que nous aggravons en Afrique par les politiques
16:47qui sont menées au plan international par la France
16:50et d'autres puissances occidentales par les guerres
16:54qu'il nous faut arrêter en ayant une action diplomatique
16:58pour permettre que les conflits armés trouvent des solutions
17:03et enfin par le changement climatique
17:06qui fait que c'est très difficile.
17:08Il y aura des migrations climatiques, on le sait.
17:11Mais d'abord sur les clandestins qu'il y a sur ce squad de Val-de-Gour.
17:14Les gens ne choisissent pas de quitter leur pays de gaieté de cœur,
17:18de traverser l'Afrique à pied et la Méditerranée au risque de se noyer.
17:21Ce n'est pas une croisière d'agréments, croyez-moi.
17:23Vous en faites quoi alors ?
17:24Quand ils arrivent, il faut les accueillir dignement.
17:26Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
17:28Par exemple, on parle du squad de Val-de-Gour, c'est un pur scandale
17:31que nous ne trouvons pas des places d'hébergement pour des demandeurs d'asile.
17:34Il y a en particulier à Val-de-Gour des mineurs non accompagnés
17:38qui devraient être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance,
17:41qui ne devraient pas non plus être logés en hôtel.
17:44Il y en a quelques-uns qui ont la chance d'être en hôtel,
17:46mais ce n'est pas non plus la solution.
17:47Ils doivent être accompagnés par l'aide sociale à l'enfance.
17:49Ils devraient être scolarisés.
17:50C'est ça un accueil digne.
17:52La France est le pays des droits de l'homme.
17:55On ne peut pas accueillir les gens dans des conditions si déplorables.
17:58Et puis, il faut trouver des solutions.
18:01Il n'y a pas de submersion.
18:03Comme me dit M. Gillet, il voit des immigrés partout.
18:06De toute façon, ceux qui sont là depuis quatre générations,
18:08qui sont basanés pour lui, ce ne sont pas des Français.
18:10Ce sont des Français de papier.
18:12C'est la différence entre vous et moi.
18:14Nous ne faisons aucune différence entre les Français.
18:17Un Français est un Français quelle que soit son origine.
18:20Et vous savez, les Français d'origine étrangère
18:22sont les premiers à demander une fermeté
18:24en matière de lutte contre l'immigration illégale.
18:28Aujourd'hui, l'immigration massive a des conséquences sécuritaires.
18:32Elle n'est pas si massive que ça.
18:33Et des conséquences sociales.
18:34Il y a beaucoup plus d'immigrants en France.
18:36Et des conséquences économiques.
18:38On ne peut pas le nier.
18:39C'est une réalité aujourd'hui.
18:41Et donc, nous nous proposons de supprimer le droit du sol,
18:43notamment qui permet à des gens de devenir Français automatiquement
18:46à l'âge de 18 ans, même s'ils ne le souhaitent pas d'ailleurs.
18:49Je prends pour exemple le terroriste Dupond-Birakeim
18:52qui, à l'âge de 13 ans, aurait pu demander la nationalité française.
18:55Il ne l'a pas demandé parce qu'il ne le souhaitait pas.
18:57Et à 18 ans, il est devenu automatiquement Français
18:59alors qu'il ne le souhaitait pas.
19:00Voilà le droit du sol, ce que c'est.
19:02Nous souhaitons supprimer cette règle qui n'a aucun sens.
19:04Parce qu'être Français, ça s'hérite ou ça se mérite.
19:07Et il faut également restreindre, par exemple, le regroupement familial.
19:11Et effectivement, arrêter avec cette subversion migratoire.
19:14500 000 immigrés, légaux ou illégaux par rang, ce n'est plus acceptable.
19:18Les Français ne le souhaitent plus.
19:20Et c'est bien aux Français de décider de leur politique migratoire.
19:23Le droit du sol, c'est l'essence de la nation française.
19:27Revenir dessus, c'est changer complètement la nature de notre pays.
19:31C'est bien ce que vit M. Gillet.
19:34Et c'est bien pour ça qu'il est extrêmement dangereux avec son parti.
19:37Donc vous trouvez normal que quelqu'un puisse devenir Français sans même le souhaiter ?
19:41On est Français par la naissance, c'est ça le droit du sol.
19:43Oui monsieur.
19:44Oui monsieur.
19:45On a le droit de quitter la France si on en a envie.
19:48Ça, ce n'est pas interdit non plus.
19:49Vous êtes pour la subversion migratoire.
19:51Je ne suis pas pour la subversion migratoire.
19:52Arrêtez vos exagérés outrés toujours.
19:55Vous ne faites preuve d'aucun discernement.
19:57Et vous souhaitez également régulariser tous les clandestins.
20:00Non, pas les clandestins.
20:02Et sans papier, qui retravaillent.
20:03Et je pense que c'est une chose essentielle.
20:05C'est dit dans votre programme.
20:07On marque une pause, messieurs.
20:08On revient sur ce débat.
20:09Première séconscription du Gard sur France Bleu-Garlosère.
20:118h14 maintenant.
20:13France Bleu-Garlosère.
20:15Spéciale élection législative.
20:23Tous les vendredis à Bocaire.
20:25Un marché nocturne sur le port de Plaisance et un spectacle gratuit.
20:28Vendredi 5 juillet.
20:30Ne manquez pas l'élection de Mrs Bocaire.
20:33L'élection de Mrs Bocaire.
20:34Un spectacle gratuit le vendredi 5 juillet à 21h.
20:37Un événement organisé par la mairie de Bocaire.
20:39Il se passe toujours quelque chose à Bocaire.
20:42Programme complet des festivités sur Bocaire.fr.
20:46France Bleu-Garlosère.
20:47Spéciale élection législative.
20:52Notre invité ce matin, Charles Ménard du Nouveau Front Populaire.
20:55Yoann Gillet, député sortant du Rassemblement National.
20:58Première séconscription, Quentin.
21:00Oui, avec Charles Ménard aussi.
21:02Autre sujet dont on n'a absolument pas parlé pendant cette campagne,
21:05alors qu'on vient de sortir quand même de deux ans de pandémie,
21:07c'est la santé.
21:08Je rappelle que 15 000 Nîmois n'ont pas de généralistes.
21:11Mais je vais laisser pour ça la parole à un médecin nîmois
21:14qui se bat, lui, pour améliorer l'offre de soins dans le Gard.
21:17C'est David Costa.
21:18Bonjour, David.
21:19Bonjour, David Costa.
21:21Bonjour à tous.
21:22Vous avez deux questions, docteur, pour nos candidats.
21:25Je vous laisse y aller pour la première.
21:27Allez, oui, bonjour.
21:28Effectivement, 15 000 Nîmois qui n'ont pas de médecin traitant,
21:31le chiffre augmente si on prend encore les gens de l'agglomération.
21:36C'est des difficultés pour accéder aux soins.
21:39Et donc, ma première question,
21:41avec beaucoup de jeunes médecins qui n'osent plus s'installer,
21:44qui ont peur de s'installer,
21:45qu'est-ce qu'on fait concrètement pour que le métier soit de nouveau attractif,
21:48pour que les jeunes s'installent et pour que le Gard devienne attractif ?
21:54Charles Ménard, puisque vous êtes médecin.
21:57Oui, moi, je suis médecin psychiatre depuis quelques années déjà.
22:00Je connais bien les problèmes, malheureusement,
22:02de désertification médicale qui touche la médecine générale,
22:06mais aussi la médecine de spécialité.
22:08La psychiatrie est dans une grande crise.
22:11Beaucoup de nos concitoyens ne trouvent plus de médecin traitant.
22:14Nous avons proposé, le groupe La France Insoumise et La Gauche en général,
22:18de réguler l'installation des médecins pour Paliassa.
22:22Ça veut dire quoi ?
22:23Réguler, c'est inciter les médecins, par des mesures fermes,
22:26à s'installer dans les déserts médicaux.
22:28C'est quoi, alors, ces mesures fermes ?
22:30Il n'y a pas de possibilité d'installation dans les zones saturées
22:34et les jeunes médecins peuvent s'installer.
22:36C'est une planification d'installation des médecins.
22:39Cette mesure a été refusée par l'Assemblée nationale.
22:43Première chose.
22:44Deuxième chose, la peur de l'installation.
22:47C'est vrai que la médecine libérale, qu'on appelle la médecine,
22:51à l'acte, est de plus en plus mal vécue par les jeunes médecins
22:55qui n'ont pas envie de tout ça, qui préfèrent le salariat.
23:00Je pense qu'il faut aller vers des maisons médicales
23:03pluridisciplinaires en plus.
23:05On va en reparler.
23:06Qui permettent ça.
23:07Voilà pour l'installation des jeunes.
23:10Vous voulez comprendre, quelque part, les jeunes médecins à s'installer.
23:13David Costa, est-ce qu'on les force, les médecins ?
23:18Moi, je suis complètement opposé à cette mesure.
23:21On sait très bien que ça ne marche pas.
23:22Les médecins sont la profession médicale la mieux répartie sur le territoire français.
23:27Le problème, c'est qu'on n'a que des déserts partout.
23:29Un minimum de 15 000 patients sont médecins traitants.
23:32Un désert médical, malgré le fait qu'il y ait des médecins,
23:35on sait que les médecins s'installent du moment que les territoires sont attractifs.
23:38Le problème, c'est que quand les déserts médicaux sont des déserts tout courts,
23:41les médecins ne vont pas aller s'installer,
23:43alors qu'il n'y a pas d'école pour leurs gamins.
23:45Je suis d'accord avec lui.
23:47Oui, Charles Ménard. Allez-y, après, on écoute.
23:50Je suis d'accord avec David Costa sur ce point.
23:53Effectivement, ça pose le problème des déserts physiques et des services publics en général en France.
23:57La dernière chose, c'est qu'on subit un numerus clausus
24:02qui a été allégé ces dernières années, mais qui a duré pas des années,
24:05parce qu'on avait des gouvernements qui pensaient que s'il y avait moins de médecins,
24:08il y aurait moins de dépenses santé, ce qui était une ânerie.
24:10Et pour former un médecin, il faut des années.
24:12Donc, ça se résorbera petit à petit.
24:15La délégation de tâches des médecins sur le plan administratif,
24:19sur le plan des auxiliaires médicaux de cabinet,
24:23je n'ai pas le nom en tête, des assistants médicaux,
24:25tout ça, c'est des pistes temporaires qui peuvent être très utiles.
24:28Mais il faut davantage de médecins avant tout.
24:30Pour l'instant, on gère la pénurie.
24:32Johan Gillet, sur l'installation de ces médecins.
24:34Nous manquons de médecins, et donc il faut agir avec logique.
24:38Et donc, ce que nous proposons avec Jordan Bardala
24:41et le Rassemblement national est très clair.
24:43C'est d'abord deux mesures d'urgence dès notre arrivée au pouvoir.
24:47La première de ces mesures, c'est l'allègement des dispositifs
24:49de cumul emploi-retraite pour les médecins et les infirmiers.
24:52Et la deuxième, c'est la suppression de l'impôt sur le revenu d'activité
24:55des médecins et des infirmiers retraités qui reprendraient du service.
24:58Ça, c'est pour gérer la pénurie tout de suite,
25:00maintenant, parce que nous manquons de médecins.
25:02Un médecin, ça prend du temps à être formé.
25:04Et donc, il faut pouvoir les inciter à reprendre leur activité
25:08pour pouvoir combler le manque aujourd'hui.
25:10Et puis ensuite, il y a des mesures sur le plus long terme
25:13parce qu'évidemment, former un médecin, ça prend du temps.
25:15Mais par exemple, nous avions proposé et nous proposons
25:18d'augmenter le nombre d'étudiants en médecine avec la fin du numerus apertus.
25:21C'est une nécessité.
25:23Il faudra... Non, non, pas tout à fait, non.
25:26Il faut mettre fin à ce numerus apertus.
25:28Il faut des incitations fiscales, évidemment,
25:31pour les médecins qui s'installeraient dans certaines zones.
25:33Mais effectivement, aujourd'hui, les déserts médicaux,
25:36ils sont partout sur notre territoire.
25:39Il faut réduire, évidemment, le poids des services administratifs
25:42aussi dans les hôpitaux,
25:44parce que si on parle de la santé en général, c'est une réalité.
25:47Lancer un plan d'autonomie stratégique pour les médicaments
25:50et mettre en place, à l'horizon 2026,
25:52la vente de médicaments à l'unité
25:54pour lutter contre la pénurie et le gaspillage.
25:57Renforcer le soutien aux proches aidants.
25:59Donner plus de place à la prévention, notamment grâce aux visites médicales scolaires
26:02qui reviennent donc systématiques.
26:05Vous nous parliez de santé.
26:09La santé, c'est une globalité, parce qu'il y a les médecins généralistes.
26:12Il y a aussi les maisons de santé qu'il faut soutenir localement.
26:15J'en ai soutenu, moi d'ailleurs, ces deux dernières années localement.
26:18Il faut réduire le poids administratif de ces structures
26:21qui, bien souvent, sont portées par des médecins
26:24ou par des associations ou par des organismes privés.
26:27Il faut arrêter de les faire couler sous la paperasse.
26:31Aujourd'hui, c'est une réalité.
26:33Mais l'urgence, aujourd'hui, c'est bien de remettre des médecins
26:38disponibles pour les Gardois, pour les Nîmois notamment,
26:42parce qu'à Nîmes, les statistiques montrent
26:45que plus de 15% de la population n'a pas de médecin généraliste.
26:50Vous avez fait des propositions de moyen terme, disons,
26:53sur l'installation des médecins.
26:55Attendez, Charles Ménard, il y a David Costa qui a une autre question
26:58sur une question de très court terme.
27:01Qu'est-ce qu'on fait à très court terme pour permettre aux Nîmois de se soigner ?
27:05On a parlé de l'installation des médecins.
27:08Maintenant, en version patient,
27:11qu'est-ce qu'on fait à très court terme pour ces patients qui n'ont pas de médecin ?
27:14J'ai pu diagnostiquer un mélanome sur un patient qui venait en urgence,
27:18quelqu'un qui avait 20 tensions, qui n'avait plus de médecin.
27:21On sait très bien qu'il va y avoir des conséquences
27:24pour la santé des Nîmois et des Français
27:26si on n'a pas d'action rapidement pour que ces gens se soignent.
27:29Qu'est-ce que vous proposez ?
27:32Je viens de le dire, en fait,
27:35il y a une urgence.
27:37L'urgence, c'est d'inciter des médecins
27:40qui sont aujourd'hui à la retraite à reprendre leur activité
27:43avec une incitation fiscale forte,
27:45la suppression de l'impôt sur le revenu d'activité des médecins
27:48qui sont aujourd'hui à la retraite.
27:50On les incite ainsi à reprendre du service.
27:52C'est d'ailleurs une proposition de certaines organisations professionnelles.
27:56On les incite à reprendre une activité dans l'urgence
27:59pour pouvoir soigner les Français.
28:01Parce que nous subissons aujourd'hui la politique désastreuse
28:05de ces 20 dernières années sur la santé.
28:08Et comme on ne peut pas former des médecins en quelques mois,
28:11il faut agir dans l'urgence
28:13et inciter ceux qui sont à la retraite à reprendre une activité.
28:16Mais ça c'est jouable, David Costa ?
28:18Il y a des médecins retraités qui voudraient bien reprendre du service ?
28:22C'est une des mesures qu'on propose.
28:25Quand un médecin retraité reprend et qu'il est matraqué par les impôts,
28:29il ne va pas reprendre, il va rester tranquille.
28:32C'est des choses qu'on négocie depuis longtemps.
28:34Là-dessus, on est assez d'accord avec ça.
28:37Il faut des mesures incitatives.
28:39Charmaine ?
28:40Aujourd'hui, les médecins qui sont à la retraite,
28:43s'ils poursuivent leur activité, ça avait été tenté une année.
28:46Puis les gouvernements de la Macronie l'ont arrêté.
28:50Ils avaient été exonérés de cotisations retraites
28:55et continuent à pouvoir bonifier celles-ci.
28:58C'était une bonne chose.
29:00Ça a été supprimé.
29:02Ensuite, bien sûr, il faut avoir des mesures incitatives.
29:05Vous êtes contre dans votre programme ?
29:07Non, non, oui.
29:08Moi, je suis médecin, je vois comment ça va.
29:10Le programme du Front Populaire ?
29:12Charmaine, terminé.
29:14Effectivement, dans l'urgence extrême,
29:17pour permettre aux médecins un peu plus âgés
29:19de continuer un peu plus longtemps leur activité.
29:21Mais il faut aussi alléger les tâches des médecins,
29:24d'un tas de choses,
29:25de manière à ce qu'ils puissent consacrer plus de temps
29:28à leurs patients qu'à autre chose,
29:30et puis déléguer un certain nombre de tâches
29:32pour que le terme médical soit réellement un terme médical
29:35délégué sur des infirmiers.
29:38Il faut inciter aussi encore plus,
29:40et je sais que David Costa, pour ça, est un des pionniers,
29:43que les internes se forment en médecine générale
29:46et il y a encore plus d'internes en médecine générale
29:48dans les cabinets qu'aujourd'hui.
29:50Vous parliez du docteur Costa, on va le remercier,
29:52il était en ligne avec nous.
29:54J'espère que vous avez eu des réponses, docteur,
29:56de nos deux candidats.
29:58Merci à vous et bel été,
30:00puisque je sais que vous êtes partis hier en vacances.
30:02Merci beaucoup David Costa.
30:04Avant-dernier thème,
30:06qui sera peut-être le dernier,
30:08puisque l'heure tourne,
30:09c'est le pouvoir d'achat, évidemment,
30:11au cœur de la campagne.
30:12Au Nouveau Front Populaire, Charles Ménard,
30:14vous voulez toucher à un principe,
30:16je crois qu'on peut le dire,
30:17qui est, disons, très sarcosiste.
30:19Il faut laisser, dans le privé comme dans le public,
30:21ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus,
30:23le faire.
30:25C'est les heures supplémentaires, en fait.
30:27Vous voulez toucher aux heures supplémentaires.
30:28Expliquez-nous.
30:29Moi, je ne suis pas adepte d'y travailler plus,
30:33un adepte féroce d'y travailler plus pour gagner plus.
30:36Je pense qu'on doit gagner,
30:37on doit pouvoir vivre de son salaire à 35 euros.
30:39Non mais votre idée, c'est d'ex...
30:41Laissez-moi, laissez-moi.
30:42Oui, allez-y.
30:43On doit pouvoir vivre dignement de son salaire
30:45sans travailler plus.
30:46Et je pense qu'il y a une autre approche de la société,
30:48c'est travailler tous pour travailler mieux,
30:51et parce que...
30:53Oui, mais là, les auditeurs ne comprennent pas.
30:55C'est aussi juste que vous voulez revenir
30:57sur les exonérations de charges
30:59qu'il y a aujourd'hui pour les heures supplémentaires.
31:01Une société dans laquelle...
31:02Mais c'est dans un contexte global,
31:04on ne peut pas saucissonner,
31:05prendre les choses par le petit bout de la lorgnette.
31:07Une société dans laquelle
31:09il y a des gens qui s'épuisent au travail,
31:10des conditions de travail qui dégradent de plus en plus,
31:12et d'autres qui sont au chômage.
31:14D'ailleurs, il n'y a même pas la moitié des chômages
31:16qui sont anonymisés de nos jours.
31:17Il n'y a pas une société viable.
31:18Moi, je veux une société où tout le monde
31:20puisse vivre dignement.
31:21Donc, nous, nos propositions...
31:22Le problème, c'est que c'est beaucoup d'ouvriers
31:23qui font des heures supplémentaires aujourd'hui.
31:25Mais nos propositions, c'est...
31:26Deux tiers des ouvriers font des heures supplémentaires.
31:28Nos propositions, c'est d'augmenter les salaires.
31:30C'est d'augmenter le SMIC,
31:32d'augmenter les médias sociaux.
31:33Le SMIC de 1400 à 1600 nets.
31:35On donne d'une main et on reprend de l'autre.
31:37On ne reprend pas de l'autre.
31:39Monsieur Gillet, lui, il veut faire...
31:41Il veut donner de manière fictive.
31:43Et il ne veut surtout pas toucher aux riches
31:45pour les mettre à contribution.
31:47Revaloriser les bas revenus.
31:50Donner du pouvoir d'achat aux gens.
31:52Franchement, dans un pays...
31:54Vous croyez que c'est normal
31:56qu'un pays comme la France, qui est riche,
31:58y ait des millions,
32:005 ou 6 millions des nôtres au moins,
32:02qui soient dépendants de l'aide alimentaire
32:05pour finir des fins de mois
32:07qui, des fois, commencent bientôt.
32:09Ce n'est pas acceptable.
32:11Et je finis mon raisonnement.
32:13Notre politique, c'est une politique
32:15de relance par la consommation
32:17qui, par effet mécanique,
32:19va remettre de l'argent dans l'économie
32:21parce que ceux qui vont avoir le SMIC à 1600 euros,
32:23ils ne vont pas les placer en bourse.
32:25Yohann Gillet, vous, au Rassemblement National,
32:27vous voulez, pendant 5 ans, exonérer de charges
32:29les patrons qui accepteront d'augmenter
32:31de 10% leurs salariés
32:33qui peuvent gagner jusqu'à 4000 euros.
32:35Tout à fait.
32:37Je voudrais savoir comment vous vous assurez
32:39que ces exonérations de charges
32:41se traduisent par de l'argent en plus
32:43dans la poche des salariés.
32:45Les services de l'Etat sont en capacité
32:47d'effectuer des contrôles.
32:49Faut-il mettre les moyens en face ?
32:51Pourquoi nous proposons cette mesure ?
32:53C'est une mesure qui permet d'augmenter les salaires
32:55sans pour autant peser davantage
32:57sur les charges de l'entreprise.
32:59Beaucoup de petites et moyennes entreprises
33:01ne peuvent pas
33:03sortir autant d'argent.
33:05Quand un patron augmente de 100 euros
33:07son salarié,
33:09ça lui coûte 500 euros.
33:11Ce n'est pas acceptable, ce n'est pas possible.
33:13Aujourd'hui, il y a une réalité à prendre en compte.
33:15Ça peut coûter jusqu'à 450 euros.
33:17Je veux revenir sur ce que disait
33:19M. Bénard de la France Insoumise.
33:21Rappelons-le, leur mesure
33:23de vouloir retaxer
33:25les heures supplémentaires
33:27ferait perdre en moyenne 200 euros par mois
33:29aux ouvriers français.
33:31Voilà la réalité. C'est honteux.
33:33Ce que vous voulez redonner d'une part,
33:35vous le reprouvez de l'autre.
33:37Et j'ajoute que dans votre
33:39programme, vous voulez également ajouter
33:4114 tranches d'imposition.
33:43Avec vous, les plus pauvres devront
33:45payer plus parce que vous leur supprimerez
33:47la non-fiscalisation
33:49des heures supplémentaires.
33:51En plus de ça, pour les classes moyennes
33:53qui ont également du mal à s'en sortir,
33:55vous allez les taxer davantage.
33:5780% de nos concitoyens
34:05paieront moins d'impôts
34:07avec notre programme.
34:09Je vous remercie tous les deux d'avoir été avec nous
34:11sur France Blog, ce matin, il est 8h28,
34:13presque bientôt.
34:15Donc merci d'avoir été avec nous
34:17avant le second tour, après demain dimanche.
34:19Charles Ménard du Nouveau Front Populaire et
34:21Yoann Gilles les députés sortant du Rassemblement National.
34:23Les deux finalistes de la
34:25première circonscription du Garçon
34:27contre le Garlosère, ce matin. Belle journée.

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