Législatives: la crainte des débordements

  • il y a 2 mois
Les autorités craignent des rassemblements spontanés qui peuvent entraîner des troubles et des dégradations. Elles anticipent également le risque d'affrontements entre groupes rivaux d'ultragauche et d'ultradroite. Des lieux vont être particulièrement surveillés.  

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00:00Et Vincent Ventignem du service police-justice de BFMTV est avec nous. Vincent, selon les informations de BFMTV, la police redoute ces débordements ?
00:09Oui, on peut le dire. En fait, il y a deux risques qui sont pointés du doigt à l'heure actuelle. Le premier risque, c'est le risque, en gros, de rassemblement spontané
00:16qui pourrait entraîner des troubles, des dégradations. Et puis le second risque, c'est celui d'affrontement entre groupes rivaux, groupes antagonistes, comme
00:23les forces de police. On pense évidemment aux groupes d'ultra-gauche et d'ultra-droite. D'ailleurs, certains membres de ces groupes ont déjà anticipé sur les réseaux sociaux,
00:30pas en se donnant rendez-vous, mais en anticipant ce risque.
00:33Mais est-ce qu'il y a certains rassemblements qui seront peut-être plus surveillés que les autres ?
00:36Oui. Alors, le vrai problème, c'est qu'à l'heure actuelle, on a très peu d'appels à manifester ou d'appels au rassemblement. En gros, il y a un appel qui a été lancé
00:42par la France Insoumise. Dimanche, 22h, place Stalingrad à Paris. En dehors de ça, il y a très peu d'appels. Alors, on le sait, les forces de l'ordre vont surveiller
00:49ce rassemblement-là. Il y a un autre rassemblement manifestation qui était prévu devant l'Assemblée nationale et qui, lui, a été interdit par la préfecture de police.
00:56Donc, on va se concentrer sur ce qu'on appelle les lieux sensibles et les lieux de pouvoir, les banques, les permanences parlementaires, les sièges des partis politiques.
01:04On va surveiller tout ça pour éviter le risque de débordement.
01:06Quelles sont les villes les plus concernées ? Pas seulement la capitale.
01:09Oui, parce que c'est vrai qu'on parle toujours de Paris et du risque que ça peut causer dans les rues de Paris. Mais on l'a vu notamment le soir du premier tour.
01:16Il y a eu aussi quelques troubles dans les villes de province, les grandes villes, Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon.
01:21Lyon, le maire a d'ailleurs déjà réclamé des renforts comme s'il allait se passer quelque chose.
01:25Et puis, il y a aussi des villes plus moyennes ou petites, je pense notamment Nancy, Saint-Etienne ou même à Rennes, où il y a eu quelques événements lors du premier tour.
01:32Là, on voit des images de la ville de Lyon. C'était juste avant le premier tour.
01:35Des commerces avaient anticipé d'éventuels débordements en se barricadant, en protégeant notamment leur vitrine.
01:41Après le premier tour, le soir du premier tour, il n'y avait pas eu de débordements particuliers ?
01:46Non, il n'y a pas eu de débordements particuliers. C'est vrai que c'était un petit peu redouté.
01:50Mais les forces de l'ordre anticipaient surtout au soir du deuxième tour quand on aura les résultats définitifs.
01:54Donc le point central, c'est vraiment dimanche lorsque les résultats seront tombés.
01:58Combien de policiers et gendarmes seront mobilisés ? Des policiers et gendarmes dont on le sait qu'ils le sont déjà beaucoup dans la perspective des Jeux olympiques.
02:06Les Jeux olympiques, vous l'avez dit, le Tour de France, le parcours de la flamme olympique.
02:11La Nouvelle-Calédonie ?
02:12La Nouvelle-Calédonie. Il y a tous ces événements qui ont beaucoup mobilisé les forces de l'ordre.
02:15En dépit de ça, Gérald Darmanin l'a annoncé cette semaine, 30 000 policiers et gendarmes déployés sur l'échelle de toute la France.
02:21Donc 5 000 pour Paris et la banlieue. On va les mobiliser.
02:25Et surtout, le ministre de l'Intérieur a prévu qu'ils allaient rester mobilisés comme perspective au-delà du 14 juillet.
02:31C'est-à-dire qu'on va anticiper le fait que ces troubles peuvent durer quelques jours.

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