Législatives 2024 : le débat entre Olivier Girardin (NFP) et Angélique Ranc (RN) (2ème partie)

  • il y a 3 mois
Dans le cadre du débat de l’entre-deux-tours des législatives, Oliver Girardin (Nouveau Front populaire) et Angélique Ranc (Rassemblement national) ont débattu mardi dans les locaux de L’Est éclair et Libération Champagne. Les confrontations d’idées, si elles ont été parfois franches, sont restées correctes.
Crédit : la rédaction l'Est éclair

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00:00On passe, vous avez évoqué tout à l'heure, à la sécurité qui est en lien aussi avec les justices, on parlait de valeurs.
00:07Je crois que dans votre programme, il y a aussi le rétablissement des peines planchées.
00:11Est-ce que vous pouvez expliquer ce que Jordan Bardella mettra en place s'il est élu à ce niveau-là ?
00:17Effectivement, nous souhaitons le rétablissement de ces peines planchées, puisque lorsque un délinquant
00:28aujourd'hui passe à l'acte, il y a tout un travail réalisé par nos forces de l'ordre,
00:33une interpellation, et c'est un travail considérable, c'est une démarche également
00:45qui est coûteuse pour la société et qui ne porte pas ses fruits, puisque automatiquement,
00:50aujourd'hui, il va être lâché à nouveau dans la nature, donc il va repasser à l'acte,
00:56il va repasser à l'acte à plusieurs reprises, on appelle ça les multirécidivistes.
01:00Donc nous, ce que nous souhaitons faire, c'est qu'au premier cas de récidive,
01:04il y ait une peine ferme. Nous souhaitons également qu'il y ait des courtes peines,
01:10et également qu'elles soient prononcées. Aujourd'hui, nous ne le faisons pas. Pourquoi ?
01:13Parce que nous n'avons pas assez de places en prison. Moi, je ne propose pas de libérer
01:20des places en prison et de mettre tous les détenus dehors. Ce que nous proposons,
01:23c'est construire davantage de places en prison et d'augmenter le nombre de magistrats pour
01:29désengorger nos tribunaux et pouvoir appliquer des peines courtes, parce que c'est ça qui
01:33permettra de lutter contre la récidive. Aujourd'hui, il y a 78 000 détenus pour
01:38près de 61 000 places. Ce n'est pas un programme que vous pouvez appliquer tout de suite. De fait,
01:44les prisons et notamment les maisons d'arrêt sont surpeuplées. Comment vous faites pour
01:48mettre en place ce programme ? Déjà, par la prévention. Ce que nous souhaitons également
01:54faire, c'est étendre et rendre obligatoire la police municipale dans les communes de plus de
02:0110 000 habitants, ce qui permettra de prévenir, puisque effectivement, lorsqu'il y a plus de
02:05force de l'ordre dans nos rues, automatiquement, il y a moins de délinquance dans un premier temps.
02:10Ensuite, à partir du moment où une peine penchée sera établie, qu'une courte peine sera réalisée,
02:17automatiquement, il y aura moins de délinquance derrière. C'est un peu un cercle vicieux. Celui
02:22qui a déjà purgé de la peine, il va moins, effectivement... Il n'y a jamais eu autant de
02:28personnes incarcérées en France et vous dénoncez régulièrement quand même un sentiment d'insécurité.
02:33Je ne sais pas si c'est efficace. Il y a un autre problème, c'est Vilnux, par exemple,
02:42sur votre circonscription. Je parle du centre pénitentiaire, qui a notamment une aile fermée,
02:47faute de surveillants en nombre. Je crois qu'il y a aussi un problème de sous-effectifs à Lavaux,
02:51en tout cas que dénoncent les syndicats. Est-ce que vous avez des réponses à apporter à ces agents
02:57pénitentiaires et pour mettre en place votre programme aussi ? Il y a une véritable problématique
03:03effectivement autour des agents pénitentiaires, des agents pénitentiaires, c'est qu'il s'agit
03:08d'un métier qui a très peu d'attractivité parce que déjà par rapport aux conditions de travail,
03:14il faut dire qu'ils sont en sous-effectifs. Après, c'est encore le serpent qui se mord la queue.
03:18Le gouvernement, récemment, a permis aux agents pénitentiaires d'avoir le niveau 4. Ça permet
03:33justement de leur donner un peu d'attractivité envers le métier. Mais c'est surtout que
03:37ils sont énormément également remis en cause et c'est une des mesures que nous souhaitons porter,
03:42c'est remettre en place aussi la protection fonctionnelle pour qu'ils soient mieux accompagnés.
03:48Et parce qu'ils ont le sentiment également que tout est donné aux détenus et très peu au final
03:55aux agents pénitentiaires. Donc ça nous permettrait de leur donner de l'attractivité effectivement à
04:00ce métier qui est essentiel, d'avoir à nouveau des surveillants parce qu'il en manque également
04:06surtout dans nos écoles. Monsieur Gérardin, quelle est la politique pénale du Fonds Populaire ? Est-ce
04:13que vous plaidez aussi pour une forme de réponse plus sévère ou au contraire préférez-vous axer
04:23sur la prévention ? Je sais qu'il y a le retour de la police de proximité dans les propositions.
04:29Oui, ça a été un de nos grands échecs sur les trente dernières années. C'était la fin de la
04:38police de proximité. J'ai ce débat virtuel avec François Baroin qui continue de défendre le
04:44tournant qui a été pris sous le gouvernement Sarkozy. Pour moi, les faits démontrent à
04:49quel point c'était une folie. Elle était budgétairement très sympathique mais elle a
04:55produit non seulement une efficacité moindre et donc une insécurité plus grande et surtout,
05:04elle a déconnecté la présence policière du contact avec la population. Je veux dire, entre les
05:11matchs de foot organisés et puis le fait des îlotiers qui tournent et qui connaissent les
05:17populations auxquelles ils s'adressent, il y avait un choix à faire et moi je pense que l'une des
05:22priorités c'est de remettre... Moi je dis souvent chez moi il faut mettre du bleu et j'assume
05:27totalement, j'assume de dire qu'il faut qu'une présence policière raisonnable, républicaine.
05:36Ils sont tous équipés de GoPro en plus de tout ce qu'il y a de possibilité sauf le LBD. Ils ont
05:44des tasers, etc. Ils peuvent se défendre mais ils sont là pour aider la population et être des
05:49interlocuteurs. À côté, il y a la prévention avec des agents de médiation formés qui interviennent
05:58et qui jouent un rôle dont je veux dire ici à quel point il est utile à la population. Donc il faut
06:05jouer sur tous les leviers. Après en matière carcérale, les places de prison c'est pas
06:09extensible. Bon, quand on est 6 ou 7 par cellule, j'ai du mal à penser qu'on est tout. Mais ça
06:21arrive, si si, je vous assure, ça arrive. Moi j'ai lu en diagonale le rapport de la défenseur.
06:27C'est une situation qui est dramatique et c'est une situation qui n'est pas... enfin qui n'a
06:37rempli aucune fonction ni sur le plan des valeurs humaines ni même sur le plan de l'efficacité et
06:42de la récidive. Donc on peut se donner des leçons. Moi je vais vous dire que vous êtes une horrible
06:49réactionnaire. Vous allez dire que moi je suis un immonde gauchiste mais ça ne sert à rien. La vérité
06:53des prix c'est que quand il n'y a pas de programme associé à la réinsertion des détenus, il y a plus
06:58de chances que ça recommence. Point barre. Je veux dire, tout le monde le sait dans le monde entier
07:02sauf en France où il faut absolument qu'on ait des positions totalement éthérées, totalement
07:06déconnectées de la réalité auxquelles nous sommes confrontés. Donc je reviens sur l'essentiel de ce
07:12que je voulais vous dire et qui peut heurter éventuellement mes collègues. Je pense que nous
07:18avons un problème d'autorité qui doit s'incarner par des réponses de fermeté sur un certain nombre
07:25de débordements. Voilà. Mais vous savez, moi je constate, je dis souvent ça dans les rayons de
07:31quartier chez moi, c'est quand même très étonnant que dans ce pays on se moque allègrement du code
07:41de la route et que tout le monde veut avoir un ralentisseur, bon pas devant chez lui, mais juste
07:47à côté pour faire tomber la vitesse. C'est quand même des dépenses qu'on pourrait s'éviter et qui
07:53pourraient être mises ailleurs. Donc il y a aussi, moi en tant que député, en tant que maire, en tant
07:57que tout ce que vous voulez, je me réserve le droit de dire aussi à mes interlocuteurs et aux
08:02citoyens et citoyennes, je fais comment, parce que voilà, on est aussi, c'est ça la gestion, c'est ça
08:08le gouvernement, c'est répondre à des injonctions contradictoires et trouver le chemin qui permet
08:15d'avancer. Pour ça, il faut éviter de se balancer les assiettes à travers le visage, je vous le
08:19concède, mais les réponses sur le plan pénal et sur le lien entre médiation, prévention donc, et puis
08:26répression, il doit être refondé, mais comme un certain nombre de valeurs de ce pays. Voilà, je
08:33dois vieillir un peu, mais moi je considère que nous avons un problème de valeurs qu'il faut
08:38traiter. Nous sommes devenus bien trop souvent des consommateurs ou des clients, et plus beaucoup,
08:44plus rarement des citoyens, et ça c'est un problème. Je n'avais pas prévu de vous en parler,
08:49mais puisque vous parlez un peu de sécurité routière, l'année dernière il y a eu 34 morts
08:53dans ce département sur les routes, ça fait partie aussi de la sécurité. Est-ce que vous,
08:58députés, vous seriez favorables à durcir la lutte contre la délinquance de la route ? Peut-être
09:04revenir sur certaines limitations de vitesse, on sait qu'il y avait eu le passage à 80 avec un
09:11retour à 90 sur certains grands axes. Quelle est la position du Rassemblement National par exemple
09:17sur cette question ? Il faut dire également que la première cause de mortalité, c'est due à la
09:24consommation d'alcool, et la seconde cause de drogue. Déjà, je pense qu'il faudrait permettre
09:30aussi à nos forces de l'ordre de leur donner des moyens de lutter contre les trafics de drogue,
09:34puisque même au sein de notre département et au sein de la circonscription, ces délits,
09:39les routiers, sont dus à faire de la lutte. Justement, est-ce que vous demandez de la
09:47sévérité sur le plan judiciaire ? Est-ce que vous avez cette même sévérité avec ceux qui,
09:52parfois, se comportent mal sur nos routes ? Est-ce que vous avez cette filiation sur ce thème-là ?
10:04Je ne suis déjà pas pour le retour à 80 km à l'heure. Nous l'avons suffisamment, ces dernières
10:17années, lutté effectivement. Nous sommes pour le 90. Ce n'est pas à 80, lorsqu'on est à 80 ou 90
10:24km à l'heure, que ça va changer effectivement quelque chose. Les homicides routiers qui ont
10:30eu pour excès de vitesse, généralement, lorsqu'ils sont plutôt à 20, 30, 40 km au-dessus de la vitesse
10:37autorisée. Donc, il faudrait davantage, effectivement, de contrôle routier, par
10:42exemple. Mais il faudrait d'abord d'avoir suffisamment de forces de l'ordre pour le faire.
10:45Un mot, monsieur le maire ? Moi, je ne suis raisonnable en voiture que depuis quelques
10:54années. Alors, je ne vais pas donner le son moral. J'ai d'ailleurs fait quelques stages qui m'ont un
11:00peu fait changer d'attitude sur la route. Non, pas tant que j'étais un fou du volant, mais je conduisais
11:06trop vite. Je ne suis pas forcément pour le retour. Je trouve que c'est bien, moi, que parfois ce soit 80,
11:12parfois c'est 90. Ça va très bien. Si les gens respectaient le 80 et le 90, ça serait bien. Moi,
11:20je vous assure que chez moi, je ne leur demande pas de faire du zèle. Moi, je leur demande juste de
11:24respecter la vitesse qu'on a mis. Parce que si on a mis la vitesse, par exemple, c'est parce qu'on
11:28ne voit pas ce qui se passe derrière. Il y a un virage. C'est tout bête. Sincèrement, il y a des
11:34moments, je trouve que nous ne sommes pas assez simples dans l'explication qu'une règle, elle a
11:39quand même plus souvent des origines assez logiques et rationnelles que pour embêter le monde.
11:46Notre esprit gaulois devrait de temps en temps apprendre un peu l'humilité et de se dire que
11:53on n'est pas les plus à même de juger la validité d'une règle. Il faut simplement la respecter
11:58avant même de râler. Un mot aussi de santé, dans votre circonscription comme ailleurs dans le
12:04département, mais la question se pose aussi dans la partie rurale, mais pas seulement. Vous nous
12:09en direz peut-être un mot, monsieur le maire de la Chapelle-Saint-Luc. Est-ce qu'il faut,
12:14en quelques mots, obliger les médecins, notamment les jeunes médecins qui concluent leurs études,
12:21assez longues, à s'investir dans des déserts médicaux ? On sait que les généralistes qui
12:28sont actuellement dans les maisons médicales sont assez âgés, qu'ils vont partir en retraite et
12:33qui risquent de laisser un grand vide derrière et c'est assez inquiétant pour les populations.
12:38Olivier Gerardin, vous qui avez SOS médecin dans votre commune, est-ce que vous êtes favorable
12:45au caractère obligatoire ou est-ce que vous préférez inciter les médecins à s'investir dans
12:52ces déserts médicaux ? On a SOS médecin qui sont restés et qui ont développé d'ailleurs leur
12:57activité et puis on a aussi une maison médicale qui est un résultat d'un investissement majoritairement
13:02public avec des médecins qui sont des médecins libérants. Je ne vous cacherai pas que je pense,
13:11comme sur beaucoup de sujets, que c'est un ensemble de mesures à la fois sans doute un
13:16peu contraignantes pour les médecins, j'en suis désolé mais je ne vois pas comment on continue
13:19sur ce rythme, je ne vois pas. Donc il faut trouver un accord avec eux sur les conditions
13:24dans lesquelles les choses pourraient se passer pour que ce ne soit pas spoliateur mais qu'il y
13:29ait quand même une prise de conscience de ce à quoi nous sommes exposés, pour qui a été ces
13:35derniers temps. C'est mon cas malheureusement aux urgences de Troyes, pour lui ou pour les
13:44siens, ça fait peur. Quand vous vous dites que vous ne voulez plus aller aux urgences parce que
13:53vous avez peur, ça va mal. Donc je pense qu'on ne pourra pas faire autrement que de reposer cette
13:59question aux professionnels médicaux et que moi j'attendrai d'eux qui trouvent aussi avec nous
14:05des solutions. Ensuite, je pense qu'on a fait des tas d'aide, etc. Je vous dis, on a une maison
14:12médicale à la Chapelle et il y a des choses très très bien qui se font localement. Je pense
14:16sincèrement que là il y a un investissement des collectivités territoriales sur l'environnement
14:21médical. Je ne dis pas simplement sur l'aide à l'installation, sur la chambre, etc. Ils ne payent
14:26plus de loyer. Je pense qu'on a un travail à faire qui a été en partie fait par le département,
14:30ça c'est un bon point pour lui. Et puis je vois le travail qui est fait sur TCM, c'est pareil,
14:34j'équilibre parce que sinon je fâche rapidement. Mais très sérieusement, je pense que l'attractivité
14:44de notre territoire peut venir de la pointe technologique des outils que nous proposons
14:51aux professionnels médicaux. C'est-à-dire, on leur dit, venez chez nous parce que vous allez
14:56voir, vous allez travailler sur la télémédecine, vous allez travailler sur des infrastructures qui
15:01sont des robots, etc. Avec des disciplines qui sont de pointe. Alors dans tel secteur, du côté
15:07de Villeneuve, ce sera ça. Du côté de Nogent, ce sera ça. Du côté de Romilly, ce sera ça. Du
15:12côté de l'agglomération, ce sera ça. Et d'avoir comme ça une attraction possible de notre territoire
15:18par le cadre professionnel offert justement à ces professions médicales et paramédicales.
15:23Madame Ranc, sur cette question.
15:25Écoutez, je peux ne que constater cette situation également par le fait que je sois une femme. On a
15:34des problématiques également pour trouver des gynécologues. Le fait que je sois une mère,
15:39j'ai trois enfants en bas âge. Donc les problématiques pour trouver des disponibilités
15:45pour un pédiatre, pour un ORL, pour un orthophoniste, un orthodentiste sont réels. Et j'ai
15:52pu également constater cette problématique en tant que députée ces deux dernières années. Je
15:57suis membre également du conseil territorial de la santé qui a été ouvert, qui a été créé l'année
16:04dernière et qui permet justement de faire ces remontées et d'essayer de trouver des solutions
16:07avec l'ensemble des acteurs de la santé.
16:13Justement, cette solution, est-ce que ça passe par l'obligation ?
16:15Je pense pas. Non, je ne suis absolument pas favorable au fait d'obliger. Je pense qu'il faut inciter.
16:22Inciter aujourd'hui, vous l'avez dit, énormément de départs à la retraite. Nous avons été bloqués
16:29pendant des années par le virus Clausius. Autant dit, nous le sommes également par le virus Apertus.
16:35Nous, ce que nous souhaitons faire dans un premier temps, ça va prendre du temps,
16:39en bien-conscience, c'est lever ce virus Apertus pour qu'il n'y ait plus de seuils minimum qui
16:46sont aujourd'hui actuellement en place au sein de nos facs de médecine. Et à court terme, ce serait
16:54de retarder le départ à la retraite de ces médecins, de ces infirmiers en les incitant,
17:03en exonérant par exemple leurs impôts sur les revenus. Ça leur permettrait de rester et de
17:08permettre à ceux qui sont actuellement encore à l'école de médecine, qui étaient sauvés suite à
17:14la levée du virus Clausius, de pouvoir les remplacer. Ensuite, nous souhaitons également
17:19alléger et faciliter le dispositif cumul emploi retraite également. C'est une solution à court
17:25terme, mais je pense qu'il y a un travail considérable à faire sur le sujet et malheureusement, ça ne
17:30se fera pas en trois mois, en six mois ou en un an. Je vous vois trépigner. Non, mais d'abord,
17:36il faut que j'arrête de donner l'impression que je trépigne. Non, mais vous avez raison,
17:40il y a le message. Je suis zen. Mais là, vous voyez madame, on touche aux confins de vos
17:48difficultés, de vos contradictions. Premièrement, si jamais vous enlevez les médecins et les
17:54personnels soignants d'origine étrangère à étrangère sur ce territoire, vous allez voir
17:58que ça va faire un drôle d'effet à la population. Vous l'avez soigneusement évité, mais c'était
18:03étonnant parce que vous auriez pu dire qu'il contribue aujourd'hui à résorber des situations
18:08qui seraient autrement plus dramatiques et comme elles sont déjà dramatiques, je vous laisse imaginer
18:12ce à quoi nous pourrions être confrontés. Ça, c'est le premier point et vous voyez bien que vous
18:16avez une contradiction, c'est-à-dire que vous allez arriver au pouvoir, vous allez faire le droit du
18:19sol dans les trois mois et puis vous allez vous retrouver dans des situations où vous allez
18:23accepter des immigrés. D'accord ? Bon, ça c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que
18:28c'est quand même assez étonnant, mais ça ne m'étonne pas de vous parce que plus le temps passe
18:32et plus votre parti devient libéral dans toute l'acceptation du terme, sauf quand il s'agit de
18:39proclamer qu'il faut de l'ordre. On proclame qu'il faut de l'ordre, mais alors il ne faut surtout pas
18:44dire aux médecins que peut-être on pourrait discuter de la manière dont on pourrait
18:49contractualiser leur présence là où on a besoin d'eux. Les études sont payées. Les études en
18:54France sont payées par la collectivité. Est-il choquant de demander à des professions qu'éventuellement
19:02dans des conditions qu'on pourrait voir avec elles ? Je suis laxiste. Eh bien, on trouve des solutions
19:07pour qu'elles donnent à la société. Pourquoi ? Là, vous reculez et là, vous allez même sur un plan
19:13qui moi me choque, c'est qu'il faut maintenant, dès que quelqu'un fait quelque chose, il faut lui
19:17enlever les impôts. Donc, les jeunes de moins de 30 ans, ils ne payent pas d'impôts. Vous l'avez
19:23maintenu ça ? Je ne sais pas parce que c'est tellement bizarre comme mesure. 30 ans, tu es
19:29milliardaire, tu ne payes pas d'impôts. 31 ans, tu es ouvrier, tu ne payes pas d'impôts. Il y en
19:40avait beaucoup avant. C'est juste qu'on a enlevé. Vous savez, c'est comme plein de choses. C'est
19:45comme plein de choses qui nous paraissent choquants aujourd'hui et qui il y a 40 ans étaient tout à
19:49fait normales, y compris la répartition entre le capital et le travail. Je vous dis, on est
19:53quand même passé dans un drôle de monde. Il y a 30 ans, 40 ans en arrière, il y avait,
19:59je vous assure, il y avait des riches en France. Ils payaient beaucoup plus d'impôts. Ils n'empêchaient
20:03pas d'être riches. Il y avait même des pauvres. Il y avait peut-être un peu moins. Mais là,
20:09franchement, sur cette histoire médicale, là, il faut forcer personne, dire rien à personne,
20:14s'excuser et puis éventuellement leur dire « vous ne payez pas d'impôts ». Mais enfin,
20:18comment voulez-vous tenir une société comme ça ? Comment vous imaginez qu'en privilégiant d'un
20:24côté et en contraignant de l'autre, sauf, j'ai bien compris, sur la sécurité routière, il fallait
20:31quand même respecter un peu l'avis des gens. Vous voyez, ce n'est pas clair votre truc. Ce n'est
20:35pas clair, ça ne fonctionnera pas et ce n'est pas financé. Voilà. Parce que là, vous venez de me
20:41sortir une nouvelle exonération. On va arriver à ces questions de financement et d'économie parce
20:45que moi, ça m'intéresse de démat. Il paraît que nous, on veut mettre la cabane sur la tête du
20:49chien. Mais j'attends de pouvoir démontrer qu'il n'en est absolument pas le cas.
20:53J'attends dans votre conclusion, si vous le souhaitez. Je vous laisse répondre. Je voulais
20:58revenir sur la question des médecins étrangers. Justement, j'allais rebondir sur ces médecins
21:02étrangers. Tout à l'heure, je vous l'ai dit, vous allez nous annoncer que vous alliez supprimer
21:06l'immigration en France. Mais non, je n'ai pas dit ça. C'est vous qui le dites, ce n'est pas moi.
21:10Et bien non, je ne l'ai pas dit non plus. Nous ne souhaitons pas supprimer l'immigration en France.
21:14Nous souhaitons la contrôler. Vous, c'est facile, vous souhaitez ouvrir la porte à tous les
21:19étrangers. La table est blanche, la table est blanche, la table est blanche. D'accord, elle est
21:27blanche. Vous souhaitez aussi légaliser tous les immigrants. Mais rien du tout, madame. Rien du tout.
21:35Vous êtes dans une mauvaise tête. Vous avez raison. Non, non, pas du tout. Je vais vous dire,
21:43parce que comme ça, on ne va pas être d'accord et ce sera très bien. Je suis évidemment fort
21:48logiquement pour la régularisation des situations qui doivent l'être. Parce que manifestement,
21:52ça fait des années que des gens travaillent dans ce pays, etc. remplissent des fonctions qui sont
21:56vitales. Il y a plein d'exemples qui ne nécessitent pas d'avoir fait des études et des expertises
22:03extraordinaires pour voir qu'il y a des fonctions qui sont remplies par des gens qui sont des gens
22:08qui aident. Mais si, il y a dedans des clandestins et donc il faut les régulariser. Et si vous
22:13arriviez au pouvoir, vous auriez deux choix. Renoncer à votre promesse ou faire ce qui est
22:19normal, c'est-à-dire les régulariser. Et ce que je vous dis, moi, c'est que vous allez devoir,
22:22si jamais vous arrivez au pouvoir, mais j'espère vous en empêcher en tout cas ici. Soit vous dédier,
22:27soit malheureusement, comme sur beaucoup de sujets, montrer aux Français que vous avez menti. C'est
22:32tout. J'ai pas eu ma révision sur les médecins étrangers. Toujours pas. Je me permets de relancer.
22:38Pour lutter contre la désertification médicale, est-ce qu'il faut faire un appel à ces médecins
22:44qui sont déjà assez nombreux à l'hôpital et aussi dans la médecine de ville, dans certaines
22:50maisons médicales ? Est-ce que vous êtes favorable à aller chercher des médecins étrangers pour
22:54soigner les obois ? Nous ne souhaitons pas supprimer l'immigration en France. Nous souhaitons la
23:00contrôler, la limiter. Nous ne souhaitons pas une explosion. Nous sommes à 500 000 étrangers
23:07en France. Nous ne souhaitons pas augmenter ce seuil de 50 %. Et en l'occurrence, quelques
23:13médecins au sein des départements, ça ne va pas augmenter considérablement l'immigration que nous
23:23avons en France. Donc nous sommes absolument un copain contre. Effectivement, le temps que les
23:30mesures soient mises en place, qu'elles soient sur long terme, sur court terme, l'élevé de ce
23:35numérus apertus, l'attractivité qui remonte également dans nos campagnes puisque c'est aussi
23:40lié à ces problématiques de pouvoir d'achat. Aujourd'hui, nos ruralités sont fuies parce qu'il
23:47y a évidemment ces problématiques de pouvoir d'achat. Donc à partir du moment qu'il y aura un
23:52certain nombre de problèmes et qu'il sera résolu, nous lutterons après 5 mois avec la
24:00désertification médicale. Très bien. Je vous propose qu'on passe à la conclusion. On a dépassé
24:08un peu les temps qu'on avait prévus. Je vous laisse conclure en premier, puis on finira par
24:16Mme Ranck. Ça vous va M. Gérardin ? Je rappelle simplement qu'on a donné la possibilité de chaque
24:22candidat de choisir le sujet sur lequel il voulait conclure ce débat. Moi, la situation à
24:32laquelle nous nous trouvons nécessite qu'on se rassemble. Et si on se rassemble, ça veut dire
24:40qu'on est différents au départ. Sinon, on ne se rassemble pas. Voilà, on est juste ensemble dès le
24:47départ et c'est la situation du parti de Mme Ranck. Voilà, ils vont se rassembler entre eux. Moi,
24:54si j'appelle au rassemblement, c'est parce que je crois qu'il est temps, dans ce pays, d'offrir
25:00une perspective. Et c'est le moment parce que la situation peut être dramatique pour nos
25:06concitoyens si jamais le rassemblement national arrive au pouvoir. Et donc, je me sens l'expérience,
25:14les convictions pour pouvoir rassembler. Mon sujet, ce sera de représenter le territoire avec
25:21mes convictions. Personne ne doute que je les mette dans ma poche. Mais vraiment avec cette
25:30volonté de faire ce que je décline sur les fonctions qui sont les miennes, en travaillant
25:36avec tout le monde au niveau de TCM. Je n'ai pas les mêmes opinions politiques que François
25:41Baroin, par exemple. Je travaille avec lui sur des sujets. Je travaille aussi au département en
25:47disant ce que je pense, mais en essayant aussi de faire avancer les questions. Et donc, je prendrai
25:52à bras-le-corps toutes les problématiques. Je pense au développement local économique. Vous savez,
25:58moi, je suis maire depuis 17 ans et donc je gère une entreprise de 350 salariés. Je suis aussi
26:04confronté à des difficultés qui sont les difficultés qui sont à la fois celles de mes agents qui ont
26:08du mal à vivre de leur travail. Moi qui ne peux pas les augmenter dans des conditions évidemment à
26:16fond perdu. Je suis aux prises avec la maladie française des normes qui changent en plus. Et
26:25toutes ces questions-là, je ne dis pas que j'aurai les mêmes conclusions que mes interlocuteurs,
26:29mais je comprends et je comprendrai quels sont les sujets qui les préoccupent sur le terrain. Comme
26:35sur les questions de sécurité, comme sur les questions d'agriculture, comme sur les questions
26:38de santé. La question de la santé, la question du sentiment d'abandon que nous pouvons ressentir
26:45aux quatre coins de ce département est un vrai sujet qui va au-delà du problème de la santé
26:52ici, des services publics là, des petits commerces à cet endroit. Nous avons un problème de remettre,
26:58alors là je vais employer le terme, de l'ordre dans notre manière de concevoir nos politiques
27:03publiques et sans doute faire des priorités. Moi c'est tout ce travail là que je veux faire. Je
27:07veux dire, je suis peut-être qu'à l'occasion de cette perspective funeste du drame auquel nous
27:15pouvons être confrontés, de l'arrivée de madame Ranck et de ses amis au pouvoir, parce que derrière
27:21l'absence totale aujourd'hui de propositions, il y a quand même une logique qu'on a vue à l'oeuvre
27:27dans les propos qui sont tenus, dans la manière dont les choses se mettent en oeuvre quand ils
27:30sont en responsabilité. Au-delà de ça, peut-être qu'en face, en respectant chacun dans ses convictions,
27:37il y a peut-être des politiques publiques à construire sur le terrain en étant un peu plus
27:44apaisé et un peu plus soucieux du bien commun plutôt que de la cuisine politicienne. C'est ça
27:49que je veux incarner, c'est ça que je me sens la possibilité d'incarner et c'est ça que j'ai
27:53l'espoir de faire triompher le 7 juillet. Madame Ranck. Tout d'abord, je tenais à vous remercier
28:03pour votre invitation, pour l'organisation de ce débat. J'espère que ce dernier aura permis
28:09d'éclairer nos électeurs. Certains, je pense, iront mettre un nez également dans nos programmes
28:15respectifs dans sa totalité. J'ai été députée pendant deux ans, j'ai été à l'écoute des
28:27revendications de beaucoup d'électeurs et si j'ai eu à coeur de faire remonter ces
28:34revendications, de les porter auprès des ministères, d'essayer de modifier les textes de loi pour
28:40répondre à leurs attentes pendant ces deux ans dans un groupe parlementaire de l'opposition,
28:47j'ai véritablement à coeur de véritablement répondre à leurs demandes en proposant et
28:56en votant, en modifiant effectivement le programme qu'on a eu l'occasion en plusieurs reprises de
29:05présenter ces attentes. Et j'espère effectivement que les électeurs qui nous ont écoutés, les
29:16électeurs qui se déplaceront au Sûr la semaine prochaine, ont conscience que la coalition que
29:24nous représentons avec le Rassemblement national, aux côtés également de M. Éric Ciotti, des
29:30Républicains, de Marion Mérachal-Le Pen également, que nous proposons une alternance, que nous sommes
29:39effectivement un rassemblement qui porte les mêmes valeurs et que nous avons la volonté d'œuvrer
29:46pour rétablir effectivement l'ordre à la fois dans nos institutions, dans nos politiques publiques,
29:52dans nos finances publiques, dans nos rues et nous travaillerons pour cela de concert. Je n'oublie
30:01pas et je ne l'ai je pense pas suffisamment rappelé pendant ce débat à quel point votre groupe
30:09parlementaire que vous souhaitez former avec l'ensemble des candidats qui se portent également
30:13aux urnes dimanche. Vous n'êtes pas dans le même mouvement, dans le même parti. Je sais mais c'est
30:23important, c'est effectivement important de rappeler à nos électeurs. Je suis socialiste, je suis désolé
30:31d'être socialiste mais je suis que socialiste donc arrêtez de me prêter. Il y a un seul même groupe.
30:36Dimanche prochain, s'ils votent pour M.Gérardin, ils votent pour un groupe parlementaire constitué de la France insoumise.
30:53C'est faux, je suis désolé de vous le dire, c'est totalement faux. Vous ne pouvez pas dire une contre-vérité, ce n'est pas possible.
30:57Je vous remercie. Faites votre business, c'est des politiques agriques. Merci, je vous souhaite une bonne fin de campagne tous les deux et on se retrouve dimanche.

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